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Cousu Mouche
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Monsieur Quincampoix, un roman qui a du chien Norbert est mort. Il se retrouve réincarné en bouledogue français. Il s'habitue peu à peu à son sort, apprend à manger dans une écuelle et à faire ses besoins en public. Mais quand, dans l'élevage où il apprend la vie canine, il voit apparaître sa veuve pressée de l'adopter; les choses se corsent quelque peu.
Mufle, non dénué d'esprit, Norbert devenu Quincampoix distille ses humeurs et sa mauvaise foi dans sa nouvelle vie. Jaloux des prétendants de sa douce, l'affreux tend aussi l'oreille à un passé qui lui réserve quelques surprises. Se découvrir mille et une tares dans la bouche de sa femme, c'est à vous arracher des aboiements de colère. Et Quincampoix, comme autrefois Norbert, ne manque ni d'imagination, ni de caractère.
Fred Bocquet signe un premier roman alerte, avec des phrases vives tracées avec gourmandise. Elle nous livre une série de portraits hilarants, joue avec les lieux communs sans jamais céder à la facilité. -
Bernard Gautier (sans h) a gagné une caravane dans un jeu auquel il a vaguement participé. Faux veuf, vrai divorcé d'une charmante Ukrainienne forcément trop belle pour lui, fils à maman aux désirs peu affirmés, Gautier débarque donc dans un camping communautaire où les règles sont strictes et les amitiés anciennes. La mer, l'amour, l'alcool sont autant de délicieux interdits pour un quadragénaire flétri de n'avoir pas assez vécu.
Portrait d'un antihéros qui doit se mettre sur la pointe des pieds pour vivre à hauteur d'espoir, description d'un camping de gauche où les aigreurs d'estomac voisinent avec les claques dans le dos, La Ricarde, c'est à la fois la caricature drolatique et la description clinique d'un petit monde à l'humour souvent truculent. Avec tendresse, mais sans pitié pour les personnages qu'elle croque, Fred Bocquet s'en donne à coeur joie dans son style où l'on retrouve un petit peu d'Audiard et de Jean-Paul Dubois, une certaine cruauté féminine en plus.
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Une petite fille est morte, frappée à coups de couteau. Elle est tombée devant une porte, qui ne s'est pas ouverte. Autour d'elle, on se désole, on philosophe, on s'indiffère, on se souvient, on voudrait mourir, et on essaie de vivre.
Car c'est aussi une ode à la vie, à ce qu'elle pourrait - aurait pu - être que nous tisse Fred Bocquet, observatrice émue au chevet de l'irréparable.
Un roman court, intense, surprenant, loin de l'habituelle verve à la Audiard, des portraits mordants et des fraîches anecdotes du quotidien : Fred Bocquet nous livre ici le drame à l'état pur, avec une tendresse et une économie de moyens qui nous laissent à fleur d'émotion.