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Guillaume Cuchet
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Une très brève histoire de la France au XIXe siècle
Guillaume Cuchet
- Calype
- 29 Août 2024
- 9782494178205
Un des aspects les plus frappants de l'histoire de la France au XIXe siècle est la fréquence avec laquelle elle a changé de régimes politiques. Ils se succèdent comme des dynasties royales : Restauration (1814-1830), Monarchie de Juillet (1830-1848), Deuxième République (1848-1851), Second Empire (1852-1870), Troisième République (1870-1940). Avant 1870, leur durée de vie moyenne est de 17 ans. La Troisième République elle-même aurait bien pu disparaître en 1889 avec la crise boulangiste et confirmer ainsi la statistique. Bref, au XIXe siècle, les régimes passent plus vite que les hommes qui sont en position d'en connaître plusieurs dans leur existence, jusqu'à six potentiellement. On aurait pu penser qu'une telle succession ait nourri un fort scepticisme en matière politique et constitutionnelle mais ce n'est pas le cas : la « foi » politique est perpétuellement resurgissante au XIXe, beaucoup plus que son homologue religieuse. De là deux questions auxquelles cet essai, tout en donnant le récit des événements, tâche de répondre: pourquoi une telle instabilité et pourquoi cette stabilisation sous la IIIe République ?
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Comment notre monde a cessé d'être chrétien ; anatomie d'un effondrement
Guillaume Cuchet
- Points
- Points Histoire
- 6 Février 2020
- 9782757877623
Le recul du catholicisme en France entre le milieu des années 1960 et aujourd'hui est l'un des faits les plus marquants et pourtant l'un des moins expliqués de notre histoire contemporaine. Comment expliquer une telle mutation et un tel déclin de la pratique religieuse ?
Guillaume Cuchet a repris l'ensemble du dossier : il propose l'une des premières analyses de sociologie historique de cette grande rupture religieuse, identifie le rôle déclencheur de Vatican II (1962-1965) dans ces évolutions et les situe aussi bien dans le temps long de la déchristianisation que dans le contexte des évolutions démographiques, sociales et culturelles des décennies d'après-guerre.
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Le catholicisme a-t-il encore de l'avenir en France ?
Guillaume Cuchet
- Points
- Points Essais
- 31 Mars 2023
- 9782757899199
Le catholicisme, hier encore religion de la très grande majorité des Français, n'est plus ce qu'il était. Un tel changement, qui n'est pas achevé, a des conséquences majeures, aussi bien pour cette religion que pour le pays tout entier, façonné par cette longue imprégnation catholique.
Cet essai se penche sur certaines de ses manifestations contemporaines : la mutation anthropologique qu'entraîne le fait de mourir sans croire pour la génération des baby-boomers et ses descendants ; la diffusion de la crémation ; les recompositions de l'ascèse sous la forme du running ; les inquiétudes suscitées par l'islamisme ; la montée des « sans-religion et l'intérêt largement répandu pour la « spiritualité » ; la manière dont, dans la longue durée, l'Église s'adapte plus ou moins à la modernité.
In fine, l'auteur pose la question de savoir si l'on n'a pas plus à perdre qu'à gagner à cette mutation. -
Si le purgatoire est « né » au Moyen Âge, il n'a jamais été aussi populaire qu'au XIXe siècle. Comment expliquer ce phénomène qui fit de la dévotion aux âmes du purgatoire l'une des pratiques les plus répandues de l'Europe catholique ? Aux sources de cette renaissance, on trouve la force du « culte des morts », la nécessité de répondre aux revendications affectives des fidèles et au discrédit massif de l'enfer, enfin la volonté de l'Église de contrecarrer l'expansion du spiritisme. On a beaucoup insisté alors sur le rôle d'intercesseur des âmes du purgatoire, sur la sollicitude à l'égard des « âmes délaissées », car sans famille ici-bas ou trop pauvres pour payer des messes.
Or, au début du xxe siècle, au terme de cette ultime phase de prospérité, le purgatoire s'efface peu à peu des consciences et des représentations. À l'origine de cette révolution des mentalités : la Grande Guerre, et ses millions de disparus.
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Industriel, scientiste, positiviste, mais aussi mystique spiritualiste et occultiste, tel aura été le paradoxal XIXe siècle français dont Guillaume Cuchet se fait ici le médium historique et littéraire. Un tableau sans précédent du choc des croyances.
Le xixe siècle a-t-il été ce fameux temps de déclin religieux ? Le rationalisme y triomphait-il autant qu'on l'a dit ? Le positivisme y régnait-il en maître ?
Guillaume Cuchet démontre que le xixe siècle a été une époque d'intenses ferveurs religieuses, à la mesure des bouleversements politiques qu'il a connus, aussi bien à l'intérieur des cultes existants, comme le catholicisme, qu'en dehors. Tout un New Age précoce de croyances et de pratiques hétérodoxes a rencontré un grand succès, notamment dans les rangs d'une gauche loin d'être entièrement sécularisée. Apparitions mariales, contestation de l'enfer, renouveau du purgatoire, nouvelles conceptions du paradis, culte de la tombe et des morts, définition de nouveaux dogmes comme l'Immaculée Conception ou l'Infaillibilité pontificale, succès des " philosophies religieuses ", vogue des tables tournantes et du spiritisme, essor de la piété " ultramontaine ", sont autant de manifestations de cette effervescence.
À travers toutes ces pratiques pour le moins surprenantes se dessine le visage d'un autre xixe siècle, plus intime et plus complexe, dans lequel croyants et incroyants se ressemblent souvent, là même, parfois, où ils s'opposent le plus.
Un essai détonnant. -
Transitions funéraires en Occident : une histoire des relations entre morts et vivants de l'Antiquité
Guillaume Cuchet, Nicolas Laubry, Michel Lauwers
- Ecole Francaise De Rome
- Collection De L'efr
- 26 Septembre 2023
- 9782728318001
Depuis plusieurs décennies, le rapport à la mort et aux morts connaît une véritable mutation dans la société occidentale.
Transformations des rites funéraires, notamment sous l'effet de la déchristianisation de l'Occident, diffusion d'un pluralisme religieux, pratiques individuelles en sont les traits les plus marquants. Mais c'est davantage l'acte de mourir, voire la définition même de la mort, qui semblent aujourd'hui changer radicalement.
Cette mutation, profonde, n'est pourtant pas un fait nouveau. Elle n'est que le prolongement d'une autre transformation, plus ancienne, qui a touché l'ensemble du monde occidental dès le XVIIIe siècle, où l'on a commencé à déplacer et éloigner les sépultures à la périphérie des villes. La « transition » - si ce n'est la rupture - qui s'est alors produite en seulement quelques générations est venue bouleverser un régime funéraire qui s'était imposé depuis la fin de l'Antiquité, articulant des espaces destinés aux morts aux lieux sacrés, et faisant cohabiter les vivants et les défunts.
Cet ouvrage vient analyser la manière dont s'est mis en place cet effacement progressif à travers les siècles, en tentant de dresser une histoire longue des rapports entre les vivants et les morts. -
Voix d'outre-tombe ; tables tournantes, spiritisme et société au XIX siècle
Guillaume Cuchet
- Seuil
- L'univers Historique
- 25 Octobre 2012
- 9782021021288
Dans un ouvrage au titre suggestif, Guillaume Cuchet cherche à percevoir, sous l'obscure aura de mystère qui nimbe le spiritisme et ses plus célèbres tenants (Edgar Allan Poe, Victor Hugo.), les phénomènes, les rapports, les conflits socio-culturels qui se cachent à la lumière du jour.Dès le début des années 1850, la France se passionne pour ce phénomène venu tout droit d'Amérique, au point que toute la société, bientôt, se met à faire tourner les tables. Moment lui-même inscrit dans un contexte d'industrialisation, de progrès des sciences, d'essor des communications, qui donnera au spiritisme son nouveau nom de baptême, " télégraphe spirituel ". Cependant, le spiritisme ne forme pas une entité unique selon les milieux et les classes sociales qui s'y adonnent.Guillaume Cuchet va ainsi proposer une tripartition entre spiritisme de récréation, de consolation et de conviction, sans qu'il soit impossible de passer de l'un à l'autre ou d'embrasser l'un et l'autre. La montée d'une société des loisirs, la crise de foi qui gagne alors l'ensemble de l'Europe, l'intérêt pour les sciences occultes en réaction au positivisme ambiant sont quelques-uns des phénomènes que l'incroyable engouement pour le spiritisme éclaire d'un jour nouveau.
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Philosophie de la mort
Guillaume Cuchet
- Parole Et Silence
- College Des Bernardins
- 19 Juin 2014
- 9782889182886
De Michelet à Michel de Certeau, il semble qu'on ait à peu près tout dit du rapport des historiens à la mort et aux morts. Mais peut-être n'a-t-on pas assez souligné à quel point la découverte, au détour d'un dossier d'archives, d'un manuscrit exceptionnel comme Philosophie de la mort de frédéric Ozanam, fait partie des bonheurs de la recherche. Tout à coup, sans crier gare, dans ce monde souvent caduc où l'historien de la culture et de la religion promène son regard distancié d'ethnologue du passé.
Une voix se fait entendre : insolite, émouvante, irréductible. On a trouvé un " texte " parmi les " sources ". Mieux : un vivant parmi les morts. Pas n'importe quel vivant en l'occurrence, puisqu'Ozanam est une figure majeure de l'histoire religieuse, intellectuelle et politique du XIXe siècle qui est abordée dans cet ouvrage à travers le prisme de sa vie spirituelle et de son rapport à la mort. Questions cruciale s'il en est pour ce chrétien soucieux de " ne pas sortir inutile de ce monde ", mort à tout juste quarante ans, au beau milieu d'une existence pleine de dons et de promesses, des suites d'une longue maladie qui lui a laissé le temps de se confronter douloureusement au problème.
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Les fins dernières
Gilles Berceville, Collectif, Guillaume Cuchet, Patrick Prétot
- Desclee De Brouwer
- 21 Février 2008
- 9782220059068
Placée sous la référence à un au-delà de la mort, la compréhension de l'être humain, de son insertion dans l'histoire et de sa vocation à vivre la rencontre de Dieu est située de manière spécifique. Il convient alors de se demander en quoi l'affirmation chrétienne des fins dernières peut être décisive pour la connaissance du salut et la contribution de la théologie aux défis de notre temps. Après une première partie consacrée à resituer d'un point de vue historique et théologique la référence aux fins dernières dans le contexte du xixe siècle, un deuxième temps se concentre sur le présent : qu'est-ce que la théologie peut dire aujourd'hui de l'eschatologie ? À quels discernements nous oblige la foi chrétienne et comment s'appuie-t-elle, en cela, sur la relecture de la tradition par les grands théologiens contemporains ? Une dernière partie s'intéresse ensuite aux pratiques chrétiennes pour montrer comment elles se laissent transformer par l'affirmation chrétienne des fins dernières, de la pratique des Exercices spirituels de saint Ignace, aux pratiques de la charité sur tous les lieux de fracture de notre monde, jusqu'à la pratique eucharistique. On trouvera dans cet ouvrage plusieurs contributions, dont « La Charité et l'urgence de la rencontre de Dieu » (Geneviève Médevielle), « L'urgence de l'Heure dans les Exercices » (Sylvie Robert), « La christologie du Samedi Saint dans la sotériologie de H. U. von Balthasar » (Vincent Holzer), « L'Eschatologie et le renouvellement de la création » (Jean-Louis Souletie) et « Eucharistie, charité et eschatologie » (Patrick Prétot). Toutes ces interventions ont eu lieu lors d'un colloque « jubilaire » à l'occasion du 150e anniversaire de la fondation des Soeurs auxiliatrices des Âmes du Purgatoire, qui s'est tenu le 10 novembre 2006 à l'Institut catholique de Paris.
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Faire de l'histoire religieuse dans une société sortie de la religion
Guillaume Cuchet
- Editions De La Sorbonne
- 16 Janvier 2020
- 9791035105204
Cette interrogation de fond, qui traverse mon travail, il me semble qu'on peut la résumer sommairement de la manière suivante : comment la société française, qui est l'une des plus sécularisées du monde, mais qui a été par le passé si profondément façonnée par le catholicisme, en est aujourd'hui très largement "sortie", au sens où Marcel Gauchet parle de "sortie de la religion", c'est-à-dire comme cadre structurant de sa vie collective, de ses lois, de ses moeurs, de ses valeurs et de sa culture ? À quels rythmes, selon quelles voies, jusqu'à quel point, moyennant quelles compensations et décompensations ?
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Penser le christianisme au XIXe siècle ; Alphonse Gratry (1805-1872) ; journal de ma vie et autres textes
Guillaume Cuchet
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 13 Avril 2017
- 9782753553088
On ne lit plus guère Alphonse Gratry et c'est dommage, non seulement parce qu'il fut l'un des penseurs religieux les plus marquants du XIXe siècle, mais aussi parce qu'il était un écrivain de talent et un témoin averti de son temps. Issu d'un milieu anticlérical de serviteurs de l'Empire napoléonien, converti au catholicisme sous la Restauration, polytechnicien, directeur du collège Stanislas à Paris, puis aumônier de l'École normale supérieure, il a contribué, en 1852, à refonder l'Oratoire de France.
Catholique inclassable, pionnier du dialogue oecuménique, militant de la paix, il était persuadé que l'Église de son temps vivait un moment solennel de son histoire, comparable en importance à celui de ses origines, duquel dépendrait en grande partie son avenir dans les sociétés occidentales. Philosophe, il est à l'origine du système de pensée le plus complet et le plus caractérisé que le monde catholique français ait produit au XIXe siècle, qui a influencé tout une lignée de penseurs indépendants du thomisme. La fin de son existence a cependant été très assombrie par les conséquences de ses prises de position retentissantes contre l'infaillibilité pontificale en 1870, même si son ralliement in extremis au dogme lui a permis d'échapper à une damnatio memoriae qui aurait pu être définitive, mais qui n'a finalement été que provisoire.
Le but de cet ouvrage est de faire redécouvrir cette figure majeure de l'histoire religieuse et intellectuelle du XIXe siècle, à travers un essai biographique, la première édition critique et intégrale de ses souvenirs et une anthologie de textes représentatifs de la diversité des thèmes de sa pensée comme des formes de son écriture. -
Le purgatoire ; fortune historique et historiographique d'un dogme
Guillaume Cuchet
- EHESS
- En Temps & Lieux
- 13 Septembre 2012
- 9782713223402
Pourquoi le purgatoire, ce « troisième lieu » de l'au-delà catholique, entre enfer et paradis, dont les croyants eux-mêmes ne parlent plus guère, a-t-il fait l'objet depuis les années 1970 d'un si grand nombre de travaux parmi les historiens ? Comment comprendre cet étrange tropisme qui les a poussés à compter indéfiniment les messes, les indulgences, les legs pieux, les confréries, comme si de ces curieuses opérations devait sortir quelque leçon fondamentale sur l'histoire profonde des sociétés européennes ?
Cet ouvrage entend faire le bilan de ces recherches françaises et étrangères tout en poursuivant deux objectifs principaux.
Le premier est d'embrasser toute l'histoire du purgatoire, de sa « naissance » (pour reprendre le titre d'un ouvrage célèbre de Jacques Le Goff) à son effacement actuel en incitant chacun des contributeurs à replacer sa période référence dans un cadre plus large et à réfléchir sur les continuités et les discontinuités qu'elle révèle.
Le second est de profiter de la maturité érudite et problématique du dossier pour proposer, avec la collaboration de spécialistes venus d'autres disciplines, des lectures susceptibles d'en renouveler l'approche.
Il en ressort un tableau d'ensemble de la fortune d'un dogme qui, depuis son « invention » au Moyen Âge et jusqu'à une date relativement récente, a puissamment structuré l'imaginaire, la religion et le rapport aux morts des populations de culture catholique européennes.