Christian Coigny (1946), après un bref passage à l'Ecole de photo de Vevey, part à 23 ans pour San Francisco où il s'établit et vivra pendant cinq ans. Nombreux séjours au Brésil et au Mexique. Rentre en Europe et s'installe à Lausanne. Lui sont alors confiées de multiples campagnes publicitaires internationales, dont Chopard, Vitra, IWC, les Grands Magasins Bon Génie-Grieder, Mercedes, entre autres. Parallèlement, Coigny mènera une démarche personnelle, solitaire et exigeante dont cet ouvrage - survol de quarante ans de travail - est un reflet. Charles-Henri Favrod a écrit de lui : « La grande qualité de Christian Coigny est de ne rien ignorer de la méthode publicitaire, mais de savoir douter de l'objectivité des objets, de l'immobilité des natures mortes, de la banalité du quotidien. » Le noir et blanc domine. Culte de la lumière. Pour Coigny, une véritable quête.
Ses photos sont un hommage au corps de la femme très présent dans son travail, comme à celui de l'homme. Un érotisme pudique. Favrod écrit dans sa préface au livre Ohmmes (sic), consacré aux nus masculins : « [ .] un très bel éloge du corps épanoui dans une rigoureuse mise en place de la lumière et des volumes. Un livre de pudeur où, à bien y regarder, il y a tout de même un sexe dissimulé.» Ses photos rendent aussi hommage à la vie silencieuse des objets. Un climat particulier imprègne ses prises de vue : rues vides, piscines publiques ou autres espaces urbains déserts, n'étaient-ce des personnages solitaires vus de dos.
Coigny a eu beaucoup d'expositions, dont notamment : au Musée de l'Elysée à Lausanne à trois reprises, au Musée des Arts décoratifs à Paris, à Paris-Photo, à la Galerie Kristal à Carouge ainsi que chez Paolo Morello à Palerme récemment.
Cet ouvrage, qui comblera les amateurs, est le cinquième consacré à son travail. Frédéric Mitterrand, dans sa préface à Christian Coigny Photographies, avait écrit : « [.] Cette intensité du paysage et la solitude qui contraint à le contempler, les photos de Christian Coigny en rendent particulièrement bien compte. [.] Ses photos me suffisent, car elles fixent tous les reflets qui me tiennent à coeur, en laissant assez de marge pour qu'on puisse inventer ce qu'on ne voit pas. »
Les quarante-huit textes composant Les Chagrins magnifiques oscillent
entre la nouvelle et le poème, la chronique et la fable, la pochade élastique et le portrait fluide. S'ils ne racontent rien qui puisse être situé dans le temps et l'espace, et moins encore dans l'actualité locale ou lointaine, ils manifestent quelque chose de précis : une conscience de l'inaccessible, une perception du dérisoire, une science du retrait, et une méditation marquée par l'énigme tragique.
Mais au fond, c'est quoi un virus ? Voilà trois ans que l'un d'eux occupe la tête d'affiche et on n'en sait finalement pas grand chose. Dans ce nouvel opus des Mystères de la connaissance, le journaliste et écrivain suisse Christophe Gallaz revient sur les origines et la prolifération du Covid-19 et des virus en général. Et le narrateur de ce récit "encyclopédique" n'est autre que le corona virus lui-même ! Loin d'être repoussés aux marges du cycle de la vie, les virus sont replacés au coeur de notre écosystème. Une veine écologique et humaniste souffle sur ce texte qui dépasse les polémiques et sensibilise les lecteurs à l'importance du savoir. Les illustrations de Rémi Farnos achèvent de faire de ce livre une exploration aussi captivante que décomplexante des mystères d'une pandémie.
Rose Blanche habite une petite ville d'Allemagne avec des rues étroites, des fontaines, des maisons hautes et des pigeons. Un jour, des camions chargés de militaires envahissent les rues. Rose ne comprend pas ce qui se passe. Elle ne veut pas que des gens souffrent. Cette belle innocence lui coûtera la vie...
Une histoire tissée dans les trames de l'holocauste, qui nous interpelle tous.
Rose Blanche a reçu huit prix internationaux.
Ouvrage de 88 pages, imprimées en deux parties est consacré aux estampes d'une part et aux peintures récentes de Jean Lecoultre. Plusieurs essais, signés Christophe Gallaz et Florian Rodari, questionnent l'approche de cet artiste vaudois, créateur d'une oeuvre dérangeante, solitaire et définitivement inclassable. Le monde dans lequel se déplace le regard de Jean Lecoultre relève de l'art du cinéma, où hiatus brutaux, changements de focale, plans découpés ou superposés traduisent la vitesse et la violence présentes au coeur des villes et dans un siècle cultivant le choc des images. À ce constat clinique, son crayon et ses pinceaux opposent toutefois une approche des matières, des tissus et des corps d'une délicatesse et d'une vulnérabilité extrêmes qui renforcent le trouble exercé sur l'oeil.
Une plongée dans le monde de l'artiste Daniel Schlaepfer, où les aspects visuels et poétiques, la technique et l'explication se mêlent, s'associent, se fondent en une coulée cohérente. Au coeur de cet art : les jeux avec la lumière.