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Donatella Calabi
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Ghetto de Venise, 500 ans et des poussières
Donatella Calabi
- Liana Levi
- Piccolo
- 6 Avril 2023
- 9791034907755
29 mars 1516. La Sérénissime impose aux Juifs de Venise de se regrouper dans le lieu-dit «Geto», sur un îlot entouré de canaux. Deux portes, ouvertes le matin et refermées le soir à minuit, y donneront désormais accès. Les habitants pourront le quitter dans la journée pour exercer leur profession, mais la nuit seuls les médecins seront autorisés à sortir pour soigner les Chrétiens hors les murs. Le premier ghetto est né. Son appellation sera désormais associée à tous les lieux de ségrégation dans le monde. Aujourd'hui, plus de 500 ans après, nous nous posons d'innombrables questions concernant cette mesure, ses fondements, ses conséquences et ce qu'elle révèle sur la République vénitienne. Depuis l'institution du «lieu clos» jusqu'au processus d'assimilation, dans une approche qui englobe Venise dans son ensemble, ce livre met en lumière les relations qui, malgré la réglementation, existaient entre la Communauté et le reste de la société civile.
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Au XVI e siècle, Venise est une ville de 150 000 habitants, nettement cosmopolite. La communauté juive y est présente depuis des siècles, soumise à certaines époques à des restrictions de résidence, mais en règle générale libre de choisir son lieu d'habitation. Pourtant, le 29 mars 1516, le gouvernement décide de l'isoler du corps citadin. Les Juifs des différents quartiers de la ville doivent se regrouper dans le « Geto Nuovo », situé à Cannaregio. Le lieu est encerclé par des canaux. Deux portes, ouvertes le matin et refermées le soir à minuit par quatre gardiens chrétiens, donnent accès au quartier. Les habitants peuvent sortir dans la journée pour exercer leurs professions, mais la nuit seuls les médecins sont autorisés à le faire afin de soigner les patients hors les murs. Il s'agit là du premier « ghetto » dans l'histoire. À l'origine le terme de « geto » est celui d'un lieu-dit, mais ce nom sera dès lors associé au quartier juif vénitien, puis à tous les lieux de ségrégation.
À l'occasion du 500 e anniversaire de cette création, nous publions l'histoire de ce lieu clos, depuis son institution jusqu'au processus d'assimilation, dans une approche qui englobe la ville dans son ensemble : maisons, espaces publics, marchés, etc. Ce livre met en lumière les relations qui, malgré la réglementation, existaient bien avec le reste de la société civile (magistrature, corporations, autres minorités) et avec le monde méditerranéen et d'autres États européens.
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Marcel Poëte et le paris des années vingt : Aux origines de " l'histoire des villes "
Donatella Calabi
- L'Harmattan
- 3 Mai 2000
- 9782738463203
Bien que peu connu du grand public, Marcel Poëte, en développant l'histoire des villes, a énormément influencé les urbanistes des années trente et quarante, tant en France qu'à l'étranger. Son enseignement sun'histoire des villes s'est déroulé dans le Paris des Premières décennies du Xxe siècle, à une époque de grande fermentation intellectuelle. Conservateur de la bibliothèque Historique de la ville de Paris, Marcel Poëte est l'un des fondateurs de l'Ecole des Hautes Etudes urbaines. Sa biographie est ici d'une grande utilité: elle permet de montrer l'adhésion de Marcel Poëte aux valeurs du groupe auquel il s'identifie et de souligner en même temps les distances qu'il est capable de prendre par rapport à ce groupe.
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Les Étrangers dans la ville : Minorités et espace urbain du bas Moyen Âge à l'époque moderne
Jacques Bottin
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 14 Octobre 1999
- 9782735107902
L'histoire des étrangers dans la ville s'identifie avec l'histoire même de la ville. Le présent nous renvoie donc au passé de la Méditerranée et de l'Europe. Il nous invite aussi à la comparaison avec d'autres sociétés, comme celles de l'Islam, de l'Inde, de la Chine ou de l'Amérique précolombienne. Plus près de nous, pourtant, le destin de nos villes a été marqué par des évolutions qui ont couvert la fin du Moyen Âge et l'époque moderne, soit les cinq ou six siècles qui ont précédé la révolution industrielle. C'est ce demi millénaire des origines - celui de la mise en place d'un premier ordre politique et économique, avec ses capitales, ses métropoles marchandes et ses réseaux commerciaux - que le livre analyse, à l'échelle de la Méditerranée, puis de l'Europe occidentale qui en a recueilli l'héritage. L'étranger y est omniprésent et pourtant difficile à saisir, souvent accepté, parfois chassé ou poursuivi, voire condamné comme tel. Même rejeté, il a contribué à modeler l'espace urbain et y a laissé ses traces. Elles constituent aujourd'hui les pistes préférées des historiens.