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André Markowicz
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L'acte fondateur du roman est le meurtre de la vieille usurière, dans un immeuble de Saint-Pétersbourg, par l'étudiant Raskolnikov : sa réflexion sur le mobile du crime, l'influence de Sonia ou une mystérieuse puissance intérieure, poussent le héros à se dénoncer et à devenir l'objet d'un châtiment librement consenti. C'est pendant les années de bagne que se révèle à lui son amour pour Sonia, et le chemin de la rédemption.
Crime et Châtiment est le deuxième "grand roman" de Dostoïevski, qu'il écrivit en même temps que Le joueur, en 1866, alors qu'il était revenu de sa déportation en Sibérie et qu'il entrait dans les années les plus productives de sa carrière : L'idiot, L'Eternel Mari et Les Démons allaient paraître de 1866 à 1871.
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L'acte fondateur du roman est le meurtre de la vieille usurière, dans un immeuble de Saint-Pétersbourg, par l'étudiant Raskolnikov : sa réflexion sur le mobile du crime, l'influence de Sonia ou une mystérieuse puissance intérieure, poussent le héros à se dénoncer et à devenir l'objet d'un châtiment librement consenti.
C'est pendant les années de bagne que se révèle à lui son amour pour Sonia, et le chemin de la rédemption.
Crime et Châtiment est le deuxième " grand roman " de Dostoïevski, qu'il écrivit en même temps que Le Joueur, en 1866, alors qu'il était revenu de sa déportation en Sibérie et qu'il entrait dans les années les plus productives de sa carrière : L'Idiot, L'Eternel Mari et Les Démons allaient paraître de 1866 à 1871.
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Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène dostoïevski n'a de cesse qu'il n'ait conspué l'humaine condition pour prôner son droit à la liberté.
Et il n'a de répit qu'il n'ait, dans son discours, humilié, diminué, vilipendé les amis de passage ou la maîtresse d'un soir. or, pour rendre la tonalité de ce monologue, pour en retrouver la " matière ", pour en restituer le sens qui tient avant tout à la langue et à l'usage qu'en fait dostoïevski, il fallait une traduction débarrassée du souci d'élégance contre lequel celui-ci n'a cessé de lutter.
C'est pourquoi la nouvelle traduction d'andré markowicz - qui a entrepris pour babel de retraduire intégralement l'oeuvre de dostoïevski - trouve ici toute sa nécessité. imprécatoire et violente, elle permet d'entendre la véritable voix du grand écrivain russe.
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Les nuits blanches, c'est d'abord un vrai roman d'amour.
Un jeune homme solitaire et romanesque rencontre, une nuit, dans pétersbourg désert, une jeune fille éplorée. désespérée par un chagrin d'amour, nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme, amoureux depuis le premier instant, le berce - et se berce - dans l'illusion, jusqu'à ce que... le fiancé revienne et qu'elle se jette dans ses bras. dès lors, comme le note michel del castillo dans sa lecture, tout est soudain " marqué au sceau de l'inauthenticité.
" la nouvelle traduction d'andré markowicz, qui dans babel retraduit l'intégrale de dostoïevski, tire de ce roman un parti stylistique étonnant. discordante, ironique, la voix que l'on entend ici est bien celle du grand écrivain russe, qui n'a cessé sa vie durant de se battre, au nom de la vérité, contre l'élégance trompeuse, celle des mots et celle des sentiments.
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A son retour de Paris, Lioubov Andreevna doit se rendre à l'évidence et, "ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, regarder la vérité en face". Il lui faut vendre son domaine et, avec lui, la cerisaie qui en fait le raffinement et la beauté.
La Cerisaie offre un tableau de l'aristocratie russe de la fin du XIXe siècle, vieillissante et inadaptée au monde moderne des marchands. Avec son écriture légère, son style enlevé - dont la nouvelle traduction d'André Markowicz et Françoise Morvan rend toute la saveur et le naturel -, c'est à la fois une partition théâtrale et une petite musique bouffonne, tragique, qu'a composées Tchekhov. Par cette oeuvre incisive, Lopakhine le parvenu, Trofimov l'éternel étudiant sont devenus de véritables types de la littérature russe et du théâtre européen.
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" Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou. Ce serait une promotion, s'ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant je ne me fâche plus, maintenant je les aime tous, et même quand ils se moquent de moi... " Lassé du monde, détourné du suicide par une rencontre fortuite, le héros de ce monologue imprécatoire plonge dans un profond sommeil. Son rêve le conduit alors vers un univers utopique, un double de la terre mais sans le péché originel, un monde où les hommes vivent bons, libres et heureux. Et c'est l'occasion pour Dostoïevski de laisser libre cours à sa veine mystique, investissant son héros, de retour dans le quotidien des hommes après avoir touché de près l'idée du bonheur, d'une mission évangélique.
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Dictionnaire amoureux de Pouchkine
André Markowicz
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 30 Janvier 2025
- 9782259318280
Traducteur incontournable de Pouchkine, Dostoïevski ou Tchekhov, André Markowicz nous livre ici " son " Pouchkine auquel il est intimement lié : sa vie, son oeuvre, sa place dans la culture russe. Père de la littérature russe moderne, Pouchkine est paradoxalement le plus connu et le plus inconnu des auteurs russes.
Pouchkine est le plus connu des auteurs russes parce que toute personne dont le russe est la langue maternelle le connaît et, d'une façon ou d'une autre, apprend à lire en le lisant. Il appartient au fonds commun de tous les Russes, - il est, si je puis dire, le lieu commun de la Russie.
Pouchkine est à l'origine de la littérature russe moderne et de tous les débats philosophiques et politiques qui ont traversé l'histoire de la Russie et la nourrissent encore. Sa présence est vivante, évidente, toujours nouvelle, toujours à la fois et globale et intime. Parler de Pouchkine est donc aussi parler de toute la littérature russe.
Il est pourtant le plus inconnu, en Russie même, justement à cause de son statut d'idole, ou bien de lieu commun.
J'ai commencé à traduire en traduisant Pouchkine et, finalement, de cercle en cercle, ce que j'essaie de traduire dans la littérature russe est non seulement son oeuvre elle-même mais aussi les écrivains de sa génération, ses amis, ses compagnons.
Écrire sur Pouchkine a été une façon, pour moi-même, de retraverser ma vie, - de revenir sur les lieux de mon enfance, sur celles et ceux qui m'ont fait connaître sa poésie. Une façon aussi de poursuivre autrement mon travail de traduction proprement dit dès lors que je pouvais tisser des liens, évoquer des affinités, des généalogies, des entretiens permanents qui sont, me semble-t-il, au fondement de la culture russe. -
Recluses dans leur maison familiale, Olga, Macha et Irina n'ont qu'un rêve : retourner à Moscou. La présence d'une batterie et de ses officiers dans leur petite ville de province change, pour un temps, le cours de leur vie : Macha, victime d'un mariage précoce, s'amourache du commandant, Olga trouve un regain d'énergie et Irina se fiance à un lieutenant. Mais bientôt, avec le départ des troupes et la mort en duel du fiancé d'Irina, la solitude revient, d'autant plus pesante qu'elle est dépouillée d'illusions. Et, de surcroît, la maison a été hypothéquée, à l'insu des trois soeurs.
Le drame de Tchekhov apparaît comme l'emblème d'une Russie au bord du gouffre dans une fin de siècle en proie à une immense détresse.
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Etrange récit que Le Double, texte précoce dans la carrière de l'écrivain (sa parution date de 1846) où déjà se lisent toutes ses obsessions, et modèle de récit fantastique. Dostoïevski met là en scène de manière magistrale la présence inquiétante de l'autre, sans que jamais le lecteur parvienne à faire la part de la folie du héros ou de la bizarrerie du réel.
Le quotidien de Goliadkine, entre son appartement pétersbourgeois de la rue des Six-Boutiques et le ministère où il est fonctionnaire, se brouille peu à peu. Le héros ne cesse en effet de se sentir persécuté par une réplique identique de sa personne : son double le suit dans la rue, s'introduit dans son appartement, sur son lieu de travail, va jusqu'à manger à sa place au restaurant...
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Le jeune Hermann suit avec passion les soirées de jeu chez l'officier Naroumov. Entendant parler d'une combinaison de trois cartes gagnantes permettant de gagner à tous les coups, secret révélé à une vieille comtesse par le mystérieux comte de Saint-Germain, il décide d'intriguer pour découvrir le précieux tour qui lui permettrait de s'enrichir. Cette quête tourne bientôt à l'obsession. Quand des fantômes et des cartes lui apparaissent en rêve, c'est la folie qui guette... Dans cette célèbre nouvelle - «un chef-d'oeuvre de l'art fantastique» selon Dostoïevski -, éclatante et féroce, la fascination pour le jeu atteint tous les personnages, emportés par la démesure de leurs rêves secrets.
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La toute première pièce de Tchekhov (1860-1904), écrite autour de 1878, jamais jouée de son vivant, est ici présentée dans sa version intégrale, pour la première fois traduite en français par André Markowicz et Françoise Morvan, et leur a valu de recevoir en 2006 le Molière de la meilleure adaptation.
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" ...
Mais des carnets comme les vôtres pourraient, me semble-t-il, servir de matériau pour une oeuvre d'art future, pour un tableau futur - celui d'une époque désordonnée mais passée. oh, quand l'actualité sera passée et que l'avenir adviendra, alors, l'artiste de l'avenir trouvera des formes belles même pour la représentation du désordre et du chaos passés. c'est alors que des carnets comme les vôtres pourront servir, et ils donneront des matériaux - pourvu qu'ils soient sincères -, malgré tout leur chaos, et tout le hasard qui les porte...
Survivront au moins un certain nombre de traites justes, qui laisseront deviner, grâce à eux, ce qui pouvait se cacher dans l'âme de tel adolescent de cette époque trouble - enquête pas tout à fait insignifiante, puisque c'est sur les adolescents que se bâtissent les générations... "
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"Figurez-vous un mari dont la femme, une suicidée qui s'est jetée par la fenêtre il y a quelques heures, gît devant lui sur une table. Il est bouleversé et n'a pas encore eu le temps de rassembler ses pensées. Il marche de pièce en pièce et tente de donner un sens à ce qui vient de se produire." Dostoïevski lui-même définit ainsi ce conte dont la violence imprécatoire est emblématique de son oeuvre. Les interrogations et les tergiversations du mari, ancien officier congédié de l'armée, usurier hypocondriaque, retrouvent ici - grâce à la nouvelle traduction d'André Markowicz - une force peu commune.
Le texte de La Douce est suivi de versions préparatoires et de variantes - véritables invites à pénétrer dans la "fabrique de littérature" dostoïevskienne.
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Autour de la figure de Bénia Krik, le «Roi» d'une pègre de gangsters, de charretiers, de contrebandiers, s'ordonne le petit monde du quartier juif de l'Odessa des bas-fonds que met en scène - comme un hommage à ses origines - Isaac Babel.
Ici, pourtant, le petit Juif persécuté de l'imagerie de son enfance devient - par le retournement de la fiction - le beau et fort roi des voleurs d'Odessa. Capable de marier une soeur contrefaite, et même, en commanditant l'incendie du commissariat, capable d'empêcher que la cérémonie soit troublée...
C'est bien une fresque baroque, colorée, grouillante de vie et pleine d'humour que dessine ce recueil.
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Le petit fonctionnaire vassia choumkov, qui jouit de la bonne disposition de son chef de bureau, tombe amoureux, est sur le point de se marier et devient fou de " par reconnaissance ".
Cet homme un peu bossu, qui craint toujours d'être une charge pour les autres, ressent d'un coup, jusqu'à en être progressivement écrasé, le poids du monde, dans une ville oppressante qui pourrait n'être que le rêve du dieu sarcastique de l'ancien testament. une des nouvelles les plus poignantes de dostoïevski.
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Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Cette phrase semble indécente alors que la guerre fait rage, que l'Ukraine est ravagée, que la Russie s'efforce de détruire toutes ses infrastructures civiles ; alors que l'on découvre de jour en jour des dizaines et des dizaines de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe ; alors que c'est l'existence même de l'Ukraine, en tant que pays et en tant que nation, qui est mise en cause par Vladimir Poutine.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Je veux dire, si l'électrochoc provoqué par le désastre ukrainien arrivait, en Russie, à réveiller les consciences, et à changer l'Histoire russe ? -
La traduction des cahiers de Dostoïevski par André Markowicz présente les versions préparatoires du roman, avant que le personnage principal ne prenne sa forme définitive, préfigurant à la fois le prince Mychkine de L'Idiot et Stavroguine des Démons.
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Holocaust est un texte limite qui bouleverse le rapport au poème. Au-delà du poème, c'est également un texte qui fait percevoir comme peu d'autres l'insensé du massacre des juifs durant la seconde guerre mondiale.
Reznikoff s'est appuyé sur les comptes-rendus des procès de Nuremberg et Eichman pour créer son poème. Il utilise le matériau brut des témoignages et presque sans ajouter de mot, il opère par montage, par découpe, sélection, retour à la ligne. Il utilise tout le panel de la construction poétique sans recourir au premier des outils à disposition du poète : l'invention du langage. C'est dans ce procédé que naît cet effet de narration saisissant propre à Holocaust : ce qu'on y lit est implacable, parce que c'est vrai. Vrai est un mot qui ne veut pas dire grand chose, ni en littérature ni encore moins dans la vie. Il y a toujours quelque chose de l'ordre du demi rêve dans la littérature, un espace où le monde et le fantasme se touchent. Pas dans Holocaust. André Markowicz par le choix de l'emploi du passé composé, rend au texte l'oralité de ses sources : les témoignages des centaines de personnes qui ont défilé pour nous transmettre la mémoire de ce moment qui est un trou noir dans le tissu de l'humanité. Quand le passé simple inscrit le poème dans le temps de la littérature, le passé composé vient suspendre la parole entre passé et présent, dans une action encore fraîche, à hauteur d'homme, à hauteur de chacun. Il n'y a pas d'emphase poétique dans ce poème, Reznikoff propose une simple succession de faits. Une répétition : on comprend qu'une grande partie de l'horreur tient à cette répétition insatiable, mécanique, des crimes. Le génie de Reznikoff est de faire naître le bouleversement par une rigueur absolue et dénuée d'affect. C'est soudain le réel insupportable qui nous est révélé, sans possibilité aucune de se détourner.
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J'ai traduit Gilgamesh, qui est l'un des plus anciens textes de l'humanité. Je ne l'ai pas traduit du sumérien, de l'akkadien, du babylonien. Je l'ai traduit du russe. Parce qu'il a été traduit en russe, en 1919, par l'un des plus grands poètes du début du XXe siècle, Nikolaï Goumiliov (1886-1921). Je l'ai traduit du russe alors que, Goumiliov lui-même l'a traduit du français, de l'édition érudite que venait de publier Edouard Dhorme, en 1907, avec l'aide d'un spécialiste de la Mésopotamie, Woldémar Chiléïko (1891-1930) . Oui, c'est la traduction de la traduction d'une traduction. André Markowicz
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"Pouchkine fut mon premier poète, et mon premier poète, on l'a assassiné." Cet hommage, qui évoque Alexandre Pouchkine autant que Marina Tsvétaeva elle-même, fut publié en 1937 à Paris dans une revue de l'émigration russe à l'occasion du centenaire de la mort du plus grand poète de Russie. C'est l'un des plus beaux textes jamais écrits sur l'enfance et la littérature.
"Pouchkine fut mon premier poète, et mon premier poète, on l'a assassiné.
Depuis, oui, depuis que sous mes yeux, on assassinait Pouchkine dans le tableau de Naoumov - on l'assassinait chaque jour, à chaque instant, on l'assassinait sans cesse, dans mon enfance, dans mon adolescence, plus tard encore, j'ai divisé le monde entre la foule - et le poète ; et j'ai choisi de protéger - le poète ; défendre le poète, contre la foule, quels que soient les habits de la foule, quelles que soient ses dénominations." Marina Tsvétaeva En février 1937, alors qu'une nouvelle vague de terreur fait disparaître sous la torture des millions de personnes, le pouvoir soviétique décide de célébrer le centenaire de la mort de Pouchkine. "Notre Pouchkine", "Pouchkine le révolté", "Pouchkine le révolutionnaire", tels sont les titres des journaux qui se partagent la une avec les annonces des grands procès. Dans le même temps, en France, toute l'émigration russe se réunit et fête aussi Pouchkine, mais un autre Pouchkine, celui de la Russie orthodoxe, la Russie dite éternelle.
Face au "nous" soviétique et au "nous" orthodoxe, seule, Marina Tsvétaeva (1892-1941) dit "je". Son essai est l'un des plus grands textes jamais écrits sur l'enfance et la littérature. Cette tentative désespérée de rendre du vivant à la vie devait sceller son isolement et son destin tragique.
Ce texte publié par les éditions Clémence Hiver en 1987 rejoint naturellement la collection Babel pour laquelle André Markowicz a notamment traduit l'intégralité de l'oeuvre romanesque de Dostoïevski, le théâtre complet de Gogol ou de Tchekhov (en collaboration avec Françoise Morvan) mais aussi des oeuvres de Pouchkine : Le Convive de pierre et autres scènes dramatiques (Babel n° 85), Eugène Oneguine (Babel n° 924), La Dame de pique (Babel n° 965) - d'autres sont à paraître. Sur Pouchkine, à signaler également l'ouvrage d'André Markowicz paru chez Actes Sud en septembre 2011 : Le Soleil d'Alexandre. Le Cercle de Pouchkine (1802-1841).
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Le 23 avril 1849, dostoïevski est arrêté pour complot politique.
Dès qu'on lui permet d'avoir une bougie, du papier et de l'encre, il compose " le petit héros " qui explore le thème, fondateur pour lui, de " l'enfance pensive ". son personnage, un jeune garçon de onze ans, y découvre les joies, les espoirs fous et les souffrances de l'amour, en s'éprenant d'une belle dame mariée. jamais auparavant, sans doute, dostoïevski n'avait parlé de l'enfance avec une telle profondeur.
Jamais plus il n'évoquera aussi sensuellement la nature, l'odeur de l'herbe, les fleurs, les chevaux. du fond de sa cellule, se sachant en danger d'être condamné à une très lourde peine, dostoïevski fait oeuvre de vivant.
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En solidarité avec le peuple ukrainien, Seghers republie la poésie de Taras Chevtchenko.
Tous les bénéfices de cette édition seront reversés à l'association Aide Médicale et Caritative France-Ukraine (AMCFU), qui agit en faveur des réfugiés.
Notre âme ne peut pas mourir, La liberté ne meurt jamais.
Même l'insatiable ne peut Pas labourer le fond des mers, Pas enchaîner l'âme vivante, Non plus la parole vivante...
Ces vers, extraits du poème Caucase , auraient pu être écrits de nos jours. Datés de 1845, ils ont survécu à leur créateur Taras Chevtchenko, immense peintre et poète ukrainien qui a payé de sa vie son combat inlassable pour la liberté et la dignité de son peuple. Héros national, symbole de résistance en 2014 lors de la révolution de Maïdan ou aujourd'hui face aux chars de Vladimir Poutine, Chevtchenko est pourtant méconnu du public français. Cette édition, qui reprend les choix de poèmes traduits en 1964 par Guillevic pour la collection Poètes d'aujourd'hui , permettra à chacun d'approcher une oeuvre fondamentale qui vient du passé nous parler du présent et de l'avenir Traduit et préfacé par Guillevic Avant-propos d'André Markowicz -
Après deux ans d'absence, un comte alcoolique et déchu revient au village où il retrouve son ami, un juge d'instruction cynique et débauché. Tous deux s'éprennent d'une jeune fille en rouge rencontrée dans la forêt.
Récit d'une perdition qui préfigure celle de la Russie, réflexion sur l'écriture et sur le mal, cet unique roman policier de Tchekhov, publié en feuilleton entre 1884 et 1885, était jusqu'à présent tout à fait introuvable en France.
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Le suicidé
Nicolaï Erdman
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 26 Juin 2006
- 9782846811668
N'importe comment, mais vivre. Quand on coupe la tête à un poulet, il continue de courir dans la cour la tête coupée, même comme un poulet, même la tête coupée, mais vivre. Camarades, je ne veux pas mourir : ni pour vous, ni pour eux, ni pour une classe, ni pour l'humanité, ni pour Maria Loukianovna. Dans la vie, vous pouvez être des gens très chers, des bien-aimés, des proches. Même les plus proches. Mais devant la mort, que peut-il y avoir de plus proche, de plus aimé, de plus cher que son bras, que sa jambe, que son ventre ? Je suis amoureux de mon ventre, camarades. Je suis amoureux fou de mon ventre, camarades.