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Claude Leroy
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L' univers de Cendrars est traversé de voyageurs hallucinés, qu'une idée fixe a jetés sur les routes : tout quitter pour se refaçonner. Se faire enfin la belle. La quête de l'élixir de longue vie ou du secret des choses dévore ces aventuriers de l'esprit. Brûlés, boiteux, rongés, manchots, ils ont lâché la proie pour l'ombre et rêvent de voir le monde surgir à l'état naissant, avec des yeux d'enfant émerveillé.
Autant qu'une règle de vie, partir est un précepte d'écriture : ne jamais s'enfermer dans une formule. L'étonnante diversité des livres de Cendrars (poèmes, romans, reportages, mémoires), de même que l'inventaire des enthousiasmes qui l'ont porté vers la musique, la peinture, le cinéma, la publicité ou la radio, révèlent un créateur en mouvement perpétuel, à l'écoute du « profond aujourd'hui ». Ce qui fascine dans l'atelier du poète est le refus de dissocier l'expérimentation des formes et l'expérience de soi. Sous le plaisir de rompre, se relance une seule et même hantise : l'amour des commencements.
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Blaise Cendrars, l'homme foudroyé
Claude Leroy, Sylvain Dournel
- Atlande
- Clefs-Concours ; Lettres Xxe Siecle
- 27 Novembre 2019
- 9782350306285
Traitant de l'oeuvre du XXe siècle au programme des agrégations externes et internes de Lettres classiques et de Lettres modernes ainsi qu'au concours spécial de l'agrégation, l'ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.
Comme tous les clefs-concours de Lettres médiévales, l'ouvrage est structuré en quatre parties :
Repères : le contexte historique et littéraire Problématiques : comprendre les enjeux du programme Le travail du texte : lexicologie, morphosyntaxe, stylistique Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence
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" Ce matin est le premier jour du monde. " Avec le poète du Panama, toujours nous sommes ramenés à la naissance mystérieuse de tout. La passion des origines étend son empire à tous les domaines de la vie et de la création. Rien n'est plus exaltant pour lui que partir. Mais, dans la bourlingue à la Cendrars, l'amour du voyage ne fait qu'un avec le désir d'aller à la rencontre de l'inconnu et à la recherche de soi. Partir c'est renaître. Son univers est traversé de voyageurs hallucinés, qu'une idée fixe a jetés sur les routes : tout quitter pour se refaçonner. Se faire enfin la belle. La quête de l'élixir de longue vie ou du secret des choses dévore ces aventuriers de l'esprit. Brûlés, boiteux, rongés, manchots, ils ont lâché la proie pour l'ombre et rêvent de voir le monde surgir à l'état naissant, avec des yeux d'enfant émerveillé. Autant qu'une règle de vie, partir est un précepte d'écriture : ne jamais s'enfermer dans une formule. L'étonnante diversité des livres de Cendrars (poèmes, romans, reportages, mémoires), de même que l'inventaire des enthousiasmes qui l'ont porté vers la musique, la peinture, le cinéma, la publicité ou la radio, révèlent un créateur en mouvement perpétuel, à l'écoute du " profond aujourd'hui ". Ce qui fascine dans l'atelier du poète est le refus de dissocier l'expérimentation des formes et l'expérience de soi. Sous le plaisir de rompre, se relance une seule et même hantise : l'amour des commencements.
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Constellation Cendrars n.4 : 2020 ; varia
Christine Le quellec-cottier, Claude Leroy
- Classiques Garnier
- Constellation Cendrars
- 7 Octobre 2020
- 9782406110378
Constellation Cendrars présente des inédits, des contributions littéraires et des articles critiques rendant compte des recherches actuelles autour de l'oeuvre de Blaise Cendrars.
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Rencontres avec Blaise Cendrars 1925-1959
Claude Leroy
- Non Lieu
- Persona Grata
- 15 Mars 2007
- 9782352700234
En marge de l'oeuvre de cendrars, ces rencontres composent le portrait kaléidoscopique d'un poète en liberté qui joue volontiers avec son personnage et cultive non sans humour sa mythologie.
Un amour dévorant pour le cinéma, la découverte initiatique du brésil, la retraite à aix-en-provence pendant la seconde guerre mondiale, le jardin paradisiaque de saint-segond, le retour à paris en 1950 et les rencontres bientôt rituelles de la rue jean-dolent, la présence absence si singulière de raymone, sa compagne, tiennent une place de choix dans ces entretiens. au fil des rencontres se multiplient les confidences passionnantes, souvent inattendues, sur les opinions, les goûts ou les innombrables projets du poète.
Refusant de séparer le réel de l'imaginaire, blaise cendrars se présentait comme un " amant du secret des choses ". cet ensemble inédit ajoute un supplément savoureux à la bibliographie d'un poète qui avait la passion des livres fantômes et rêvait d'une oeuvre à jamais " sur le chantier ".
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Asphyxié par les débordements d'une végétation qui lui servait d'écrin quelques années auparavant, à l'écart des grands axes de communication, un château du Périgord, oublié, meurt lentement : Bridoire. Dubitatifs, une poignée d'hommes et de femmes refuse cette lente et inexorable dégradation et se constitue en association. C'est le début d'une aventure aux multiples rebondissements qui durera plus de 20 ans. L'enquête, très longue, va se déplacer du sud de Bergerac jusqu'au coeur de l'Afrique, là où les réseaux mis en place après la décolonisation instaurent une opacité des plus profondes. Un propriétaire puissant, une administration indulgente, tout concourt à rendre le sauvetage du château de Bridoire impossible, comme l'affirme un des plus hauts personnages de l'Etat.
Impossible ? C'est ce que se refuse à croire une association dont les membres sont de plus en plus nombreux. Entre enquêtes discrètes et opérations médiatiques autour du château et de son pigeonnier, ce livre raconte comment une association, prise entre les feux croisés d'un ex-ministre africain et d'une bureaucratie inefficace, poursuivie en justice et heureusement relaxée, va finalement, aidée par quelques élus, surmonter toutes les épreuves pour obtenir, contre toute attente, l'inscription de Bridoire à l'inventaire des Monuments Historiques, son classement et son expropriation. Aujourd'hui, le château, rétrocédé, est ouvert au public. Fin de l'histoire ?
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Périples & parages ; l'oeuvre de Frédéric Jacques Temple
Marie-paule Berranger, Pierre-marie Héron, Claude Leroy, Collectif
- Hermann
- 8 Décembre 2016
- 9782705692797
« En mer, je ne suis nulle part, sauf dans le monde entier. Au gré de la navigation, surgit la grande et banale question : "Qui suis-je ?" Et je réponds : "Quel est ce qui, sinon un autre, qui chaque matin, loin de recommencer, commence ?" » Que la vie demande à être considérée comme une traversée en mer, de périples en parages, Frédéric Jacques Temple en porte témoignage dans Une longue vague porteuse. Comme ce récit, toute son oeuvre s'inscrit dans la lignée immémoriale de l'homo viator pour lequel la vie est un voyage avec son lot d'apprentissages et de révélations, ses étapes et ses tournants, ses instants décisifs et, parfois, la merveille d'une rencontre capitale.
Poète est celui qui relève le défi des grands navigateurs pour se lancer à son tour dans une aventure où la découverte de l'autre ne se sépare plus de la volonté, chaque matin, de s'éprouver soi-même. L'amour des départs est alors, indissolublement, cosa mentale. Faire voyage de tout aura sans doute été le plus secret désir du poète de La Chasse infinie. -
Revue Nord' Tome 53 : Sainte-Beuve
Claude Leroy
- Pu Du Septentrion
- Revue Nord'
- 11 Juin 2009
- 9782913858220
A l'occasion du 140e anniversaire de la mort de Sainte-Beuve, nord' a voulu consacrer son premier numéro de l'année 2009 à ce poète, romancier et critique français né à Boulogne-sur-mer en 1804.
Le sommaire couvre l'ensemble de l'activité littéraire et critique de l'auteur.
Les articles réunis ont ainsi pour vocation de participer à la « réhabilitation » d'un grand écrivain et penseur de la littérature que le Contre Sainte-Beuve de Proust avait en partie déconsidéré mais que la critique la plus contemporaine remet à l'honneur.
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" Pouvez-vous dire quelle a été la rencontre capitale de votre vie " ? A l'enquête qu'ils lançaient dans la revue Minotaure en 1933, la réponse allait de soi pour André Breton et Paul Eluard : c'était, de toute évidence, la rencontre de l'amour.
Encore fallait-il pour être capitale qu'elle vînt combler en eux l'attente de l'événement unique et un désir de coïncidences bouleversantes. À cette passion de la rencontre se reconnaîtront toujours les vrais amoureux de l'amour. Un simple échange de regards suffit à déclencher la foudre et à révéler aux inconnus qu'ils étaient destinés l'un à l'autre. Quand l'amour de la rencontre et la rencontre de l'amour entrent en fusion, tout fait preuve et, dans le vertige qui emporte les signes, le lieu dévoile enfin son génie érotique.
Pour l'éducation des amants, Madeleine de Scudéry avait dessiné la carte de Tendre qui offrait ses parcours allégoriques à l'amoureuse initiation. La leçon sera entendue par une lignée de voyageurs pour qui le paysage est le creuset d'une alchimie du désir. Lorsque Watteau embarque ses pèlerins pour Cythère, lorsque Stendhal vole aux rameaux de Salzbourg les secrets de la cristallisation, lorsque Baudelaire adresse à la femme aimée son invitation au voyage, lorsque Breton découvre que dans Paris se love un corps de femme, ils se font eux aussi les géographes de Tendre.
Tout en se plaçant sous la tutelle de Vénus, c'est à son fils bien-aimé qu'ils rendent hommage : ils illustrent les pouvoirs d'Eros géographe.
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Blaise Cendrars, portraits
Anne-marie Conas, Claude Leroy
- Presse Universitaire de Rennes
- 3 Juin 2010
- 9782753510555
De même qu'il voulait être lu entre les lignes, Cendrars entendait qu'on cherche entre ses visages l'énigme d'une identité en mouvement perpétuel. On prendra la mesure de cette instabilité fondamentale en découvrant les 64 portraits et les 7 autoportraits réunis dans ce volume. Certains bien connus, d'autres présentés pour la première fois, ils composent une kaléidoscopie intime qui oppose ses métamorphoses à ceux que le poète nommait les Bertillon de l'âme.
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Ce manuel rassemble des analyses littéraires et critiques de L'homme foudroyé, de Blaise Cendrars.
Reclus dans sa cuisine d'Aix-en-Provence, emmitouflé dans sa bure d'hiver, portant béret et lunettes, son éternelle cigarette au bec, il pose sous l'objectif de Robert Doisneau à côté de la machine à écrire d'où sont sorties les pages de L'Homme foudroyé, qui vient de paraître chez Denoël. Tel est le visage de Blaise Cendrars qu'ont pu découvrir, en octobre 1945, les lecteurs du Figaro-Illustré: celui de l'auteur d'« un grand livre, un de ces livres comme il n'y en a pas un en dix ans [...] qui nous transporte, par la maitrise d'un art littéraire entièrement personnel, hors de tout art, par-delà toute littérature ». Ainsi Maximilien Vox saluait-il la parution de ce premier volume des « Mémoires sans être des Mémoires ». À ce livre foudroyant, les Cahiers de sémiotique textuelle de l'université Paris Nanterre avaient consacré en 1989, sous la direction de Claude Leroy, son quinzième numéro, rassemblant des études critiques, des inédits et des documents. Premier et unique ouvrage jusqu'à ce jour entièrement consacré à L'Homme foudroyé, ce volume est ici republié à l'occasion du programme de l'agrégation de lettres 2020. -
L'année 1925 ; l'esprit d'une époque
Claude Leroy, Myriam Boucharenc
- PU de Paris Nanterre
- 2 Juin 2012
- 9782840161103
Surannées, 1900 est une échéance, un jubilé, noces d?or du passé et de l?avenir ». C?est en orfèvre que Paul Morand célébrait 1900, trente ans après. Entre temps il aura été un des héraults des Années folles et, tout particulièrement, de l?année 1925, qui tout autant que 1900 a marqué une échéance et s?est vite imposée à la mémoire collective comme une année mythique.
Étonnante et durable fortune ! Entre l'armistice de 1918 et la crise de 1929, les années vingt, profondément marquées par les horreurs de la Grande Guerre, présentent un singulier mélange de désarroi, de révolte et de frivolité. À la fin des combats qui ont dévasté l?Europe, tout un monde s?écroule, plongeant modèles et valeurs dans une crise durable. En cette période d?extraordinaire effervescence, la table rase et l?expérimentation sans tabous sont à l?ordre du jour.
Les moeurs oscillent entre deux tendances fortes : émancipation et détraquement. Amour et libertinage jouent à cache-cache aux quatre coins de l?Europe galante. Discréditée par un conflit qu?elle a provoqué ou qu?elle n?a pas su empêcher, la politique hésite entre les tentations du communisme et du fascisme. Et la littérature, gagnée elle aussi par la difficulté d?être, cherche les voies de son renouvellement.
Pour restituer l?esprit de cette époque qui à tant d?égards dialogue avec la nôtre, il fallait remplir deux conditions. Réunir, en premier lieu, des recherches travaillant dans des disciplines différentes. Se croisent ici des travaux de spécialistes d?architecture et de cinéma, de littérature française et de littérature comparée, d?études anglo-américaines et de Kulturwissenschaft, des hispanistes et des slavistes, des italianistes et des historiens du sport.
D?autre part, il était indispensable de faire appel à des spécialistes internationaux.
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« Tu n'es pas un corps » est un recueil de dix longs poèmes de Jean-Claude Leroy illustrés par les encres de Gwenn Audic. Tout au long de ses poèmes, l'auteur dénonce tour à tour et avec virulence mais désenchantement, toutes les dérives de notre société : société du divertissement et du spectacle, matérialisme prédominant, État policier et société de surveillance, élimination des voix discordantes ou contestataires, société nucléarisée, société dominée par une caste politique et économique, politiques hypocrites et affairistes au détriment de l'altruisme et de l'amour.
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Composé de trois récits indépendants, Comédie du suicide explore trois regards sur la mort : le deuil amoureux, le deuil égoïste et la chute conjointe de deux êtres étouffés par la vie.
Dans « Ce pont qui me traverse », récit onirique qui n'est pas sans rappeler ceux de Bosco, le narrateur, qui vient de perdre sa compagne, morte subitement, est submergé par le désespoir et refuse sa disparition. Cette attitude débouche sur une autre réalité, comme si l'amour au-delà de la mort déguisait les apparences de la vie jusqu'à en modifier les règles connues.
Dans « Comédie du suicide », qui donne son titre à l'ensemble, une tonalité plus cynique succède à la voix romantique empruntée dans le premier récit. Là, le chantage au suicide, propre à ceux qui tiennent discours, s'oppose à l'autodestruction muette, comme la frivolité et l'égoïsme masculin s'opposent à l'implication amoureuse, vitale, des femmes.
Au final, « L'Enfer du décor » présente la mort rendue inévitable par l'enfermement et la passivité. Un couple s'enferme peu à peu dans une existence subie et partagée où le délabrement grotesque qui s'établit faute de lucidité mènera jusqu'à un dénouement tragique. Tableau final aux allures de sinistre caricature...
Dans ce livre, Jean-Claude Leroy prolonge la démarche inaugurée dans Entrée en matière, notamment dans l'emploi d'un je narrateur, mais sans en reproduire tous les caractères. Quoiqu'indépendants, les trois récits forment un triptyque où les relations amoureuses se font écho à travers des situations qu'illustre bien cette phrase de l'auteur : « Quand les femmes cessent d'avoir peur elles sont capables de tout, et elles nous font peur. » L'auteur a bénéficié pour la rédaction de cet ouvrage du soutien du CNL. -
Pas pour déplaire ou plaire
mais pour dire la chose que j'ai au ventre
pas par raison ou par prudence
mais pour sortir du noir avec la peau des doigts
pour franchement franchir la frontière
et que le mur tombe sur ceux qui l'ont dressé
Ecrire pour peut-être connaître
pour tenter une cause une chose une colère
pour tenter d'ouvrir là où c'est fermé
ébranlé une forteresse
une certitude
avec un sourire
ou un poignard -
Jeune homme timide qui essaie de vivre dans un monde bruyant, il s'est enfui d'un carcan familial en ruine. Essaie de construire à partir de rien, de ses manques. Sans savoir. Un parcours qui le conduit à la rue, sur ce front passif de la guerre sociale où le climat peut se faire fraternel, mais où les combats sont souvent perdus d'avance. C'est dans la nature, près d'un esprit solitaire, que Cédric trouvera un certain calme, un début de réconciliation avec son passé, avec le monde. Un monde qui semble se laisser aller au pire... Une fable certes pessimiste, située ici dans un cadre effrayant, mais où se dessine un chemin pour la vie, quand la douleur est investie, puis dépassée.
À propos de Comédie du suicide, Bernard Bretonnière écrivait dans Encres de Loire : « Honnêteté, à coup sûr : éthique, littéraire, intellectuelle. Est-ce si commun ? » Et à propos du style de Jean-Claude Leroy : « Un style souverain [qui] fait gagner l'alchimie permettant à toute littérature digne de ce nom de transmuer en or le plomb noir de ce que l'on appellera, pour dire vite, la mélancolie. » Ces remarques valent pour Rien seul. Avec ce premier roman, Jean- Claude Leroy réalise comme une quintessence de ses livres précédents. -
J'étais seul et sans mémoire depuis cinq ou six années. Je ne savais plus quoi, mais il avait bien fallu l'oublier. Mon nom même m'apparaissait comme une résonance plutôt étrange, je l'avais perdu sans doute pour gagner celui de fleurs et d'astres que je distinguais nouvellement - le monde me devenait familier, m'engloutissait. La vieille maison dont j'avais hérité souffrait de désolation, j'y errais dans un étroit périmètre de pénombre, entre des murs gris et des objets surannés. Une atmosphère mélancolique m'imbibait comme un mauvais vin, une piquette prise à contre-coeur. Cependant je vivais en continuant de vivre, ne méritant plus que de l'habitude. Rien de triste, en somme, simplement la vie de presque tout le monde. L'hiver venait souvent, j'avais froid. Des heures durant je me tenais sur le seuil, assis sur la pierre d'entrée, comme à attendre. Ainsi ce jour.
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Lettre ouverte (longtemps réservée) à un éditeur noyé en poésie et dans son sang
Jean-claude Leroy
- Le Realgar
- 30 Mars 2021
- 9782491560195
« Le temps d'ignorer la mort perd peu à peu de son crédit et il reste à chacun davantage de souvenirs à mesure qu'il les invente, qu'il croit les retrouver. Est-ce la mémoire qui se dilue ou vraiment se comble-t-elle comme une étuve se brouille de vapeur, suscitant chaleur et confusion ? Tout est là, pourtant, je n'ai pas rêvé, et j'aurais même quelques preuves à fournir. Comme j'étais à ton enterrement, me plaindrais-je d'en être revenu ? Tout a continué, Patrice, sans toi et avec toi. »