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Bernard Cottret
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La dynastie qui a fait l'Angleterre.
1485-1603. En l'espace de trois générations, l'Angleterre passe du Moyen Âge flamboyant aux fastes de l'époque baroque, de la guerre des Deux-Roses à la construction d'un État. Dans cette saga familiale, on n'est jamais très loin du conte : on y croise Henri VII, le père fondateur, son fils Henri VIII alias Barbe-Bleue, le petit Édouard VI, la sulfureuse reine Marie, ou encore l'acariâtre Élisabeth. Tous ont illustré leur siècle, cet âge d'or de la culture anglaise qui nous éblouit encore ; ils ont affiché à la face du monde leur réussite et leur richesse à peine entachées par leurs exactions et une sauvage répression. Aujourd'hui comme jadis, les Tudors hantent notre imaginaire. -
L'Angleterre n'est pas une île. Elle occupe la partie méridionale d'un archipel, dont elle a lentement, méthodiquement, effectué l'exploration et la conquête. Poursuivant sa quête impériale pour s'étendre jusqu'aux confins du globe, l'Angleterre, « voisine d'aucun par la terre » est devenue au cours des âges « la voisine de tous par la mer ».
Ainsi Bernard Cottret résume cette longue mutation commencée il y a près de mille ans avec Guillaume le Conquérant. Dans une approche originale, s'arrêtant sur des épisodes et des personnages à ses yeux significatifs,il offre la synthèsebrillante et limpideque l'on attendait.
Bernard Cottret retrace, de Guillaume le Conquérant à nos jours, en passant par la révolution industrielle et l'ère des impérialismes de 1848 à 1914, près de mille ans de règnes successifs, de guerres, de révolutions et de crises économiques auxquels la France a été étroitement mêlée.
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L'Europe des Lumières : 1680-1820
Bernard Cottret, Monique Cottret
- Perrin
- 12 Octobre 2023
- 9782262105297
Une immersion totale dans un siècle prodigieux où tout devient possible.
" Nous voilà dans un siècle qui va devenir de jour en jour plus éclairé ", écrit dès 1684 le philosophe Pierre Bayle. De proche en proche et d'ouest en est, la lumière, singulière puis plurielle, gagne l'ensemble du continent européen : Enlightenment, Lumières, Aufklärung, Illuminismo..., le mouvement se décline dans toutes les langues au XVIIIe siècle, pénètre les esprits et modifie les comportements. C'est la fin d'une histoire, et le commencement d'une autre, où la raison, la science, le droit, la tolérance, la liberté et le bonheur individuel dessinent un horizon nouveau. Même déchirée par les guerres, deux années sur trois, l'Europe se constitue en conscience collective, conçoit et met en oeuvre, dans des réalisations multiples, l'idée de progrès. Sans être une histoire sainte des Lumières, ce grand livre aux facettes multiples, ancré dans les écrits comme dans les faits, accorde une large part aux destins individuels des philosophes, des rois, des inventeurs, des écrivains et des artistes ; de Newton à Kant, entre Voltaire et Frédéric II, avec Emilie du Châtelet et Angelica Kauffman, des dévots de la Grande Catherine aux partisans du Contrat social, de Lumières en Révolutions... Alors qu'aujourd'hui les Lumières subissent des remises en cause et des assauts critiques, il fallait convoquer ce passé et le mobiliser au service d'un humanisme universaliste plus actuel et nécessaire que jamais. -
La révolution, 150 ans plus tôt qu'en France.
Cent trente-quatre ans avant les États-Unis, cent cinquante ans avant la France, l'Angleterre accomplit sa double révolution politique et sociale. Cet événement a eu une portée considérable, en facilitant l'accouchement d'un monde moderne caractérisé notamment par son régime parlementaire, son hostilité à l'arbitraire et son attachement irrévocable à la propriété privée.
Par son talent et sa profondeur, Bernard Cottret renouvelle les perspectives et éclaire notre présent, au moment où l'Europe elle-même est entrée dans l'âge du soupçon. Un livre qui permet de mieux comprendre notre voisin le plus proche et pourtant le plus dissemblable.
" Bernard Cottret est à la Révolution anglaise ce que François Furet était à la Révolution française. Il en connaît les moindres aspects, tout en renouvelant la lecture de l'évènement dans une oeuvre remarquable. "
Le Figaro Histoire -
De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre aux Amériques, un protestantisme qui n'est jamais tout à fait le même ni tout à fait un autre. De la très grande histoire.
Sait-on bien que les baptistes sont aujourd'hui plus nombreux aux Etats-Unis que les catholiques en Espagne et en Italie ? Que les assemblées pentecôtistes, sur les cinq continents, réunissent chaque année des millions de personnes ? Depuis près de cinq siècles, la Réforme protestante, en choisissant de s'adresser à tous les hommes de toutes conditions dans leur propre langue, a contribué à l'émergence des sociétés modernes et à l'affirmation des nations. Bernard Cottret restitue fidèlement cette histoire en interrogeant l'oeuvre et l'influence de l'Allemand Martin Luther (1483-1546), du français jean Calvin (1509-1564) et de l'Anglais John Wesley (1703-1791). De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre au Nouveau monde, la Réforme protestante s'est ainsi affirmée comme un mouvement original et puissant dont la trajectoire se poursuit sous nos yeux.
Membre honoraire senior de l'Institut universitaire de France, Bernard Cottret enseigne à l'université de Versailles-Saint-Quentin et à l'Ircom (Paris-Sorbonne). Auteur de biographies de Calvin, Henri VIII, Elizabeth Ier, Jean-Jacques Rousseau (avec Monique Cottret), il a également publié chez Perrin 1598, l'Edit de Nantes (1998). -
Ces reines qui ont fait l'Angleterre : de Boadicée à Elisabeth II
Bernard Cottret
- Tallandier
- Texto
- 3 Juin 2021
- 9791021048898
La légendaire Boadicée, Aliénor d'Aquitaine, héroïne féminine des temps médiévaux, Isabelle, fille de Philippe le Bel et épouse malheureuse d'Édouard II, Marie Tudor,« Bloody Mary », la reine Anne, sans oublier Victoria, l'incontournable « grand-mère de l'Europe », ou Élisabeth II à l'inoxydable popularité : le destin de ces reines relève du mythe autant que de l'histoire.
Au terme d'une enquête minutieuse, Bernard Cottret s'interroge sur la nature du pouvoir au féminin et explore les nombreux défis qui guettent les reines outre-Manche. L'historien restitue avec rigueur et empathie les joies et les angoisses, les réussites et les échecs de ces femmes qu'il rend à leur humanité. Souvent émouvants et toujours passionnants, ces portraits abordent sans tabous la sexualité, la maternité, la politique, la séduction, la culture, le symbole et le rêve.
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Le livre de référence sur le sujet qui prône, hier comme aujourd'hui, la fin des guerres de religions .
En avril 1598, Henri IV ratifie le célèbre édit de Nantes qui met fin à plus de trente ans de guerres civiles. Ce texte fondateur règle pour près d'un siècle les rapports entre catholiques et protestants, jusqu'à sa révocation par Louis XIV en 1685.
Il serait pourtant anachronique de voir dans l'édit de Nantes la charte du protestantisme français, car tolérance , alors, n'a pas le même sens qu'aujourd'hui. Il s'agit bien plutôt d'un compromis inégal, qui vise au vivre ensemble en permettant sur un même territoire la coexistence officielle de deux Eglises opposées, mais aussi de deux cultures. A l'heure où les religions sont redevenues des marqueurs d'identité, la lecture de ce texte, qui prêche la fin des conflits religieux, est particulièrement salutaire.
Préface inédite Nouvelle édition revue et corrigée -
La glorieuse Révolution d'Angleterre ; 1688
Bernard Cottret
- Folio
- Folio Histoire
- 10 Octobre 2013
- 9782070453771
Connaît-on la «Glorieuse Révolution» d'Angleterre, comme déjà l'appellent ses contemporains ? Celle qui, en 1688 et au terme d'une confrontation sans effusion de sang, remplace sur le trône Jacques II Stuart par Guillaume d'Orange et fonde pacifiquement une monarchie tempérée. Du moins en Angeleterre, car en Irlande nul n'a oublié l'écrasement des catholiques lors de la bataille de la Boyne. Très tôt, les historiens français ont comparé 1789 à la première Révolution anglaise - les deux décennies 1640 et 1650, marquées par une «Grande Rébellion» et par un «Interrègne» qui virent l'exécution de Charles I, l'instauration de la République, le «bonapartisme» de Cromwell et la restauration de la monarchie. 1688 n'est pas, en effet, une dramaturgie, mais une révolution sans révolution : celle-ci fut d'autant plus glorieuse qu'elle prétendait constituer non pas une rupture radicale, mais un simple retour aux libertés immémoriales de la nation. Elle fascina Montesquieu, Voltaire, Burke et Guizot. Laissant en héritage le Bill of Rights, la loi sur la tolérance, et l'oeuvre éclatante de John Locke, elle demeure un moment décisif de l'expérience politique occidentale.
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La revolution americaine la quete du bonheur, 1763-1787
Bernard Cottret
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 7 Octobre 2004
- 9782262022426
Cinq ans avant la Révolution française, Mirabeau saluait dans les événements d'Amérique " la révolution la plus étonnante ". Cette révolution, en effet, fut pour les Etats-Unis un acte fondateur. Les étapes qui, de 1763 à 1788, conduisent les treize colonies à l'indépendance et à la République - et leurs populations à la liberté - revêtent à la fois un caractère d'exception et une portée universelle. Là-bas est née, à la lumière de la raison, mais aussi par la violence, la première démocratie du monde et s'est développée une civilisation d'un type nouveau : celle qui, par la Déclaration d'indépendance du 4 juillet 1776, reconnaît à tous les hommes, comme un droit inaliénable, la " quête du bonheur ". La révolution américaine est ainsi à la source des sociétés modernes.
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Jean-Jacques Rousseau en son temps
Monique Cottret, Bernard Cottret
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 6 Octobre 2011
- 9782262037420
En 2012 est célébré avec éclat le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau.
Le "citoyen de Genève" a ouvert un monde nouveau, centré sur l'individualisme affectif. Voilà en effet l'un des rares auteurs que l'on aborde par son prénom. C'est à cette articulation nouvelle du public et du privé, du montré et du caché, de l'exprimé et de l'indicible, du honteux et du sublime, du plaisir et de la douleur que le livre s'est attaché. La révolution rousseauiste a bouleversé le champ politique et social, en promouvant le concept indépassable de "citoyen".
Contrat social ici, Confessions là, jamais homme et son oeuvre ne furent à ce point confondus. Les auteurs les font dialoguer avec virtuosité, rendant vie à ce qui fut et demeure un prodigieux phénomène de société, aux confins de l'universel et du singulier.
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Les guerres de religion qui ont ensanglanté le royaume de France, nous lèguent de la religion une image de violence et de fanatisme, faisant écho à notre situation contemporaine. Pourtant dès 1598, grâce à son édit de Nantes, la France a expérimenté un mode de coexistence original entre ses confessions religieuses. C'est la révocation de l'édit de Nantes en 1685 qui a mis fin à ce face-à-face, gommant pour longtemps des esprits la singulière réussite de ces temps d'exception.
Vingt millions de catholiques et un million de protestants, à la suite de Luther, de Calvin ou du concile de Trente, partageant une culture largement commune, ont évolué ensemble sur notre territoire et fait l'expérience d'une cohabitation inédite. Leur confrontation s'est accompagnée de multiples emprunts et échanges qu'explore ce livre au travers de quelques grandes figures engagées, de Théodore de Bèze à François de Sales, de Catherine Lévesque à Marie de l'Incarnation.
Un moment charnière de près d'un siècle généreusement mis en valeur par Bernard Cottret, mais aussi un temps exemplaire de confrontation pacifique entre tenants de religions différentes, précédant les Lumières.
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Le Christ des Lumières ; Jésus de Newton à Voltaire (1660-1760)
Bernard Cottret
- Cnrs
- Biblis
- 13 Octobre 2011
- 9782271072757
Entre la Loi et la Grâce, le présent et le passé, l'histoire et la fin des temps, la conquête spatiale et l'annonce du royaume, qui était Jésus pour les hommes des Lumières ? Un nouveau Moïse, un compagnon de Socrate, un secret émule de Confucius ou quelque « serviteur souffrant », exalté par Haendel ?
A la suite de Michelet, de Marc Bloch et de Kantorowicz, Bernard Cottret dresse ici le constat d'une « crise de l'incarnation », qui n'excepte guère les monarchies de part et d'autre de la Manche.
Mais il nous invite également à repenser la coupure entre la religion et la « philosophie » : le temps est venu d'écrire une histoire de la foi qui ne se confonde ni avec une archéologie (préscientifique) du savoir ni avec la sociologie (censément déclinante) des pratiques. De Newton à Voltaire, de Locke à Rousseau, de Bach à William Blake, se dessine un Christ non dogmatique, proche de nos questions les plus actuelles sur la société, l'éthique, l'histoire.
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Ces reines qui ont fait l'Angleterre ; de Boadicée à Elizabeth II
Bernard Cottret
- Tallandier
- 11 Mai 2016
- 9791021019690
Toujours observées, souvent épiées, les reines ont longtemps été maintenues dans un rôle mineur auquel elles se dérobent par une volonté aussi exceptionnelle que surhumaine : Aliénor d'Aquitaine, Marie Tudor, Élisabeth Ire, la reine Anne même, pour ne rien dire de Victoria ou de l'actuelle souveraine, Élisabeth II, ont marqué durablement leur temps, en donnant à leur fonction un lustre incomparable. Cette histoire des reines qui ont fait l'Angleterre relève fondamentalement d'une histoire des femmes, de leurs corps, de leurs aspirations et de leurs désirs, souvent bafoués, humiliés et corsetés au gré des conventions ou des usages.
De la fin du monde antique à l'époque actuelle, ce livre explore les nombreux défis qui guettent les reines outre-Manche.
Cela commence avec Aliénor d'Aquitaine au XIIe siècle (mais était-elle vraiment anglaise cette épouse d'Henri II Plantagenêt ?), et se continue avec Isabelle, fille de notre Philippe le Bel et femme insatisfaite d'Édouard II, pour rebondir sous les Tudors avec Marie dite « Marie la Sanglante », et trouver son plein épanouissement au début du siècle des Lumières avec la reine Anne, un rien déconcertante mais assez splendide. Et comment ne pas reparler, encore et toujours, de l'inusable Victoria, « grand-mère de l'Europe » ?
Au terme d'une enquête minutieuse, Bernard Cottret, historien spécialiste de l'histoire de l'Angleterre, restitue avec rigueur et empathie les joies et les angoisses, les appréhensions et les échecs de ces femmes qu'il rend à leur humanité grâce à un patient travail d'élucidation ; la part respective de la sexualité, de la maternité, de la politique, de la séduction, de la culture, du symbole et du rêve est ainsi abordée sans tabous dans cette galerie de portraits souvent émouvants et jamais austères.
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Homme d'Église et homme d'État à la personnalité contrastée, Jean Calvin (1509-1564) fut autant un prédicateur rigoriste qu'un humaniste éclairé et l'un des tout premiers grands écrivains de langue française.
Le calvinisme a durablement influencé la pensée éthique et politique, de Hobbes à Locke ou à Rousseau. Il amorce aussi - on le sait moins - une réflexion sur le langage qui débouche sur les actuelles théories du signe. Enfin, il façonne une spiritualité exigeante, qui concilie foi et laïcité. Une passionnante biographie, unanimement saluée en France comme à l'étranger.
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La royauté au féminin ; Elisabeth Ière d'Angleterre
Bernard Cottret
- Fayard
- 4 Mars 2009
- 9782213643175
« Elisabeth est vierge, comme l'Angleterre est île » déclarait Victor Hugo à l'époque romantique. Tout en précisant : « En admirant Elisabeth, l'Angleterre aime son miroir. » C'est cette relation étroite entre une femme et son pays que Bernard Cottret met au coeur de la reconstitution du destin de la reine vierge. Vierge, Elisabeth Ire l'a été assurément, car, s'étant rendue physiquement intouchable, elle n'a jamais eu qu'un seul époux, son royaume.
Comment relever ce défi singulier, dans une société aussi imprégnée par les rites masculins de la guerre et de la violence que l'Angleterre de la Renaissance, être un « roi femme » ? Elisabeth assuma seule l'ensemble du pouvoir royal pendant près de cinquante ans (1558-1603). Elle fut femme dans une société d'hommes, régie par des hommes, gouvernée par des hommes et dominée par eux. Elle se montra d'autant plus attentive à la dignité royale qu'elle ne fut jamais dupe du caractère symbolique du pouvoir, ni ne se laissa aller aux épanchements sentimentaux qu'on a coutume d'attribuer aux femmes, et même aux reines comme sa cousine Mary Stuart.
Elisabeth a engendré consciemment son propre mythe, en une brillante synthèse à laquelle ont participé à des degrés divers poètes, écrivains, peintres, et naturellement hommes de guerre et courtisans dans cet âge d'or épris de littérature, de théâtre et d'épopée. Par là aussi elle a ouvert la voie à la modernité.
Bernard Cottret, professeur à l'université de Versailles-Saint-Quentin, est membre senior de l'Institut Universitaire de France, où il occupe la chaire de civilisation des îles Britanniques et de l'Amérique coloniale. Il est l'auteur de nombreux livres sur la Grande-Bretagne dont Cromwell (1992), Henri VIII (1999), et Histoire de l'Angleterre (2007). Sa biographie de Calvin a été traduite en sept langues. -
Karl Marx ; une vie entre romantisme et révolution
Bernard Cottret
- Perrin
- 7 Octobre 2010
- 9782262032708
Marx est mort deux fois. D'abord le 14 mars 1883, ensuite un siècle plus tard, victime de ses disciples qui ont couvert de son nom la plus navrante des utopies.
Le premier Marx, redécouvert ici, plein de sève et d'ardeur, est un travailleur infatigable, ami d'Engels, époux très aimant de l'aristocrate Jenny von Westphalen et affectionné aux enfants. Profondément russophobe et américanophile, admirateur critique du libéralisme et partisan du libre-échange, ce polyglotte balança longtemps entre la France et l'Allemagne, avant de choisir l'Angleterre. Juif honteux et Allemand désabusé, il s'acharna contre la culture philosophique dont il était pétri. Les révolutions de 1848 et de la Commune lui inspirèrent davantage de méfiance et de sarcasmes que d'éloges. Formidable écrivain, orateur médiocre, cet Européen avant la lettre, homme de cabinet, péremptoire et ignorant du monde qui l'entoure, a mis son immense culture et son puissant tempérament au service d'une oeuvre au total inaboutie, et d'une cause qui l'a dépassé.
Voici un Marx enfin décapé et dépoussiéré, sans hostilité mais sans complaisance.
Membre honoraire senior de l'Institut universitaire de France, Bernard Cottret enseigne à l'université de Versailles-Saint-Quentin et à l'Ircom (Paris-Sorbonne). Auteur de biographies de Calvin, Henri VIII, Elisabeth Ire, Jean-Jacques Rousseau (avec Monique Cottret), il a également publié chez Perrin L'Edit de Nantes et Histoire de la Réforme protestante.
Presse:
Un marx à lire F.V, Valeurs actuelles, 21/27 Octobre 10 -
Bolingbroke, exil et ecriture au siecle des lumieres - angleterre-france (vers 1715 - vers 1750)
Bernard Cottret
- Klincksieck
- 3 Mai 2000
- 9782252028810
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Cosmopolitismes, patriotismes : Europe et Amériques (1773-1802)
Marc Belissa, Bernard Cottret
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 15 Mai 2005
- 9782915596106
Peut-on aimer sa patrie sans oublier les devoirs d'humanité qui unissent tous les hommes ? Naguère encore, les historiens opposaient volontiers un cosmopolitisme des élites à un patriotisme « bourgeois » et « national ». Des travaux plus récents ont remis en cause cette dichotomie étroitement déterministe. Alphonse Aulard, au début du siècle dernier, avait déjà insisté sur l'inadéquation des catégories du « nationalisme » et de « l'internationalisme » de son temps pour comprendre la manière dont les hommes des Lumières et les « patriotes » révolutionnaires avaient analysé les relations entre les peuples. Les événements politiques actuels, la globalisation de l'économie, la construction européenne ont relancé l'intérêt des chercheurs pour les droits de l'humanité et la souveraineté des nations. Le « patriotisme exclusif » et le « cosmopolitisme de système », comme le déclarait l'abbé Grégoire en 1792, sont les deux faces d'un même oubli. Les révolutionnaires américains, bataves, belges, liégeois, genevois, français, haïtiens, les patriotes européens partisans de la Révolution française, ont tous réfléchi à des degrés divers aux implications pratiques de cette dialectique entre l'universel et le singulier. C'est ce que cet ouvrage se propose de démontrer à travers un certain nombre d'études et d'exemples connus et moins connus - la Révolution genevoise ou l'insurrection de Tupac Amaru II au Pérou - qui éclaireront tous ceux qui s'intéressent au phénomène révolutionnaire à l'oeuvre en Europe et aux Amériques à la fin du XVIIIe siècle. L'ouvrage est suivi d'une chronologie qui sera très utile aux étudiants.
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Histoire d'angleterre xvie xviiie s.
Bernard Cottret
- Puf
- Nouvelle Clio
- 1 Novembre 1998
- 9782130479796
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Terre d'exil - l'angleterre et ses refugies, xvie et xviie siecle
Bernard Cottret
- Aubier
- 8 Janvier 1992
- 9782700722048
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Du patriotisme aux nationalismes (1700-1848) France, Grande-Bretagne, Amérique du Nord
Bernard Cottret
- Creaphis
- 15 Avril 2002
- 9782913610231
Une relecture et une interrogation de sources d'origines diverses, ont conduit historiens, politologues, juristes, spécialistes de science politique et de littérature à analyser dans une chronologie fine l'émergence du concept de nation et de celui de patrie, en France, en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord.
Ils s'interrogent sur le sens, les utilisations, les mutations de ces mots et de ces symboles. Le patriotisme anglais s'enracine au XVIIIe siècle dans un épisode de la vie politique interne, l'alliance conjoncturelle entre Whigs et Tories, ancêtres des Libéraux et des Conservateurs. Un sentiment patriotique français est repérable dès l'Ancien Régime, en 1782, par le succès de la souscription publique ouverte à l'initiative du pouvoir royal afin de réparer les pertes navales subies par la flotte dans les Antilles.
La diffusion de la Déclaration d'indépendance américaine de 1776, affichée, proclamée, déclamée, lue en public, joue un rôle symbolique essentiel dans la fondation de la nation américainE Enfin, la pensée politique des XIXe et XXe siècles se nourrit des débats de la Révolution française. Les chercheurs réunis ici montrent la construction des concepts d'Etat, de nation, de patrie, de citoyen, de liberté, de république, de démocratie, héritage constituant un de enjeux majeurs du débat politique et culturel du monde occidental d'aujourd'hui.
Cet ouvrage est issu de deux colloques tenus en France en novembre 1999 et aux Etats-Unis en octobre 2000. Ces deux rencontres ont été organisées conjointement par l'Université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines, l'Institut universitaire de France et l'Université d'état de l'Ohio de Colombus. Ce volume rassemble treize communications.
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La révolution anglaise, 1603-1660
Bernard Cottret
- Perrin
- Pour L'histoire
- 19 Février 2015
- 9782262036393
Par un éminent spécialiste, le récit et l'explication d'un événement qui a changé la face du monde.
Cent trente-quatre ans avant les Etats-Unis, un siècle et demi avant la France, l'Angleterre accomplit sa révolution religieuse, politique, sociale. A mi-chemin entre la Renaissance et l'âge industriel, cet événement fut de toute première importance pour l'histoire des mondes modernes, en facilitant l'accouchement d'une société caractérisée par son régime parlementaire, son hostilité à l'arbitraire, son attachement irrévocable à la propriété privée et ses profondes réticences face aux prélèvements fiscaux.
Dès les premières années du XVIIe siècle, les frémissements de ce changement se firent sentir, et le mouvement s'amplifia avec l'avènement de Charles Ier en 1625, son exécution en 1649, le protectorat de Cromwell et, en 1660, la restauration des Stuarts dans une Grande-Bretagne profondément transformée par la conquête, encore provisoire, de l'Ecosse et de l'Irlande.
Par son insistance sur la durée, cette approche originale renouvelle les perspectives et éclaire notre présent, au moment où l'Europe elle-même est entrée dans l'âge du soupçon. Elle permet ainsi de mieux comprendre notre voisin le plus proche et pourtant le plus dissemblable. -
Cromwell est synonyme d'énigme. Comment s'explique son triomphe? Rien ne prédestinait le gentleman de l'Est de l'Angleterre à se hisser jusqu'au faîte de l'Etat. De sa naissance en 1599 à sa mort en 1658, Cromwell accomplit le plus étonnant des périples à la faveur de la révolution. Jusqu'à quarante ans il demeure pratiquement obscur, puis entreprend une gigantesque ascension, scandée par les victoires militaires et les hardiesses politiques. Son destin, où il lit le dessein de Dieu pour son peuple, offre un raccourci saisissant des îles Britanniques de son temps.Tout à tour gentleman farmer, parlementaire, soldat, général et Lord Protector, Cromwell a incarné les idées les plus contradictoires. La révolution anglaise, à la fois conservatrice et libertaire, n'a-t-elle pas hésité en permanence entre démocratie et oligarchie, république et monarchie, avant de se figer dans un Protectorat qui renoue subrepticement _ presque honteusement _ avec les fastes de la royauté? Cromwell pourtant a décliné la couronne. C'est sans doute Victor Hugo qui a le mieux compris le personnage. Du moins a-t-il perçu à travers lui que la politique et l'histoire relevaient elles aussi de la métaphysique.Bernard Cottret, professeur à Versailles-Saint-Quentin, membre de l'Institut de Recherches sur les Civilisations de l'Occident moderne à Paris IV, a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire anglaise dont Terre d'exil, Aubier (1985), La Glorieuse Révolution, Gallimard (1988), Le Christ des Lumières, Le Cerf (1990) et un Manuel de civilisation britannique, Bréal (1991).