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Francesca Pesci
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Aborder des navires, déterrer des trésors et braver les flots en furie...
La routine pour des pirates, la galère pour les Pyraths !
Gaffeurs, piètres escrimeurs et marins incompétents, les Pyraths voguent de catastrophe en catastrophe...
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La mère et les poisons ; résurgences et métamorphoses du lien filial en amour de transfert et de contre-transfert
Francesca Pesci
- Editions Du Net
- 7 Juin 2017
- 9782312051857
Les histoires d'amour de transfert commencent mal en général... Mais elles peuvent avoir la vie dure. Donc une chance de métamorphose. Et une chance d'échapper à la malédiction dont nombre de psys les menacent : il faudrait liquider le transfert. Comme on liquide une dette ou un témoin gênant. Il y a pourtant moyen de se débarrasser de la matière solide un peu lourdingue, et quelquefois très encombrante, en zappant l'élément liquide intermédiaire, et d'accéder direct à quelque chose de plus léger, plus éthéré, qui vous ferait croire au ciel : l'étonnant processus dont Freud a emprunté la métaphore à la physique... la sublimation. Mais pourquoi faudrait-il tarir cet épanchement, plutôt que le laisser suivre son cours et se répandre, irriguer les voies souterraines et féconder les profondeurs où se font les enracinements ? Peut-être rejaillira-t-il en résurgence... où d'autres amours s'abreuveront, comme il s'est lui-même abreuvé au sein et au regard qui ont versé en nous la faculté d'aimer. "L'on n'aime bien qu'une seule fois, c'est la première»... dit La Bruyère. Cette expérience princeps étant le lien filial, tout amour n'est-il pas transfert ? Et sa répétition n'aurait-elle pas, comme au théâtre, une fonction d'approfondissement, d'exploration ? Ne se peut-il qu'en tout attachement se fasse jour, en perfectible apprentissage, ce qui unit la créature au Créateur ? Peut-être l'expérience d'aimer fixe-t-elle moins note âme en une cristallisation stendhalienne qu'elle ne scande nos états de conscience en une sorte de cristal de temps...?
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Vos désirs font désordre (lettre ouverte à un prêtre abuseur d'enfants)
Francesca Pesci
- Editions du Net
- 31 Octobre 2019
- 9782312070322
C'était quoi pour vous, la prêtrise ? Vous aviez oublié que le nom de ce sacrement qui vous avait fait prêtre est l'ordre ? Vos désirs font désordre, Arthur. C'est ce que je vous aurais dit si je vous avais connu plus tôt, si je vous avais rencontré. Bas les pattes, vos désirs font désordre à tel point qu'ils pourraient bien disqualifier toutes ces paroles de vérité dont vous osiez vous prétendre héraut !
Il y a aujourd'hui des gamins qui ont grandi jusqu'à l'âge d'homme, dont vous et vos semblables avez tant bousillé la vie qu'ils se revendiquent apostats. Ils appellent même publiquement les victimes de vos agissements à témoigner sur les réseaux sociaux et à les rejoindre dans l'apostasie. Sur le « hashtag balance ton porc » commencent à errer des soutanes. Un court instant j'ai été tentée de rejoindre ces révoltés, de vomir avec eux l'institution qui tentait d'édulcorer leur malheur, comme l'Évangile vomit les tièdes. Mais je me suis dit qu'il y avait sans doute mieux à faire : m'efforcer de comprendre la genèse de cette expérience, de lui trouver un sens à partager.
On parle aujourd'hui assez librement des victimes des prêtres pervers, mais on ne parle pas ou on parle trop peu de leurs victimes collatérales : les épouses, les compagnes, celles qui partagent leur vie et qui doivent partager les conséquences tenaces du traumatisme, en acceptant de faire ménage à trois aussi longtemps que nécessaire. Et c'est aussi pourquoi j'écris : j'aimerais qu'on nous entende. J'aimerais même que ma longue difficile expérience, faite le plus souvent à tâtons, en solitaire, ne soit pas inutile et ne reste pas isolée, mais qu'elle puisse être partagée, éclairer quelque peu la leur, peut-être les aider à trouver quelques raccourcis.
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Entre avenir et souvenir : (survivre au deuil au jour le jour )
S.L. Francesca Pesci
- Editions Du Net
- 6 Février 2024
- 9782312141374
Six semaines et un jour aujourd'hui que tu étais parti acheter notre pain quotidien et que tu n'es jamais rentré. Six semaines et un jour aujourd'hui que je l'ai ramassé au milieu de la chaussée, à quelques mètres de toi étendu sur le dos sur un passage piéton, percuté à mort par un taxi trop pressé, ton magnifique cerveau fracassé à jamais.
(...)
Quand j'ai commencé ce récit je pensais qu'il me fallait apprendre à vivre sans toi. Et non seulement je n'ai pas appris mais je n'essaye même plus, toute tentative est inutile. Vivre sans toi, l'expression même me semble aussi absurde que de parler de poisson soluble ou de provisoirement décédé (...).
Aussi longtemps que je vivrai je ne peux vivre qu'avec toi, en compagnie de ton absence, immergée dans l'omniprésence de ton absence, dans l'espace inchangé que nous avions fait nôtre, qui m'est depuis si longtemps familier, ce jardin, cette maison, ces meubles, ces objets qui ne cessent de me dire que tu es là, partout, et que tu n'es plus là, nulle part, que tu accompagnes intimement chaque geste et chaque instant de ma vie quotidienne, et que tu me manques en chacun, infiniment, alors même que jour après jour, nuit après nuit, tu ne me quittes ni d'un pouce ni d'une seconde. Et que c'est désormais l'omniprésence de cette absence qui m'est ta présence infinie... -
L'imparfait du subjectif ; dialogue anachronique
S.L. Francesca Pesci
- Editions du Net
- 10 Juin 2016
- 9782312044378
L'imparfait est le temps de la répétition du passé. Le subjectif, le lieu de l'expérience de soi dans la rencontre avec autrui.
Ce dialogue est la résonance lointaine de deux voix, qui se sont parlé intimement, des choses de la vie, puis d'amour.
L'une d'elles s'est tue. L'autre essaie de s'en faire l'écho, entre lieux de mémoire et aires de jeu, le ludisme revisitant l'expérience psychanalytique et spirituelle, la bousculant un peu, et les espiègleries verbales tentant d'apaiser l'émotion des propos jadis échangés.
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N'être plus que naître... (présence de l enfant disparue)
S.L. Francesca Pesci
- Editions du Net
- 1 Avril 2019
- 9782312065533
À ceux qui meurent et qu'on aimait on dit adieu... Même les athées le disent. Nous n'avons tous que le même choix entre l'au revoir et l'à Dieu. Comme si l'adieu qui ne renverrait qu'au néant était impensable, indicible. Comme si même les athées ne pouvaient pas dire le non-être sans référence à un grand Être.
Mais quand décide de mourir un enfant à qui l'on a transmis la vie, et à travers elle l'invivable, alors l'indicible du « ne plus être », l'impensable du « comme si de rien n'aurait dû être », il faut pourtant tenter de les dire et de les penser.
De même que les études menées sur le Linceul de Turin, les témoignages des expérienceurs d'EMI (expérience de mort imminente) rendent compte de phénomènes qu'on ne peut ni reproduire ni expliquer dans l'état actuel de nos connaissances. L'hypothèse d'un au-delà, d'une vie après la vie ne peut pas plus être infirmée que confirmée. Une chose pourtant est sûre : nous faisons l'expérience du deuil. Et cette expérience se développe et s'affine tout au long de l'évolution. Laquelle ne l'a pas écartée comme une conduite inadaptée, mais continue de l'enrichir à travers la culture. Pourquoi ? Pourquoi notre cerveau ne s'affranchit-il pas du traumatisme qu'est la mort d'un être aimé ? Pourquoi notre mémoire se donne-t-elle le mal du souvenir ? C'est au retentissement de ces questions que ce témoignage fait écho...