Nathalie Séchard, celle qui incarna l'espoir de renouveau à la tête de l'État, a décidé de jeter l'éponge et de ne pas briguer un second mandat. La succession présidentielle est ouverte. Au sein du gouvernement commence alors un jeu sans pitié. Dans une France épuisée par deux ans de combats contre la pandémie, les antivaxs manifestent, les forces de police font appliquer un confinement drastique, les émeutes se multiplient. Le chaos s'installe. Et Clio, vingt ans, normalienne d'ultragauche, fille d'un prétendant à la présidence, devient une cible...
Maître incontesté du genre, Jérôme Leroy nous offre avec ce roman noir la plus brillante et la plus percutante des fictions politiques. De secrets en assassinats, il nous raconte les rouages de l'implacable machine du pouvoir.
Clara, 17 ans, fait partie des rescapés d'un massacre qui a ensanglanté la paisible Norlande. Comme Clara n'arrive plus à parler, elle écrit à une amie française. Elle cherche à comprendre l'attentat qui a décimé ses camarades pacifistes, cet été-là, sur l'île de Clamarnic. Elle raconte, aussi, une manipulation amoureuse et une innocence perdue. Norlande, enquête poignante d'une jeune femme sur elle-même, est un suspense psychologique tout en nuances. Et l'autopsie de nos sociétés en proie à la paranoïa identitaire.
Un flic est abattu par un autre flic en pleine nuit, dans une grande ville de l'Ouest. Bavure regrettable. Mais dans cette municipalité tenue par le Bloc Patriotique, la sécurité prime. Un homme qui court avec un flingue à la main ne doit pas s'étonner d'y laisser sa peau. Surtout s'il n'a pas l'air bien de chez nous. Dommage, le flic mort avait beaucoup à raconter. Son indic venait de l'avertir d'un attentat imminent. Tandis que les apprentis terroristes s'énervent, que l'antiterrorisme panique et que les cités virent à l'émeute, la Petite Gauloise, elle, attend son heure...
Un roman coup de poing, très noir mais très drôle, où tout le monde en prend pour son grade.
Cette nuit, tout peut basculer, le destin de la France comme ceux d'Agnès Dorgelles, d'Antoine Maynard et de Stanko. Demain, Antoine sera peut-être ministre, Stanko, lui, sera mort. Cette nuit, c'est la nuit où se négocie l'entrée au gouvernement du Bloc Patriotique, le parti d'extrême droite dirigé par Agnès. Cette nuit, c'est la nuit qui doit marquer l'aboutissement de vingt-cinq ans d'une histoire obscure, où ont dominé le secret, la violence et la manipulation. «Le Bloc de Jérôme Leroy est plus qu'un excellent polar. C'est un cauchemar éveillé.» Le Nouvel Observateur
Aux alentours de 2015, un phénomène inexpliqué s'empare de la société et affole le pouvoir. On l'appelle l'Éclipse. Des milliers de personnes, du ministre à l'infirmière, de la mère de famille au grand patron, décident du jour au lendemain de tout abandonner, de disparaître. Guillaume Trimbert, écrivain fatigué, est-il l'instigateur de cette Éclipse, alors que la France et l'Europe, entre terrorisme et révolte sociale, sombrent dans le chaos? C'est ce que pense Agnès Delvaux, jeune capitaine des services secrets. Mais est-ce seulement pour cette raison qu'elle espionne ainsi Trimbert, jusqu'au coeur de son intimité, en désobéissant à ses chefs? Ou poursuit-elle une vengeance plus personnelle?
Alors qu'un typhon dévaste l'Île-de-France, l'éditeur Alexandre Garnier contemple le cataclysme meurtrier depuis son bureau, rue de l'Odéon : une rivière de boue coule sous ses fenêtres, des rats surgissent des égouts. Le passé aussi remonte à la surface. Devant ce spectacle de fin du monde, Garnier se souvient de sa jeunesse et surtout de son ami, le poète Adrien Vivonne, auteur entre autres de Danser dans les ruines en évitant les balles. Garnier a publié ses livres avant que celui-ci ne disparaisse mysté rieusement en 2008, il y a presque vingt ans.
Qu'est devenu Vivonne ? Partout en Europe, la « balkanisation climatique » sévit et les milices s'affrontent tandis que la multi plication des cyberattaques fait craindre une Grande Panne. Lancé à la poursuite de Vivonne, Garnier essaie de le retrouver avant que tout ne s'effondre. Est-il possible, comme semblent le croire de plus en plus de lecteurs dans le chaos ambiant, que Vivonne ait trouvé un passage vers un monde plus apaisé et que la solution soit au coeur de ses poèmes ?
Lorsque la civilisation s'est effondrée, le monde allait mal depuis longtemps. Bouleversements climatiques, émeutes, épidémies inquiétantes et dictatures... c'était un monde en bout de course, où l'on faisait semblant de vivre normalement. Le Grand Effondrement était inévitable, mais nul n'aurait pu imaginer ce qui allait suivre.
Quinze ans plus tard, Lou et Guillaume font partie des survivants. Elle est adolescente, lui a une trentaine d'années. Il l'a recueillie quand elle était toute petite. Réfugiés dans une ancienne villa perchée sur un mont des Flandres, ils savent que le danger peut surgir à tout instant.
Épuisée, Lou revient vers la mer afin de se laisser mourir sur la plage où Guillaume lui a appris à nager. Marchands d'esclaves, pillards, Entre-Deux... avec son lot d'horreurs, la vie d'après le Grand Effondrement mérite-t-elle que l'on se batte encore pour elle ?
Plusieurs rencontres inattendues amènent Lou à continuer, malgré tout. Chez les Wims, elle découvre une communauté harmonieusement organisée sous l'autorité d'un Délégué. Et puis, il y a Amir... Une promesse d'apaisement, enfin.
Lou le savait pourtant bien : c'est au moment précis où l'on baisse la garde que surviennent les pires dangers.
Lou quitte Wim avec un goût amer. Dans le monde d'après l'effondrement, existe-t-il un seul endroit épargné par l'horreur ? Son dernier espoir, comme pour Amir, Cesaria et Maria : la Douceur. Lou ne sait pas encore à quel point la route pour l'atteindre sera longue.
Au même moment, dans la Douceur qui prospère depuis quatorze années, trois musiciens jouent pour la première fois la Mélodie. Cet air semble avoir un mystérieux effet sur les Cybs, mais permettra-t-il d'éviter le pire ?
Car, tandis que Lou s'approche de son ultime étape, le danger qui menace d'anéantir la Douceur s'épaissit comme une ombre...
En vacances à Paros, le narrateur rêve à Noirbourg. Noirbourg où, douze ans plus tôt, il a entamé sa carrière d'enseignant au collège Barbey-d'Aurevilly, « en plein Cotentin, au carrefour de trois routes à quatre voies » . C'est là que débarque un beau matin Joël Jugan, ancien leader du groupe d'extrême gauche Action Rouge. Il vient de purger une peine de dix-huit ans. En prison, il est «devenu un monstre, au physique comme au moral ». Son ancienne complice Clotilde Mauduit le recrute au sein d'une équipe d'aide aux devoirs pour les élèves de la Zone.
Il y croise Assia, une étudiante en comptabilité. Très vite, Assia est envoûtée par l'homme au visage ravagé. Ensorcelée aussi, peut-être, par la Gitane en robe rouge, qui, surprise à voler dans les rayons de la supérette de son père, lui a craché au visage d'étranges imprécations.
«On veut tuer Berthet. C'est une assez mauvaise idée.» Agent de l'Unité, une police parallèle devenue au fil du temps un véritable état dans l'État, Berthet est désormais une cible. Il sait trop de choses, depuis trop longtemps. Berthet ne veut pas mourir, il doit raconter son histoire à Martin Joubert, poète et auteur de polars. Il doit aussi continuer à veiller sur Kardiatou Diop, jeune, belle, noire et ministre.
« Cette nuit de novembre, il fait 35 degrés à Lille; le président du Kazakhstan, furieux de voir son pays abandonné par la communauté internationale, a fait exploser ses installations nucléaires et un nuage atomique progresse lentement vers l'Europe de l'Ouest; Inde et Pakistan s'emploient activement à se rayer mutuellement de la carte à coups de missiles nucléaires; des bombes sales éclatent de par le monde; un virus nommé Marburg 2 ravage la France et, en trois semaines, a déjà tué un Parisien sur cinq; des réfugiés venus de villes submergées par la montée des eaux, telle Copenhague, pillent, violent, tuent, et se font eux-mêmes massacrer par les Forces spéciales mises en place par l'Elysée. (...) Un quadragénaire un petit peu replet, professeur dans un lycée de Roubaix, romancier à ses heures (...). Le livre raconte, entre autres choses, ses belles amour avec...
Une lieutenante de gendarmerie.
Le Cimetière des plaisirs est le roman d'une surprise.
Alors que la crise, la violence sociale et le fantôme d'un amour perdu conjuguent leurs effets pour détruire le narrateur, celui-ci, « petit prof » nommé dans un collège d'une grande ville du Nord, com- mence au contraire à vivre en enchante- ment durable et un bonheur paradoxal.
Les raisons de cette rédemption impré- vue sont à chercher du côté d'un vieux tramway, des caresses d'une danseuse, du corps des sportives et de la lecture de quelques écrivains particulièrement lucides.
Comment, dans l'épouvante, garder le sourire aux lèvre? La réponse est dans ce livren chronique intime qui pourra également servir de manifeste pour une nouvelle clandestinité.
Le bal continue au Cimetière des plaisirs.
«Quitter Vierzon.
Dans un demi-sommeil, lors d'un arrêt anormalement long en gare de Vierzon, le voyageur à bord du train désert se demanda soudain combien de filles, en cet instant précis, un 10 février à 16h31, faisaient l'amour dans la petite ville un peu triste. Une, cinq, dix, aucune? Le train repartit, il n'y eut pas de réponse et le voyageur éprouva une très brève mais intense tristesse comme s'il avait laissé échapper la chance unique de résoudre le mystère de toute chose.
Puis il se rendormit et ce fut tout.»
Mers et cieux pollués, voies rapides entrelacées à l'infini, publicité omniprésente, argent roi... la société du futur - qui ressemble tant à la nôtre - est désormais sous le contrôle d'un super-ordinateur à la voix de pin-up : grâce à ses brigades qui veillent, rien n'échappe à Big Sister. Dans ce monde en sursis digne de celui de George Orwell, seuls quelques hommes et femmes cherchent à échapper aux règles édictées par la machine : la jolie gauchiste Céline Loup et son ancien amant, le lieutenant François Kieffer, sont dans Son colimateur... Dans une course effrénée contre l'arbitraire, ils cherchent désespérément une issue.
« - Mais, vois-tu, il y a trente ans, quand j'étais petit garçon, si l'on m'avait dit que j'allais vivre dans un monde où l'on risque sa peau en mangeant, en se baignant, en faisant l'amour, un monde où il faut accepter de porter des masques certains jours, où la fête est devenue une obligation, un monde où l'on bombarde ses propres banlieues, où l'eau manque, où l'on ne peut plus jamais être seul sans avoir l'air suspect de maladie mentale, où vouloir faire un enfant à une femme en entrant en elle est devenu obscène, alors, tu vois, j'aurais dit à ce type que j'aimais bien la science-fiction, mais que, là, il y allait tout de même un peu fort. Qu'il n'était pas crédible...
On supporte tout ça parce que ce n'est pas arrivé d'un seul coup, mais à doses homéopathiques, mois après mois, année après année. En fait, la catastrophe est lente, Agnès, terriblement lente. C'est une fin du monde au ralenti. Tu comprends ?
- Je crois, oui. Hélas, je crois que je comprends. » Recueil de nouvelles d'anticipation paru en 2008 aux éditions Les Mille et Une Nuits.
Novembre à Paris. Nestor Burma n'a pas la forme. La crève? Toujours est-il qu'il se sent dans un état cotonneux avec le sale pressentiment qu"il va lui tomber une catastrophe sur la tête.
Tout commence par une enquête sans intérêt, mais les vrais ennuis ne tardent pas à arriver.
La commissaire Faroux, patronne du 36 lui donne rendez-vous au Mercure Terminus Nord. Apparemment, un complot impliquant la police, des hommes politiques et des intérêts privés cherche à établir un ordre nouveau. La "task force" que la commissaire avzit constituée s'est faite décimer.
Faroux réunit quelques jeunes flics surdoués, des geeks : contre-piratage, écoutes...ils ont besoin de nestor pour avancer sur le terrain, d'autant plus que des mineurs sont en train de disparaître et qu'ils ont découvert que le portable de Burma a été piraté et se trouve équipé d'un mouchard de dernière génération.
Séquestrations, mafia, du Xe arrondissement, jeux de pouvoir, des abominables snuff movies, flics ripoux... grâce à sa connaissance des bas-fonds, Nestor va résoudre l'enquête et sortir les flics du pétrin...une fois de plus.
Des éclipses.
Quand Monica Vitti.
Au coeur de l'insomnie.
Nous rappelle.
À nos éclipses.
On aura beau dire.
On aura beau faire.
On en pourra pas nous retirer.
Cette élégance des temps endormis.
Là-bas.
En Atlantide.
Monnaie bleue est l'histoire secrète, violente et sombre de la france de la toute fin du vingtième siècle.
On assistera, dans ce roman noir, à la vie habituelle des proies et des cibles d'un ordre social d'autant plus impitoyable qu'il est menacé. on assistera également aux manipulations, chantages et assassinats divers orchestrés par ceux qui veulent continuer à défendre l'indéfendable : polices parallèles, conseillers occultes et chiens de garde médiatiques. mais il sera aussi et surtout question, ici, de vengeance, d'honneur et d'amour fou.
Il tient encore debout, mais les racines des baobabs dévorent ses fondations. A l'intérieur, autour des tables de réunion, les hommes et les femmes, rongés depuis longtemps par les vautours, tombent en poussière. Oui, le beffroi de la Bourse du Commerce, à Lille, tient encore debout, mais plus pour longtemps... Laboratoire de l'oeuvre de Jérôme Leroy - on croisera par exemple, dans "Rendez-vous rue de la Monnaie", des personnages de L'Ange gardien, son dernier roman - ce recueil de nouvelles, sous-titré "Contes noirs" évoque alternativement la fin d'un monde et l'apparition d'un autre, né sur ses décombres.
Dans la lignée de René Barjavel et Marcel Aymé, Jérôme Leroy nous propose des contre-utopies aussi drôles que noires.
Le monde de la Douceur vient d'entrer dans sa quatrième génération. Dans la Douceur, il n'y a plus de téléphones portables, plus de pollution, la course au profit a disparu. Macha-des-Oyats, qui a cent sept ans, est née au tout début du 21e siècle. Elle est l'une des dernières personnes à avoir connu le monde de la Fin. Alors, pour les jeunes qui le lui demandent, Macha accepte de raconter : sa jeunesse, cette époque ultraviolente, sa fuite vers un idéal.
Comment réagir quand on apprend à quinze ans que toute sa vie est une couverture, à commencer par son propre nom ? La mère d'Emilie a composé pendant vingt ans, pour elle et sa fille, une vie de fausses identités, de déménagements soudains et de fuites nocturnes. C'était le prix à payer pour avoir fait partie d'un groupe révolutionnaire armé au début des années 80, le prix pour ses engagements d'alors. Arrêtée à quelques mois de la prescription de tous ses crimes, elle est incarcérée dans une prison de haute sécurité. Emilie Ambricourt, ex-Dora Suarez, emménage chez ses grands-parents, un couple de la bourgeoisie rouennaise.
« Tu veux commencer par quoi ? Les juges chinois, La Dolce Vita, Robespierre, Monica Vitti, Bukowski, les filles de Lui et Playboy ou Raymond Bankerstein ? » La chose est désormais entendue. Les lunettes noires sont de l'ordre de la séduction, du dandysme, du signe amoureux ou mystérieux, du jeu, de ce qu'il y a de plus agréable finalement dans la civilisation. Mais quand on y songe, cet accessoire qui protège autant qu'il révèle, masque autant qu'il montre, est aussi le seul point commun entre l'actrice et le dictateur. Entre Audrey Hepburn et Augusto Pinochet.
Jérôme Leroy cerne tout ce qui fait des lunettes noires l'accessoire décisif d'une époque qu'il faut filtrer si on veut lui survivre.Jérôme Leroy est poète et romancier. Depuis son premier roman, L'Orange de Malte (Le Rocher, 1990), il a publié une vingtaine de recueils et de romans, dont, dernièrement, La Minute prescrite pour l'assaut (Mille et une nuits, 2008) et Un dernier verre en Atlantide (La Table ronde, 2010).