Orly, cité Million, 1964. Un adolescent de quinze ans, pour l'amour d'une Albertine, plonge dans l'oeuvre de Marcel Proust. Jusqu'à l'obsession. Autour de lui se bousculent un Charlus égoutier, une Odette infirmière à domicile, une duchesse de Guermantes battant ses tapis à la fenêtre... Rêve ou réalité, peu importe, quand il sera grand, il sera Proust. Avec la verve et l'imagination qui ont fait le succès du Champ de personne, Daniel Picouly transpose l'univers de Marcel Proust dans sa banlieue H. L.M. d'Orly. Le récit profond et drôle d'une éducation sentimentale, hommage à l'école, à sa famille et à l'auteur de La Recherche. À tout ce qui a fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui.
« On a souillé les portes des églises, déterré les cadavres. Saint-Pierre doit se repentir. Tandis que je crache, expulse la boue et le feu, que je ravage champs, hommes et bêtes, ils battent des mains comme des enfants à carnaval. Ils oublient de redevenir des animaux sages. De faire confiance à leur instinct.
Fuyez. Je suis la montagne Pelée, dans trois heures, je vais raser la ville.
30 000 morts en 90 secondes. ».
Martinique, 1902. Quand les hommes défient la mort en se battant en duel, favorisent les intérêts politiques au détriment de la justice, méprisent les prévisions scientifiques, la terre se rebelle...
Avec une verve baroque et vibrante, Daniel Picouly incarne l'épopée terrifiante de la montagne Pelée dans un livre foisonnant aux résonances étrangement actuelles.
Reno (Nevada), 4 juillet 1910.
Jack Johnson est un boxeur d'exception. Avant lui, la catégorie des poids lourds, était interdite aux hommes de couleur. En 1908, il devient le premier Noir champion du monde de boxe dans cette catégorie. Johnson utilise cette victoire pour revendiquer sa couleur de peau.
En 1910, l'ancien champion invaincu des poids lourds James Jeffries décide de reprendre ses gants dans le seul but de prouver qu'un homme blanc est supérieur à tout autre. Il est alors soutenu par tous les Blancs américains et par tous les médias.
Le combat annoncé devient un acte politique...
« J'ai une manie, je collectionne. Les mots compliqués, les énumérations, les titres étranges des journaux, les étiquettes de camembert et les soldats Mokarex des paquets de café. La famille, elle, collectionnerait plutôt les ennuis. »
« Les larmes du vin sont des larmes sans chagrin. ».
Intronisé « Chevalier du Tastevin » en grande cérémonie, Daniel Picouly, le narrateur de cette histoire, est invité à faire un discours sur le vin, trésor national et mystère absolu. Le défi est grand pour le « cancre des cépages. Ce qui pouvait apparaître comme un malentendu devient alors l'occasion de revisiter son itinéraire singulier, et de s'interroger sur la place de ce « liant social » dans nos existences.
De son enfance à aujourd'hui, il convoque de tendres souvenirs et des anecdotes cocasses dont on savoure le nectar. L'auteur se fait, avec humour et fantaisie, l'observateur des effets du vin sur chacun d'entre nous, esquissant une sorte de petite philosophie en forme d'éloge de la quête, de la mesure et de l'équilibre. Un bonheur.
On retrouve dans ce récit drôle, émouvant et sans doute le plus personnel, le panache de l'auteur du Champ de personne, Grand Prix des Lectrices de Elle, et de L'Enfant Léopard, prix Renaudot.
Jean Jules Joseph, mon grand-père, est né à la Martinique en 1893. Il a été un héros noir de la guerre de 14-18. A en croire Paulette, ma mère, il l'aurait quasiment gagnée à lui tout seul. C'est la légende familiale qui m'a accompagné, dont j'ai été nourri et que j'ai voulu écrire pour lui rendre hommage. Il a suffi de l'intrusion d'une historienne et d'un vieux carnet oublié au fond d'une malle pour mettre à bas ce récit héroïque et découvrir l'incroyable et tumultueuse histoire de mon grand-père.
D. P. Après Le Champ de personne et Paulette et Roger, Daniel Picouly revient à sa mythologie familiale du côté des origines martiniquaises, des traditions fabuleuses, des amours contrariés et des secrets bien gardés. Malicieux et décoiffant. Du très grand Picouly. Pierre Vavasseur, Le Parisien. Un sacré roman. Un fabuleux conteur. Mohammed Aïssaoui, Le Figaro. Vif, rythmé en diable, ça tient du récit de flibusterie.
Claire Julliard, L'Obs.
L'écrivain Picouly se souvient du jeune Daniel, écolier fantaisiste et buissonnier. Puni à l'école pour ses fautes d'orthographe, le gamin décide pourtant de se mettre à l'écriture : il veut absolument devenir Proust, et puis ça impressionne les filles !
Ces morceaux d'enfance sont profondément drôles et émouvants ; l'auteur y rend un bel hommage à sa mère, elle qui lui a transmis cette langue maternelle.
Juin 1799, Paris. On vient d'enterrer le chevalier de Saint-Georges. Mais sait-on que son ami le général Dumas, prisonnier en Sicile, l'a appelé à son secours ? C'est Jeanne, le dernier amour du maître de musique, et ses frères d'armes qui vont relever le défi au prix d'aventures rocambolesques. Au large de l'île de Lampedusa, le regard de Jeanne croise celui d'un général qui s'en revient d'Égypte. Il se prénomme Napoléon et n'a plus qu'une obsession : revoir la belle inconnue...Epopée romanesque, fable abracadabrantesque, le roman navigue, comme ses personnages, entre le vrai et le vraisemblable, la grande et la petite histoire. Claire Julliard, Le Nouvel Observateur.Un romancier qui se délecte du plaisir de conter des histoires, parce que c'est ce qui nous rapproche le plus de l'enfance et de l'ivresse d'un imaginaire débridé ! Addiction.
jeudi 4 juin 1964.
dans une cité d'orly. le narrateur ignore qu'il joue son destin. un ami guette sur les toits, carabine à la main. marie-france attend, dans l'immeuble d'en face. ils ont 15 ans. ils sont amoureux. ils vivent ces années 60 qu'on dit insouciantes. tout se passe le temps d'un jeudi. un beau jeudi, pour tuer kennedy.
29 mai 1968 : la France est paralysée par les grèves. Le général de gaulle, découragé, quitte l'Élysée pour rejoindre en secret le général Massu à Baden-Baden. Pendant deux heures, la France aura un président de la république noir. admirateur du général de gaulle, le narrateur est fils d'ouvrier et étudiant au Quartier latin. Les événements le fâchent pour la première fois avec son père, qui disparaît également. Le narrateur joue à la lutte des classes côté coeur, tandis que ses copains de la cité veulent « tout faire sauter ». en allemagne se décide l'avenir de la France... et du général. Boulevard saint-germain, celui d'un garçon qui n'a pas tout à fait 20 ans... Moi. C'est drôle, gorgé de verve et d'inventivité. Le talent de Daniel Picouly explose dans cette fresque romanesque. on sent qu'il prend un malin plaisir à tresser témoignage autobiographique et reconstitution historique de manière indiscernable. il jubile et on jubile à le suivre.Les menus faits, les dialogues savoureux de ses héros ordinaires ressuscitent Mai 68 mieux que n'importe quelle analyse politique. Anne Berthod, Le Figaro.
Daniel Picouly Paulette et Roger En novembre 1943, le narrateur est parachuté sur la France occupée, du côté de Vauzelles, dans le Morvan. Circonstances singulières : il a l'air d'avoir douze ou treize ans, mais, en réalité, il ne naîtra que cinq ans plus tard !
Qui n'a rêvé de savoir ce qui s'est passé avant lui, et de quelle histoire d'amour il est issu ? Ce rêve, la magie du roman permet ici à l'auteur de L'Enfant léopard (prix Renaudot 1999) de le réaliser. Il va assister au mariage de Paulette, veuve, neuf enfants, et de Roger, Martiniquais de Tarbes, de sept ans son cadet. Il va trembler pour ce « P'pa » lancé dans l'aventure de la Résistance. Et ce garçon en culottes courtes va nous montrer l'Occupation et la guerre comme nous ne les avons jamais vues...
En lisant Daniel Picouly, on se dit que cet homme-là a le soleil sous la plume parce qu'il l'a dans l'âme. Paulette et Roger est un roman de grand air et de grande tendresse, ébouriffé et bienheureux.
ève de Castro, Le Figaro littéraire.
Daniel Picouly nous ramène au temps des « Leçons de choses » ou ce que l'on appelait chez les plus grands « Sciences naturelles ». Des cours qui enseignaient aux enfants la zoologie, la botanique, l'anatomie humaine et les sciences physiques. Pour faciliter l'étude de cette matière, l'instituteur s'aidait de grandes planches toutes colorées où les motifs étaient reproduits en très gros, une abeille aussi grosse qu'un cochon ! Pas difficile avec tout ce matériel de comprendre le fonctionnement du corps humain ou de découvrir que la vache avait quatre estomacs et que la poule n'en avait aucun ! Pour les écoliers de Daniel Picouly, la leçon d'observation avait même parfois un air de récréation. On se déplaçait pour aller dans la classe des « Chocottes » où squelettes, animaux empaillés, fioles et éprouvettes donnaient des frissons. Et puis il y avait les sorties nature et les expériences. Celles que l'on pratiquait en cachette en bon cancre, comme mettre un hanneton dans l'encrier et le voir s'envoler dans la classe en projetant de l'encre partout. Celles qui faisaient partie des leçons étaient tout aussi amusantes : démontrer grâce à deux entonnoirs reliés entre eux le système des vases communicants, ou suivre quotidiennement la germination du haricot et tout noter dans son cahier ! Aujourd'hui la compréhension de la nature se perd. Petites et grandes personnes pourront réviser leurs connaissances. Ces planches scolaires n'ont pas vieilli : le têtard devient toujours grenouille.
Vous souvenez-vous de votre premier coup de foudreoe Eux ne s'en souviennent pas, ils le vivent. Eux, c'est Bonbec et son ami, les deux gamins du Champ
de personne. L'un a une poule.
L'autre pas. Et à neuf ans, ça change tout. Notre héros se lance dans
une course à l'amour: sa petite voisine;
une infirmière; l'ange de Noël; Saïda,
et même une certaine Marie-Antoinette
qui se prétend reine de France.
Je dédie ce livre à Benjamin Franklin,
inventeur du paratonnerre et saint
patron des coups de foudre.
D. P.
Daniel Picouly L'Enfant léopard 16 octobre 1793. Dans sa cellule de la Conciergerie, Marie-Antoinette se prépare à mourir. Au-dehors, un ultime complot s'est formé. Il ne reste que douze heures pour sauver la reine.
Pendant ce temps, dans ce Paris tumultueux de la Révolution, on traque un mystérieux enfant léopard. Certains pour le protéger. D'autres pour le tuer. Mais qui est cet enfant léopard si convoité ? Est-il vrai qu'il est le fils caché d'une grande dame du royaume, voire de la reine elle-même ? Difficile à croire. Et pourtant...
C'est à une folle cavalcade romanesque derrière ce mystère que nous invite Daniel Picouly. Les intrigues s'entremêlent, les péripéties se bousculent comme chez Alexandre Dumas. Les deux inspecteurs noirs qui recherchent l'enfant, dans un étrange Harlem derrière le Luxembourg, sont tout droit sortis de l'univers de Chester Himes. L'occasion de se souvenir que Dumas lui-même était métis.
Ce roman joyeux, aussi fantaisiste qu'érudit, et qui trace un émouvant portrait de Marie-Antoinette, mère assassinée, étrangère devenue bouc émissaire, a valu à son auteur le prix Renaudot 1999.
Algérie, 1962. Le petit héros de«Champ de personne»a 14 ans. Avec ses parents et ses soeurs, il va vivre ses premières vacances à l'hôtel, ses "premières vacances de confort". La journée commence mal : il mange tranquillement un sandwich quand un vieil Arabe l'agresse.
En cette année 1799, le chevalier de Saint-George, mulâtre, maître d'escrime et compositeur de musique, est atteint d'un mal qu'il pressent mortel. Et voilà que Beaumarchais - auteur dramatique célèbre, mais sans doute aussi agent diplomatique discret - lui confie le prospectus d'un mystérieux théâtre, l'Ambigu extrême.
Tel est le point de départ des multiples aventures qui attendent Saint-George, et qui feront tournoyer autour de lui des figures passées ou présentes : la reine Marie-Antoinette, qu'il n'a pu soustraire à l'échafaud, l'énigmatique chevalier d'Éon, avec qui il a un vieux compte à régler, et beaucoup d'autres encore.
Dans le prolongement de L'Enfant léopard (prix Renaudot 1999), Daniel Picouly reprend avec bonheur le flambeau du feuilleton populaire, multipliant les péripéties et les jeux de masques dans un véritable feu d'artifice romanesque.
« C'est du rap rapière, du Dumas camé, c'est la fin de la Révolution en rave, avec un zeste de mélancolie et un style en clins d'oeil. »
Michel Delon, Le Magazine littéraire.
9 mai 1968 : une folle journée commence.
La france est paralysée par les grèves. a l'aube, de gaulle, fatigué, s'apprête à quitter l'elysée en hélicoptère pour rejoindre le général massu à baden-baden, tandis que le narrateur, jeune étudiant et fervent gaulliste, quitte sa cité de banlieue pour paris... à bord d'un camion-poubelle. dans les coulisses des ministères et de l'assemblée, les ambitions se dévoilent. boulevard saint-germain, entre deux charges de crs, le narrateur amoureux doue au chat et à la souris avec une demoiselle " de la haute ".
Non loin de notre-dame, ses amis d'enfance préparent un attentat. en allemagne, le général de gaulle joue l'avenir du pays... rapidité, verve, drôlerie, inventivité : le talent de daniel picouly explose dans cette fresque romanesque qui tresse témoignage autobiographique et reconstitution historique.
Une commissaire de police, mélange de Barbarella et de James Bond pour le physique et l'action, de Géo Paquet et des héros de Léo Malet pour le côté franchouille et rabelaisien, la Donzelle est spécialisée dans les affaires visant des personnages intou chables. Quand elle glisse un bâton de rouge dans le chargeur de son braquemard vif-argent, c'est que le temps se couvre pour le malfaisant. Je serais ambassadeur de X-landes à Paris, nabot notoire, homme de turpitudes au scalpel compulsif et au rêve de clonage virginal, je m'inquièterais. Pas lui. Il a tort. Grand tort. La Donzelle va débouler dans sa vie.
Nous sommes le 22 septembre 1958 dans un minuscule pavillon de banlieue où vit une famille de treize enfants.
Le Mohican est le onzième. C'est un petit garçon de dix ans qui découvre un matin que son père a une griffe de tigre dans le dos. A partir de cet instant, il est convaincu que son père a une vie secrète. Chaudronnier à Air France et père de famille nombreuse, il est en fait Chaudrake, un héros qui a sauvé de Gaulle, initié Cerdan et inspiré Chester Himes !
On a beau avoir un héros pour papa, il faut vivre sa vie et ses rêves. Aller à l'école avec son cheval, être cancre, devenir champion du monde de boxe et de football, brûler sa maison, collectionner les soldats Mokarex, et se dépêtrer de ses deux chipies de petites soeurs.
Et ça tout au long d'une journée qu'on passe avec sa famille, ses copains, ses amis et toutes ces figures qui vous accompagnent «dans la tête» et sont autant de personnages.
Mais, dans la tête du Mohican, il y a surtout sa mère, une maman Peter Pan avec qui il entretient un dialogue permanent à distance. Une mère qui veille au grain.
Le champ de personne c'est aussi l'histoire d'une journée qui fait qu'un jour on écrit... Le champ de personne.
L'auteur avait 11 ans en 1958 lors d'une coupe du monde de foot. Il fait la chronique de cet évènement qu'il n'oubliera jamais, documents d'époque à l'appui. C'est aussi le récit rêvé d'un enfant qui transporte sa mère à Stockholm et à qui Just Fontaine promet de marquer autant de buts que d'enfants dans la famille (13), ce qui fut fait !
«Il faudrait encore tenir deux heures, mais chaque pas la cisaillait comme du fer-blanc. Il n'y aurait bientôt plus qu'à tirer sur la bague métallique, et elle s'ouvrirait comme une boîte de bière chaude. Le sang séchait dans sa bouche. Sa tête bourdonnait, les visages se multipliaient...» Une petite ville de province où tout le monde s'épie. Coup de feu de midi dans le Bar-Café-Restaurant-Billard. Héra, la jeune serveuse, entre une crudité et une francfort-frites, va se débarrasser de l'enfant qu'elle attend d'un minable. Mais avec cet enfant-accident, elle a trahi un autre homme : Ivan, son jumeau, Ivan le terrible. Et la violence se déchaîne.
Sexe, sang, violence et passions : un roman âpre, dont les personnages ont la politesse de garder gouaille et humour noir devant l'horreur.
Quand la Donzelle glisse un bâton de rouge dans le chargeur de son braquemard vif-argent, c'est que le temps se couvre pour le malfaisant.
Je serais ambassadeur de X-landes à Paris, nabot notoire, homme de turpitudes au scalpel compulsif et au rêve de clonage virginal, je m'inquièterais. Pas lui. Il a tort. Grand tort. La Donzelle va débouler dans sa vie. P-S : " Je n'ai jamais rien compris aux quatrièmes de couverture, c'est pour ça que je lis. ", Prosper Mérimée.