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Hélène Gestern
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«J'ai bu du champagne, moi qui ne bois jamais, dansé avec Alice - je devais avoir l'air ridicule -, repris du champagne, discuté quelques instants avec une pianiste libanaise que j'admirais depuis des années. J'avais le sentiment étrange que tout cela arrivait à un autre que moi.» En réparant un étui à violoncelle, Grégoire découvre une partition ancienne. Elle pourrait être la légendaire 556? sonate du compositeur Domenico Scarlatti. À peine déchiffré, l'inestimable document disparaît. Débute alors une course folle qui précipite quatre autres personnages, aussi complexes que passionnés, à la poursuite de la mystérieuse partition : un luthier criblé de dettes de jeu, une claveciniste mondialement réputée dont la carrière est menacée, un universitaire aussi antipathique que savant et un riche collectionneur désoeuvré. Tous verront leur existence à jamais bouleversée par cette quête éperdue.
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Après son divorce et la mort de son père, Yann de Kérambrun décide de quitter son poste de professeur d'histoire à Paris pour retourner à Saint-Malo, où il a passé les étés de son enfance. Épuisé, il n'a plus qu'un désir : retrouver la mer et la contempler depuis la maison dont il a hérité, le long de la plage, face à l'île de Cézembre.
Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l'ancien bureau d'Octave, son arrière-grand-père. Irrésistiblement attiré par ces carnets, véritables journaux de bord, il se plonge dans leur lecture. Octave, qui rêvait de dompter la mer en concevant de nouveaux bateaux à moteurs, a fondé au début du XXe siècle une illustre compagnie maritime, Kérambrun & Fils. L'entreprise a contribué à la fortune de la ville et son fondateur en est devenu un des principaux notables. Pourtant, derrière l'image brillante de grand capitaine d'industrie s'esquisse rapidement un autre visage : le patron génial, visionnaire était un père et un époux inquiet, un homme qui a traversé des drames et dont les doutes et les blessures semblent faire écho à celles de son arrière-petit-fils. Pourquoi ? Quelles douleurs, quels secrets taisent les carnets d'Octave ?
En plongeant dans la vie de son aïeul, son arrière-petit-fils va tenter de comprendre les failles qui lézardent la légende familiale. Ce faisant, il découvrira l'histoire tourmentée de Cézembre, une île microscopique mais à la position stratégique face à la ville. En éclairant le passé, en apprivoisant les éléments maritimes, le solitaire Yann de Kérambrun parviendra à adoucir le présent et, peut-être, à vivre à nouveau les sentiments qu'il fuyait.
Au fil de pages magnifiques qui sont autant de tableaux de cette côte bretonne à la beauté aussi envoûtante qu'inquiétante, l'époustouflante saga d'une famille malouine dont la mer a fait la fortune et le malheur. -
EUX SUR LA PHOTO Arléa-Poche Hélène Gestern Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu'elle avait trois ans. Ses indices : deux noms et une photographie retrouvée dans des papiers de famille, qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu'Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée d'indices, d'abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu'on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu'ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur les secrets de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d'éléments inconnus, la résolution d'énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte, c'est la manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu'ils modifient, ou pas, ce que nous sommes. -
Ces deux textes, qui se répondent, relatant deux moments de vie, incarnent le visage de la même expérience : la séparation amoureuse. Ils décrivent ce qui se passe à partir du moment où un couple cesse d'en être un et que la mécanique de la déchirure se met en marche, parfois lente et insidieuse, parfois brutale et violente.Le saisissement, la sidération, la chute, contrepoids de l'élan extraordinaire que représente la naissance de l'amour. La séparation est une expérience totale, qui oblige un être à se reconstruire sur les ruines de ce qu'il a été ; elle force aussi à questionner le sens et la qualité de l'amour que l'on a vécu avec une personne que soudain on ne comprend plus. Cette interrogation étant parfois la seule manière de survivre à son départ, et peut-être de l'accepter.Hélène Gestern dans ce texte sur la déprise amoureuse écrit sans pathos, avec une précision presque clinique, nous entraîne dans le vertige sidérant du mystère de l'amour et de son effacement.
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Une correspondance incomplète, des clichés clandestins, un journal codé, voilà les premières cartes du jeu de patience que va mener Élisabeth Bathori, une historienne de la photographie, et qui l'emmènera bien plus loin qu'elle ne le pensait.
L'Odeur de la forêt est une traversée de la perte, à la recherche des histoires de disparus, avalés par la guerre - la Première puis la Seconde Guerre mondiale -, le temps et le silence. Mais ce roman ample, prolifique, multiple, célèbre aussi et surtout la force inattendue de l'amour et de la mémoire, lorsqu'il s'agit d'éclairer le devenir de leurs traces : celles qui éclairent, mais aussi dévorent les vivants.
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Il s'appelle Olivier, elle s'appelle Héloïse. Ils partent déjeuner, mais la rame de métro dans laquelle ils sont montés est gravement endommagée par une explosion. Restera de cet accident des corps meurtris, un sentiment brisé et une photo de leur évacuation, si violente et si impudique qu'elle va tout faire trembler autour d'eux. Ils n'auront qu'une obsession : réparer les dégâts que cette image aura causés dans leurs vies.
Il s'appelle Olivier, elle s'appelle Héloïse. Ils partent déjeuner, mais la rame de métro dans laquelle ils sont montés est gravement endommagée par une explosion. Restera de cet accident des corps meurtris, un sentiment brisé et une photo de leur évacuation, si violente et si impudique qu'elle va tout faire trembler autour d'eux. Ils n'auront qu'une obsession : réparer les dégâts que cette image aura causés dans leurs vies.
Portrait d'après blessure raconte l'histoire de deux êtres aux prises avec le pouvoir des photographies, qu'elles parlent la langue de la dignité ou celle du désastre. -
(Texte provisoire) À la suite d'une révélation qui la bouleverse, Laurence Emmanuel comprend que sa vie est peut-être moins simple qu'elle ne le pensait. Elle décide d'en apprendre davantage sur le passé de ses parents.
Très vite, ses recherches l'amènent sur la piste d'un militant d'extrême gauche, Guillermo Zorgen, qui a défrayé la chronique dans les années 70 avant de sombrer dans l'oubli.
Qui était cet homme ? Un idéaliste dans une époque troublée ou un dangereux pyromane ? Et surtout : quels liens entretenait-il avec les parents de Laurence ?
Au fil des témoignages, des documents, émerge le portrait contrasté d'un être énigmatique, qui a, comme une partie de sa génération, choisi d'exister par le combat. Mais au-delà, la quête de Laurence va surtout révéler les formes ardentes, et parfois destructrices, de la passion.
Hélène Gestern a quarante ans. Elle vit et travaille à Nancy. Elle est l'auteur de Eux sur la photo (2011) et La Part du feu (2013) tous les deux publiés chez Arléa.
Eux sur la photo, son premier roman, s'est vendu à plus de 40.000 exemplaires. Le livre a été traduit dans plusieurs langues dont l'anglais et l'italien. -
Armen Lubin (1903-1974) est un écrivain arménien publié chez Gallimard par Jean Paulhan. Très vite atteint d'une affection tuberculeuse redoutable, le mal de Pott, il passera presque toute sa vie dans des hôpitaux ou des sanatoriums. C'est là qu'il écrira toute son oeuvre poétique, vivant dans la souffrance perpétuelle. Injustement oublié, il est considéré comme l'un des plus grands écrivains arméniens.
Ce qui se présente comme une biographie est surtout le récit d'une affinité, mais également une réflexion sur l'aventure d'une écriture. Dans un texte vibrant, attentif à chaque instant de la vie, Hélène Gestern nous livre une méditation sur l'exil, la perte et l'écriture, sur ce qui construit un écrivain, les blessures du passé et leur rôle fondateur. Roman double de la création, il donne à comprendre Hélène Gestern à travers Armen Lubin.
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Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V., il croit appercevoir Irina, son grand amour de jeunesse, qui a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces.
Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V., la ville de province où il s'est réfugié, il est bouleversé par une femme dont la silhouette lui rappelle de façon troublante Irina, une artiste peintre qui fut le grand amour de sa jeunesse. Mais Irina a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Dès lors, Lauzanne n'aura plus qu'une obsession : retrouver cette femme.
Sa quête l'amènera à croiser un jardin, à renouer avec la nature, à laquelle il aurait voulu consacrer à sa vie, mais aussi à être impliqué dans une enquête criminelle. Les étapes qui jalonnent la recherche d'Irina le conduiront à revivre différents épisodes du passé qu'il a pourtant tenté de laisser derrière lui, mais dont il reste le prisonnier.
L'Eau qui dort interroge la question de la disparition, au sens littéral, et de ses conséquences, dans la vie de ceux qui restent. Pourquoi choisit-on, un beau jour, de déserter sa propre existence ? Et comment les autres composent-il avec cette absence ? Le livre est aussi une méditation sur la nature, son rythme particulier, sa capacité de réparation et le pouvoir qu'elle a de contrebalancer les chagrins de l'existence. -
Deux textes d'Hélène Gestern sur la séparation amoureuse.
Ces deux textes, qui se répondent, relatant deux moments de vie , incarnent le visage de la même expérience : la séparation amoureuse. Ils décrivent ce qui se passe à partir du moment où un couple cesse d'en être un et que la mécanique de la déchirure se met en marche, parfois lente et insidieuse, parfois brutale et violente.
Le saisissement, la sidération, la chute, contrepoids de l'élan extraordinaire que représente la naissance de l'amour. La séparation est une expérience totale, qui oblige un être à se reconstruire sur les ruines de ce qu'il a été ; elle force aussi à questionner le sens et la qualité de l'amour que l'on a vécu avec une personne que soudain on ne comprend plus. Cette interrogation étant parfois la seule manière de survivre à son départ, et peut-être de l'accepter.
Hélène Gestern dans ce texte sur la déprise amoureuse écrit sans pathos, avec une précision presque clinique, nous entraîne dans le vertige sidérant du mystère de l'amour et de son effacement. -
Femmes dans la guerre : témoignages 1939-1945
Hélène Gestern
- Mauconduit
- 21 Janvier 2022
- 9791090566453
Évoquer la guerre 39-45, c'est aussitôt faire surgir des images familières à la mémoire collective : l'Occupation, l'Exode, les camps, les bombardements... Mais questionner cette mémoire à travers les témoignages de femmes « ordinaires » c'est en faire émerger des visages plus intimes et toucher du doigt une vie quotidienne qui, en dépit des événements, de l'absence des pères et des maris, doit continuer.
Ce livre présente une sélection de témoignages inédits, déposés dans le fonds d'archives de l'Association pour l'autobiographie (APA), parfois écrits sur le vif, parfois reconstitués à partir de lettres et de journaux. On y découvrira le récit des bouleversements géographiques, qu'il s'agisse de fuir l'Alsace annexée, les bombardements en Normandie ou même l'Allemagne dans le sillage d'un père collaborateur ; les difficultés quotidiennes, à l'heure de se ravitailler, de poursuivre ses études ; les questionnements, la solitude, les espoirs et les engagements dans la lutte armée.
Certaines femmes, au bout de la route, verront leur mari arrêté, connaîtront la prison et la déportation... Leurs témoignages vibrants, mus par un désir ardent de transmission, sans impératifs littéraires ni souci de plaire. nous permettent d'apprécier les ressources de combativité qu'elles déploient, dans une entreprise de résilience quotidienne. Leur ténacité, leur intelligence, leur dignité, parfois même leur humour au milieu du drame, attestent qu'il existait mille et une manière de résister à ces années noires.
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La maison sans toit
Laure Samama, Hélène Gestern
- Light Motiv
- Singulieres
- 17 Octobre 2023
- 9791095118268
« On ignore ce qui s'est passé, l'accident, la tragédie, le concours de circonstances qui ont fait que ces murs se sont trouvés vidés de leurs habitants. Mais on pressent le départ forcé, la fuite, l'abandon précipité. » Chalmita, Mexique. Que sont devenus ceux qui vivaient ici ? Qui étaient-ils ?
Des souvenirs sont disséminés dans cette maison envahie par la végétation : un lit défait, une boîte à trésors rouillée, des ex-voto décolorés...
La photographe Laure Samama les recueille comme autant d'indices au cours de trois voyages sur place. A son retour, elle contacte la romancière Hélène Gestern qui, telle une détective, se met au travail, fouille méthodiquement les images, en extrait le décor, les personnages, le scénario de la fuite. Un récit comme une fiction entrevue aux confins du réel.
La maison sans toit devient ainsi « un pan fragile de temps humain arraché à l'oubli ».