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David Reinharc
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Les cahiers de l'in-nocence Tome 1
Renaud Camus, Michel Francesconi, Richard Millet, Xavier Raufer, Emmanuel Carrère, Robert Redeker
- DAVID REINHARC
- 20 Janvier 2012
- 9782358690348
Notre époque est marquée par un bouleversement radical qui affecte l'être profond de notre pays et, au-delà de lui, de notre aire de civilisation.
Jamais sans doute dans leur histoire il n'y eut de changement aussi profond, rapide et lourd de conséquences que celui que nous connaissons actuellement, que ce soit sur le plan démographique, le cadre institutionnel et politique, la civilité ou les valeurs culturelles.
Or ce qui advient, malgré ou sans doute plutôt à cause de son importance inouïe, est tantôt soigneusement gommé, voilé, nié, puis, brusquement, présenté comme nécessaire, souhaitable et inévitable par un complexe médiatico-politique qui n'a jamais été aussi monolithique, omniprésent, pesant et exclusivement tourné vers la justification idéologique.
Dans ce contexte, la seule voie qui reste à la différence, à la raison, à la liberté de dire non ou au moins de demander pourquoi ? est celle de la dissidence et chaque voix dissidente est précieuse.
Les cahiers de l'in-nocence sont une de ces voix rares, ténues, rendues presque inaudibles par le silence, quand elles ne sont pas clouées au pilori de l'infamie.
Renaud Camus, écrivain, est président du parti de l'In-nocence. Il vient de publier Décivilisation (Fayard) et Le Grand Remplacement (David Reinharc).
Emmanuel Carrère est écrivain. Il a publié récemment D'autres vies que la mienne (P.O.L.) et Limonov (P.O.L., prix Renaudot).
Michel Francesconi est écrivain. Il a notamment publié le roman La vitesse à laquelle nous oublions est stupéfiante (Éditions Ad libris).
Richard Millet est écrivain, membre du comité de lecture des Éditions Gallimard.
Il a publié récemment Arguments d'un désespoir contemporain (Hermann) et Fatigue du sens (Pierre-Guillaume de Roux).
Xavier Raufer, criminologue réputé, enseignant en France et en Chine, conseiller de diverses instances nationales et internationales, directeur de collection est l'auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier, Quelles guerres après Oussama ben Laden ?, vient de paraître chez Plon.
Robert Redeker est philosophe. Il a publié récemment Yes we can (slogan électoral) (Pleins Feux) et Egobody. La fabrique de l'homme nouveau (Fayard).
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Fondé par Renaud Camus en 2002, le parti de l'Innocence s'organise autour des valeurs de civisme, de civilité, de civilisation, d'urbanité, de respect de la parole et d'in-nocence, c'est-à-dire de non-nocence, d'aspiration à la réduction des nuisances.
Fondateur, pour l'écrivain, le concept d'in-nocence lui paraît de nature à faire la liaison entre trois domaines qu'on aurait tout intérêt selon lui à envisager ensemble, à savoir le politique, l'écologique, et un troisième plus vaste et plus flou, ce qui concerne les moeurs, les manières, les comportements de la vie quotidienne, et qu'il propose plus ou moins sérieusement d'appeler le moeursal, puisque le terme de moral est déjà retenu ailleurs, pour le meilleur et pour le pire.
Il s'en explique dans son introduction à cette anthologie. Sont regroupés entre ces pages, par ordre alphabétique, les différents chapitres du programme du parti de l'In-nocence, nombre des communiqués publiés par lui presque quotidiennement depuis 2002, une sélection d'interventions d'internautes sur le site du parti (www.in-nocence.org), et des extraits des éditoriaux de Camus, dont certains ont déjà été publiés d'autre part : La Dictature de la petite bourgeoisie (Privat), Le Communisme du XXIe siècle (Xenia), La Grande Déculturation (Fayard).
Les thèmes les plus présents, outre nocence et innocence, sont ceux qui concernent l'éducation, l'école, la culture, la civilisation et son éventuelle substitution à l'occasion de ce que l'In-nocence appelle le Grand Remplacement, le changement de peuple, en lequel il voit le phénomène le plus important, et de très loin, de la situation actuelle, et sans doute de toute l'histoire de notre pays.
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« Pouvez-vous développer le concept de Grand Remplacement ? - Oh, c'est très simple : vous avez un peuple et presque d'un seul coup, en une génération, vous avez à sa place un ou plusieurs autres peuples.
C'est la mise en application dans la réalité de ce qui chez Brecht paraissait une boutade, changer de peuple. Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l'histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours ». Renaud Camus, entretien pour Le Nouvel Observateur. Ce livre réunit, outre le bref entretien cité ci-dessus, trois allocutions prononcées par Renaud Camus - la première, "Le Grand Remplacement", à Lunel le 26 novembre 2011 ; la deuxième, "La Nocence, instrument du Grand Remplacement", à Paris le 18 décembre suivant, lors des Assises sur l'islamisation ; la troisième à l'Assemblée nationale, salle Lamartine, le 6 janvier 2011, à l'occasion des États généraux de l'Indépendance : "Que peut être une pensée libre aujourd'hui ?".