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Pascal Paoli ; père de la patrie corse
Antoine-marie Graziani
- Tallandier
- Biographies
- 12 Janvier 2017
- 9791021023123
«Toute l'Europe est Corse». Ainsi s'exclame Voltaire, ému, fasciné même par l'héroïsme de Pascal Paoli dont la légende, de son vivant, passionne l'Europe des Lumières.
Héros de l'indépendance de la Corse, Paoli s'employa à faire de son peuple une nation et de son île un État, avec sa constitution (pour laquelle Jean- Jacques Rousseau proposa sa plume), son armée, sa monnaie, son université. Né en 1725, il combattit l'occupant génois, puis les Français, et multiplia les alliances, notamment avec l'Angleterre, qui lui offrit sa protection, avant qu'il ne s'y exile, pour toujours. République autonome qui inspira de nombreux pays (dont l'Amérique) puis royaume sous contrôle britannique, la Corse s'affirme alors dans un esprit d'indépendance que n'affaiblira pas son rattachement à la France en 1796.
Mais parler de Paoli, c'est aussi évoquer sa rencontre avec le mémorialiste écossais Boswell qui donna aux Corses une aura de champions de la liberté et à Paoli la stature d'un héros. Parler de Paoli, c'est enfin se pencher sur le mythe paolien. De Catherine de Russie à Frédéric II, l'Europe des Lumières communie alors dans une admiration qui culminera après la défaite de Ponte Novu contre les Français.
Alors, «législateur démocrate» ou « despote éclairé » ? La réalité est sans doute plus complexe, elle n'en est pas moins passionnante et fait de Paoli le « père de la patrie corse » en même temps qu'une figure majeure de l'histoire universelle de la Liberté.
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Complexe et ambiguë, la personnalité d'Andrea Doria (1466-1560) est on ne peut plus discutée. Tour à tour peinte comme celle d'un patriote, d'un combattant cruel ou d'un prince de la Renaissance, la longue vie d'Andrea Doria ne saurait être résumée en un coup de crayon. Homme de guerre dans l'âme, condottiere impitoyable pour ses ennemis, il fut de toutes les guerres d'Italie. Politique lucide et cynique au service des puissants de son temps, il sut soutenir, au gré des circonstances, François Ier, Charles Quint et Innocent VIII. Restaurateur de la liberté génoise à la Renaissance, il joua tant sur les rivalités au sein de la Commune que sur la violente concurrence à laquelle se livraient le roi de France et l'empereur. Stratège naval de génie, il sema la terreur au sein des flottes turque et barbaresque, des côtes de la Sicile aux rivages tunisiens. À l'aune de ce parcours sinueux et parfois contradictoire, Antoine-Marie Graziani dessine le portrait nuancé d'un homme confronté aux âpres réalités du Siècle d'Or. Fils des puissantes cités marchandes italiennes, architecte et promoteur du « siècle des Génois », Andrea Doria n'incarnerait-il pas avant tout un idéal caractéristique de la Renaissance ?