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Guillaume Roubaud quashie
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Haro sur les Jacobins ! Essai sur un mythe politique français XVIIIe-XXIe siècle
Côme Simien, Guillaume Roubaud-Quashie
- PUF
- Questions Républicaines
- 19 Février 2025
- 9782130835936
Les Jacobins et le jacobinisme n'en finissent pas d'occuper le débat public français, comme anathème souvent, comment étendard parfois. Ce sont pourtant des mots piégés, charriant avec eux bien des légendes qui s'ignorent. Dans l'imaginaire commun, le jacobinisme désigne une centralisation féroce. Par opposition, le girondinisme, supposé décentralisateur, est paré de toutes les vertus libérales. Jacobins, jacobinisme : ces deux termes suggèrent aussi une année, 1793, et une dictature, celle du Comité de Salut public. Nous faisons ainsi retour en l'an II, entre Robespierre et la guillotine, dans la violence et l'inflexibilité d'un pouvoir central inquisiteur.
Et si les travaux des historiens avaient autre chose à nous dire ? Le jacobinisme a-t-il seulement existé ? Et qu'est-ce donc, pour commencer, que les « Jacobins » ?
Pour les retrouver tels qu'ils furent, au-delà de l'amoncellement de références polémiques dont les XIX e et XX e siècles les recouvrit, il faut se plonger dans un récit de luttes et de rapports de force, donnant ainsi à voir sous un angle nouveau deux siècles d'une histoire politique française toujours passionnée par la Révolution.
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Lénine dans la Révolution
Francis Combes, Guillaume Roubaud-quashie
- Le Temps Des Cerises
- Petite Collection Rouge
- 11 Septembre 2017
- 9782370711298
L'année Dix-sept débute par la révolution de Février (qui chasse le Tsar Nicolas II et porte au pouvoir Kerenski), et elle s'achève par la révolution d'Octobre. (La prise du pouvoir par les Bolcheviks eut lieu, en fait, le 7 novembre 1917, selon notre calendrier.) Au cours de cette année qui a changé le visage du monde et déterminé ce que sera le XXe siècle, Lénine ne cesse d'intervenir, par des articles, des discours, des lettres, des télégrammes...
Ses écrits par lesquels il réagit au jour le jour aux événements et y imprime sa marque, montrent la vivacité de sa réflexion politique, sa force de conviction, alors même qu'il est parfois au départ presque seul sur ses positions, ainsi que sa formidable détermination.
Le choix de textes présenté ici permet de suivre la marche de la révolution. On y voit Lénine se prononcer contre la Constituante, dominée par les élus bourgeois et défendre le mot d'ordre « tout le pouvoir au soviets » lesquels s'affirment rapidement capables de mobiliser les ouvriers et les soldats et d'instaurer un système de double pouvoir où ils se révèlent vite plus efficaces que les parlementaires.
Dans ces pages, on voit Lénine prôner l'insurrection, et s'efforcer d'en convaincre ses camarades, dès qu'il constate que le rapport des forces s'est renversé et que les bolcheviks sont devenus majoritaires dans les soviets de Petersbourg et Moscou.
Mais il insiste aussi sur le fait qu'il faut agir vite, avant que les Allemands ne l'emportent sur l'armée russe et imposent leurs conditions.
(Au passage, ces textes font justice de l'idée que la révolution d'Octobre ne serait qu'un coup de force, un coup d'État.) C'est dans l'un de ces textes (« Est-ce que les bolcheviks peuvent conserver le pouvoir ? ») qu'il affirme que « la cuisinière peut diriger les affaires de l'État », affirmant ainsi un objectif de démocratie radicale qui paraît encore aujourd'hui utopique aux yeux du plus grand nombre.
Parmi les sujets abordés, outre l'organisation de l'insurrection et la conquête du pouvoir : les premières mesures sociales, la lutte pour la paix, la question du ravitaillement, l'alliance avec les paysans, les mesures draconiennes contres les spéculateurs, la question de la liberté de la presse et celle du contrôle ouvrier, qui va prendre de plus en plus d'importance dans l'esprit de Lénine.
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Le Parti communiste français a 100 ans !
Aucun parti n'aura suscité autant de passions dans notre pays...
Force politique incontournable de l'histoire de France, qu'il a marquée de son empreinte, le PCF représente plus encore : une formation investie, tout au long de sa tumultueuse histoire, par des centaines de milliers de femmes, d'hommes, de Français et d'étrangers, d'ouvriers et d'intellectuels.
Faisant largement participer les couches populaires aux responsabilités, de la mairie au gouvernement, ce parti deviendra un initiateur et un acteur sans équivalent de la vie sociale, économique et culturelle française.
Une trentaine de jeunes chercheurs, historiens pour la plupart, proposent un regard neuf sur ces cent années.
À distance des batailles idéologiques homériques et politiques partisanes, ils offrent une vue inédite de cette aventure à la fois mondiale et très française.
Richement illustré l'ouvrage parcourt moments cruciaux et aspects inattendus, comme une entrée dans l'histoire du siècle.
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Empreintes rouges : Nouvelles perspectives pour l'histoire du communisme français
Dimitri Manessis, Guillaume Roubaud-Quashie
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 6 Décembre 2018
- 9782753575486
Le point de départ est ici formé par les empreintes laissées par la mouvance communiste sur la société française, forgeant une culture populaire, capable à la fois d'intégrer - pour une part - exclus et marginaux, de faire pleine place politique à la classe ouvrière - et, au-delà, à tout un petit peuple des villes et des campagnes -, d'associer nombre d'artistes et d'intellectuels et de rassembler ces acteurs politiques singuliers dans des structures, des mouvements, des projets. Mais si le communisme a laissé des empreintes sur la société, c'est aussi parce qu'il a été investi par des acteurs sociaux qui l'ont identifié comme vecteur et support possible d'une politique populaire. L'empreinte communiste se fait ainsi, nécessairement, double : la spécificité du "parti de type nouveau" dialogue avec des héritages et des aspirations populaires tantôt intégrés, accolés, métamorphosés ou dépassés dans ces rencontres.
Elle est aussi polymorphe, en ce qu'elle mêle tout autant des thèses identifiées comme politiques que des répertoires d'action, des symboles que des méthodes, des idées, des pratiques et des affects. Elle constitue enfin un objet qui fait problème, en ce que son spectre court de l'immédiatement identifié - voire revendiqué - jusqu'au labile, l'oublié, le nié.
C'est une "nouvelle histoire" du communisme en train de se faire que propose cet ouvrage. Parallèlement, l'éclairage d'archivistes donne à voir une partie des nouveaux possibles en matière de sources. -
Les lettres françaises ; 50 ans d'aventures culturelles
Guillaume Roubaud-Quashie
- Hermann
- 18 Septembre 2019
- 9791037001641
À la fin de l'année 1941, le principe d'un grand journal de la Résistance sur le front culturel est arrêté : Les Lettres françaises. Elles devront rassembler les écrivains qui refusent l'oppression fasciste et l'occupation nazie. Le jeune romancier Jacques Decour, communiste, est au coeur de ce dispositif, avec l'homme de la NRF (Gallimard), non communiste, Jean Paulhan. En 1942, Decour fusillé, le premier numéro voit le jour. Près de vingt paraîtront clandestinement: c'est le journal culturel de la Résistance. À la Libération, Les Lettres françaises, bientôt sous l'aile d'Aragon, s'imposent comme l'un des grands titres de la presse française, jusqu'en 1972. De Sartre à Baldwin en passant par Éluard, Brecht ou Jean Vilar, le journal offre, chaque semaine, maints textes forts, aujourd'hui peu accessibles. À l'initiative du poète Jean Ristat, l'aventure est relancée en 1989 et, durablement, en 2004.C'est à une redécouverte de ces textes que la présente anthologie invite le lecteur du XXIe siècle. Inscrits, pour beaucoup, dans un monde révolu, ils se révèlent fort éloquents pour comprendre ce passé mais non moins précieux, sans doute, pour penser aujourd'hui.Fruit d'une relecture intégrale de l'ensemble des numéros parus, cet ouvrage a rassemblé parmi les meilleurs spécialistes pour présenter, dans sa vaste envergure, ce maître-journal : Les Lettres françaises.