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Prix
Caroline Lamarche
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Un chien perdu court le long de l'autoroute. Des automobilistes et un cycliste s'arrêtent. Cette vision agira comme un révélateur sur ces témoins, accompagnant en filigrane leurs drames intimes. Six personnages en quête d'un chien.
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«Ainsi j'étais née, moi, un jour de neige et de gel et ma mère allait mourir un jour de neige et de gel.» Une nuit, la narratrice rêve que sa mère parcourt à pied dans l'obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve la presse de renouer avec sa mère un contact qui a toujours été difficile. Pendant cinq ans, elle lui rend visite chaque semaine dans la grande maison familiale. Elle suit au fil du temps le vieillissement qui s'accélère, le renoncement aux activités familières et la perte d'autonomie, jusqu'au placement dans un établissement de soins. Avec ardeur et finesse, Caroline Lamarche déroule la chronique d'une fin de vie qu'elle aurait aimée différente.
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C'est l'histoire d'une amitié conduite à son apogée par la proximité de la mort. Un abrégé de quelques mois vécus dans la radicalité du moment.
Avec une lucidité éclatante, Margarida envoie des messages du front auxquels la narratrice répond en lui donnant chaque matin la voix qu'elle lui réclame. Peu à peu se construit une narration qui évoque l'enfance portugaise de Margarida, son amour des mots et des sons, les êtres qu'elle protège, les créations qu'elle mène, l'hôpital, la lutte, l'effroi. Mais aussi le souvenir d'un jardin, la fidélité d'un petit chien, Baudelaire et Jeanne Duval, les migrants devenus frères.
Aiguillonnées par l'urgence, ces pages incandescentes respirent la passion éperdue de la vie. Une métaphore pour notre temps et de la bonté en éclairs pour conjurer notre nuit. -
Ailleurs : Quatre histoires courtes
Marie-Hélène Lafon, Filteau-Chiba Gabrielle, Gary Victor, Caroline Lamarche
- Novellix
- 4 Octobre 2024
- 9789175896755
La nouvelle a le pouvoir de nous transporter ailleurs. En vingt minutes de lecture, elle nous ouvre l'univers d'un auteur et réintroduit le plaisir de lire dans notre quotidien. Marie-Hélène Lafon, prix Goncourt de la Nouvelle en 2016, nous accompagne entre l'Aubrac et l'Algérie autour d'un mystérieux cahier d'écolier. C'est Haïti que nous fait découvrir Gary Victor, sur les traces d'une malédiction vaudou. Caroline Lamarche, lauréate du Goncourt de la Nouvelle en 2019, évoque la relation, tissée de dépendance et de liberté, entre un homme et un oiseau. Gabrielle Filteau-Chiba, jeune romancière québécoise, nous place dans les pas de Sitka, chienne-louve de Colombie-Britannique en quête d'un foyer.
Cette boîte contient quatre nouvelles au format de poche :
Marie-Hélène Lafon - Bon en émotion
Gabrielle Filteau-Chiba - Sitka
Gary Victor - La langue
Caroline Lamarche - Frou-Frou -
Ces neuf nouvelles nous placent à la lisière de deux mondes, là où se croisent humains en déroute et animaux semi-sauvages. Chacun tente de rejoindre l'autre, mais l'on ne sait qui, de la bête ou de l'humain, est en quête de protection. De quel envol blessé la cane Frou-Frou est-elle le signe ? Un cheval nommé Mensonge peut-il emporter une enfant loin du monde mensonger des adultes ? Comment un rat, un écureuil, un hérisson exorcisent-ils la folie, le deuil ou simplement l'ennui ? Que deviendra le nid des fourmis Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille et Cyprien après le passage de joyeux promeneurs ? En quoi un chat errant, un papillon sur sa fin sont-ils les messagers de l'amour ? Au sommet d'un arbre fragilisé par les bouleversements climatiques, que signale le chant obstiné de Merlin ? Autant d'existences menacées, mais libres à leur manière. Autant d'alliances discrètes, toujours sur le qui-vive. Dans un monde à la lisière du chaos, Caroline Lamarche allie la simplicité narrative à une sauvagerie souterraine pour dire l'interdépendance de toutes les créatures vivantes.
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"Une future autoroute menace la vallée. Pour sauver un tilleul séculaire, François et son amie Diane rejoignent, d'une manière originale, le combat des riverains contre ce projet destructeur.
À l'origine de Mille arbres, une pièce radiophonique écrite par. -
«Je méprise les artifices décrits dans les livres et vendus, dans les vitrines des magasins spécialisés, sur de jolis présentoirs où brillent le verre poli, le métal et le cuir. Je n'ose pas les morceaux de bois, les manches de couteau, tout ce qui blesse et mutile. Je suis une soumise de province taillant des carottes sur un coin de table, je travaille à réduire ma folie par des aménagements ridicules. L'humiliation que je cherche ne naîtra jamais devant vous qui m'aimez, elle ne me viendra pas du regard des voyeurs. L'humiliation, pour être pure, doit être solitaire. Car il faut bien que quelqu'un comprenne un jour ces hommes qui dorment sur les bancs du métro, enroulés autour d'une bouteille, seuls d'un malheur sans art, du vomi à leurs pieds, ou ces folles qui marmonnent dans la rue et n'arrêtent personne car elles ne s'adressent à personne.» Un homme et une femme vivent une passion singulière, aussi ritualisée qu'extrême. Le récit d'une emprise et de sa subversion.
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« L'intime et l'universel se rejoignent. » C'est ma mère qui le dit. Elle ajoute que cela la fait se sentir moins seule avec son problème. Comme si tous ces jeunes qui marchent pour la planète marchaient aussi pour moi. En attendant c'est la même urgence. Dix ans pour la planète. Dix ans pour moi.
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Caroline Lamarche déroule la saga d'une famille née à Liège au début de la révolution industrielle et devenue pionnière de la métallurgie du zinc dans les Asturies. Elle raconte les travaux et les jours de ses aïeux, dans une Europe qui nourrit encore des rêves d'expansion. Les personnalités qu'elle aborde, les voix féminines qu'elle relaie, l'hommage rendu à un père qui lui a ouvert le chemin des archives, font d'elle l'héritière éclairée d'une légende familiale ardente et cosmopolite.
« Ces odeurs, celle du labeur industriel comme celle de l'opulence, appartiennent à une enfance disparue. Elles disent le berceau intranquille, la limousine détestée et les fenêtres ouvertes sur un air qui ne conserve que la mémoire de ma difficulté à trouver mon souffle, ma place. »
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Tetti, la sauterelle de Vincent
Caroline Lamarche, Pascal Lemaître
- L'École des loisirs
- 14 Avril 2021
- 9782211307574
Toute la journée, sous le grand soleil de Provence, un homme peignait comme un fou. Il s'appelait Vincent. Un été, une sauterelle s'est réfugiée auprès de lui. Elle s'appelait Tetti. Vincent travaillait vite et fort, comme s'il savait que sa vie serait courte. Tetti, elle, savait que sa vie ne durerait qu'un été. Ensemble, sans le savoir, ils ont partagé leur goût pour les paysages.
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La Poupée de Monsieur Silence s'ouvre sur une chaise vide. Cette chaise est celle de l'attente à laquelle se résument les journées de la narratrice, amoureuse d'un homme toujours ailleurs, voué à son exigeante mission : apporter le silence au coeur d'un monde de plus en plus violenté par le bruit.
Cette femme sans nom et sans pouvoir, surnommée la Poupée par celui qu'elle attend, se contente d'obser- ver le vacarme extérieur qui bat à sa fenêtre. Dans le vide feutré de la maison, son existence transparente trouve pourtant à se dire. Nous voilà pris, retenus par sa voix économe, poétique, qui n'use que des mots nécessaires aux images que sa claustration convoque.
Images de mélancolie et de patience, de colère et d'in- cendie des sens. Vole en éclat la prison de verre. Se donne enfin le vaste monde. Un monde de bruit et de fureur, sans doute, mais aussi de douceur et d'espoir, de cris verts, de nuages jaunes, de langues rouges et d'humains multicolores.
En oeuvrant à la connivence secrète des couleurs et des bruits, de la lumière et des sons, des perceptions et de l'émotion, Caroline Lamarche et Goele Dewanckel évoquent la mélancolie salvatrice d'un être avide d'al- térité et de rencontres. Le temps de s'asseoir sur la chaise offerte, dès la première page, à notre médita- tion, nous découvrons grâce à elles une histoire à la fois douce et violente, grave et jubilatoire.
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«Un livre autour de la mort du père. Mais aussi de l'amour porté à certains hommes et du refuge que ces aventures poursuivent. Autant de variations sur le thème d'une chasse éternelle. Cerf, cerf, ouvre-moi, ou le chasseur me tuera... Comment les disparus orientent-ils nos vies, comment leur répondons-nous? Sujet intime autant qu'universel, qui aborde la place du père, de la mort dans nos sociétés et la puissance de l'art.»
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Toujours l'eau : juillet 2021
Françoise Deprez, Caroline Lamarche
- Editions Du Caid
- 18 Octobre 2022
- 9782930754352
Vivre avec l'eau, pour les habitants des vallées, c'était une évidence. Sa force motrice, sa rumeur fraîche, ses nuances saisonnières. Sauf que « cette eau-là, ce n'était pas la même. » Un cauchemar, un monstre, un tsunami... Les mots font défaut pour dire l'épouvante face aux terribles inondations de juillet 2021.La solidarité a été à la mesure de la peine : immense, durable, bouleversante. « Il n'y a pas une histoire plus pénible que l'autre, elles le sont toutes. Et on est tous courageux. » Parole d'une victime devenue un pilier de l'entraide. Comme d'autres ont chaussé leurs bottes, déblayé, amené des vivres, des vêtements, de l'électro-ménager, nous avons pris nos outils - le regard et l'objectif photographique, l'oreille et la plume pour les récits - et nous avons rejoint les vallées dévastées à l'heure où s'installait, dans des logements toujours impraticables, un silencieux et triste hiver. Une déambulation poursuivie jusqu'à l'été avec la conscience que si l'on est détruit par le malheur, on peut l'être encore davantage par l'indifférence ou l'oubli. Nous n'oublierons jamais ces regards, ces mots, ces gestes. Cette humanité une et multiple. Ce flot dont l'énergie n'a pas fini de nous captiver.
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La nuit l'après-midi
Caroline Lamarche
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 17 Septembre 1998
- 9782707316493
Une femme ne se souvient pas de son enfance.
Sauf d'une chose, dont elle fut délivrée autrefois par l'amour d'une servante, et qu'elle tente de revivre en répondant à une petite annonce. dès lors, à la douceur qu'elle connaissait avec gilles, son amant, se substitue la douleur infligée sur demande par l'homme roux.
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Jephan de Villiers ; des figures de silence
Roger Pierre Turine, Caroline Lamarche, Bernard Noël, Joël Bastard, Laurent Danchin, Collectif
- Prisme Editions
- 8 Juin 2021
- 9782930451367
Jephan de Villiers et sa civilisation imaginaire sont un signe pour notre temps. Présence de l'arbre, de l'eau, travail sur la mémoire. Prescience presque prophétique, dès l'émergence de son oeuvre, d'une menace pesant sur la nature. Création d'un peuple d'âmes-oiseaux au regard lucide et inquiet à la fois, émouvantes vigies faites de bois et d'écorce, de châtaignes d'eau, d'oeufs de raies ou de rejets de l'océan. Créatures habitées. « OEufs de mémoire » parcourus de signes énigmatiques. Pages couvertes d'une écriture libre et instinctive.
Guetteur de mondes oubliés, Jephan de Villiers arpente forêt et rivages, dans une solitude voulue et tranquille. Arpenter. Glaner. Déposer dans l'atelier. Laisser le temps faire son oeuvre méditative, laisser les éléments sauvages vous choisir ou se choisir entre eux. Apprivoiser, assembler, construire.
Toute une vie livrée au geste, aux rencontres, à la patience. À ce qui est donné lorsque le regard se fait attentif à ce qui a été mais aussi à ce qui vient. Car ce travail se révèle, aujourd'hui plus que jamais, d'une actualité émouvante.
Le livre se veut le reflet de ce parcours aussi tranquille que déterminé, d'une cohérence rare.
JEPHAN DE VILLIERS:
C'est vers l'âge de quatorze ans que Jephan de Villiers commence à réaliser d'immenses villages de terre, d'écorces et de feuilles dans le jardin de sa grand-mère au Chesnay près de Versailles. Il aime le cirque, le théâtre et le mime. Son travail de sculpteur et de poète ne s'arrêtera jamais. Dans les années soixante, il découvre l'atelier reconstitué de Constantin Brancusi. Naissance des Structures Aquatiales à Paris en 1966. Un an plus tard, il s'installe à Londres et y expose régulièrement son travail. En 1976, il découvre la forêt de Soignes près de Bruxelles. Le Voyage en Arbonie commence. Depuis 2000, il vit et travaille en Charente Maritime non loin de la Gironde. Il nous invite à quitter notre quotidien pour nous plonger dans une civilisation imaginaire qui semble être d'un passé où l'homme et la nature ne faisaient qu'un. De très nombreuses expositions lui sont consacrées. Ses sculptures sont présentes dans des lieux publics ouverts, dans des musées et dans de nombreuses collections privées. « Des Fragments de mémoires » ont été exposés à travers le monde.
Auteurs: Roger Pierre Turine, Caroline Lamarche, Laurent Danchin, Bernard Noël, Joël Bastard, Marc Petit, Chantal Detcherry, Emmanuel Driant, Michel Butor, Arnaud Matagne, Jean-Dominique Burton
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Kikie Crêvecoeur entre les pages
Pierre-jean Foulon, Michel Barzin, Caroline Lamarche
- ESPERLUETE
- [dans L'atelier]
- 5 Juin 2020
- 9782359841251
Cela fait plus de trente ans que Kikie Crêvecoeur de´pose ses images au coeur des livres. Toutes sortes de livres. De ceux qu'elle crée de toutes pièces à ceux qu'on lui demande d'enrichir en passant par ceux issus d'échanges complices.
Kikie Crêvecoeur aime collaborer avec les auteurs. Poètes et écrivains lui confient leurs mots. Elle les lit, les laisse reposer un temps, les reprend. Des images se dévoilent, prennent forme, traduisent son sentiment. Un dialogue s'installe, la connivence se fait. Des empreintes de gommes gravées, de linos, de monotypes s'impriment sur le papier, répondent aux lettres typographiées. De ces complicités encrées nait un tête-a`-tête discret entre estampes et mots. Images et mots naissent parfois ensemble, poète et plasticienne s'inspirant mutuellement dans un va-et-vient créatif enivrant.
Les images de Kikie Crêvecoeur n'illustrent pas. Elles accompagnent, épousent le texte pour former avec lui un ensemble indissociable, subtil, équilibré.
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"Mes tympans se sont mis à siffler, mon cerveau à bouillir, je ne parvenais plus à penser qu'à une seule chose, qui ne me servait strictement à rien à cet instant. Je me suis souvenue de ce que m'avait dit le commissaire de police qui recueillait ma plainte. Il m'avait posé une question qui m'avait plongée dans la confusion la plus grande. J'avais répondu - on répond toujours à un commissaire - quelque chose que je dirai peut-être un jour. Il m'avait dit alors que je devais le taire, que cela resterait entre lui et moi, car si je le disais, cela me desservirait au tribunal. Allais-je donc passer au tribunal? Je ne comprenais pas. Le criminel c'était l'autre, non? Ou moi?" D'un monologue guidé par l'étrange beauté d'un rêve, émerge le souvenir de faits qui eurent lieu sans autre témoin que l'air. L'air conserve la mémoire de toutes les histoires que les humains se racontent depuis la nuit des temps.
Le viol est l'une des plus anciennes. Et des plus actuelles.
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Un jeune phoque décide de quitter sa mère et la mer. De la plage jusqu'à la rue, son chemin est difficile. Hors de l'eau, il devient sec et froid comme un galet. Mais, téméraire, il s'engage dans l'ascension de la colline. Au pied de la colline, une femme voudrait l'aider. Mais est-ce possible ? Plus tard, elle retrouve pourtant le phoque en haut de la rue. Au sommet de son ascension, une autre femme lui offre une eau rafraichissante. Un texte poétique et métaphorique qui invite à la réflexion, servi par les illustrations épurées et sensuelles de Goele Dewanckel. L'image de ce jeune phoque qui se met en marche évoque la difficulté du départ, du détachement du milieu d'origine, mais aussi le goût de l'indépendance. Une fois parti, le chemin n'est pas aisé, mais le parcours de ce phoque est un bel exemple de persévérance, voire d'obstination. Alors que la femme ne croit pas qu'il puisse y parvenir, le phoque est récompensé de tous ses efforts lorsqu'il arrive en haut de la colline et qu'il goûte l'eau qu'on lui propose. "Aller vers le haut, non vers le bas" se dit la jeune femme en repensant au phoque... En toute chose, garder sa confiance et ne pas perdre sa détermination ! Avec très peu de couleurs, des associations de formes et de matières qui se répondent d'une page à l'autre, les images de Goele Dewanckel rendent le caractère à la fois vivant et méditatif de ce texte.
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«La mort a deux visages. Un masque grouillant de tombe ouverte dont je me suis détournée avec horreur, laissant celui qui le portait dans une solitude absolue. Et l'autre, lumineux et précis, dont les traits délicats étaient constitués par les mots qu'Alexis choisissait pour m'écrire.»
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À propos de la période que vous venez de vivre, qu´avez-vous envie de dire (ou d´écrire) que vous seul pourriez dire (ou écrire) ? Levant un coin du voile, les traces ici recueillies sont comme un plaidoyer pour une attention nouvelle, un soin du monde, un soin des autres, qui seuls peuvent être à la hauteur des sacrifices consentis. (Pascal Chabot) Gaël Turine, photographe humanitaire, a installé un studio mobile au sein des hôpitaux Iris Sud. Chaque travailleur pouvait y venir s´asseoir, parler, souffler, déposer ses tensions de la journée. Gaël Turine a photographié chaque témoignage. De cette expérience, sont nés des clichés d´hommes et de femmes, sans artifice, bruts et sincères, empreints d´une grande humanité. Caroline Lamarche a accueilli chacun de ces témoignages avec beaucoup d´empathie.
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C'est l'histoire d'un frère et d'une soeur dans une ville dont l'industrie se meurt. Un fleuve, une fabrique, la canicule, deux pommes pourries, deux miroirs... «Ils marchent sans savoir ce qui les fait marcher, pourquoi ils marchent ensemble ni quel projet les guide sinon l'instinct d'être ce qu'ils sont, c'est-à-dire rien, rien d'utile, rien qui guérisse ou soulage, rien que ce rien dont plus personne ne veut, l'état du monde aidant et filant vers le rien.»
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Le jeu du destin
Caroline Lamarche, Emelyne Duval
- La Pierre D'Alun
- La Petite Pierre
- 13 Janvier 2023
- 9782874291296
Prévoir l'avenir est un art. Mais plus encore, identifier notre destin. Les cartes du Marquis de La Pierre d'Alun ont été pensées comme constellation, champ de forces à la minute présente, celle où nous nous emparons de l'une d'elles à l'aveugle, la retournons et découvrons notre portrait en miroir . Caroline Lamarche
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Le Thésaurus de l'immensité : Le syndicat des immenses
Caroline Lamarche, Laurent d' Ursel
- Lettre Volee
- 30 Janvier 2025
- 9782873176389
Très actif depuis mars 2019, le Syndicat des immenses, à l'initiative du projet, réunit toutes les semaines des immenses (acronyme d'Individu dans une Merde Matérielle Énorme mais Non Sans Exigences), à savoir des personnes en non-logement ou en mal-logement. Et comme mal nommer les choses ajoute au malheur du monde, comme disait Camus, le Syndicat des immenses a conçu un lexique de pas moins de 200 néosanlogismes destinés à mieux penser la condition qui est celle des mal-logés, accompagné de nombreux « jeux linguistiques (et néanmoins drolatiques) » ainsi que d'« exercices littéraires (et néanmoins politiques) ». Cet outil de première nécessité, dans son enrobage ludique et attractif, a notamment pour ambition d'inviter tout·e un·e chacun·e à prendre conscience des « quatre piliers du sans-chez-soirisme persistant » que sont le hiérarchisme, l'allomorphisme, le nécropolitique et le désuniversalisme, afin de les éradiquer en réfléchissant à nouveaux frais à leurs enjeux politiques et à leurs perspectives sociétales. En effet, la Finlande est le seul pays européen où le sans-chez-soirisme (mot correct pour « sans-abrisme ») diminue, au point d'arriver à zéro sans-chez-soi d'ici 2027. L'immense festival veut permettre au grand public bruxellois de se saisir, en connaissance de cause, de la question suivante : décidons-nous, collectivement, d'en finir également avec le sans-chez-soirisme qui brise des milliers de vie, puisque, la Finlande le prouve, c'est possible et, en plus, économiquement rentable ?
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« Dès que je suis arrivé à Bruxelles, j'ai beaucoup marché de droite à gauche, à la manière d'un chat errant pour découvrir ce nouveau territoire. Régulièrement, je prenais le tram, le bus, le métro au hasard et j'allais jusqu'au terminus, jusqu'au bout de la ville, pour découvrir le contour de la ville où j'avais décidé d'habiter.
La continuité dans mon travail, ce qui revient toujours, c'est le questionnement sur l'espace. Ce qui m'intéresse, ce sont les espaces libres, c'est à dire ceux qui ne sont pas destinés à quelque chose de précis, des espaces de plus en plus limités. Les images que j'en fais me rappellent naturellement quelque chose de mon environnement au Japon.
Je suis né dans une « ville de campagne », à la périphérie de Takasaki, où la nature était domestiquée.
Enfant, je construisais des cabanes en carton sur des espaces libres où on s'amusait le long d'un canal. C'est probablement parce que ce genre d'espaces disparaît aujourd'hui que je m'y intéresse en les photographiant.
Mes motivations sont d'ordre personnel plus que politique ou topographique ; c'est plus l'expression d'un besoin de liberté intérieure. Le point de vue visuel est surtout un point de vue personnel : il montre comment tu conçois, tu regardes, tu penses, tu vis les choses qui sont importantes. »