Avec Les Revenants, deuxième volet des Jésuites, Jean Lacouture poursuit la multibiographie de ces « hommes en noir », compagnons et continuateurs d'Ignace de Loyola. Supprimée en 1773, la Compagnie de Jésus renaît en 1814. Après avoir été pendant plus d'un demi-siècle les « grenadiers » d'une Église immobile, les Jésuites se sont portés à l'avant-garde, et leurs audaces marquent de nouveau, en profondeur, l'histoire de notre civilisation.
Quel nom, dans notre histoire contemporaine, éveille autant d'échos, pour avoir été si brièvement associé au pouvoir? On dirait que ce nom de Mendès France exprime ce qui aurait dû être plus encore que ce qui a été.
Voici un homme qui, n'ayant exercé l'autorité de l'État que quelques semaines en 1938 sous l'égide de Léon Blum, puis de 1943 à 1945 dans la mouvance de Charles de Gaulle, et huit mois en 1954 et 1955 au sommet des responsabilités, a su néanmoins s'imposer comme le symbole d'une conception de la vie publique, démontrant que l'action politique n'est pas avilissante par nature, ni le pouvoir pervers par essence.
L'histoire de Pierre Mendès France pose dans sa plénitude les problèmes de la signification du "métier" politique, de la fin et des moyens, et des rapports entre la morale et l'exercice d'un mandat public.
De la fondation de l'ordre par Ignace de Loyola en 1540 à sa suppression en 1773 par le pape Clément XIV, Jean Lacouture propose ici le premier volet d'un diptyque multicolore que complétera l'évocation des Revenants de 1814 à nos jours.
En quatorze séquences, il retrace les principaux épisodes de cette histoire prodigieuse et fait surtout revivre les acteurs d'une croisade inlassablement recommencée " pour une plus grande gloire de Dieu ".
Léon Blum (édition abrégée).
Comment Blum devint-il l'homme le plus insulté de France ? En défendant Dreyfus, en unifiant le parti socialiste, en s'opposant à sa bolchevisation, en prenant la tête du Front populaire, en soutenant la Résistance, il récoltera l'injure des antisémites, la haine de la droite conservatrice, l'opprobre des communistes, les brutalités de l'Action française, le procès de Riom, la déportation. Archétype de l'intellectuel empêtré dans ses analyses pour certains, Blum administre à tous la preuve de sa fermeté morale, de son courage physique, de son sens de la liberté et de la justice.
Cette biographie, nourrie de documents et de témoignages originaux, n'est pas une hagiographie laïque.
La sympathie de Jean Lacouture pour Léon Blum va de pair avec cette vigilance critique qui avait de lui le biographe incomparable de Malraux, de Gaulle, Mendès France, Hô Chi Minh, Nasser, témoins et acteurs de cette époque.
" cette biographie en mouvement, fort précise, documentée à l'extrême dans le détail (l'héroïsme du détail, patiemment, justement retrouvé), a le ton d'un roman de cape et d'épée, mais la cape qui tourne, à la fois démasque et cache, mais l'épée désigne aussi bien la quête que ce qu'on fouaille, touche, blesse, et la nervosité du poignet et le doigt insistant, la main sur la peur.
Dans le livre si actif de jean lacouture, on s'avise, ce très beau verbe, on se renseigne, on se tient bellement aux issues. l'absolu aussi a ses heures d'aube, comme l'on dit en dordogne, de l'heure oú l'on sort aux cèpes quand d'autres rentrent d'amour yeux battus au logis. ".
« Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier » écrivait Pierre Nora, à la sortie voici plus de vingt ans de l'exceptionnelle biographie de Jean Lacouture.
A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin et du quarantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, ce coffret prestigieux rassemble les trois tomes de l'oeuvre monumentale de Lacouture.
1. Le Rebelle.
2. Le Politique.
3. Le Souverain.
Ils sont accompagnés d'un album de 32 pages regroupant une soixantaine de photos, légendées par Jean Lacouture, qui retracent le parcours du général de Gaulle.
" Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier " écrivait Pierre Nora, à la sortie voici plus de vingt ans de l'exceptionnelle biographie de Jean Lacouture.A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin et du quarantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, ce coffret prestigieux rassemble les trois tomes de l'oeuvre monumentale de Lacouture.1. Le Rebelle2. Le Politique3. Le SouverainAccompagnés d'un album de 32 pages regroupant une soixante de photos, légendées par Jean Lacouture, qui retracent le parcours du général de Gaulle
Nul n'était mieux placé que Jean Lacouture - sinon son préfacier Jean Daniel - pour brosser l'épopée de l'Algérie moderne, depuis les premiers temps de la colonisation jusqu'à nos jours. Journaliste au Monde à l'époque des " événements ", biographe de De Gaulle, Mendès France, Mitterrand et Nasser, il fut aussi un observateur engagé, ardent avocat de la décolonisation. Fruit de ces approches croisées, ce livre s'offre tout à la fois comme une chronique historique, un récit journalistique au jour le jour et un témoignage personnel. L'auteur s'applique à faire ressortir la profonde imbrication des sociétés des deux rives et les traits d'union historiques et culturels qui ont survécu à l'engrenage du malheur. En dépit des erreurs, des fautes et des crimes, une autre histoire était possible, une autre fin assurément, comme l'est toujours un autre présent. Jean Lacouture voit ainsi en Ferhat Abbas, président du gouvernement provisoire révolutionnaire algérien de 1958 à 1961, l'incarnation de la revendication nationale algérienne dans une perspective d'association avec la France. " Qui a connu cet homme généreux, écrit-il, sait que le patriotisme algérien porte en lui une part de la culture française, elle-même irrigué par le génie du Sud. "
C'est son adolescence que notre siècle nous aura donné, à nous français, le meilleur de la récolte.
Et le meilleur témoin en est cette nouvelle revue française oú gide et valéry, proust et claudel, martin du gard et malraux manifestaient une multiple fécondité culturelle. a cet extraordinaire orchestre de grands solistes, il fallait un chef. c'est le plus jeune qui fut choisi. a trente-trois ans, à peine revenu de la guerre, jacques rivière fut chargé non seulement de faire jouer à l'unisson claudel et gide, debussy, stravinski et cézanne, mais d'ouvrir les voies nouvelles vers le surréalisme, le cubisme et la paix.
Jean lacouture rend cette fois justice à l'un des grands oubliés de la littérature contemporaine, à un pionnier qui fut l'ami, le confident, le conseiller de proust et de gide, de claudel, de mauriac et de saint-john perse, l'un des " accoucheurs " de notre culture vivante.
Jean Lacouture, auteur d'une remarquable biographie, André Malraux, une vie dans le siècle, nous donne ici un portrait sensible et personnel de l'écrivain, dont il subit, dès sa première rencontre en 1945, le " choc ". S'entretenant avec la journaliste Karin Müller, il nous livre son témoignage sur cet homme aux multiples facettes. II évoque tour à tour, l'aventurier, le rebelle humaniste, le combattant de la guerre d'Espagne, l'écrivain engagé qui reçut le prix Goncourt pour La Condition humaine, l'anticolonialiste, le défenseur de la culture et du patrimoine, l'orateur flamboyant, le ministre et " ami génial " du général Gaulle...
" Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier " écrivait Pierre Nora, à la sortie voici plus de vingt ans de l'exceptionnelle biographie de Jean Lacouture.A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin et du quarantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, ce coffret prestigieux rassemble les trois tomes de l'oeuvre monumentale de Lacouture.1. Le Rebelle2. Le Politique3. Le SouverainAccompagnés d'un album de 32 pages regroupant une soixante de photos, légendées par Jean Lacouture, qui retracent le parcours du général de Gaulle
« D'Aquitaine sourd depuis des siècles une persistante rumeur de mots, de choses écrites, lues ou
déclamées avec un art spécifique. Le signaler n'est pas soutenir une thèse ou amorcer un
plaidoyer. C'est s'attacher à mettre en lumière la vocation d'une région à donner naissance à des
gens du livre dont le trait commun est qu'ils ne furent ni prophètes, ni inventeurs de mondes, ni
lanceurs d'anathèmes, mais plutôt maîtres de sagesse, médiateurs, avocats de la liberté, plus
enclins à la conciliation qu'à l'affrontement.
On ne saurait faire ici l'économie d'une référence à Montaigne, appliquant à sa terre natale la
formule par laquelle il définit l'homme, "ondoyant et divers" : voilà qui décrit assez bien notre
province mouillée, ruisselante de toutes parts, propice au mouvement, aux départs, à l'échange, et
dont les natifs sont inspirés par le génie des eaux plutôt que par celui du feu. »
Après tant de livres, pamphlets, récits subjectifs, plaidoyers ou réquisitoires consacrés à François Mitterrand, on attendait une ample biographie qui tenterait de remettre calmement en perspective cet exceptionnel destin.
Au-delà des polémiques immédiates, des procès et des plaidoyers abusifs, le temps n'est-il pas venu d'un portrait minutieux qui ne cède ni à la complaisance ni à la vindicte mais s'attache à scruter la riche complexité d'un homme ? En indiquant qu'il raconte " une histoire de Français ", Jean Lacouture, notre meilleur biographe, entend souligner à quel point la personnalité de François Mitterrand, jusque dans ses ambiguïtés les plus contestables, incarne les Français eux-mêmes, cet inépuisable enchevêtrement des époques, des cantons, des terroirs et des âmes.
Peut-être par opposition à de Gaulle qui voulait, lui, incarner la France en son unité idéale. Entre le catholicisme des origines et le socialisme d'adoption, entre Vichy et Londres, entre vertu et cynisme, entre ruses et conviction, François Mitterrand réunit et exalte en lui les humaines contradictions françaises. Attentive aux nuances, sourcilleuse sur l'information et prenant, sans cesse, tout le recul possible, cette monumentale biographie s'organise en deux volumes.
Le premier, de la jeunesse charentaise à l'accession à l'Elysée (en 1981), recompose le roman de la conquête. Le second retrace ces deux septennats assaillis par les vertiges que l'on sait. " Ce n'était là, conclut Lacouture, qu'une histoire qui fut la nôtre - et se poursuit. " Prisonnière ou non des mêmes ambiguïtés ? La question reste ouverte...
Ce second volume de la biographie de François Mitterrand commence en mai 1981, au moment où ce dernier accède au pouvoir présidentiel, quasi monarchique, tel que le définissent les institutions qu'il avait jadis combattues. Désormais les vertiges menacent, et ils ne manqueront pas d'assaillir ce président venu de la droite pour exalter la gauche, au cours de ces deux longs septennats marqués par l'ambivalence consubstantielle au personnage.
Au-delà des tumultueux épisodes du règne, magistralement reconstitués ici par Jean Lacouture, parfois témoin, souvent mémorialiste et volontiers censeur, on verra s'esquisser, page après page, un premier bilan de cette troublante « histoire qui fut la nôtre ».
Jean Lacouture rend hommage à celui qui fut pour lui un maître et un ami : Paul Flamand, directeur - avec Jean Bardet - des Editions du Seuil pendant près d'un demi-siècle.
C'était un bourgeois venu de Charente, sauvé à vingt ans de la tuberculose, dépourvu de tout diplôme universitaire, un chrétien non conformiste, un seigneur insomniaque qui écrivait des lettres magnifiques, aussi bien pour accueillir que pour refuser un manuscrit. Homme Libre, il savait publier des auteurs dont il ne partageait pas les idées, et s'opposer à toutes les autorités établies, de Moscou au Vatican - et à Paris...
Sous son impulsion, le Seuil propose un catalogue rivalisant avec tout ce qui a été publié en France après la guerre, Gallimard compris. Paul Flamand plaçait au-dessus de tout l'exigence esthétique et l'amitié. Aucune culture ne lui était étrangère. Jean Lacouture trace un portrait gai et chaleureux d'un homme qu'il a aimé. Il nous emporte au coeur de l'aventure intellectuelle de toute une génération.
Il nous dévoile l'une des figures les plus originales de ce beau métier mystérieux et parfois décrié : éditeur.
« C'est un livre superbe. Jamais en France le talent du biographe n'a été porté si haut. ».
René Rémond, l'Express.
« Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier. ».
Pierre Nora, le Matin.
« J'en jurerais. Pour quelque vingt ou trente ans, l'étudiant qui s'informera auprès de son professeur : et sur de Gaulle, quoi de fondamental ? s'entendra forcément répondre : sur de Gaulle, voyez Lacouture. ».
Henri Guillemin, le Monde.
« Une somme à ce jour inégalée. ».
Alain Peyrefitte, le Figaro.
« Lacouture aura conquis ses galons de meilleur biographe français. ».
Fred Kupferman, l'Express.
«Un monument de la biographie. ».
Yves Florenne, le Monde diplomatique.
Jean lacouture a choisi de ressusciter le profil farouche et attachant d'un savant qui fut aussi un citoyen exemplaire de son siècle. de figeac à grenoble, de saqqara à la grande statuaire du musée de turin à la fournaise d'abou-simbel, de la haute-egypte à la pierre de rosette, d'un frère trop paternel à des pharaons muets, on le verra ainsi livrer tous les combats dont peut foisonner une existence pleine et brève. la révolution, l'amour d'une poétesse toscane, la bienveillance des dieux antiques, la ferveur pour bonaparte et la fermeté devant napoléon rythment cette vie. on en suivra ici les étapes, dans le sillage d'un être plus romanesque qu'aucun de ses contemporains, et qui osa, par enthousiasme, ajouter quelques millénaires à la mémoire du monde.
Après tant de livres, pamphlets, récits subjectifs, plaidoyers ou réquisitoires consacrés à François Mitterrand, on attendait une ample biographie qui tenterait de remettre calmement en perspective cet exceptionnel destin. Au-delà des polémiques immédiates, des procès et des plaidoyers abusifs, le temps n'est-il pas venu d'un portrait minutieux qui ne cède ni à la complaisance ni à la vindicte mais s'attache à scruter la riche complexité d'un homme ? En indiquant qu'il raconte « une histoire de Français », Jean Lacouture, notre meilleur biographe, entend souligner à quel point la personnalité de François Mitterrand, jusque dans ses ambiguïtés les plus contestables, incarne les Français eux-mêmes, cet inépuisable enchevêtrement des époques, des cantons, des terroirs et des âmes. Peut-être par opposition à de Gaulle qui voulait, lui, incarner la France en son unité idéale. Entre le catholicisme des origines et le socialisme d'adoption, entre Vichy et Londres, entre vertu et cynisme, entre ruses et conviction, François Mitterrand réunit et exalte en lui les humaines contradictions françaises. Attentive aux nuances, sourcilleuse sur l'information et prenant, sans cesse, tout le recul possible, cette monumentale biographie s'organise en deux volumes. Le premier, de la jeunesse charentaise à l'accession à l'Élysée (en 1981), recompose le roman de la conquête. Le second retrace ces deux septennats assaillis par les vertiges que l'on sait. « Ce n'était là, conclut Lacouture, qu'une histoire qui fût la nôtre - et se poursuit. » Prisonnière ou non des mêmes ambiguïtés ? La question reste ouverte...
L'aventure qui s'ouvre par le vol quasi-solitaire du 17 juin 1940, se poursuit à travers les marées humaines de 1944 ou de 1958, le sacre présidentiel, les déferlements de 1968, et le repli studieux à Colombey, défie l'imagination. Elle aura produit un fleuve d'images que commente ici, chronologiquement, Jean Lacouture pour raconter et expliquer l'un des plus fabuleux destins humains de notre histoire.
longtemps grand reporter au monde, biographe de blum, mendès france, mauriac, champollion, historien des jésuites, jean, lacouture est aussi un bordelais féru de rugby depuis son enfance.
ces chroniques traversent le temps pour nous décrire sa passion. lacouture évoque avec une étonnante érudition l'histoire du rugby, sa géographie, sa sociologie, ses légendes. puis il s'appesantit sur quelques moments de vérité, de gloire ou de passion, l'occitanie ou des îles britanniques, entre les années soixante et les années quatre-vingt. intelligent, instructif et riche en anecdotes et digressions savoureuses.