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Dominique Kunz westerhoff
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L'homme-machine et ses avatars ; entre science, philosophie et littérature XVII-XXI siècles
Dominique Kunz westerhoff, Marc Atallah
- Vrin
- Pour Demain
- 17 Janvier 2012
- 9782711623495
Dans le contexte de la révolution galiléenne, Descartes a fondé une anthropologie mécaniste qui n'a cessé de se redéfinir au fil des découvertes scientifiques et des controverses qu'elle a suscitées : après l'Homme-Machine, est venu l'Homme Électrique, puis l'Homme Cybernétique. Ces avatars signalent la constante réévaluation, la mesure toujours reprise d'une métaphore originaire, à la fois féconde et insuffisante, heuristique et limitée. Au carrefour des sciences humaines, des sciences et de l'ingénierie, il s'agit d'historiciser cette construction culturelle au long cours, jusqu'à la robotique bio-inspirée et à l'hybridation contemporaine du corps et de la technologie. L'approche littéraire en éclaire, elle, toute la dimension imaginaire : de l'automate parleur au cyborg, l'innovation scientifique est indissociable, sinon indiscernable, d'une saillance de la fiction. Fable philosophique, poésie scientifique, roman libertin, conte fantastique, théâtre satirique, roman social ou science-fiction : ces différents genres font ainsi valoir la compétence de la littérature pour penser la culture de l'homme-machine, et pour faire émerger le mécanique, le non-mécanique, ou l'anti-mécanique, comme autant de procès d'humanisation opérés par la pratique symbolique
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Edith Boissonnas ; l'écriture à l'état brut
Dominique Kunz westerhoff, Daniel Maggetti, Muriel Pic
- Metispresses
- Voltiges
- 12 Avril 2019
- 9782940563517
Premier ouvrage collectif consacré à Édith Boissonnas, poétesse et critique d'art d'origine suisse, dont l'oeuvre poétique, subtile et impertinente, s'est principalement fait connaître à travers six recueils publiés aux éditions Gallimard entre 1946 et 1980. Amie et, pour un temps, amante de Jean Paulhan, elle fréquente le Collège de Sociologie avant-guerre, puis le milieu Nrf d'après-guerre auquel elle s'intègre après son emménagement à Paris. Amie de Dubuffet, avec qui elle nourrira une riche et longue correspondance (publiée chez Zoé, Genève, 2014), elle fait partie des membres fondateurs de la Compagnie de l'Art Brut et devient dès 1960 la critique d'art « attitrée » de l'artiste.
Elle partage avec Dubuffet le même rejet de l'art conventionnel, le peintre reconnaissant d'ailleurs à la poésie de Boissonnas une forme de subversion et de naïveté maîtrisée qui correspond bien à sa propre pratique picturale. En effet, le style lyrique de Boissonnas, dans sa recherche de l'élémentaire, travail le naïf (nativus), l'inné, le brut et vise par sa rythmique claudicante et irrégulière à susciter un (non-)savoir des profondeurs (du soi et du monde).
Le livre propose de mieux connaître cette oeuvre discrète mais remuante à travers l'analyse formelle de sa poésie et de sa métrique, de cette « écriture à l'état brut » qui cherche dans le dérèglement du rythme, des images et de la syntaxe une déflagration sémantique ; mais également à travers les thématiques qu'elle mobilise: l'amour, l'animalité, l'intériorité, la matérialité, la sauvagerie, la primitivité, la liberté.
Deux articles permettent de mieux comprendre les liens intellectuels et artistiques qu'ont entretenus Boissonnas et Dubuffet et l'influence qu'ils ont exercés sur leurs activités réciproques (pages illustrées entre autres de portraits de la poétesse réalisés par le créateur de l'Art Brut).
Le livre propose un riche échantillon de l'échange épistolaire entre Édith Boissonnas et Jean Paulhan, accompagné de reproduction de lettres illustrées de la main des deux auteurs.
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La Poétique de la Bestialité : Une esquisse littéraire des marges érotiques et ontologiques, de Sade à Rachilde
Aimé Guex, Dominique Kunz westerhoff
- Archipel Suisse
- 28 Février 2025
- 9782940355365
En son sens originel ou actuel, la bestialité désigne un comportement si immoral qu'il en devient indigne d'un être humain. En retraçant l'emploi de cette notion à travers les époques, dans les sciences théologiques, juridiques et médicales, cet essai se propose d'explorer comment la bestialité est aussi devenue un objet littéraire et esthétique.
Apparemment parfait objet de scandale littéraire, l'étude permet toutefois de comprendre que la bestialité - et la poétique qu'elle véhicule - revêt une importance fondamentale: dans le sillage de la théorie darwinienne qui replace l'homme dans l'évolution du vivant, ces textes littéraires questionnent le présupposé même d'humanité et de la fixité de nos essences. Derrière ces grands principes se profilent des « marges », tant ontologiques qu'érotiques, déplaçant et dérangeant notre sexualité et notre identité...