La prise en charge du tout-petit est essentielle à son éveil, à son développement, en un mot à son devenir. C'est aux puéricultrices que sont confiés pendant la journée un grand nombre d'enfants : elles ont en effet la garde de plus d'un quart des enfants âgés de 0 à 3 ans. Pour accomplir leurs tâches, elles peuvent être aidées par des psychologues. D'où la nécessité de s'interroger sur le travail en crèche. - Quel est le rôle de chacun ? - Comment s'organisent les équipes ? - Quelles méthodes sont utilisées pour permettre à l'enfant de s'épanouir le mieux possible ? - En quoi consiste le travail d'observation ? - Qu'est-ce qu'un projet pédagogique ? - Comment prendre en charge les enfants en difficulté, notamment ceux qui sont porteurs de handicaps ? - Quelle est la place des parents dans la crèche ? Voilà, entre autres, les questions auxquelles La crèche répond. Psychologues et puéricultrices s'interpellent, échangent leurs points de vue. Forts de leur expérience de terrain, ils évoquent les problèmes auxquels ils sont confrontés, les moyens qu'ils mettent en oeuvre pour les surmonter. Ils montrent combien le travail en équipe et Ia pluridisciplinarité sont indispensables au bon fonctionnement de la crèche. Avec toujours au centre de leurs préoccupations : l'enfant et son épanouissement.
Sait-on que lorsqu'un enfant souffre d'un environnement qui ne répond pas à ses besoins affectifs, relationnels et éducatifs, sa croissance se ralentit ? Sait-on que ce n'est pas seulement sa taille et son poids qui sont touchés, mais aussi le volume de son cerveau, sa vision et le développement de son intelligence ? Sait-on que son sommeil est altéré, et donc la sécrétion nocturne de l'hormone qui préside à sa croissance ? Cette dernière se ralentit, et peut même s'arrêter. Sait-on enfin que cette croissance empêchée peut commencer dès la vie intra-utérine ?
Si l'Organisation Mondiale de la Santé considère depuis plus de vingt ans que ces carences et ces négligences constituent une maltraitance avérée, on en sous-estime encore la fréquence et la gravité. Pourtant, les conditions et les moyens à mettre en oeuvre pour sa prévention et son traitement sont connus, et l'accompagnement des parents en souffrance évite à leurs enfants des répétitions transgénérationnelles du malheur. Des thèmes auxquels les médias sont de plus en plus attentifs.
Pour un enfant, avoir accès aux informations sur les événements qui jalonnent son histoire est un droit qu'on lui reconnaît de plus en plus, mais qu'en est-il lorsqu'il s'agit d'une information médicale complexe, qui bouleverse sa vie quotidienne et met en jeu son devenir ? Nombreux sont les messagers du savoir qui vont se succéder auprès de lui.
Dans son entourage proche, parents, frères et soeurs, médecin de famille sont directement impliqués. A l'hôpital, médecins spécialistes, personnels soignants, enseignants se relaient. Mais c'est aussi l'ensemble de notre société qui transmet des messages à l'enfant sur sa santé : l'école, la télévision, Internet. Enfin, selon les juristes, les nouveaux droits du malade et des usagers s'adressent également à l'enfant.
Tous ces messagers se retrouvent pour faire de l'enfant un véritable partenaire de son information, acteur de son traitement, et le plus souvent de sa convalescence et de sa guérison. Cependant respecter le droit de savoir de l'enfant malade, c'est aussi réfléchir au savoir dire des adultes. Comment mettre à sa portée l'information médicale en fonction de son âge, de son histoire familiale, des spécificités de sa maladie ?