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Burnier M A.
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Roland Barthes naquit en novembre 1915 et on célèbre un peu partout cette année le centenaire de la naissance du père du structuralisme et de la sémiotique.
Un de ses ouvrages les plus connus en dehors de Fragments d'un discours amoureux est sans conteste Le degré zéro de l'écriture dans lequel il développe une théorie linguistique selon laquelle " une opposition signifiante peut-être "neutralisée' par un troisième terme appelé "degré zéro' " (sic). Comme on le voit, ce genre de livre est difficilement accessible aux non initiés et cela n'avait pas échappé à Michel-Antoine Burnier et à Patrick Rambaud r(édacteur d'Actuel à l'époque) qui en 1978 publiaient ce pamphlet dans lequel ils s'en donnent à coeur joie pour " dézinguer " le sabir du grand Barthes ; lequel à l'époque avait, paraît-il, très mal vécu cette satire plutôt féroce...
L'ouvrage se présente comme une espèce de dictionnaire " Français-Barthes " et ça donne ceci :
Question - Comment t'énonces-tu, toi ?
Français : Quel est votre nom ?
Réponse - Je m'énonce L.
Français : Je m'appelle William Question - Quelle stipulation verrouille, clôture, organise, agence l'éco-nomie de ta pragma comme l'occultation/exploitation de ton ek-sistence ?
Français : Que faites-vous dans la vie ?
Réponse - J'expulse des petits bouts de code.
Français : Je suis dactylo.
Avec en prime, bien sûr, des exercices :
1. Opérez des redoublements simples sur les phrases suivantes : " Je marche dans la rue ", " J'adore plonger des langoustes dans l'eau bouillante ", " Le petit garçon m'a battu ".
2. Énumérez des couleurs, des matières, des noms de ville, les sept collines de Rome, les traité de Louis XIV. Exercez- vous à placer votre énumération avec naturel au milieu d'une conversation.
3. Prenez un sujet " au vol ", n'importe lequel, et ramenez-le à vous. Le passage doit se faire par énumération. Passez de :
O Michel-Ange à " J'ai été coincé dans un portillon automatique. " o Langage à pois cassés.
O Révolution textuelle à " mon oreiller ".
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Fondateur de médecins sans frontières puis de médecins du monde, militant, journaliste, gastro-entérologue à l'hôpital cochin, scénariste d'une célèbre série, premier des french doctors, député européen, ministre, un temps dirigeant d'un pays, le kosovo, homme de gauche dans un gouvernement de droite.
Il est aujourd'hui le ministre des affaires étrangères de la france. qui est bernard kouchner? né dans le monde en feu de 1940, lycéen puis étudiant il milite pour la paix en algérie, au viêt-nam, en amérique latine. dès la fin de ses études de médecine il part en mission pour la croix-rouge au biafra. nous sommes en 1968, à une époque oú l'on doit soigner et se taire, oú le monde entier ferme les yeux sur les guerres et les famines du tiers-monde.
Mais bernard kouchner refuse de rester silencieux. on n'essaie même pas d'empêcher les massacres, et c'est cela qu'il trouve insupportable. il entre dans la vie publique. le droit d'ingérence humanitaire, celui des french doctors, est né. bernard kouchner va consacrer sa vie à l'imposer au monde. dès lors, il est de tous les combats pour les autres, à travers tous les continents, souvent au péril de sa vie.
Afghanistan, cambodge, pérou, tchad, liban, salvador, mer de chine, kurdistan, rwanda, éthiopie, somalie. ses aventures racontées ici sont tragiques et passionnantes, oú le rire vient souvent au secours du médecin dans l'horreur. beaucoup aimé et beaucoup trahi, contesté souvent, excessif parfois, engagé toujours, père de quatre enfants, julien, camille, antoine et alexandre, bernard kouchner partage sa vie avec la journaliste christine ockrent.
Débatteur passionné, ami fidèle, il aime aussi la rigolade, le vin rouge, les vacances en bande, la course à pied, le ski et les bateaux. a lire le récit de michel-antoine burnier, on le découvre, bernard kouchner a eu sept vies. avec comme fil directeur la générosité et l'aventure.
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Fraîchement débarqué de sa province, au printemps de 1832, Eugène de Pressiny est un jeune poète sans fortune, surtout riche d'ambitions et d'une pièce en vers consacrée à Charlemagne. Par ces temps romantiques, et avec l'amitié de Théophile Gautier, déjà célèbre pour ses gilets rouges, Eugène ne doute point qu'il fera carrière dans la littérature et au théâtre. Mais le Paris qui l'accueille, plutôt mal, a d'autres soucis que les drames à grand spectacle : le choléra ravage la France et la capitale, bientôt suivi d'une révolution manquée que les soldats de Louis-Philippe vont écraser au cloître Saint-Merri, et notre jeune homme se trouve mêlé bien malgré lui à ces terribles événements.Sauvé d'une mort certaine par un mystérieux conspirateur, Eugène, sans méfiance, va servir de prête-nom à une puissante organisation républicaine qui complote pour la liberté.Après les événements, le naïf devient célèbre du jour au lendemain, car le gouvernement le considère comme l'inspirateur inconnu de la révolte, et l'ennemi numéro un du régime. Quoique flatteuse, cette gloire inespérée ne va pas sans inconvénients : elle le contraint en particulier à fuir les argousins de Vidocq lancé à ses trousses, ce qui lui vaudra de découvrir d'étranges milieux... Héros involontaire, Eugène rencontre ainsi le Tout-Paris des lettres, dont Alexandre Dumas, Eugène Sue, et bien s-r Victor Hugo, le maître de la jeunesse, le génie adulé, le grand homme... C'est d'ailleurs à la première (et unique) représentation du Roi s'amuse que l'aventure d'Eugène touche provisoirement à son terme, car Vidocq a fini par retrouver sa trace...Jouant le jeu du roman historique avec une invention constante qui ne sacrifie pourtant jamais rien de la vérité des faits ni du pittoresque des personnages, Michel-Antoine Burnier et Patrick Rambaud renouvellent à leur manière un genre souvent galvaudé depuis Dumas. Il s'agit en somme d'une exaltante mise en scène du règne de Louis-Philippe à ses débuts, sous ses aspects les moins connus, à travers les sociétés secrètes qui pullulaient alors, les folies fouriéristes, les extravagances de Prosper Enfantin et les rêves de quelques Ferragus inspirés qui attendront encore seize ans une éphémère république. L'envers du décor s'anime, les figurants ressuscitent, un monde étonnant et juvénile se révèle. Amusé, captivé, emporté, le lecteur complice traverse ainsi l'année 1832 et ses complots dans un irrésistible mouvement, qui est celui-là même de l'histoire, quand on sait la saisir au vol, avec le talent d'une passion éblouie.
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