À l'occasion du spectacle "Les Enfants" écrit par Lucy Kirkwood et mis en scène par Éric Vigner au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 30 octobre, retrouvez notre sélection de livres autour du spectacle.
« J'ai écrit ma pièce en 2013. Le monde a radicalement changé depuis. J'ai donc déplacé l'intrigue de la série en 2016, l'année du Brexit et de l'élection de Trump. D'une part, la répression de Tiananmen, ce qu'elle dit du contrôle de l'information, du dénigrement des oppositions politiques et de la façon dont le peuple refuse de se laisser asservir, fait écho à l'Amérique de Trump. D'autre part, Lee Berger se comporte comme la gauche britannique, accrochée à une vision romantique du monde, aveugle à la souffrance du peuple... qui a voté pour le Brexit. » (Lucy Kirkwood)
En pleine nuit, Tilman et Josefi ne font irrupti on chez deux universitaires proches de la cinquantaine, Paul et Julia. Julia semble avoir invité le jeune couple - à l'insu de Paul. Est-ce une fête ? un mirage mental à la faveur de la nuit, entre cauchemar indéchiff rable et banale crise d'un couple qui tente de se réinventer ? Cett e surprenante visite devient rapidement le catalyseur de révélati ons inatt endues. Autour de la questi on de la maternité se cristallise leur diff érend. Une agressivité permanente point dans ces dialogues acérés, qui mett ent en scène les fi ssures d'un vernis social, en apparence sans aspérités, jusqu'au premier coup de poing porté.
Ce qui frappe dans les deux pièces réunies dans ce volume, c'est leur impact émotif sur le lecteur/spectateur. Crimp arrive à restituer le choc qu'exerce sur nous la violence avec des moyens qui sont à l'opposé de ce que l'on voit quotidiennement à la télévision ou au cinéma. Aucune image brutale ; et au lieu de la résonance des explosions, il fait chanter un blues. Il arrive à ce que nous nous interrogions sur la question du progrès en martelant une phrase : « Les choses s'améliorent. »
Ne le promets pas. Ne promets pas de revenir vite‚ très vite !... Ne dis pas que je n'aurai pas le temps de te voir parti. Ne dis rien ! Ne me demande surtout pas de t'attendre‚ de regarder souvent sur la mer de l'autre côté des terrasses.
Est-ce que je t'ai dit que j'avais peur ?
Les vingt-quatre chants d'Homère deviennent chez Lagarce dix-huit scènes qui se libèrent du texte originel pour devenir geste original et écriture personnelle. Le fils, Télémaque, est sur le départ. Un choeur de personnages féminins - Calypso‚ Circé‚ Nausicaa et Pénélope‚ la mère - attend le retour d'un homme‚ Ulysse‚ après une longue absence. Dans Elles disent... l'Odyssée, nous retrouvons les thèmes majeurs de l'oeuvre lagarcienne : le départ‚ l'attente‚ le retour...
Ce texte écrit en 1978, a été créé en janvier 1979 à l'Atelier du Marché, à Besançon, dans une mise en scène de l'auteur.
Je reste persuadé que la vie est ce qu'on en fait, et qu'il n'est pas d'âge qui soit particulièrement malheureux - si ce n'est celui où l'on abandonne la partie - et on peut l'abandonner à tout âge. Je trouverai la vie laide le jour où je me mettrai assis et ne voudrai plus me relever. Pour le moment - pour moi -, vingt ans, c'est l'âge d'une grande décision ; c'est l'âge où je risque ma vie, mon avenir, mon âme, tout, dans l'espoir d'obtenir plus ; c'est l'âge où je travaille sans filet. C'est terrible, bien sûr... mais n'est-ce pas cela, vivre ? Il me semble que je ne pourrai pas dire, plus tard, d'un air désabusé : "Ah ! Si j'avais vingt ans !" ; je ne crois pas non plus que je pourrais gémir en disant : "vingt ans : une bien triste période..." Je ne souhaite qu'une chose : c'est d'être capable toute ma vie de prendre des risques et ne jamais vouloir m'arrêter en chemin. N'est-ce pas cela, "avoir toujours vingt ans ?"
Avec les trois pièces de ses débuts, harold pinter a atteint d'emblée une notoriété internationale et, dès les années soixante, il a pris place au premier rang des dramaturges britanniques contemporains.
La collection et l'amant, créées à paris en 1965, ont révélé deux facettes de son talent, l'une avec ses sous-entendus feutrés, l'autre avec son horlogerie diaboliquement dévastatrice. quant au gardien, créée en france en 1969, elle a été jouée plus de cinq cents fois. dans ces trois oeuvres, le propos de pinter n'est ni social, ni politique, ni philosophique ; il est de montrer l'homme seul, face à face avec la société.
Il traite du problème de la solitude, de la peur des autres, que l'on cache sous un masque ironique ou agressif. dans ces pièces, une histoire ébauchée n'est jamais menée à terme, ou bien le spectateur y pénètre à mi-chemin et ne pourra jamais la comprendre ; les personnages qui doivent se rencontrer n'y parviennent qu'à contretemps, la lettre qui peut tout expliquer n'est jamais ouverte. finalement, les personnages doivent s'accepter tels qu'ils sont, c'est-à-dire incapables de se comprendre et de se rejoindre.
En une vingtaine d'années et autant de pièces, harold pinter s'est imposé comme le premier auteur de théâtre britannique contemporain.
Le Meilleur de l'humour noir présente près de 400 citations, classées thématiquement. Drôle et piquant !
Selon la formule de Pierre Desproges, on pourrait rire de tout, mais pas avec n'importe qui...
En compagnie de Sébastien Bailly, on rit de la mort, de la maladie et du malheur. Ce mauvais esprit a recueilli, en près de 400 citations, le meilleur de l'humour noir, de Shakespeare à Guy Bedos, histoire de rire de mourir... ou de mourir de rire !
Le thème de «la recherche de l'authentique» résume à lui seul le projet littéraire commun à toute l'oeuvre de Jim Harrison.Dans ce recueil de textes, inédits pour certains, écrits pour divers journaux et magazines au cours des cinquante dernières années, l'auteur de Dalva, Légendes d'automne et Un bon jour pour mourir parle avec une verve inégalée du bonheur et de la fragilité d'exister. Tout devient littérature sous sa plume acérée, éblouissante d'intelligence et d'humour.Qu'il tourne les pages de son enfance, évoque une mémorable partie de pêche ou de chasse, confesse son admiration pour Neruda, Steinbeck, Bukowski, ou sa crainte de voir les États-Unis transformés en «Disneyland fasciste», il livre un autoportrait saisissant et sans complaisance.L'occasion pour lui de nous ouvrir les yeux sur ce précieux viatique qui a guidé sa vie face aux imposteurs de tout poil:être vrai, trouver au fond de soi le chemin de la «frêle passerelle entre ne rien attendre et tout désirer».
Des images. Publiques et intimes. La photographie d'une soldate américaine tenant en laisse un prisonnier dans la rison d'Abu Ghraib. Le ventre d'une mère. Les mots doux et cruels d'une femme aimée.