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La guerre de course en Méditérranée (1515-1830)
Antoine-marie Graziani, Michel Vergé-Franceschi
- Alain Piazzola
- 1 Août 2000
- 9782840501671
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Naissance d'une cité ; Porto-Vecchio
Antoine-marie Graziani
- Alain Piazzola
- 25 Mars 2014
- 9782364790308
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L'Ajaccio des Bonaparte, Une famille, une ville offre la particularité de mener une enquête en s'appuyant sur le parcours de cette famille. Il nous renseigne en même temps sur la manière dont Ajaccio a été créée et s'est développée entre 1492 et 1793, et s'est forgé son identité. D'abord ville essentiellement génoise, elle s'est considérablement « corsisée » par l'installation de familles insulaires et par des alliances familiales. Tandis que son développement hors-les-murs, à travers la création du Borgu voyait l'installation, selon les propos d'un évêque de l'époque, d'une population di zappa e di rete, créant une dynamique urbaine nouvelle.
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Histoire de la Corse Tome 2 ; des révolutions à nos jours
Antoine-marie Graziani
- Alain Piazzola
- 3 Septembre 2019
- 9782364791077
L'« Histoire de la Corse » que nous présentons ici se veut novatrice à plusieurs égards. Tout d'abord par les qualités additionnées des auteurs : cette histoire est avant tout une aventure collective. Comme dans le premier volume, qui traitait des origines aux Révolutions du XVIIIe siècle, nous avons privilégié le savoir en mouvement, les travaux en cours, les innovations et les réévaluations. Ce deuxième volume emprunte aux thèses récentes, aux expositions innovantes, aux exposés créatifs. Il offre un état de la connaissance sur des objets et des périodes connues le plus souvent du grand public, mais qui méritaient de nouvelles approches historiques. Il permet dans le même temps un important renouvellement des thèmes de recherche. Nous avons accompagné l'analyse de ces événements de développements transversaux pour montrer l'existence concomitante de mouvements longs et complexes dans tous les domaines, comme la question des transports ou celle des changements linguistiques.
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La geste du peuple. La société rurale corse dans la documentation criminelle génoise XVIe-XVIIIe siècles
Antoine-marie Graziani
- Alain Piazzola
- 29 Juin 2024
- 9782364791787
Ce livre propose, à partir de l'analyse d'une série de documents provenant des fonds du Criminel génois, une approche renouvelée de la société corse à l'Époque moderne basée sur son principal paradigme : la famille comme institution politique, la parenté comme principe d'organisation de toute réalité communautaire et le parti pour structurer une société où existent des formes diverses de compétition. Dans une société agropastorale pauvre et peu monétarisée, la réputation, l'honneur deviennent un capital symbolique déterminant. Il est susceptible d'augmenter ou de diminuer comme un patrimoine. C'est un bien familial successible et que les Corses en général ont en tête de transmettre à leurs héritiers. Il peut disparaître mais aussi devenir un instrument de pouvoir. L'honneur est toujours manifesté en public : les offenses comme les réparations sont soigneusement mises en scène au vu et au su de tous. Les violences créent des contumaces et le maquis devient une extension de l'espace social. La chronique judiciaire permet de découvrir un univers de pratiques, de langages, de formes d'organisation sociale (les rapports de parenté) et de compétition politique (les partis).
Or, la modernité et la maturité politiques d'une société se mesurent exclusivement à l'aune du niveau de développement d'un État central imposant à tous ses lois, ses institutions, ses rouages administratifs, sa langue. Celui-ci considère les contestations et les résistances à ses normes comme des archaïsmes et des faits marginaux et non comme des propositions alternatives. Le caractère particulier de l'État génois, un État léger pratiquement sans marine et sans armée, est qu'il propose à la société corse une administration très faible pour exercer la justice. Il est pratiquement toujours absent dans la gestion des conflits et est donc continuellement obligé de se servir de la notabilité insulaire comme auxiliaire, en offrant paradoxalement un rôle à jouer dans le domaine de la justice à un autre des vecteurs de la violence. -
CORRESPONDANCE : Jeu de Dupes 1765-1766
Antoine-marie Graziani, Carlo Bitossi
- Alain Piazzola
- 25 Septembre 2024
- 9782364791848
Les années 1765-1766 voient une évolution dans les rapports entre le gouvernement paoliste et les troupes françaises engagées dans l'île. Le gouvernement de Choiseul s'est engagé à soutenir les droits de Gênes mais a déjà fait savoir aux Génois son intérêt pour l'île, tout en se présentant comme un arbitre loyal dans la guerre que se font Corses et Génois. Paoli essaie d'installer de bons rapports avec le comte de Marbeuf, patron de ces troupes. Ce qui ne l'empêche pas de faire valoir sans ambiguïté la souveraineté de ceux que les Génois considèrent comme des « rebelles » sur l'île.
En fait, les rapports avec les Français se détériorent peu à peu. Marbeuf veut installer des troupes dans des postes aux environs de Bastia, contre l'avis de Paoli pour lequel ceux-ci appartiennent aux nationaux. Surtout, au printemps 1766, des habitants chantent une chanson pro-paoliste à Ajaccio et des soldats français, à la requête des Génois, se saisissent de deux d'entre eux dont l'un est pendu. En représailles deux Bocognanais, dont Zampaglino, tuent un commissaire français. L'affaire est présentée de manière tendancieuse par Marbeuf et Choiseul qui oublient dans les reproches qu'ils font à Paoli que rien dans le traité passé avec Gênes ne les obligeait à se mettre au service de l'officier génois, et se mettent à le menacer s'il n'organise pas de représailles.
Avec les Génois, les rapports sont clairement mauvais. Paoli explique à Marbeuf que ceux-ci cherchent surtout à gagner du temps en ne répondant pas aux propositions avancées par les Corses, en remobilisant des opposants au gouvernement national et en différant l'échange prévu des prisonniers.
La correspondance est aussi un révélateur de ce qui se passe dans l'île : l'année 1765 est, comme dans toute la Méditerranée, très mauvaise sur le plan céréalier ; Paoli se plaint des mauvaises moeurs des hommes corses, prompts à tuer leurs épouses et il est étonnamment fait état de nombreuses fêtes, particulièrement au moment de la libération des prisonniers. On découvre à cette occasion un autre Paoli, aux plaisanteries lestes concernant le groupe d'hommes qui l'entoure.
1765 est enfin une année déterminante pour les Révolutions de Corse, c'est l'année de la rencontre de Paoli avec James Boswell, un homme qui va se faire le porte-voix de la Corse en Europe et en Amérique du Nord. Pour la connaissance des révolutions de l'île, il y a un avant et un après le voyage de Boswell. -
Seize études sur la Corse génoise
Antoine-marie Graziani
- Alain Piazzola
- 10 Juillet 2020
- 9782364791169
Seize études autour d'un sujet, « La Corse génoise ». Les questions posées par les organisateurs nous ont obligés à nous confronter à des questions « actuelles ». Comment la Corse s'est-elle protégée des épidémies ? Comment les présides corses géraient-ils leurs déchets ? Qu'en était-il de l'existence d'animaux dans les villes ? À nous préoccuper de nouvelles approches : si la Corse n'était pas ce « grenier à blé » vanté par l'historiographie depuis 1960 et qu'elle n'avait été conservée par Gênes que pour des raisons stratégiques, quel était le poids réel des élites locales dans son gouvernement, et notamment des notables ruraux ou urbains dans l'économie de l'île ? Si la question fiscale avait été à l'origine des révolutions de l'île, pourquoi était-elle présentée de manière sommaire par les historiens insulaires ? Et si l'île était cet espace « non-civilisé », pour reprendre les auteurs génois du temps, comment des mutations comme la réforme tridentine avaient pu y être réalisées ?
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Naissance d'une cité : Sartène, maîtriser son territoire
Antoine-marie Graziani
- Alain Piazzola
- 10 Juin 2021
- 9782364791268
Sartène, c'est d'abord l'histoire d'une ville particulière où une partie des maisons sont plus anciennes que les murs érigés par Gênes au milieu du XVIe siècle et qui sort du modèle traditionnel des cités-présides littoraux. Une ville qui sera aussi marquée par le sac de 1583 par Hassan Veneziano, roi d'Alger et qui connaîtra un lent développement au cours de la période génoise. Mais c'est le XVIIIe siècle qui voit la ville subir, au cours des Révolutions, plusieurs sièges, dont celui bien connu de 1800, tandis que se développe le Borgu, à l'extérieur de la cité.
Mais Sartène ce ne sont pas que des murs, ce sont aussi des hommes. Les quatre familles nobles tout d'abord, les Pietri, les Susini, les Ortoli , les Rocca Serra et les Durazzoet nombre d'autres familles fixées dans cette cité au fil du temps.
Sartène c'est enfin un grand territoire où se sont installés de nombreux bergers et agriculteurs dans des hameaux, jusqu'à un quart de lapopulation sartenaise au milieu du XIXe siècle.. -
Entre le début du XVIe siècle et les années 1620, pour s'opposer aux descentes et aux razzias des Turcs et des Barbaresques, une centaine de tours a été construite sur le littoral corse. Contrairement à une idée commune, ces tours n'avaient ni le même statut, ni la même destination et ne constituaient en rien une ligne de défense, mais davantage un poste d'observation ou de protection des villages, des cultures et des embarcations. Elles devaient par contre faire face à une menace protéiforme : un navire agissant seul quelquefois, des petites escadres le plus souvent, des flottes entières rarement. Elles étaient considérées par les autorités comme la meilleure solution possible pour essayer de résister à ce « mur de bois » que vit passer le commissaire de Bunifaziu en 1583, la construction d'une flotte s'avérant trop chère.
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Levie et son territoire ; familles, propriétés, transmissions culturelles
Antoine-marie Graziani
- Alain Piazzola
- 7 Janvier 2017
- 9782364790599
Établir une monographie sur une communauté, cest dabord travailler sur un territoire et sur la population qui lhabite. Or demblée nous découvrons que le territoire lévianais est difficile à appréhender : pendant des décennies les habitants de Levie ont partagé leur temps entre leurs habitations des poghji, au fur et à mesure de leur apparition, Figari, une partie de leur territoire qui conservait pourtant une délimitation particulière et une partie de la communauté voisine en grande partie inhabitée de Porto-Vecchio où ils résidaient sans droit. Leur territoire, les Lévianais ont pourtant décidé de le partager et ce dès le milieu du XVIIIe siècle en faisant disparaître pratiquement toute propriété communale, ce qui en fait un cas particulier dans la Corse du temps. Mais ce nest pourtant pas là une victoire de la propriété privée : la propriété à Levie est lignagère, le propriétaire au fond nest que lusufruitier dun bien quil lui faudra transmettre à son ou ses héritiers. Tout dailleurs à Levie est affaire de transmission : au-delà des biens du lignage, cest bien un mode de vivre et de mourir quil convient de faire passer aux générations futures.
La population lévianaise est installée dabord dans les poghji, ce que lon appellera par la suite des quartiers. Les maisons y sont « nommées » rappelant la construction habituelle en Corse casa/casata. Et les premiers noms de famille qui y apparaissent sont ceux des familles dominantes, qui se sont engagées en faveur de lÉtat génois. Mais dès le début du XIXe siècle, les bergers issus généralement du Taravo transforment leurs cabanes en maisons en dur et créent un second habitat : les hameaux. Deux populations cohabitent donc sur le territoire de Levie, qui dialoguent mais ne se mélangent pas, une autre des caractéristiques lévianaise.
À travers ce portrait contrasté apparaît plus que jamais limage générale dun archipel corse où ce qui rapproche les différentes communautés de lîle est contrebalancé par ce qui les différencie.