Thème central de la recherche contemporaine, le territoire fait l'objet de nombreux débats critiques, notamment en ce qui concerne les rapports entre corps et territoire, les conflits de souveraineté entre peuples colonisateurs et peuples autochtones, et les usages et contestations de la cartographie. Tous ces thèmes sont abordés dans cet ouvrage qui adopte une perspective chronologique large (du xvie siècle à nos jours) et envisage le monde anglophone dans un sens large. Il s'adresse à un public universitaire à partir du master ainsi qu'à un public averti.
Dans toute l'Europe, la Renaissance et l'époque qui a suivi se sont plu à composer devises et emblèmes, au point d'en faire un genre littéraire. Plaisante et didactique, l'association d'une image et d'un mot ou d'un texte fait jaillir des significations surprenantes. Après le livre illustré, devises et emblèmes conquirent très vite les murs des édifices, les objets quotidiens, les décors éphémères inventés pour les fêtes. Ils devinrent peu à peu un objet de curiosité, puis de science, les études « emblémistes ». Ils constituent en effet un observatoire privilégié pour une histoire totale, ouverte sur une compréhension renouvelée des modes de pensée, des sensibilités et des événements du passé. Aujourd'hui, toutes sortes de combinaisons proliférantes et erratiques d'objets visibles et d'énoncés ont envahi notre environnement, sollicitant à la fois notre imagination et notre intellect. Plus actuelle que jamais, « L'image pensive », d'après une expression d'Émile Gallé, réunit ici vingt-cinq universitaires français, allemands, italiens, espagnols et japonais.
Ce recueil d'essais en langue anglaise brosse le décor historique de la crise de l'expertise qui traverse aujourd'hui le monde académique, en se focalisant sur les querelles qui ont jalonné la première émergence de l'organisation disciplinaire du savoir aux xviie et xviiie siècles. La « disciplinarité », qui était alors le mot d'ordre de l'empirisme, a engendré un ensemble de questions et de défis nouveaux. Elle a créé de nouveaux réseaux d'autorité, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités politiques, mais ouvrant aussi la question de savoir si, ainsi fragmenté et bureaucratisé, la connaissance conservait valeur et intérêt.
