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Jérémie Lefebvre
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"Le roman de Jérémie Lefebvre, Léa V., nous plonge dans la psyché d'un simple citoyen perturbé au plus haut point par une affiche publicitaire mettant en scène une actrice célèbre posant pour une marque de luxe. C'est moins l'industrie du luxe - et son recours aux stars - qui est ici abordé que notre rapport à ces images qui semblent venues d'un autre monde et nous renvoient à une fausse insignifiance. Un roman irrévérencieux, drôle et singulier, qui pousse la soif de paraître dans ses ultimes retranchements."
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L'Italienne qui ne voulait pas fêter Noël
Jérémie Lefebvre
- J'ai Lu
- Litterature Francaise
- 4 Novembre 2020
- 9782290238226
Les films d'horreur commencent toujours par une situation anodine. Thésarde à la Sorbonne, fraîchement débarquée de sa Sicile natale, Francesca vit pleinement son indépendance nouvelle. Un soir, pour prouver à un ami que le soi-disant «sentiment d'appartenance familiale » n'est qu'un cliché sur les Italiens, elle accepte de relever un défi : annoncer à ses proches qu'elle ne passera pas Noël avec eux. Après tout, ses parents ne sont-ils pas athées, de gauche, respectueux de la liberté de chacun ?
Pourtant, de retour à Palerme, les incidents s'enchaînent et Francesca commence à douter de l'ouverture d'esprit familiale... Mais, dans les films d'horreur, la victime peut-elle voir venir la catastrophe ?
Une subtile comédie sur notre rapport à la tradition, à l'appartenance et aux névroses familiales.
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Deuxième roman de Jérémie Lefebvre, qui avait fait sensation il y a dix ans avec La Société de consolation, Danse avec Jésus marie conjugaison au subjonctif et humour aigre-doux pour nous conter l'histoire d'une famille sur trois générations, Jean le grand-père, Christian le fils, Marie la petitefille, et leurs comparses, amis, voisins ou collègues qui tous s'interrogent sur leur sentiment religieux.
Jérémie Lefebvre scrute consciencieusement leurs états d'âme et dresse un inventaire foisonnant du christianisme d'aujourd'hui.
1. Jésus ne voyait pas en quoi on n'était pas digne de le recevoir, il trouvait qu'on en était tout à fait digne et que son intervention était inutile.
2. Jésus estimait qu'en effet on n'était pas digne de le recevoir, mais qu'une parole de lui ne réglerait pas le problème.
3. Jésus était d'accord sur le fait qu'on n'était pas digne de le recevoir et aussi sur le fait qu'une parole de lui pouvait régler le problème mais, pour une raison mystérieuse, il ne souhaitait pas le régler.
4. Jésus était d'accord pour régler le problème et disait une parole pour qu'on fût guéri. Pour une raison mystérieuse, on n'entendait pas cette parole, mais elle était prononcée, et on devenait digne de le recevoir.
5. Jésus n'entendait pas ce qu'on lui demandait parce qu'il n'existait pas.
6. Jésus n'entendait pas ce qu'on lui demandait, pour une raison mystérieuse, mais il existait. -
Jérémie Lefebvre nous offre une vision du monde par le prisme de l'ironie. Le pathos semble n'être pour lui qu'une faute de langue autant que de goût. D'une page à l'autre surgit une nouvelle humiliation, une fantaisie vengeresse, une réflexion sociologique, une révélation, une turlupinade.
C'est donc avec une délectation non dissimulée que Jérémie Lefebvre brouille les pistes, jouant avec les sentiments, sapant les repères, et dévoilant un monde oublié, enfoui profond sous les années : celui d'une enfance le dos cassé par le poids du cartable, rasant les murs de la cour de récré, et pleurant à chaudes larmes dans le chocolat chaud du goûter ; un monde où les conseils de grand-mère, les gadgets d'Astrapi et les prières ne protègent pas des désillusions et de la rancoeur.
Parcourir les couloirs du Collège de Buchy, c'est frissonner de dégoût (les camarades de classe), frissonner d'horreur (le martyre d'un enfant), frissonner de plaisir (la lecture), et frissonner d'excitation, admettons-le. On se découvre des affinités avec un camp, puis l'autre - toujours celui des rieurs, celui du plus fort. Sans que jamais on n'ait à s'excuser ni à se justifier.
Ainsi va la vie, au collège de Buchy, comme partout ailleurs. -
" Flash-infos 20 heures, Radio-Suisse-Romande, mardi 6 avril. La situation en France toujours au coeur de l'actualité. Les scènes de violences se multiplient dans les grandes villes. Il est de plus en plus difficile de regrouper les informations [...], mais plusieurs témoignages nous portent à croire qu'une " convention populaire " siège désormais au Palais Bourbon en lieu et place de l'Assemblée Nationale.
[...] Des patrouilles militaires empêchent d'entrer ou de sortir du pays. Il est toujours impossible de se connecter à Internet. [...] Le Conseil de Sécurité des Nations Unis discute les modalités d'une intervention, mais le Royaume-Uni et la Chine sont toujours divisés sur la question de la protection des victimes d'expulsions, dont le nombre s'élèverait actuellement à plus d'un million de personnes chassées de chez elles par des commandos armés.
On parle de phénomène de déportation. " Paris, aujourd'hui. Une milice renverse le gouvernement, puis s'attaque aux grands patrons et aux grandes figures de la culture et des médias. Tout est redistribué : les bourgeois des quartiers riches sont relogés dans les appartements de ceux qui vivent à la périphérie des villes, dans des cités dites " martyres ". Tandis que les ouvriers, salariés agricoles, agents d'entretien, chômeurs s'installent dans les arrondissements huppés de la capitale.
Chacun est projeté de force dans un quotidien à l'opposé du sien. Une politique-fiction où se conjuguent les voix des opprimés et celles des dominants, entrecoupées de déclarations officielles comme une chronologie de la terreur.
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La societe de consolation - chronique d'une generation ensorcelee
Lefebvre Jeremie
- Sens Et Tonka
- 19 Septembre 2000
- 9782845340046
Faut pas prendre les enfants du cardinal pour des enfants du Bon Dieu ! Connectez-vous sur CM-Free, le premier syndicat virtuel ! Joyeux Noël ! Et ce mardi 15 décembre 1998 à 11 h 30, la bombe explose.
CM-Free était sur tous les écrans. J'entendais des bribes de paroles, " d'où ça peut venir ? ", " Ça vient de l'extérieur ", " oh putain... ", " Georges c'est le pseudo du mec ", " Ils y vont pas de main morte ", " ils ont raison sur toute la ligne ", " ils sont sûrement plusieurs ", c'est super ! ". J'entrai dans la cafétéria raide comme un automate. Elle était vide. J'allumai une cigarette et m'efforçai de respirer calmement.