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Arrigo Cervetto
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Que faire ? ; la lutte décisive
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Juin 2019
- 9782490073108
Cette oeuvre vit le jour dans le feu d'une bataille décisive pour le prolétariat international. Le Que faire ? constitua l'arme essentielle pour battre le révisionnisme qui niait le caractère scientifique de l'analyse marxiste, c'est-à-dire qu'il excluait pour le prolétariat la possibilité même de se doter d'une stratégie.
Lénine se penche sur les précurseurs russes du marxisme révolutionnaire. Il rappelle la caractéristique principale de ces figures de révolutionnaires : «La grande importance de la théorie révolutionnaire, de la dévotion absolue à la révolution, de la propagande parmi le peuple, qui n'est jamais perdue même si des décennies séparent la période des semailles de celle de la récolte.» Avec Marx et Engels, la classe révolutionnaire moderne a porté la méthode de la recherche scientifique du domaine de la nature à celui des rapports sociaux. La bourgeoisie n'a pas intérêt à faire sortir cette méthode du domaine de la nature ; dans le domaine social, la bourgeoisie se cantonne à la défense de ses intérêts de classe, à la défense de la société qu'elle domine et qu'elle défend en propageant des illusions énormes.
La classe révolutionnaire est la seule classe qui a intérêt à ce que les lois qui régissent le mouvement de la société bourgeoise soient découvertes. Elle doit les utiliser à «ses propres fins», pour le dépassement révolutionnaire de la société divisée en classes. Et pour lier la théorie à l'action, elle a besoin de l'«instrument».
De la science à la stratégie, à l'instrument du parti : voilà, en synthèse, la signification que Cervetto donne au concept de parti-science. La fausse conscience de l'époque dans laquelle nous vivons recycle sans cesse de vieilles solutions.
Aujourd'hui, la méthode scientifique de Marx permet de comprendre la dialectique du mouvement réel : l'unité du marché mondial porte en elle sa propre contradiction, la scission de la collision entre puissances impérialistes de dimension continentale. C'est là le caractère dominant de notre époque, qui va caractériser toujours davantage les années à venir. Lénine a déjà démontré que le développement de l'impérialisme détermine l'émergence de nouvelles puissances et, par là, l'inévitable rupture de l'ordre mondial. Dans la dynamique de son évolution historique et naturelle, la biologie de l'impérialisme recèle les phases des catastrophes politiques, des guerres mondiales et des révolutions prolétariennes. On peut le nier seulement en ayant recours au sophisme, à l'opium de l'apparence. S'entourant de ce brouillard, l'homme bourgeois veut se nier lui-même, veut persuader que le processus évolutif fera de lui un singe pacifique et bienveillant.
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La guerre civile en France ; la forme politique enfin découverte
Arrigo Cervetto, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Novembre 2008
- 9782912639318
Dans les «Adresses» qui furent publiées avec La guerre civile en France, nous trouvons la dignité, l'énergie, la documentation et, dessinées en une synthèse magistrale, les tendances principales du siècle à venir. Engels signalait la leçon fondamentale de cette lutte : «La Commune dut reconnaître d'emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à se servir de l'ancien appareil d'État.» L'État, né dans les sociétés anciennes en tant qu'organe pour la défense des intérêts communs, était devenu au fil des siècle un organe séparé, «au service de ses intérêts particuliers»; cela était évident «non seulement dans la monarchie héréditaire, mais également dans la république démocratique». La Commune n'est pas encore tombée quand, le 17 avril 1871, Marx écrit à Kugelmann: «La lutte de Paris a fait entrer dans une nouvelle phase la lutte de la classe ouvrière contre la classe capitaliste et son État. Quel qu'en soit l'issue immédiate, elle a permis de conquérir une nouvelle base de départ d'une importance historique universelle.» C'est un début car, écrit Cervetto, «l'époque des révolutions prolétariennes, avec leurs inévitables pas en avant et en arrière, ne fait que commencer. La forme démocratique de la révolution bourgeoise a mis des siècles à s'imposer et à s'élaborer; la Commune de Paris, elle, n'a duré que quelques jours. Lénine le sait bien quand il restaure la découverte de Marx, cinquante ans plus tard et quelques mois avant qu'en Russie le mouvement réel la remette à l'ordre du jour de la théorie et de la pratique».
La forme politique enfin découverte par les prolétaires de 1871 est ainsi devenue «une nouvelle base de départ» confiée aux générations des communistes.
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Les luttes de classes en France ; le 18 brumaire de Louis Bonaparte ; la science de la révolution
Arrigo Cervetto, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Septembre 2020
- 9782490073221
Les écrits de Marx recueillis sous le titre Les Luttes de classes en France par Engels, et la longue introduction qu'il a ajoutée, représentent une oeuvre fondamentale du marxisme selon au moins trois points de vue.
Tout d'abord, ils fournissent la reconstitution incomparable d'une phase révolutionnaire cruciale, celle de 1848. L'analyse détaillée de Marx est encore aujourd'hui ce que l'on peut trouver de mieux sur le sujet.
En second lieu, ce brillant résultat découle de la conception matérialiste de l'histoire. L'idée que les faits politiques ont en dernière instance des causes économiques - la géniale découverte qui a permis à Marx et Engels d'étendre les méthodes scientifiques à l'étude de la société est ici utilisée pour la première fois pour expliquer « un fragment d'histoire contemporaine à l'aide de sa conception matérialiste en partant de la situation économique donnée ».
En troisième lieu, l'analyse politique des rapports sociaux dans une phase de luttes si intenses et si concentrées permet à Marx de construire ou de perfectionner certains repères théoriques. C'est dans Les Luttes de classes en France que l'analyse de la revendication prolétarienne du « droit au travail », rappelle Engels, aboutit pour la première fois à l'affirmation de l'objectif du communisme, par la formule de l'« appropriation des moyens de production par la société ». C'est encore dans ce livre qu'est décrite pour la première fois la dialectique entre intérêts particuliers et intérêt général de la bourgeoisie, qui constitue le casse-tête jamais résolu et le moteur irrépressible de la transformation des formes de l'État bourgeois. Mais surtout, en analysant les années qui, à partir de l'insurrection de février 1848, aboutissent au coup d'État de décembre 1851, Marx découvre le lien entre crise et révolution.
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Antidühring ; la découverte de la politique
Arrigo Cervetto, Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Décembre 2007
- 9782912639257
Engels dut s'attacher, à partir de septembre 1876, à la «nouvelle théorie socialiste» de M. Dühring, une de ces «camelotes extra qui ont des prétentions à la supériorité et à la profondeur de pensée, à la différence de la camelote banale et platement vulgaire».
Ces articles finirent par être rassemblés dans un livre, qui devint le texte sur lequel se forma la nouvelle génération révolutionnaire, celle de Lénine.
Aujourd'hui nous nous trouvons dans moment de lutte qui prépare le batailles qu'il faudra livrer demain contre l'impérialisme et contre son opportunisme. C'est la raison pour laquelle nous gardons toujours le livre ouvert : « La conception matérialiste de l'histoire part de la thèse que la production, et après la production, l'échange des ses produits, constitue le fonda ment de tout régime social, que dans toute société qui apparaît dans l'histoire, la répartition des produits, et, avec elle, l'articulation sociale en classes ou en ordres se règle sur ce qui est produit et sur la façon dans cela est produit ainsi que sur la façon dont on échange les choses produites. En conséquence, ce n'est pas dans la tête des hommes, dans leur compréhension croissante de la vérité et de la justice éternelles, mais dans les modifications du mode de production et d'échange qu'il faut chercher les causes dernières de toutes les modifications sociales et de tous les bouleversements politiques ; il faut les chercher non dans la philosophie, mais dans l'économie de l'époque intéressée.» En dernière instance donc, tout changement politique trouve son explication dans l'économie, où il faut aller la chercher.
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La conception matérialiste de l'histoire ; les temps de science de la révolution
Arrigo Cervetto, Friedrich Engels, Karl Marx
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Juin 2008
- 9782912639295
Lors de la polémique qui l'a opposé aux populistes à la fin du XIXe siècle, Lénine a dû affronter cette objection : « Dans quelle oeuvre de Marx trouve-t-on sa conception matérialiste de l'histoire ? » L'idéologie allemande de Marx et Engels, écrite en 1845-1846 et publiée seulement en 1932, était à l'époque inédite.
Mais la controverse sur cette question a ses raisons qui dépassent cette donnée contingente. Le populiste - un professeur d'université - se plaint de l'absence d'une oeuvre qui exposerait la nouvelle conception du processus historique avec la même rigueur que celle que Marx a employée dans Le Capital pour l'économie. Lénine riposte que la conception matérialiste de l'histoire se trouve déjà dans Le Capital. Le point de vue de l'académicien et du communiste ne peuvent coïncider : la littérature marxiste n'est qu'une arme de la lutte révolutionnaire.
Et la théorie ne fait pas exception à la règle : le marxisme la met au premier plan uniquement parce qu'elle est indispensable à l'élaboration d'une solide stratégie révolutionnaire. D'un point de vue formel, l'académicien russe a raison : il n'existe aucun traité marxiste de philosophie de l'histoire. Cependant, il existe une conception radicalement nouvelle du «développement de la formation économico-sociale comme processus d'histoire naturelle», ainsi que le développements, les mises au point et le mise en oeuvre de cette idée que les échéances de la lutte politique révolutionnaire ont rendu, tour à tour, nécessaires. Cette anthologie présente différents moments de cette réflexion et obéit à la même logique révolutionnaire. -
L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ; la théorie marxiste des relations internationales
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Août 2010
- 9782912639158
Dans la préface de juillet 1920 aux éditions allemande et française, Lénine met l'accent sur la double signification politique et stratégique de son texte L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, écrit en 1916.
Cet essai était né de l'exigence de la lutte politique contre les idéologies pacifistes et contre l'optique illusoire de la «démocratie mondiale» qui empêchaient la minorité révolutionnaire du prolétariat international de trouver une perspective indépendante et de rompre avec leur subordination à l'idéologie de la classe dominante dans ses multiples variantes.
Le second point capital sur lequel Lénine insiste avec force est le caractère impérialiste de la guerre ; une guerre mondiale pour un nouveau «partage du monde» et une redéfinition des sphères d'influence, entre les six grandes puissances de l'époque.
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La maladie infantile du communisme (le "communisme de gauche") ; le temps de la clarté de Lénine
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Avril 2019
- 9782490073085
La maladie infantile du communisme (Le «communisme de gauche») fut publié par Lénine en juillet 1920. Cette oeuvre s'insère dans le cycle politique caractérisé par la plus grande crise révolutionnaire que le prolétariat européen et mondial ait vécue. Notre école marxiste requiert une lecture léniniste de l'oeuvre de nos maîtres. Cela vaut encore et surtout pour l'étude de La maladie infantile du communisme. Ce travail de Lénine a été l'un des chevaux de bataille de l'idéologie stalinienne. Il était présenté comme une sorte de manuel de la tactique d'où l'on pouvait extraire à tout moment la formule magique pour exorciser et supprimer toute critique de l'idéologie du socialisme dans un seul pays. Pour l'idéologie démocrate et social-démocrate, en revanche, c'était une sorte de nouveau Prince de l'oligarchie russe qui, travesti en bolchevik, servait de couverture à un régime totalitaire. Cette phase-là, caractérisée par les idéologies du monde bipolaire imposait sa propre lecture de La maladie infantile du communisme. Il ne pouvait en être autrement : l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante, tel est l'enseignement que Marx et Engels nous ont légué dès le lointain 1846. Cette idéologie devait être mise en pièces par la minorité révolutionnaire qui, fidèle à la leçon de Lénine, lisait cette oeuvre pour en chercher le sens profond là où Lénine l'avait placé. «... certains traits essentiels de notre révolution n'ont pas une portée locale, ni particulièrement nationale, ni uniquement russe, mais bien internationale». Lénine précise que le sens de cette affirmation réside dans «la répétition historique inévitable, à l'échelle internationale, de ce qui s'est passé chez nous». La validité historique et universelle du léninisme était le point d'aboutissement auquel était parvenue la science. Il n'était pas possible de revenir en arrière. Dans son écrit, Lénine explique, à l'aide d'une série d'exemples concrets tirés de la lutte révolutionnaire incessante et chauffée à blanc de ces années-là, que le parti est l'instrument de la stratégie.
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La situation de la classe ouvrière en Angleterre ; la vision historique de la transformation sociale
Arrigo Cervetto, Friedrich Engels
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 28 Mars 2011
- 9782912639455
L'oeuvre que nous proposons ici montre comment l'approfondissement scientifique, disciplinant la passion, peut se traduire en un travail d'analyse minutieusement et précisément documenté, sans que la charge d'idéaux propre au tempérament juvénile en soit affectée. C'est en soi une bonne raison pour insérer La situation de la classe ouvrière en Angleterre dans la « bibliothèque jeunes » de notre maison d'édition, mais certainement pas la seule. De ce point de vue, le texte d'Engels est le premier d'une longue série d'oeuvres marxistes centrées sur différents aspects ou sur des moments successifs de l'évolution de la formation économico-sociale capitaliste. Ce texte porte sur une profonde transformation sociale, celle pour laquelle l'auteur forge la définition de « révolution industrielle », consacrée par la suite comme catégorie historiographique universelle. Dans la préface de 1892, Engels note que l'état de choses décrit dans l'ouvrage appartient au passé de l'Angleterre, et esquisse en quelques pages les profonds changements suscités en cinquante ans, précisément par la « révolution » que lui-même avait décrite dans sa jeunesse. Il estime toutefois que l'ouvrage mérite d'être reproduit intégralement, pour des raisons qui, en substance, coïncident avec celles qui motivent la présente publication. La « situation de la classe ouvrière », en Angleterre et en général dans les pays avancés de l'Occident, a aujourd'hui beaucoup changé, mais ce qu'a décrit Engels est un processus typique des premières phases d'industrialisation. L'Angleterre des débuts du XIXe siècle s'est reproduite maintes et maintes fois, à mesure que les phénomènes d'exode rural, de prolétarisation, d'urbanisation, de passage de l'artisanat au système de l'usine, analysés dans ce pays, se sont étendus à de nouvelles parties du globe. Aujourd'hui, de nouvelles Manchester parsèment par centaines les cartes des pays émergents ou récemment émergés ; par de nombreux aspects, elles ressemblent de façon surprenante à l'originale anglaise du XIXe siècle, elles en diffèrent profondément par d'autres, à commencer par une échelle démographique agrandie d'un facteur dix ou cent. Pour des jeunes qui, comme Engels en son temps, préfèrent « connaître la réalité de la vie » plutôt que de dissiper la leur en « conversations mondaines et cérémonies ennuyeuses », La situation de la classe ouvrière en Angleterre est plus qu'un modèle. Elle ne fait pas seulement qu'inciter à l'étude et à la compréhension des Manchester du XIXe siècle, mais fournit aussi d'excellents instruments pour s'y appliquer. D'un côté, des indications fondamentales de méthode, de l'autre une grande masse de données et d'observations pratiques indispensables pour ces comparaisons qui sont au coeur de la méthode marxiste elle-même. Si le marxisme est la recherche de la loi du changement social, il est essentiel de distinguer ce qui change de ce qui persiste, d'identifier ce qui est typique et ce qui est spécifique, de séparer ce qui est fortuit de ce qui, dans le changement, constitue précisément une règle. Disposer d'une analyse aussi approfondie et détaillée de ce qui arrivait à notre classe dans l'Angleterre d'il y a deux siècles est une base solide pour l'étude de la « situation » du prolétariat d'aujourd'hui dans de vastes zones de l'Asie, de l'Amérique latine et de l'Afrique. Après Engels, plusieurs générations de révolutionnaires ont continué à enrichir le laboratoire marxiste d'outils conceptuels et de recherches empiriques, le dotant ainsi d'un patrimoine théorique dont il tire avantage dans la compréhension des phénomènes inédits liés à l'émergence de nouvelles puissances, de dimensions continentales. Le point de vue théorique général de La situation de la classe ouvrière en Angleterre est encore embryonnaire par rapport au marxisme. C'est Engels lui-même qui l'affirme en 1892, prenant comme exemple la « grande importance » attribuée au fait que le communisme n'est pas seulement la doctrine du parti ouvrier mais une théorie « dont le but final est de libérer l'ensemble de la société, y compris les capitalistes eux-mêmes, des conditions sociales actuelles qui l'étouffent ». Ceci est vrai dans l'abstrait, note Engels, mais dans la pratique la bourgeoisie s'oppose de toutes ses forces au changement, et « la classe ouvrière se verra contrainte d'entreprendre et de réaliser seule la révolution sociale ».
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La guerre à Gaza : Une réponse internationaliste
Guido La Barbera, Nicola Capelluto, Arrigo Cervetto, Gianluca De simone
- Science Marxiste
- Textes
- 28 Septembre 2024
- 9782490073696
En Israël, « il y a une bourgeoisie et un prolétariat ». Dans les pays arabes, « il y a une bourgeoisie et un prolétariat ». Les travailleurs arabes et israéliens doivent s'unir pour empêcher la guerre, la transformer en révolution, et ne pas se laisser envoyer au massacre par leurs classes dominantes, de mèche avec l'impérialisme. En juin 1967, lorsque la guerre des Six Jours éclata, le critère de classe fut à la base de la stratégie internationaliste.
Depuis, le nombre de salariés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient est passé de 20 à 120 millions, atteignant les deux tiers de la population active, et un quart d'entre eux font partie du prolétariat industriel. On peut percevoir la force que ce prolétariat pourrait exprimer s'il était organisé et orienté par une stratégie révolutionnaire.
Au cours des dernières décennies, la poursuite du développement capitaliste a poussé des dizaines de millions de migrants de la rive sud de la Méditerranée vers les grandes villes du Vieux Continent ; avec l'enracinement des deuxièmes ou troisièmes générations de jeunes, cela peut ouvrir une brèche pour la bataille internationaliste. Nous ne savons pas quelles guerres de la crise de l'ordre bouleverseront le monde dans la prochaine décennie, ni dans quelle mesure. Mais il est certain que de très nombreux jeunes et de très nombreux prolétaires, en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde, seront confrontés à des questions fondamentales sur l'avenir barbare que cette société promet aux nouvelles générations.
La voie pratique à suivre est la suivante : enraciner le léninisme partout en Europe, parmi les jeunes et les prolétaires provenant d'Europe et d'ailleurs. Est-ce une voie difficile ? Regardez ce que l'on croit être la voie facile, la voie royale de la domination bourgeoise, du nationalisme ou du partage impérialiste : c'est une impasse, pavée de millions de victimes, et elle en promet des millions d'autres à l'avenir. -
L'Etat et la révolution ; la doctrine marxiste de l'Etat et les tâches du prolétariat dans la révolution
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Octobre 2020
- 9782490073283
Lénine écrit L'État et la révolution en août-septembre 1917, en Finlande, où il s'est réfugié alors que le gouvernement provisoire russe a lancé un mandat d'arrêt contre lui. En février 1917, une forte crise politique en Russie a provoqué la chute du tsarisme et la naissance d'une république démocratique. On parvient à une situation de dualisme du pouvoir : le parlement et le gouvernement cohabitent avec les soviets, qui sont l'expression politique la plus authentique des forces révolutionnaires, les ouvriers et les paysans pauvres en uniforme. Le mouvement ouvrier révolutionnaire russe doit alors opérer politiquement dans le cadre de la république la plus démocratique que l'histoire ait jamais produite.
Dans ce contexte, sans une théorie révolutionnaire sur la nature de l'État bourgeois, qui puisse dénoncer les idéologies et les préjugés opportunistes à l'égard de l'État, il ne peut exister de mouvement révolutionnaire d'opposition à la démocratie, l'enveloppe la plus efficace de cet État. En quelques semaines, l'enchaînement rapide des événements met la théorie marxiste de l'État à l'ordre du jour, et celle-ci devient immédiatement un instrument dans la lutte pratique.
La révolution d'Octobre précède la publication de L'État et la révolution, en 1918, mais Lénine a déjà mis en oeuvre l'essentiel de la stratégie qui y est présentée. Les soviets, l'enveloppe politique de l'avant-garde russe du prolétariat mondial, ont vaincu la très démocratique république bourgeoise russe, l'enveloppe politique du secteur russe de l'impérialisme mondial.
L'État et la révolution devient l'un des piliers de la Troisième Internationale dont le premier congrès a lieu à Moscou en mars 1919. La victoire du prolétariat russe, comme la défaite tragique du prolétariat allemand, confirment l'essence de L'État et la révolution, qui pose un jalon important de la théorie marxiste : « La république démocratique est la meilleure enveloppe politique possible du capitalisme ; aussi bien le capital, après s'en être emparé, [...] assoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d'institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise. »
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Matérialisme et empiriocriticisme ; la critique libérale de Bernstein
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Avril 2009
- 9782912639349
Au cours de son histoire, l'école marxiste a produit une série d'oeuvres qui sont devenues les piliers de la conception communiste. Ces oeuvres renferment les point de repère de l'identité communiste, nécessaires - mais non suffisants - afin de caractériser la lutte pour une société sans classes, la lutte pour que l'évolution sociale fasse un saut qualitatif, la lutte pour le communisme.
Matérialisme et empiriocriticisme est l'un de ces piliers, un ouvrage d'une importance mondiale. Il dépasse son temps et représente une pierre milliaire pour toutes les générations qui veulent comprendre la période dans laquelle elles vivent, ses contradictions et son évolution historiquement nécessaire. Ce livre, paru dans un contexte de lutte politique sur le terrain spécifique du matérialisme historique. La méthode que Marx et Engels ont élaborée en prenant pour point de départ les niveaux les plus élevés atteints à leur époque par la pensée mondiale dans le domaine de la théorie de la connaissance. La méthode de Marx et d'Engels, «héritiers légitimes de tout ce que l'humanité a produit de meilleur au XIXe siècle : la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français», comme l'écrit Lénine en 1913.
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Ce que sont les "amis du peuple" ; le contenu économique du populisme ; la théorie de la politique de Lénine
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Mars 2010
- 9782912639424
En 1892-1893, Lénine tint plusieurs conférences, dans les cercles ouvriers de Samara, contre les épigones du populisme russe qui s'étaient donné pour mission d'attaquer la conception matérialiste de l'histoire. Ces conférences lui fournirent le matériel pour la rédaction de Ce que sont les « Amis du peuple » au cours de la première moitié de 1894.
Sergueï Mitskevitch, militant depuis 1893 du cercle ouvrier de Moscou, écrivait dans ses mémoires : « Au cours de l'hiver 1893-1894, les revues libérales et libérales-populistes ont publié plusieurs articles contre les marxistes russes. Cette campagne n'a reçu aucune réponse de notre part dans la presse [.]. Les livres de Plekhanov [.] étaient dédiés à la lutte contre l'ancien populisme, contre Bakounine, Tkatchev et Lavrov, dont les idées n'étaient plus d'actualité ; leurs épigones avaient renoncé au populisme révolutionnaire et diffusaient les idées d'un populisme opportuniste et philistin. Les marxistes russes avaient besoin d'une oeuvre qui réponde à ces attaques et dénonce leur contenu petit-bourgeois [.] et cette oeuvre parut [.]. On peut dire que ce fut le Manifeste du marxisme révolutionnaire russe, le premier document-programme du bolchevisme. » Dans Ce que sont les « Amis du peuple », Lénine prenait la défense du marxisme, illustrait ses fondements méthodologiques et scientifiques, et critiquait ses détracteurs en montrant les contradictions et le contenu idéologique de leurs thèses. Dans cette bataille théorique, Lénine ne se contentait pas de reprendre et d'expliquer les idées fondamentales du Capital de Marx. En se fondant sur celles-ci, il restaurait les outils théoriques pour une conception du parti basée sur la science.
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Lénine et la révolution chinoise ; « Les matières inflammables de la politique mondiale » et autres écrits
Arrigo Cervetto, Vladimir Ilitch Lénine
- Science Marxiste
- Bibliotheque Jeunes
- 1 Janvier 2006
- 9782912639196
La stratégie révolutionnaire est ancrée dans la théorie et dans l'analyse scientifique du développement impérialiste et de la dynamique internationale des puissances. Cervetto commente certains articles de Lénine en partant de trois idées simples :
- la stratégie révolutionnaire est basée sur l'analyse marxiste du développement capitaliste du marché mondial ;
- la vision de Lénine n'est pas une stratégie pour la révolution en Russie, mais pour la révolution internationale ;
- c'est pour cette raison que la théorie du développement impérialiste et les prévisions de Lénine à propos des perspectives et des conséquences en Occident de ce développement en Asie demeuraient la pierre angulaire pour le cycle stratégique successif, au delà de l'échec d'Octobre.
Plus que l'échec d'Octobre, c'est la perte de cette boussole, dans la tempête des années 1920 et 1930, qui a pesé sur le retard historique du parti révolutionnaire : la perte du fil rouge de la théorie du développement capitaliste dans l'ère de l'impérialisme, de son lien avec la stratégie et de leur intégration dans la conception du parti comme parti-science, discipliné non pas par le fidéisme, mais par l'action consciente guidée par la stratégie.
Ce fut là le signe de l'insuffisance stratégique de Trotsky. Sans une théorie du développement mondial du capitalisme, il ne pouvait y avoir de stratégie, et sans stratégie, il ne pouvait y avoir de parti-science, mais uniquement le tacticisme des épigones exposé à tous les vents de l'idéologie, du maoïsme aux théories du sous-développement, jusqu'aux mythes du progressisme démocratique et de l'électoralisme.
Construire le parti-stratégie signifiait également se vacciner contre les mythes et les illusions du radicalisme intellectuel et petit-bourgeois, préserver le marxisme scientifique et faire en sorte qu'il s'enracine chez les nouvelles générations, reconstruire l'internationalisme après que stalinisme, idéologies du capitalisme d'État et mythes tiers-mondistes l'avaient complètement dénaturé.
Dans Lénine et la révolution chinoise Cervetto analyse l'échec de la Révolution d'Octobre par rapport à la stratégie, mais laisse en arrière-plan l'autre grande question qui y est nécessairement liée : la nature sociale de l'URSS et du stalinisme. Il est tout à fait évident que le concept même d'internationalisme puisse être reconstruit uniquement en affrontant le noeud de la contre-révolution stalinienne parce que la rupture au sein du parti de Lénine plongeait ses racines justement dans la contradiction entre les intérêts nationaux de la Russie et la stratégie internationaliste.
Un essai en appendice propose les éléments pour un indispensable approfondissement.
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Seule la science peut permettre de s'émanciper de l'emprise du temps présent, qui presque toujours induit en erreur sur la réalité d'aujourd'hui - perçue comme absolue, indépendante de toute évolution - et qui en cela prépare les désillusions de demain.
Cette émancipation, cette liberté, ne poursuit pas des buts prévisionnels abstraits, mais des objectifs pratiques. «La stratégie révolutionnaire s'appuie sur l'analyse des temps non pour dessiner l'avenir, tâche dont un mouvement réel objectif ne ressent point le besoin, mais pour fixer des échéances temporelles qui puissent servir de référence pour définir les tâches immédiates du présent, les tâches de la tactique. [...] La tactique se trouve confrontée à des situations contingentes qui, pour reprendre la définition de Lénine, sont une combinaison multiforme de processus historiques à long terme.» Plus solide est la stratégie, plus souple peut être la tactique. La «question des temps» s'inscrit par là dans la pratique, dans la lutte quotidienne : «La science c'est la liberté ; car elle n'est pas une théorie coupée de la pratique, mais la pratique guidée par la théorie.» -
Luttes de classe et parti révolutionnaire
Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Textes
- 31 Janvier 2022
- 9782490073436
En 2004, nous soutenions que les nouveaux caractères de la confrontation requéraient une attention particulière au troisième chapitre de Luttes de classe et parti révolutionnaire, celui sur la stratégie. C'est dans le parti-science, dans le parti-stratégie, que réside la solution pour affronter les conditions inédites de l'affrontement mondial, en combattant les idéologies empoisonnées avec lesquelles les masses seront mobilisées et fanatisées : la démocratie libérale de l'Occident contre l'autoritarisme chinois, l'Europe qui protège contre la menace technologique de Pékin, voire un social-impérialisme écologique contre les géants de l'Asie destructeurs de l'environnement. L'expérience de la crise de la pandémie séculaire a cependant apporté une autre confirmation à la théorie léniniste du parti, la théorie du parti-plan. Le texte Leur politique et la nôtre tire les conclusions de cette bataille : le fait d'avoir pu réellement saisir le maillon de l'organisation s'est révélé la solution pour affronter une crise soudaine imprévisible ; cette crise a effectivement « instruit » et « aguerri » les militants, en permettant de recueillir et d'orienter les énergies inattendues qui sont apparues dans notre classe. Avec le patrimoine de cette expérience cruciale, les nouvelles générations pourront affronter une époque de plus en plus tourmentée. Luttes de classe et parti révolutionnaire y demeure un texte vital, dans les nouvelles batailles qui s'annoncent déjà.
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La fonction de l'État est donc définie par le fait qu'il s'agit d'un instrument de la classe dominante. Il doit accomplir deux tâches : dominer la classe exploitée et unifier la classe dominante. Une double « mission » découlant de la double nature du processus de production et de répartition de la plus-value, qui constitue la base matérielle sur laquelle se fonde la société : unie pour extorquer la plus-value, la bourgeoisie se divise en fractions et en groupes lors de son partage. Elle exprime donc une pluralité de pouvoirs économiques qui doivent être représentés et conciliés au niveau politique. Ainsi, quelle est la meilleure enveloppe politique pour le capitalisme ? Cervetto se relie à Marx qui, dans le livre III du Capital, identifie la forme démocratique comme la « forme spécifique » de l'État capitaliste et voit les formes de l'État capitaliste comme des « variations » et des « gradations » de la « forme spécifique ». Pourquoi la démocratie est-elle la meilleure enveloppe ? Dans « Marché mondial et formes politique », Cervetto explique : « La démocratie comme forme spécifique du mode de production capitaliste est, en ce sens, la meilleure enveloppe, c'est-à-dire l'enveloppe qui sert le mieux le mécanisme de transmission permettant aux intérêts économiques des groupes de la classe dominante de se transformer en volontés et en décisions politiques. L'enveloppe démocratique permet au mécanisme de détermination de fonctionner avec le minimum de frictions et le maximum de résultats, puisqu'elle facilite la formation de l'intérêt général de la classe dominante en combinant ses intérêts particuliers et sectoriels. »
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La confrontation mondiale rassemble les articles de politique internationale écrits par Arrigo Cervetto entre janvier 1980 et décembre 1989. L'analyse de cette décennie, durant laquelle « l'ordre mondial a été bouleversé », comme l'écrit l'auteur, est maintenant à disposition des lecteurs francophones. Ce texte constitue le chaînon manquant entre L'impérialisme unitaire, publié en deux tomes en 2010 et 2012, qui aborde la politique internationale de l'après-guerre jusqu'à la fin des années 1970, et Le monde multipolaire, publié en 1998, qui analyse la politique mondiale de la première moitié des années 1990. La continuité éditoriale entre les oeuvres d'Arrigo Cervetto déjà publiées par notre maison d'édition est désormais acquise.
Au début des années 1980, l'invasion russe de l'Afghanistan et la crise en Pologne furent les événements emblématiques d'une nouvelle confrontation mondiale pour une nouvelle définition des rapports de puissance. Cette phase arriva à terme dix ans plus tard, avec la fin de l'ordre de Yalta, établi à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale.
Pour analyser en profondeur les événements de cette décennie, Cervetto empoigna et développa la théorie marxiste des relations internationales, en se servant en particulier du concept dialectique d'« impérialisme unitaire ».
Entre janvier 1980 et décembre 1989, Cervetto écrivit 114 articles d'analyse sur le rôle des États et sur le poids des facteurs économiques, politiques, stratégiques et militaires qui entrent en jeu. Ces articles constituent les neuf chapitres de ce livre.
Si la confrontation mondiale des années 1980 a vu la disparition définitive de Yalta et l'émergence d'une pluralité de puissances, la nouvelle phase stratégique qui caractérise le début du XXIe siècle élève le niveau de l'affrontement impérialiste : désormais, la dimension requise est continentale. La question cruciale devient alors la force de l'impérialisme chinois dans le cycle du déclin atlantique, ainsi que la réponse de l'impérialisme européen qui en découle.
La science marxiste a besoin de développer des instruments d'analyse perfectionnés et pénétrants pour faire face à ce nouveau défi. Reparcourir l'analyse de cette période, qui a été, entre autres, une phase de maturation des événements qui ont accéléré le processus d'unification européenne, permet de s'approprier un patrimoine stratégique indispensable en vue de la lutte révolutionnaire contre « l'ennemi qui est chez nous », selon le mot d'ordre des internationalistes.
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"Le monde multipolaire": voilà une définition simple et efficace, riche de contenu stratégique.
Il est en effet clair, désormais, que la scène internationale n'est plus occupée par un acteur unique, ni deux, ni même un petit nombre. Les puissances protagonistes se bousculent. Bon nombre sont des "parvenues", certaines sont d'ex-colonies, mais leur force démographique et économique leur permet sans conteste de prétendre au titre de puissances émergentes: la discussion autour de l'éventualité que la crise asiatique déclenche une déflation mondiale tourne autour de la tenue du yuan chinois.
A supposer qu'il ait jamais existé, le partage du monde entre les Etats-Unis et l'URSS n'est plus qu'un souvenir. Cette vision multipolaire du monde d'aujourd'hui imprègne tous les articles de politique internationale qu'Arrigo Cervetto a publiés dans Lotta Communista, depuis "Bipolarisme et multipolarisme dans le monde d'après-Yalta" (janvier 1990), jusqu'au "Mythe de la classe moyenne en Asie" (février 1995), dernière contribution de l'auteur achevée quelques heures avant sa disparition soudaine.
Si ces articles sont aujourd'hui présentés au lecteur de langue française, c'est que nous sommes convaincus qu'ils offrent non seulement une analyse ponctuelle des relations internationales et de leur évolution tumultueuse dans la première moitié des années quatre-vingt-dix, mais surtout un ensemble de réflexions stratégiques qui s'appuient sur l'observation de la fin du "siècle de la longue guerre" pour éclairer les tendances du nouveau millénaire.
La réalité actuelle du monde multipolaire est à replacer dans une perspective historique et politique. Le multipolarisme ne peut être le résultat imprévisible d'une mutation génétique soudaine dans les rapports de puissance. Une réinterprétation du passé s'impose, tout au moins du demi-siècle qui vient de s'écouler. Combien de multipolarismes couvaient déjà sous les cendres (et la fumée idéologique) de la "guerre froide" bipolaire? Quelle part de calcul, ou de fausseté, y avait-il dans bien des interprétations courantes des décennies passées? L'école marxiste peut marquer un point en sa faveur dans le bilan de fin de siècle.
Le multipolarisme, en effet, ne peut être défini comme une phase déterminée des rapports de puissance; il est une caractéristique intrinsèque du système des Etats à l'époque de l'impérialisme. Le développement capitaliste inégal, nous explique Cervetto, "... se traduit par l'impossibilité d'assurer sur le long terme la stabilité de deux blocs que deux superpuissances ont congelés, par le déclin de certaines puissances et par l'ascension d'autres.
Le développement inégal crée une dynamique de pluralité de puissances, qui elle-même conduit à une pluralité de pôles".
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The civil war in France
Arrigo Cervetto, Karl Marx
- Science Marxiste
- Publications For Young People
- 1 Février 2021
- 9782490073320
When 150 years ago, in March 1871, the young Paris proletariat attempted to «storm heaven», fiercely put down by the bloody reaction of the French bourgeoisie - in agreement, on that occasion, with the Prussian invader to crush their common deadly enemy - it was once again clear, as is written in the Manifesto, that the history of all hitherto existing societies is «the history of class struggle».
As early as 1848, the working class, which had begun to take its first steps just a few decades before, had had to pay a tragic price for its illusion that its political battle could be fought in agreement with the bourgeoisie, albeit with its more liberal and progressive currents. With the Commune, whatever remained of that ingenuous hope was swept away by cannon fire, while it was clear, on the contrary, that «workers of all countries, unite!» was not just a simple appeal to feelings of solidarity, but a fundamental scientific synthesis, a vital requirement for revolutionary strategy.
It lasted for only two months. And yet an unreplaceable legacy of experiences was concentrated in the short span of that ardent season, in the heart of Paris. It definitively resolved, when put to the test, a series of fundamental theoretical issues of socialism. It was the first attempt to create a new world: a revolution, according to what Marx stated in his first draft of the text, «not against this or that - legitimist, constitutional, republican, or imperialist - form of state», but against the state itself. It was against this «supernatural abortion of society», the tool of the «war engine of capital against labour», for the «resumption by the people for the people of its own social life».
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Selon l'heureuse expression de Lénine, les «trois sources» de la pensée dont la synthèse fut à l'origine du marxisme sont «la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français». C'est un concept que l'on retrouve dans l'élaboration d'Engels depuis 1843. En Angleterre, aussi bien qu'en France et en Allemagne, affirme-t-il, on est parvenu à la conclusion de la nécessité du communisme, mais les Anglais y sont parvenus «pratiquement», les Français «politiquement» et les Allemands «philosophiquement». Les «trois sources et les trois parties intégrantes» du marxisme sont avant tout le patrimoine théorique accumulé en Europe par la pensée politique, économique et philosophique de la bourgeoisie révolutionnaire. En 1989, la fin des équilibres sanctionnés par le partage de Yalta ressort d'une fracture dont la portée ne peut être évaluée que dans les siècles. La désagrégation russe et la réunification allemande ont relâché les forces qui provoqueront l'accélération du processus européen ; mais l'irruption de l'Asie dans le cycle capitaliste mondial, avec sa dialectique de développement et de crise, constitue le changement structurel historique qui a déclenché cette même dynamique. Les tâches stratégiques et politiques qui s'imposent sont telles qu'elles exigent un retour aux sources de la méthode marxiste. Une tâche théorique qui, de par sa nature, est aussi une reconnaissance des fondements de la pensée bourgeoise en Europe, d'où ressort dialectiquement la contradiction de la science révolutionnaire. C'est la réflexion qu'Arrigo Cervetto développe dans les éditoriaux publiés dans Lotta Comunista à partir de 1989 ; son dernier legs théorique, interrompu en 1995 par sa disparition.
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L'impérialisme unitaire Tome 1 ; 1950-1967
Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Textes
- 1 Décembre 2010
- 9782912639325
Cet ouvrage réunit les études sur les relations internationales réalisées par Arrigo Cervetto au cours des trois premières décennies de son activité de militant révolutionnaire. Cet effort d'analyse est l'aboutissement de la bataille politique que Cervetto a engagée au cours de ces mêmes années pour restaurer le léninisme en Italie, et ne peut être séparé de sa lecture particulière du legs politique de Lénine. Pour Cervetto, et pour le groupe restreint de révolutionnaires qui se réfèrent à lui après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le retour à Lénine est la condition préalable à l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire. En d'autres termes, par le biais du léninisme, ces militants souhaitent sortir le mouvement communiste du gouffre où l'a fait sombrer la contre-révolution fasciste, stalinienne et social-démocrate. Le titre de ce livre reprend un concept, celui d'« impérialisme unitaire » justement, qui a été élaboré à partir du débat internationaliste du début des années 1950. D'un point de vue politique, à cette époque de l'histoire, affirmer l'existence d'un « impérialisme unitaire » voulait dire avant tout que l'on attribuait à l'URSS, ainsi qu'à tout le soi-disant « camp socialiste », la même nature sociale que le « camp capitaliste » occidental opposé. L'internationalisme trouvait ainsi une base théorique solide, mais le concept d'« impérialisme unitaire » va bien au-delà de son emploi occasionnel dans la lutte politique contre le stalinisme. Dans son effort pour se raccorder à l'essence de la conception léniniste du parti révolutionnaire, Arrigo Cervetto repère dans la notion de formation économico-sociale le noyau fondamental de la continuité entre Marx et Lénine. L'idée centrale du Capital de Marx est que l'évolution de la formation économico-sociale constitue un processus historique et naturel, qui peut être étudié, en tant que tel, par des méthodes scientifiques. Dans Le Capital, l'ossature abstraite de l'économie constitue la charpente objective à partir de laquelle la science parvient à discerner la chair et le sang de la formation économico-sociale capitaliste, son cycle vital, son évolution historique réelle. Cervetto prouve que cet acquis de Marx est le point de départ de l'élaboration de Lénine et en arrive à soutenir, et à démontrer, que le Parti léniniste est la solution des problèmes posés dans Le Capital, «le parti [est] l'aboutissement de la science». La grande masse d'analyses réunies dans ces volumes témoigne de l'engagement d'Arrigo Cervetto dans l'effort de mettre en oeuvre sa conception du parti et de la lutte révolutionnaire.
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L'impérialisme unitaire Tome 2, 1959-1980
Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Textes
- 1 Avril 2012
- 9782912639516
Recherche 9782912639516
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Lucha de clases y Partido revolucionario
Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- Textos
- 1 Janvier 2019
- 9782490073054
El presente trabajo, que agrupa una serie de artículos publicados en 1964, pretende esclarecer las líneas fundamentales de la concepción leninista del Partido.
No nos hemos limitado, por lo tanto, a una lectura del texto que generalmente es considerado la base de esta concepción, el «¿Qué hacer?» de 1902. Hemos buscado en los escritos anteriores y posteriores de Lenin todos aquellos elementos teóricos y políticos que podían, por una parte, permitir la reconstrucción del método marxista que está en la base de la elaboración de la concepción organizadora y que indicaban, por otra, el desarrollo mismo de la práctica organizativa bolchevique.
En el concepto de formación económico-social, que metodológicamente es utilizado por Lenin para la restauración del marxismo en la lucha de finales de siglo, encontramos los criterios científicos que permitirán el paso del análisis científico a la lucha política. La concepción leninista del Partido surge, por lo tanto, como necesidad histórica del análisis marxista en la evolución de las luchas de clase. Experimenta un ulterior desarrollo en el análisis de las huelgas y de las formas embrionarias de la lucha obrera.
Desde el concepto de formación económico-social a la lucha obrera, a la estrategia del proletariado en el curso de la lucha de clases a escala mundial, se desarrollan las partes constituyentes de la concepción del Partido revolucionario en Lenin. Sólo en este conjunto orgánico de problemas puede ser reconstruida y estudiada, superando las esquematizaciones mistificadoras y las simplificaciones superficiales.
Como toda concepción científica, la teoría leninista del Partido revolucionario de la clase obrera requiere un estudio global que abarque todos los componentes y que no se limite a la práctica apologética o denigratoria de la cita de pasajes aislados.
La necesidad de afrontar el problema del Partido revolucionario estudiando seriamente a Lenin es hoy más actual que nunca. La construcción del Partido leninista encuentra en su camino este paso obligado.
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Klassenkämpfe und revolutionäre Partei
Arrigo Cervetto
- Science Marxiste
- 1 Juillet 2000
- 9782912639073
Ohne revolutionäre Theorie gibt es keine revolutionäre Bewegung, hat Lenin behauptet. Seine Behauptung scheint so einfach zu sein, aber in Wirklichkeit ist sie das nicht, denn die revolutionäre Theorie ist eine komplexere Auffassung, als es beim äußerlichen Lesen der politischen Schriften Lenins scheinen mag.
Die leninistische Theorie ist nämlich genau das Ergebnis einer tiefgreifenden Untersuchung der sozialen Wirklichkeit und gleichzeitig das Werkzeug, womit die Arbeiterklasse auf die ökonomischen Basen sowie auf die politischen Überbauen einer historisch bestimmten Gesellschaft wirkt. Wenn wir die leninistische Parteiauffassung untersuchen, so stoßen wir sofort auf die revolutionäre Theorie als marxistische Wissenschaft, das heißt, wir stoßen auf die Frage der wissenschaftlichen Grundlagen der politischen Praxis. Mit anderen Worten, kann man die leninistische Parteiauffassung nicht begreifen, wenn man die gesamte wissenschaftliche Analyse der ökonomischen Basis nicht begreift, welche, bei Marx und bei Lenin, die Grundlage jener Auffassung darstellt. Ohne ihre wissenschaftliche Grundlage würde die leninistische Parteiauffassung wie ein - vielleicht riesig großes - Denkmal politischer Willenskraft wirken, ein Denkmal der Organisationstheorie, aber ein Denkmal ohne Sockel.
Dies erklärt, warum das äußerliche Beistimmen einigen leninistischen Thesen noch keine Aufnahme der revolutionären Theorie, d.h. die Aufnahme jener allgemeinen wissenschaftlichen Auffassung ist, welche die Grundlage des Leninismus bildet.
Daraus ergibt sich außerdem, daß die leninistische Parteiauffassung das Ergebnis der ökonomischen marxistischen Analyse ist, und daß wir ohne eine folgerichtige Anwendung dieser Analyse nicht zu jener Auffassung - nicht einmal in der organisatorischen Form - gelangen können. Diese dialektische Entwicklung finden wir auch in der marxistischen Biografie Lenins. Es entsteht also die Frage, die Aufnahme der revolutionären Theorie in ihrem vollständigen Wesen zu betrachten.
Klassenkämpfe und revolutionäre Partei ist das Ergebnis der Ausarbeitung jener Fragen.