Filtrer
Support
Langues
Prix
Eric Walbecq
-
On connaît la présence de nombreuses fumeries d'opium entre 1890 et 1916 - année de l'interdiction de cette drogue - dans les grands ports français, comme Toulon ou Brest. Les 300 que l'on pouvait trouver à Paris restent bien plus mystérieuses. Situés dans les beaux quartiers, autour de la place de l'Étoile notamment, mais aussi dans des bouges comme ceux de la place Maubert, ces lieux d'extase et de perdition étaient fréquentés par une faune avide d'évasion : de l'élite artistique, littéraire ou mondaine jusqu'aux bas-fonds de la capitale.
En 1907, l'écrivain et journaliste Delphi Fabrice réussit à se faire introduire dans la plupart de ces fumeries parisiennes. Son récit de ce milieu jusqu'alors secret constitue le coeur de ce recueil. Il est précédé d'une introduction d'une rare érudition sur une époque où l'exotisme nourrissait nombre de fantasmes. Il est complété par des enquêtes parues dans la presse qui dépeignent les moeurs et les atmosphères envoûtantes de ces lieux et qui brossent des portraits stupéfiants de fumeurs et de tenanciers. Ces textes, d'une belle qualité littéraire et documentaire, illustrés par une riche iconographie, font revivre un monde disparu, où les paradis artificiels se confondaient avec un enfer réel. -
Texte rare où retentit cet accord unique entre Venise, ses palais, ses lagunes et cette écriture fin de siècle, dite décadente. Saint- Marc précieux, gorgé comme une phrase de Huysmans ou de Lorrain. C'est la même orfèvrerie... Jamais auparavant Jean Lorrain n'avait écrit aussi longuement sur une ville. « La plus grande émotion de ma vie », écrit Lorrain à sa mère en découvrant Venise. Venise est LA Ville, « Ma Ville » comme il le dit régulièrement à ses correspondants dans ses différentes lettres. Son enthousiasme n'est nullement feint, il est le reflet d'un dernier amour pour une ville, comme Paris fut pour lui au milieu des années 1880 un nouvel espoir. Venise marque donc une apothéose dans sa vie. Repris seulement en 1921 dans un volume de voyages à un tirage limité, ce texte fut originellement publié dans la Revue illustrée en deux livraisons en 1905. L'ouvrage comporte un choix de ses lettres vénitiennes. Publié en 1992 aux éditions La Bibliothèque, le revoilà en poche en 2024...
-
Les 1001 vies des livres
Eric Dussert, Eric Walbecq
- Vuibert
- La Librairie Vuibert
- 19 Septembre 2014
- 9782311010336
Le livre, assemblage de feuilles de papier recouvertes d'encre, reste l'un des objets les plus utilisés qui soient, quasiment inchangé depuis son invention. Qu'a donc de si particulier cet objet pour avoir perduré de la sorte ?
C'est à cette question que répondent Éric Dussert et Éric Walbecq en puisant dans la très riche histoire du livre des moments - essentiels ou mystérieux -, des fi gures et des pratiques qui racontent, aussi, la grande histoire de l'humanité.
Depuis les scandales qui ont émaillé la vie littéraire jusqu'à la gloire éternelle de certains écrivains maudits, en passant par les livres réputés écrits par des anges - ou des esprits -, sans oublier les journaux vaguement intimes ou l'écriture de l'enfermement, chaque chapitre des Mille et une vies des livres se nourrit d'anecdotes et de faits méconnus...
Restent aussi les énigmes du livre, ses mystères, ses mystifi cations et ses idées reçues (qui a donc inventé l'imprimerie ?) et des questions en suspens qu'il serait plaisant d'éclairer : quel est le livre le plus cher ? le plus rare ? quid des écritures disparues et des livres de la mort, des manuscrits perdus ?