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Brigitte Giraud A présent Au retour d'un bref déplacement professionnel, la narratrice apprend l'accident mortel survenu l'après-midi même à son mari. Un ami proche se trouve là. Il faut aussitôt se rendre à l'hôpital et au commissariat, accueillir la famille, répondre au téléphone, organiser les obsèques, apprendre le drame à leur fils...
Elle va devoir vivre ces heures, se raccrochant aux tâches matérielles, à d'infimes détails, mais comprenant déjà qu'il y aura désormais dans sa vie un « avant » et un « à présent ». Et l'intolérable énigme d'une absence.
Brigitte Giraud, auteur notamment de Nico (1999), écrit simplement, sans emphase ni lamentations, avec des mots justes et nets qui donnent à son récit une force et une vérité humaine déchirantes.
Sa colère, son désarroi et sa pudeur extrême nourrissent son écriture : elle est plus vivifiante que jamais.
Martine Laval, Télérama.
Court et sec, économe de pathos et d'emphase, le livre de Brigitte Giraud n'en est pas moins bouleversant. L'intimité y touche très simplement à l'universel.
Les Inrockuptibles.
Brigitte Giraud A présent Au retour d'un bref déplacement professionnel, la narratrice apprend l'accident mortel survenu l'après-midi même à son mari. Un ami proche se trouve là. Il faut aussitôt se rendre à l'hôpital et au commissariat, accueillir la famille, répondre au téléphone, organiser les obsèques, apprendre le drame à leur fils...
Elle va devoir vivre ces heures, se raccrochant aux tâches matérielles, à d'infimes détails, mais comprenant déjà qu'il y aura désormais dans sa vie un « avant » et un « à présent ». Et l'intolérable énigme d'une absence.
Brigitte Giraud, auteur notamment de Nico (1999), écrit simplement, sans emphase ni lamentations, avec des mots justes et nets qui donnent à son récit une force et une vérité humaine déchirantes.
Sa colère, son désarroi et sa pudeur extrême nourrissent son écriture : elle est plus vivifiante que jamais.
Martine Laval, Télérama.
Court et sec, économe de pathos et d'emphase, le livre de Brigitte Giraud n'en est pas moins bouleversant. L'intimité y touche très simplement à l'universel.
Les Inrockuptibles.
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Laura regarde grandir Nico auprès d'elle, petit frère fragile, qui ne parvient pas à trouver sa place dans une famille désunie, entre un père tyrannique et une mère accaparée par ses patients. Elle voudrait être sa complice, l'aider, le protéger contre lui-même.
Elle n'y parviendra pas. Elle va assister, impuissante, à la transformation de Nico, fugueur, révolté, puis fasciné par les idées d'extrême droite, à tel point qu'il finira par commettre l'irréparable. Cela veut dire quoi, grandir, se demande Laura, quand le monde des adultes fait peur, et quand l'être auquel vous tenez le plus s'est perdu ?
C'est la désagrégation d'une famille et d'un être que raconte ce roman serré, sans concession, bouleversant, unanimement salué par la critique.
Un magnifique roman, tout de rage et de violence contenue.
Christine Rousseau, Le Monde des livres.
Son livre n'est pas convenable. (...) C'est un vrai courage que d'avoir raconté sans faiblir une destruction domestique (...) avec autant de mesure, de doigté, de patience et de profondeur.
Jacques-Pierre Amette, Le Point.
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Brigitte Giraud
Marée noire
« J'étais seule avec mes filles désormais. Nous trois d'un côté, toi et Vincent de l'autre, de part et d'autre d'un mur invisible. Mais je me disais que tout était encore possible, je me croyais capable de tout changer, de te changer, de dissiper ta douleur. J'étais ton héroïne, la femme qui t'arracherait à ta mélancolie. L'indispensable. Mais je devais rivaliser avec elle, ta femme disparue, et plus le temps passait plus son poids s'installait entre nous. Le poids de sa splendeur, sa perfection, sa beauté, tout ce que j'imaginais. Et je me trompais, forcément que je me trompais. Elle n'était probablement pas parfaite. Elle était seulement morte. Je ne pourrais jamais l'égaler. »
B. G.
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il ne faut pas dire ce que je fais quand mon institutrice inscrit sur le tableau : raconter une soirée d'automne.
ii ne faut pas écrire : la nuit qui tombe à cinq heures. le bruit de la cocotte-minute, le bruit du mixer, la chaise vide de ma soeur, la louche pour servir la soupe, le lait que mon demi-frère verse dans la soupe pour la refroidir, le silence autour de la table. ii ne faut pas écrire : celle qui n'est pas ma mère assise en face de moi. le début de fou rire qui nous envahit, mon demi-frère et moi, et notre détresse qui grandit en même temps que le jour diminue.
ii ne faut pas confondre l'énoncé des rédactions avec de vraies questions. je dois inventer un monde spécialement pour le raconter à mon institutrice. j'apprends qu'on ne peut pas tout dire.
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Je reviendrai. je garerai la voiture en haut de l'impasse. je regarderai la maison. douze ans. douze ans que je n'aurai plus mis les pieds dans cet endroit. j'avais eu envie de devenir quelqu'un de normal. et à présent que la voie était libre, j'avais compris que je n'étais capable de rien. ni boulot, ni petite bonne femme, ni colonies de vacances pour les mômes. une chose était encore possible : m'en revenir auprès de ma mère vieillissante, usée par la vie et le chagrin. ma mère, le seul être au monde qui m'ouvrira encore sa porte parce qu'elle sait pourquoi j'ai tué papa.