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" Depuis quelques mois, je suis comme ça, je mate les filles. Toutes. Dans la classe, au lycée, à la salle de sport du quartier, dans la rue, au ciné, partout. Même les vieilles de vingt-cinq ans...Je zieute sans distinction les canons, les moches, les énormes, les maigres, les entre-deux, les pouffes, les boudins, les intellos, les quelconques, les invisibles, les blondes, les baby dolls, les brunes, les rigolotes. J'en trouve toujours une à me mettre sous l'oeil. " D'accord Valantin est un peu obsédé ! Mais être un mec, c'est quoi ? Et les filles, il leur faut quoi ? Quant aux parents, impossible de parler avec eux de l'essentiel. Alors, un après-midi, il part s'acheter une belle paire de ciseaux rouges. Rouges comme la colère. Rouges comme la passion. Rouges comme la vie.
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Ange vit dans un petit village en Gironde, dans une famille socialement à l'écart. Père alcoolique et chômeur, mère paumée, soeur en foyer. Enfermé dans sa différence, sa honte, son incapacité à parler, il est en marge de ses camarades de collège. Seule la contemplation de la nature et des animaux lui apporte du réconfort. Un jour, sur l'insistance d'une nouvelle voisine venue de Bordeaux, sa mère accepte qu'il consulte une psychologue, Madame Martin- Lacaussade, en cachette du père.
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Dans la vallée de l'Enéa, au lieu-dit les Gauilles, vit Roland Sesquières.
Il ne s'est jamais marié et il partage son temps entre la fabrication d'échelles en châtaignier, ses poules, ses deux chiens et ses rêves. Cette nuit-là, d'un rêve à l'autre, il rumine sa vie. Au coeur de ses songes revient sans cesse l'image de sa mère, Radegonde Signat, qui aimait les truites, les hommes, les parapluies et les Frigidaires... Jusqu'au moment où une femme égarée apparaît sur le seuil...
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Un soir, Léa quitte brutalement La Boquita, un bar toulousain où elle vient souvent danser le tango avec son mari.
Elle part, sans un regard pour Koldo, avec qui elle partage une vie heureuse depuis trente ans. Du sang coule entre ses jambes, abondamment. Voici l'annonce du retour d'âge, comme on disait dans l'Autre Monde, celui de son enfance, au hameau de La Borie. Du temps où l'on parlait à mots couverts de ces affaires de femmes, préceptes venus du fond des âges, ignorances, mensonges autour de la féminité et de l'amour.
Mais voilà. Léa a vécu son demi-siècle, et jamais elle n'avait imaginé qu'un jour, elle aussi, devrait affronter la disparition des lunaisons. Cette nuit-là, c'est tous les souvenirs qui surgissent, de vieilles histoires qu'elle aurait voulu à jamais tenir éloignées. Au matin, Léa et Koldo vaut réinventer ensemble un nouveau temps de l'amour. Le ventre des femmes est lieu de mémoire. Mémoire des générations précédentes, mémoire des blessures enfouies.
Adeline Yzac nous le rappelle, dans un roman qui sait raconter, avec finesse et émotion, le passage de la cinquantaine.
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Dans une ferme aux confins de la Dordogne et du Lot, une femme se meurt.
Auprès d'elle, son fils Pierre et sa belle-fille, Mandine, un couple séparé par le silence, ravagé au-dedans comme une terre qui vole en miettes. Lui avait pris une femme pour tout partager : le travail de la terre, la destinée familiale, la vie du village. Elle, voudrait encore parler d'amour. Alors de plus en plus souvent, Pierre pense au fusil, bien accroché au râtelier, bien huilé, fin prêt.
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Lorsque Estèle Caminade, 18 ans, débarque en fugueuse au petit matin à Cassagnes, elle ne reconnaît rien de ce village du Périgord noir où elle passait ses vacances, petite fille.
Ses parents, originaires du pays, l'ont arrachée définitivement à cette terre pour lui construire un avenir prestigieux de danseuse étoile. Au cours d'une journée, Estèle va aller de rencontres en rencontres : Trois Veuves déjantées qui tiennent salon dans un cimetière, Luis l'Indien, un prince charmant oublié, des vignerons qui ont choisi de faire renaître la vigne et le plaisir des fêtes de villages...
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Jeanne, la soixantaine, prend un train dans une gare de campagne pour aller en ville signer un papier important.
Elle voyage dans un compartiment désert qui traverse un paysage occupé par les brouillards. Peu à peu, le trajet se mue en un voyage intérieur : souvenirs proches et lointains se mêlent, images fortes et émotions terribles. Ce voyage fait se lever, par bribes, la mémoire d'un autre, tragique, que Jeanne a longtemps gardé enfoui. Cette femme, dont le seul plaisir est de cultiver et d'embellir son jardin, s'appelle en fait Judith.
Recueillie en 1944 par une famille paysanne du sud de la France, il faudra bien des hasards pour que, progressivement, Jeanne se réapproprie son histoire. Mais comment accepter de vivre, lorsqu'on reste la seule survivante d'une famille disparue ?.