Dans un pays d'Afrique qui n'est jamais nommé, cinq orphelins s'improvisent un foyer dans une carcasse d'avion abandonnée, relique du chaos et de la guerre qui a ensanglanté la région, et élèvent la survie au rang d'art, subsistant grâce à de menus larcins et des missions douteuses. Mais l'équilibre de cette « petite famille » est sérieusement ébranlé lorsque leur aîné, Elimane, fait la connaissance d'un mystérieux protecteur et que la jeune et franche Khoudiemata se laisse envoûter par les gens des beaux quartiers et leurs habitants fortunés... Avec ce portrait tendre mais sans concession des liens que l'on tisse pour tenter d'échapper à son destin, Ishmael Beah fait entendre la voix des plus vulnérables à travers ces inoubliables héros du quotidien. Originaire de Sierra Leone, Ishmael Beah s'est fait connaître grâce à son autobiographie, traduite dans plus de quarante langues, où il racontait son passé d'enfant soldat (Le Chemin parcouru, Presses de la Cité, 2007). Aujourd'hui ambassadeur pour l'Unicef et membre engagé de Human Rights Watch, il intervient à travers le monde pour défendre les enfants victimes de la guerre. La Petite Famille est son deuxième roman après Demain le soleil.
The first-person account of a 26-year-old who fought in the war in Sierra Leone as a 12-year-old boy.
La guerre civile terminée, la petite ville d'Imperi, en Sierra Leone, devrait enfin pouvoir revivre. Moiwa, Kadie et Kainesi, trois anciens, sont sur le chemin du retour à leur village, que le chaos a englouti. Parce que le bonheur s'avère impossible ailleurs, parce qu'il faut reconstruire pour oublier les douleurs, les ossements humains qui jonchent le paysage et l'odeur de l'effroi. Malgré les pénuries et les violences nouvelles qui menacent les survivants. Pour faire place de nouveau à la possibilité de la vie, de l'espoir et de la joie.
« Le roman d'Ishmael Beah a la portée d'un document que tempère la grâce d'un conte africain. » Le Figaro littéraire.
« Une magnifique leçon de résilience et d'humanité. » Marie France.
Écrasés sous le poids de leurs armes, ils hantent la savane comme des insectes de cauchemar. Les « enfants soldats » qui combattent dans bien des pays d'Afrique sont une des inventions les plus noires de notre temps : hier encore, ils jouaient à la guerre. Désormais, ils la font.
Ishmael a 12 ans quand la guerre civile embrase la Sierra Leone, son pays. Tous les siens sont assassinés. Il s'enfuit alors au hasard dans la forêt, entre villages incendiés et monceaux de cadavres. Recruté de force par des rebelles parmi une petite troupe affamée, droguée et hagarde, on le transforme en machine à tuer.
Quinze ans plus tard, sauvé de cet enfer par une mission humanitaire, Ishmael se souvient et raconte cette inimaginable enfance au-delà du bien et du mal, de la pitié et de l'horreur.
Sierra Leone, années 90. II s'appelle Ishmael Beah. Hier encore, c'était un enfant qui jouait à la guerre. Désormais, il la fait. Un jour de 1993. sa vie bascule brusquement dans le chaos. Ishmael a douze ans lorsqu'il quitte son village pour participer dans la ville voisine à un spectacle de jeunes talents. Il ne reverra jamais ses parents.
Après des mois d'errance dans un pays ravagé par la guerre, il tombe avec ses compagnons aux mains de l'armée. Faute de troupes, les deux camps - armée gouvernementale et groupes rebelles - enrôlent de force les enfants des villages capturés. Drogué, privé de tout repère moral ou simplement humain dans un monde qui s'est effondré, Ishmael devient insensible, incapable de réfléchir, transformé en machine à tuer. A quinze ans, grâce à l'UNICEF, il est envoyé dans une mission humanitaire et, avec l'aide des médecins, il va apprendre à se pardonner et à se reconstruire.
Ce récit fascinant d'une traversée de l'enfer à l'aube de la vie est une leçon de courage et d'humanité, destinée à devenir un classique de la littérature de guerre.