Trois octogénaires épris de liberté vivent selon leur propre loi en forêt profonde dans le nord de l'Ontario. Non loin de là, deux hommes, l'un gardien d'un hôtel fantôme et l'autre planteur de marijuana, veillent sur l'ermitage des vieillards. Leur vie d'hommes libres et solitaires sera perturbée par l'arrivée de deux femmes. D'abord une photographe en quête du dernier survivant des grands feux qui ont ravagé la région au début du XXe siècle. Puis une deuxième visiteuse, très vieille celle-là, Marie-Desneige, un être aérien et lumineux qui détient le secret des amours impossibles. La vie ne sera plus la même à l'ermitage.
Il pleuvait des oiseaux est un superbe récit qui nous entraîne au plus profond des forêts canadiennes, où le mot liberté prend tout son sens. L'émotion, brute et vive, jaillit à chaque page.
Notre famille est l'émerveillement de ma vie et mon plus grand succès de conversation. Nous n'avons rien en commun avec personne, nous nous sommes bâtis avec notre propre souffle, nous sommes essentiels à nous-mêmes, uniques et dissonants, les seuls de notre espèce. Les petites vies qui ont papillonné autour s'y sont brûlé les ailes. Pas méchants, mais nous montrons les dents. Ca détalait quand une bande de Cardinal décidait de faire sa place.
Mais combien étiez-vous donc ? La question appelle le prodige et je ne sais pas si j'arrive à dissimuler ma fierté quand je les vois répéter en choeur, ahuris et stupides : Vingt et un ? Vingt et un enfants ? Les autres questions arrivent aussitôt, toujours les mêmes, ou à peu près : comment nous faisions pour les repas, comment nous parvenions à nous loger, comment c'était à Noël, à la rentrée des classes, à l'arrivée d'un nouveau bébé, et votre mère, elle n'était pas épuisée par tous ces bébés ? Alors je raconte...
Eux, c'est la tribu Cardinal. Ils n'ont peur de rien ni de personne. Ils ont l'étoffe des héros... Et leur fragilité.
C'est sur un train qui sillonnait les régions reculées du nord de l'Ontario qu'est née Gladys. Avec sa fratrie et les enfants de la forêt côtoyés au fil des haltes, elle a vécu sur les rails des années de pur ravissement. A rencontré l'amour.
«?Quand on a connu le bonheur, il est impossible de croire qu'il n'est plus possible.?» Qu'est-ce qui a poussé cette optimiste forcenée, devenue une femme âgée, à se jeter sur un train puis un autre, échappant à toutes les tentatives pour la ramener à la maison?? La question obsédera ses amis proches et lointains, de même qu'un certain activiste des chemins de fer qui n'en démordra pas?: quelqu'un, quelque part, doit savoir ce qui a conduit Gladys si loin de Swastika.
Patrice, dans son Clova à flanc de rails et de forêt, a réinventé sa façon d'être libraire. La nuit, les doigts sur le clavier, il alimente sa boutique virtuelle, correspond avec sa toile d'invétérés du livre rare et précieux. Le jour, il emballe les paquets que le train emportera vers le reste du monde. Et ça fonctionne, un univers prévisible et doux comme la tartine matinale. Jusqu'à l'arrivée de Gladys et de son cortège funèbre. Une nouvelle se déroulant dans l'univers du roman À TRAIN PERDU, de la même auteure.