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Evanghelia Stead
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Seconde odyssée ; Ulysse de Tennyson à Borges
Evanghelia Stead
- Millon
- Nomina
- 27 Novembre 2009
- 9782841372478
Rentré à Ithaque, Ulysse est déçu par le retour. Rêveur, inquiet, mélancolique, insatisfait, rongé par le désir de reprendre le large, il retrouve pour ce dernier voyage ses anciens compagnons et les lieux autrefois abordés. Pour ce héros vieux « et par l'âge ralenti », ce dernier voyage est le parcours même de la vie.
Poètes, prosateurs et essayistes des xixe et xxe siècles reviennent en grands lecteurs inspirés sur la prophétie par Tirésias d'un dernier voyage et sur le périple téméraire de l'Ulysse dantesque en plein Océan, narré du coeur de la grande flamme fourchue dans laquelle il brûle. L'Odyssée se prolonge par l'Inferno. De Tennyson à Borges, en passant par Preston, Lang, Heyse, Lemaitre, Cavafis, Pascoli, Graf et Blei, poètes, prosateurs et essayistes se lancent, les uns après les autres, les uns lisant et traduisant les autres, sur les traces d'un chemin connu et inconnu à la fois. Fascination de l'énigme de l'oracle, murmure de la langue de feu, défi de la poésie homérique et dantesque, mythologie mélancolique, méditation sur l'existence et l'immortalité, la Seconde Odyssée c'est tout cela.
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Contes de la mille et deuxième nuit ; Théophile Gautier, Edgar Allan Poe et Nicolae Davidescu
Evanghelia Stead
- Millon
- Nomina
- 18 Novembre 2011
- 9782841372652
Qu'est-il arrivé à Schéhérazade après la fin des Mille et Une Nuits ? Trois auteurs modernes reviennent sur le cycle oriental des Nuits pour lui donner une suite. Les récits courts de l'édition projetée, le premier en français, le deuxième en américain, le troisième en roumain, se croisent en effet sur une même question : comment donner suite au splendide cycle de contes orientaux, alors même que la mythique conteuse semble avoir tout raconté ? Est-il encore possible d'inventer et de raconter une histoire ?
Et laquelle ?
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Sisyphe heureux ; les revues artistiques et littéraires
Evanghelia Stead
- PU de Rennes
- Interferences
- 26 Novembre 2020
- 9782753579354
Sisyphe heureux réunit dix essais, choisis dans un ensemble plus vaste d'études sur les revues littéraires et artistiques. Dispersées, difficiles d'accès, en langue étrangère, voire inédites, ces dix stations abordent quelques questions centrales. L'ouvrage combine une approche méthodologique (I. «Approches») et des études de cas (II. «Formes et Figures») selon deux démarches complémentaires qui replacent les revues littéraires et artistiques dans la mouvance plus large des périodiques et de l'imprimé, questionnent le partage durable entre majeur et mineur, et montrent les interactions avec d'autres formes culturelles au sein de l'écosystème médiatique. Évanghélia Stead propose une palette d'aperçus et de méthodes aptes à ouvrir de nouvelles voies dans un domaine d'études en pleine expansion. Sisyphe heureux combine les études textuelles, l'analyse littéraire et historique, les études visuelles, l'histoire de l'imprimé, celle des représentations, et l'étude de l'imaginaire. Son objectif est de mettre en avant les rôles des revues artistiques et littéraires dans une histoire culturelle nuancée.
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«Il y a plusieurs façons de lire l'Odyssée : les archéologues, les philologues, les érudits, les critiques littéraires nous ont beaucoup aidés à progresser dans notre compréhension du texte et du monde qui l'entoure. Plusieurs de ces approches ont touché à la facture et à la composition du poème sans en garantir l'unité. Mais quelle que soit notre opinion sur l'histoire de sa genèse, ou sur le poète qui l'a composé, il y a d'excellentes raisons pour lire et interpréter le texte que nous avons comme un tout en dépit des anachronismes et de quelques contradictions. En prenant un tel parti, on n'est pas au fond très éloignés de la situation des premiers auditeurs du poème. Étaient-ils en train de se dire en l'écoutant que tel ou tel détail était une variante d'une version antérieure ? Que tel ou tel passage était plus long ou plus court la dernière fois qu'ils l'avaient écouté ? Certainement pas. Ils écoutaient le poème. Celui-ci vient à nous dans la plupart des cas en traduction. Il y en a plusieurs. Mais on fera le pari que, quelle que soit la traduction contemporaine qu'on pratique, et malgré les particularités de chacune, le conteur de l'histoire est le poète, qui la raconte comme il l'a toujours racontée. Le plaisir dont on se priverait, en adoptant un autre parti, serait trop grand.» Évanghelia Stead.
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Dans la toile d'Arachné ; contes d'amour, de folie et de mort
Sylvie Ballestra-puech, Evanghelia Stead
- Millon
- Nomina
- 6 Juin 2019
- 9782841373611
Amour, folie et mort, telle est la triade qui règne sur les fictions arachnéennes réunies ici, des nouvelles fantastiques pour la plupart, accompagnées de quelques textes poétiques et discursifs. Le comportement de l'araignée, à l'instar de celui de la mante religieuse, permet toutes les variations fantasmatiques sur le cannibalisme : il se manifeste entre parents et enfants, mais surtout entre amante et amant. Cette composante imaginaire se trouve redoublée par une figure fatidique par excellence, la fileuse, la tisseuse, la brodeuse ou la couturière, dont le fil rappelle le fil du destin.
L'araignée a tissé ses toiles sous la coupe du diable et la forte influence de la Bible et de la littérature homilétique, dans le délire et la folie, et aussi dans l'art.
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Marcel Schwob : L'homme au masque d'or
Alexandre Gefen, Patrice Allain, Bruno Fabre, Bernard Gauthier, Evanghelia Stead, François Leperlier
- Gallimard
- Le Promeneur
- 16 Mars 2006
- 9782070777464
Né en 1867, mort prématurément en 1905, Marcel Schwob, figure centrale et secrète de son époque, fut un lecteur de Villon comme de Stevenson, un traducteur de Defoe et de Shakespeare, un spécialiste de l'argot et un chroniqueur acéré, l'interlocuteur aussi de tout ce que la littérature comptait de plus actuel, de Gide à Jarry, dont il fut le premier éditeur, de Gourmont à Claudel, et de Wilde à Colette ou Meredith. Narrateur, historien, linguiste, critique, fabuliste, il ne se contenta pas d'un seul rôle ou emploi littéraire, les occupant tour à tour suivant l'occasion et la nécessité. Schwob fut aussi, bien sûr, l'auteur du Livre de Monelle, du Roi au Masque d'or et des Vies imaginaires, récits hypnotiques où, par «l'arrangement et l'harmonie d'une infinité de détails justes», il donne littéralement corps aux manies d'un philosophe cynique de l'Antiquité ou au baroque sanglant d'un Cyril Tourneur. Borges y reconnut l'une des sources essentielles de ses propres fictions. Nous n'avons en propre, soutint Schwob, que nos bizarreries, et il eut pour principe esthétique que «l'art est à l'opposé des idées générales, ne décrit que l'individuel, ne désire que l'unique ; il ne classe pas, il déclasse». Publié à l'occasion d'une exposition à la Bibliothèque municipale de Nantes, le présent ouvrage est le premier album monographique consacré à la vie et l'oeuvre de Schwob. Outre un ensemble d'essais consacrés aux différentes facettes de cet écrivain inclassable, il présente plus de 100 documents, manuscrits, illustrations et photographies.