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Henri Cartier Bresson
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Henri Cartier-Bresson a photographié au fil des cinquante dernières années quelques-unes des figures emblématiques du XX? siècle, de ces personnes qui, seules entre mille, verront leur image entrer dans l'histoire. L'album Tête à tête qui a accompagné une importante exposition présentée à la National Portrait Gallery de Londres, du 20 février au 7 juin 1998, reproduit une sélection éblouissante des portraits les plus inoubliables d'Henri Cartier-Bresson. On y voit les photographies de personnalités aussi diverses que Carl Jung, Marylin Monroe, Truman Capote, Pablo Picasso, Lucian Freud, Susan Sontag, Coco Chanel, Jean-Paul Sartre, Che Guevara et le Dalaï-Lama. À côté de ces gens célèbres, il y a aussi des portraits anonymes d'hommes et de femmes ordinaires, choisis pour leur caractère saisissant et insolite. Henri Cartier-Bresson a supervisé personnellement la mise en pages du livre, ainsi que l'ordre des photographies et leurs confrontations. Les images se répondent, faisant apparaître des correspondances entre les compositions, les gestes, les attitudes ou les expressions.
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Un an dans la vie du plus célèbre photographe, Henri Cartier-Bresson. En 1934, à Mexico, Candelaria, Los Patos, le quartier des brigands et des prostitués puis à Juchitan.
En 1934, quand Henri Cartier-Bresson s'embarque vers le Mexique, c'est pour participer à une mission chargée de reconnaître le tracé de la route panaméricaine tout en menant un travail d'ethnographie. À peine arrivé, l'expédition se défait, faute d'argent, et Cartier-Bresson vit pendant plus d'un an une série d'aventures, d'abord à Mexico, à la Candelaria de Los Patos, le quartier le plus dangereux, celui des brigands et des prostituées, puis à Juchitan, petite ville à l'entrée du Chiapas, de temps à autre assiégée par des bandes de guérilleros. Ce sont ces lieux misérables et magnifiques, ces enfants, ces boutiques, ces pierres, ces cimetières, ces femmes qui sont le sujet de ces photographies. Elles ont été prises par un jeune homme de vingt-sept ans - avec son Leica acheté à Marseille deux ans auparavant - mais tout ce qui fera plus tard sa gloire est déjà là. On a dit que ces photographies appartiennent à sa période surréaliste. « En fait, la photographie surréaliste, je ne sais pas ce que c'est : pour moi le surréalisme, c'est avant tout la littérature. Mais pour la conception de l'existence, si le surréalisme c'est l'amour, la liberté, l'imagination, le pouvoir de l'inconscient, la révolte permanente, alors je n'ai jamais cessé d'être surréaliste. » Le Mexique tout entier est une immense blessure, un mur tatoué de mitraille, un nopal lardé de coups de couteau, un autel ruisselant de larmes dorées. Carlos Fuentes. Préface de Carlos Fuentes. -