Filtrer
Support
Prix
Marco Martella
-
L'écrivain-jardinier Marco Martella, auteur du "Jardin perdu" et de "Jardins en temps de guerre", ouvre de nouveaux espaces, fragiles et accueillants, empreints de "la poésie des fleurs". Narcisses, campanules, zagare (fleurs de citronniers), églantines ou berces du Caucase, les fleurs ici cueillies exhalent le souvenir nostalgique de l'enfance, d'une rencontre, d'un éblouissement, comme autant de concentrés de vie.
-
C'est dans les couleurs et les odeurs de l'arrière-saison automnale que l'on retrouve l'écrivain-jardinier Marco Martella, arpentant ici les territoires plus personnels de la campagne briarde. Aux Fleurs (2021) succèdent les fruits, certains tardifs, comme les dernières pommes, ou sauvages, comme les prunes du myrobolan. Et sont l'occasion d'évoquer les amis, les compagnons de route, les « frères fantômes » qui animent de leur présence énigmatique les paysages aimés.
-
Depuis toujours, l'homme entretient une relation étroite avec le jardin.
Espace à la fois clos et ouvert sur le territoire qui l'entoure, le jardin lui offre la possibilité de faire un pas de côté, de tenter d'autres manières d'être au monde, loin des modèles politiques ou existentiels dominants.
Aujourd'hui, il se peut que le jardin soit là pour nous rappeler que c'est poétiquement, comme le dit Hölderlin, que nous habitions autrefois cette terre, ou pour nous sortir de la solitude dans laquelle la foi dans le progrès et la technologie nous ont enfermés. Retrouver à contre-courant le chemin du jardin, c'est, dès lors, retourner à nous-mêmes ou à cette marge d'humanité qui résiste en nous.
Au fil des pages, on se promène dans des jardins célèbres-Bomarzo et Ninfa en Italie ; Versailles et la Vallée-aux-Loups en France, Sissinghurst, en Angleterre-, mais aussi dans des enclos verdoyants plus intimistes et cachés. Par l'évocation de ces lieux et de poètes qui, comme Philippe Jaccottet, Chateaubriand, Hermann Hesse ou Vita Sackville-West, ont exploré la question du paysage et le rapport entre la poésie et la nature, cet ouvrage propose une réflexion sur la place que le jardin occupe dans la modernité ; Il nous éclaire sur les raisons qui poussent les hommes à cultiver des parcelles de terre destinées à devenir « des petits mondes, des mondes parfaits ».
-
En 1992, lorsque la guerre éclate en Bosnie, l'étudiant poète Teodor Ceric quitte Sarajevo. Pendant sept ans, il voyage à travers l'Europe, et au fil de son exil, il découvre des jardins souvent méconnus - à la marge, nés des rêves de leurs singuliers créateurs. Du jardin de Beckett, en Seine-et-Marne, au parc paysager de Painshill, près de Londres, Ceric raconte ces lieux et en révèle la dimension poétique et existentielle.? Marco Martella, découvreur du Jardin perdu de Jorn de Précy (prix Saint-Fiacre, prix P. J. Redouté, prix Versailles Lire au Jardin, premio Ceppo, prix Tortoni) a réuni et préfacé les textes de Ceric.
-
Première traduction française du précis sur l'art des jardins de Jorn de Précy, une des voix les plus énigmatiques et originales de l'Angleterre victorienne.
A la fois traité fondateur, manifeste existentiel et réflexion sur le rapport de l'homme à la nature qui préfigure les théories contemporaines de l'«écologie profonde», cet essai rappelle que jardiner est avant tout une façon d'être au monde. Mais il affirme également que le jardin est devenu un lieu de résistance, en rupture avec la société de masse dominée par l'économie. Qui est Jorn de Précy ? On sait peu de choses sur cet Islandais mystérieux et solitaire, né en 1837.
Il aurait quitté très jeune son pays pour visiter l'Italie et la France, et plus précisément leurs célèbres jardins. Il se serait ensuite établi en Angleterre, pour façonner patiemment, durant près d'un demi-siècle, son célèbre « jardin sauvage» de Greystone. En 1912, à la fin de sa vie, il rédige ce précis, qui est bien davantage une réflexion sur le rapport de l'homme à la nature et une biographie jardinière qu'un traité technique.
Il y expose ses idées sur les jardins mais aussi ses observations sur les mutations sociales d'une époque où se manifestaient les prémisses de la modernité : la perte du spirituel, le matérialisme triomphant, l'urbanisation et la dégradation des paysages. Au fil d'un récit où le lecteur voit défiler les grands jardins de l'époque, des jardiniers et des philosophes amis de l'auteur, Précy laisse apparaître peu à peu sa vision du monde : comment renouer avec la nature, comment comprendre et respecter l'esprit d'un lieu, comment, pour citer Hölderlin, «habiter le monde en poète».
Chez Jorn de Précy, le jardin devient un espace propre à sauver l'homme des fléaux modernes, seul apte à le ressourcer et à lui faire prendre conscience du fait qu'il appartient à cette Nature qu'il prétend dominer. Tour à tour badin, mélancolique, ironique, féroce et touchant, ce texte frappe par sa stupéfiante actualité. Les idées de Jorn de Précy parlent de notre monde contemporain et semblent paradoxalement très en avance sur leur temps : la solitude de l'homme-masse, la prolifération des «non-lieux», le nomadisme de l'individu moderne. En matière de jardins, Précy semble anticiper sur les pratiques «écologiques» d'aujourd'hui, de même que sa conception du wild garden préfigure des théories contemporaines comme le «jardin en mouvement» ou le «jardin planétaire» de Gilles Clément.
Depuis sa sortie en 1912, ce court et brillant essai circule presque clandestinement en Angleterre. Aujourd'hui plus que jamais, il indique le chemin d'un nouveau rapport au monde dont le jardin serait le modèle politique, poétique et existentiel. Faut-il s'étonner que ce texte soit resté méconnu en France jusqu'à nos jours ? Sans doute. A moins que son «traducteur», fin connaisseur de l'art des jardins anglais du xixe siècle, n'en soit le véritable auteur
-
Lettres aux jardiniers de demain
Gilles Clément, Marco Martella
- Les Pommes sauvages
- 16 Décembre 2024
- 9782956416876
Conversation entre le paysagiste, botaniste et entomologiste Gilles Clément et Marco Martella, écrivain, directeur de la revue Jardins. Gilles Clément évoque sa vision du jardin élaborée au fil des ans, du Jardin en mouvement au jardin comme "espace mental de l'espérance". S'adressant aux jardiniers et aux professionnels de demain, il trace des pistes de développement possible pour l'art du paysage.