« J'ai une manie, je collectionne. Les mots compliqués, les énumérations, les titres étranges des journaux, les étiquettes de camembert et les soldats Mokarex des paquets de café. La famille, elle, collectionnerait plutôt les ennuis. »
Paris, septembre 1792. Un aristocrate mulâtre aux yeux bleus est guillotiné. Sa tête est aussitôt volée. Pour la retrouver, son père recrute deux spécialistes : Ed Cercueil et Fossoyeur Jones.
Algérie, 1962. Le petit héros de«Champ de personne»a 14 ans. Avec ses parents et ses soeurs, il va vivre ses premières vacances à l'hôtel, ses "premières vacances de confort". La journée commence mal : il mange tranquillement un sandwich quand un vieil Arabe l'agresse.
«Il faudrait encore tenir deux heures, mais chaque pas la cisaillait comme du fer-blanc. Il n'y aurait bientôt plus qu'à tirer sur la bague métallique, et elle s'ouvrirait comme une boîte de bière chaude. Le sang séchait dans sa bouche. Sa tête bourdonnait, les visages se multipliaient...» Une petite ville de province où tout le monde s'épie. Coup de feu de midi dans le Bar-Café-Restaurant-Billard. Héra, la jeune serveuse, entre une crudité et une francfort-frites, va se débarrasser de l'enfant qu'elle attend d'un minable. Mais avec cet enfant-accident, elle a trahi un autre homme : Ivan, son jumeau, Ivan le terrible. Et la violence se déchaîne.
Sexe, sang, violence et passions : un roman âpre, dont les personnages ont la politesse de garder gouaille et humour noir devant l'horreur.