Christophe Marquet
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Les Cent vues de Naniwa est une série d'estampes réalisée vers 1863-1865 par trois artistes de l'école Utagawa d'Osaka - Kunikazu, Yoshitaki et Yoshiyuki -, qui constitue le pendant des célèbres Cent vues d'Edo de Hiroshige parues quelques années plus tôt. Ces gravures restituent à merveille ce que fut, il y a un siècle et demi, la ville prospère et animée d'Osaka, qualifiée de « Venise du Japon » par les premiers voyageurs étrangers. On y découvre ses temples, ses quartiers marchands, ses restaurants, ses théâtres, ses lieux de plaisirs, ses fêtes et ses sites de pèlerinage et d'excursion. Cet ouvrage reproduit l'intégralité de cette série, jamais éditée en France, à partir d'un exemplaire d'une qualité d'impression et de conservation exceptionnels, qui provient de la colle
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Henri Rivière (1864-1951) fut une grande figure du cabaret montmartrois Le Chat noir et l´un des acteurs les plus inventifs de l´estampe de la Belle époque. Une sélection de plus de 120 oeuvres comportant des estampes, des lithographies, des bois brulés... dont une cinquantaine de reproductions de Hiroshige et des oeuvres de Hokusaï.
Les oeuvres sont issues du Musée des Beaux-Arts de Nancy et du Musée Départemental Breton à Quimper.
Hokusai est un peintre, dessinateur, graveur et auteur d'écrits populaires japonais. Son oeuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin, van Gogh et Claude Monet, voire le mouvement artistique appelé japonisme. Il est parfois vu comme le père du manga, mot qu'il a inventé et qui signifie à peu près « esquisse spontanée ».
Hiroshige se distingue par des séries d'estampes dessinant de façon évocatrice les paysages et l'atmosphère de la ville, en reprenant les instants de la vie quotidienne de la ville. Ce livre a été réalisé en partenariat avec le Musée départemental breton de Quimper qui a organisé à l'été 2014 une exposition remarquée.
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Hiroshige : les éventails d'Edo ; estampes de la collection Georges Leskowicz
Christophe Marquet, Kawakane Toshiko
- In Fine
- 23 Novembre 2022
- 9782382030868
Les estampes pour éventails comptent parmi les plus rares de l'oeuvre gravé de Hiroshige (1797-1858), le dernier grand imagier japonais de l'époque d'Edo. Destinées à décorer un accessoire du quotidien réalisé en bambou, ces sublimes gravures éphémères couvrent une large palette de thèmes : sites célèbres d'Edo et des provinces du Japon, portraits féminins, scènes du théâtre kabuki, parodies humoristiques ou encore compositions de fleurs et d'oiseaux. La fondation Georges Leskowicz possède l'une des plus importantes collections de ces feuilles d'éventails, avec environ cent-vingt pièces dont un tiers sont uniques. Reproduites pour la première fois, ces oeuvres sont accompagnées de commentaires et mises en perspective dans l'histoire de la gravure pour éventails au Japon.
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ôtsu-e ; imagerie populaire du japon
Nichinen Kusunose, Christophe Marquet
- Picquier
- Picquier Poche
- 3 Octobre 2019
- 9782809714555
Les peintures d'Ôtsu sont des images populaires de style naïf, à caractère satirique ou moral, qui furent produites du XVIIe au XIXe siècle par des artisans anonymes, dans des villages près d'Ôtsu, non loin de Kyôto. Elles disparurent avec la modernisation du Japon et seules quelques centaines purent être sauvées. En 1920, un jeune graveur de sceaux, Kusunose Nichinen (1888-1960), conscient de la disparition de ce témoignage de la culture populaire, décida d'en réaliser une série de gravures sur bois, afin de les transmettre aux générations suivantes.
Le présent ouvrage réunit ces 78 estampes en couleurs, et constitue la première publication en français sur cette imagerie japonaise méconnue, contemporaine des célèbres estampes ukiyo-e.
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Tatouages du monde flottant : Le corps imagé au Japon
Adrien Bossard, Xavier Durand, Philippe Pons, Christophe Marquet, Claude Estebe, Stéphane Du Mesnildot
- Silvana
- 28 Août 2023
- 9788836653997
L'art du tatouage japonais est considéré comme l'un des ornements corporels les plus aboutis au monde. Avant l'adhésion populaire, sa pratique puise sa source au coeur de l'époque d'Edo (1603-1868) avec le tatouage de serment fait par amour et le marquage infamant des criminels. Le cheminement vers une ornementation extrêmement élaborée qui couvre de larges parties du corps reste méconnu du grand public.
Pendant deux siècles et demi, cette évolution s'est nourrie de la vie culturelle de l'ukiyo, ce « monde flottant » en pleine effervescence en dépit de la censure imposée par le shogunat Tokugawa. Support de contestation silencieuse, le corps devient un moyen d'exprimer force et courage pour les gens du peuple. Ce phénomène social s'intègre alors à la culture du théâtre kabuki, de l'estampe et du livre, puis passe de la lumière à une ombre relative avec la prohibition de 1872 qui efface une partie de cette mémoire.
Après la fin de l'interdiction en 1948, en particulier durant les années 1960, le cinéma s'empare de cet héritage et en associe l'image aux groupes criminels yakuza que la gravure, la photographie ou le manga perpétuent. Au Japon, cette représentation durable alimente la perception négative du tatouage et limite encore la liberté d'accès à certains lieux publics.
Ce catalogue d'exposition retrace plus de trois cents ans d'histoire de cet art de l'éphémère, qui ne dure qu'une vie, dont les codes d'hier inspirent ceux d'aujourd'hui. Elle interroge notre regard sur l'engagement que demande une telle démarche et sur l'identité sociale des personnes qui marquent leur corps. -
Manga ; Hokusaï
Jocelyn Bouquillard, Christophe Marquet
- Seuil
- Beaux Livres
- 15 Mars 2007
- 9782020933216
la manga, publiée entre 1814 et 1878, est l'un des chefs-d'oeuvre du livre illustré japonais de l'époque d'edo.
cet album de gravures sur bois, composé de quinze volumes, comporte près de quatre mille dessins de katsushika hokusai (1760-1849), l'un des plus grands peintres de l'école ukiyo-e. une sélection d'une soixantaine de planches est ici reproduite, à partir des exemplaires de la manga conservés au département des estampes et de la photographie de la bibliothèque nationale de france et qui ont appartenu à l'origine au célèbre critique d'art et collectionneur théodore duret (1838-1927), le défenseur des impressionnistes.
destinée à servir de manuel de peinture, la manga nous fait découvrir la méthode de l'artiste, en même temps que l'univers graphique de ce génie du trait que fut hokusai. interprète de la nature et observateur minutieux du monde des hommes, il fut aussi un génie du fantastique, laissant libre cours à son inventivité et à son humour.
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Hokusaï, le vieux fou d'architecture
Jean-Sébastien Cluzel, Christophe Marquet, Masatsugu Nishida
- Seuil
- Beaux Livres
- 18 Septembre 2014
- 9782021105827
En 1816, Katsushika Hokusai (1760-1849), le célèbre maître de l'estampe japonaise, consacre le cinquième volume de sa Manga à l'architecture. Vingt ans plus tard, il reprend ce thème dans un nouveau manuel de dessin, Livre de dessins pour artisans. Nouveaux modèles. Dans l'archipel, faire de l'architecture le sujet d'un livre illustré était inédit et jamais un recueil de gravures sur bois n'avait rendu des bâtiments avec autant de clarté et de véracité. Destinés aux artisans, ces deux manuels d'architecture permettent de découvrir comment l'artiste marie les traditions picturales chinoises, japonaises et occidentales, et rapproche avec génie l'art du dessin de l'art d'édifier. Rappelant les grands traités d'architecture d'Europe, ces deux ouvrages sont à l'avant-garde de la pensée architecturale nipponne moderne. Ces chefs-d'oeuvre du livre illustré de l'époque d'Edo sont, pour la première fois, reproduits et accompagnés de leurs traductions intégrales annotées. Les exemplaires présentés sont conservés à la BnF et ont appartenu à Théodore Duret (1838-1927) et Edmond de Goncourt (1822-1896), défenseurs des impressionnistes et grands amateurs d'art japonais.
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Lien social et internet dans l'espace privé
Jacques Marquet, Christophe Janssen
- Academia
- 22 Février 2012
- 9782806100368
Bien qu'apparues dans une société caractérisée par un lien social déjà fragilisé, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), et notamment internet, vont très rapidement soulever des prises de position contradictoires relativement à son impact sur nos modes de sociabilité, sur le lien social.
D'un côté, les uns mettront en évidence la constitution de « communautés virtuelles », la possibilité de maintenir des liens malgré l'éloignement géographique, les situations où le lien numérique rompt l'isolement total, où il est l'amorce d'un lien fort. De l'autre, seront principalement mis en exergue les risques d'isolement social, ainsi que les conséquences psychiques et relationnelles d'une plongée dans un univers absent de tout contrôle social et n'offrant pas d'épreuves de confrontation à la réalité.
D'une façon ou d'une autre, tous ces points de vue posent la question de la façon dont internet transforme le lien social. Indéniablement, internet, outil à la fois individualisé et personnalisé, permet un nouveau déploiement de la logique élective, un renforcement du processus d'individualisation. Mais avec quelles conséquences pour le lien social ? Telle est la question posée par cet ouvrage.
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Otsu-e : peintures populaires du Japon ; des imagiers du XVIIe siècle à Miró
Collectif, Christophe Marquet
- Ecole Francaise Extreme Orient
- 18 Avril 2019
- 9782855392516
Les Otsu-e ou « images d'Otsu » sont des peintures exécutées au pochoir, qui connurent une grande popularité tout au long de l'époque d'Edo, du début du XVIIe au milieu du XIXe siècle. Elles étaient vendues aux voyageurs et aux pèlerins qui empruntaient la route du Tokaido reliant Kyoto à Edo (aujourd'hui Tokyo), et dont la ville d'Otsu en est le premier relais.
Les thèmes de ces peintures - au nombre d'environ cent vingt - furent d'abord religieux, avant d'évoluer vers des contenus satiriques ou moraux. Le répertoire le plus connu est composé d'une dizaine de sujets - comme le démon travesti en moine ou la jeune fille à la glycine - auxquels furent attribuées des vertus protectrices.
De nombreux artistes du XIXe siècle, en particulier de l'école ukiyo-e, comme Kuniyoshi ou Kawanabe Kyosai, furent fascinés par cette imagerie et s'en inspirèrent, produisant des versions parodiques qui prolongent leur esprit humoristique.
Ce n'est que dans les années 1920, sous l'impulsion du mouvement pour les arts populaires (mingei), que ces images d'Otsu furent redécouvertes, étudiées et miraculeusement préservées par le penseur Yanagi Muneyoshi (1889-1961). Les plus belles pièces de cette collection unique au monde, conservées au Japan Folk Crafts Museum, le musée qu'il fonda à Tokyo en 1936, sont montrées dans l'exposition.
Les images d'Otsu sont loin de connaître en Occident la même renommée que les estampes ukiyo-e, qui leur sont contemporaines. Quelques précurseurs s'y intéressèrent néanmoins, comme l'anthropologue André Leroi-Gourhan ou des artistes, tels le sculpteur catalan Eudald Serra, Miró ou Picasso, dont plusieurs oeuvres de leurs collections personnelles sont exposées. La simplification des formes, la liberté graphique, la naïveté et l'esprit humoristique de ces peintures entrèrent en effet en résonance avec certaines formes d'art d'avant-garde au XXe siècle.