Marie-France Boyer pousuit avec ce livre son exploration des campagnes françaises entamée avec les Intérieurs du monde rural. Alors que ce premier ouvrage était consacré aux espace privés, le Vie de village s'intéresse aux espaces publics : postes, mairies, écoles, gares, hôtels, restaurants, cafés, quincailleries, garages...
Tributaires de la tradition, comme figé depuis les années 1950, les objets et le mobilier de ces espaces publics jouent de matières, de formes et de couleurs bien précises, réinterprétées à leur manière par les artisans locaux. Fort éloignés des tendances du " bon " goût actuel, imprégnés de chaleur humaine et reflétant l'histoire de ceux qui y vivent ou y travaillent, ils sont à présent menacés par la standardisation générale et la désertification des campagnes. On peut légitimement se demander jusqu'à quand pourront se perpétuer ainsi des modes de vie si étrangers aux règles du monde moderne. Et l'ensemble des photographies originales prend d'ores et déjà la valeur d'un précieux témoignage.
Adélaïde a huit ans et un petit frère de six ans, Nils, en maternelle. Elle est au CE2, fait du judo et raconte son quotidien, un peu bouleversé par la grippe de son frère, au coeur d'une famille recomposée, bienveillante et joyeuse...
Lieu de passage ou de réunion, de conversation comme de méditation, d'écriture et de lecture autant que de simple consommation, le café est l'une des expressions par excellence du génie français. Espace unique en son genre, il offre un cadre à la fois public et privé, intime et partagé : on y vient pour s'y retrouver, à tous les sens du terme. Aussi, autant que le croissant, le sandwich ou le verre de vin, le décor du café est-il un élément essentiel à sa définition.
Du grand établissement du début du siècle au petit bistrot de campagne, des cafés d'artisans aux cafés littéraires, du décor Directoire au style Starck, c'est à montrer la richesse et l'extrême invention de ces architectures intérieures que s'attache cet ouvrage. Marie-France Boyer a parcouru la France, avec Erin Morin, à la recherche de ces décors souvent menacés. Elle poursuit ainsi l'enquête sur les lieux de notre mémoire qu'elle avait amorcée dans le Génie des cabanes : aux refuges secrets de l'enfance succèdent les décors de la flânerie et de la halte, de pièces à vivre et d'espaces de communauté : expressions, en outre, de goûts, de modes de vie et d'histoires aussi singulières que fascinantes.
Marie Antoinette a donné prise à tous les romantismes ; elle a été l'objet des cultes et des exécrations les plus extrêmes ; on a pu voir en elle autant " l'Autrichienne " que l'image la plus accomplie du XVIIIe siècle.Seul le tragique de sa destinée explique la violence de tels partis-pris et la difficulté que l'on éprouve à décider de son rôle et de sa place dans l'histoire.Mais la reine fut auusi la protectrice et la commanditaire d'artisans et d'artistes parmi les plus importants du moment (Riesener, Sené, Mique). Délaissant les images officielles, les monuments traditionnels de l'iconographie et de la grande histoire, c'est à recueillir lieux et objets que désira la reine, qui portent son empreinte et qui manifestent directement, à nos yeux, sa présence, que l'emploie ce livre.
Laques de Chine, bois pétrifiés, détail d'un fauteuil, objets d'ambre, bol de porcelaine, dessin d'une console à Rambouillet, Versailles ou Fontainebleau : autant de signes, ténus et splendides, d'un goût au raffinement unique, que retrouve ici, de façon absolument moderne, l'oeil de Marie-France Boyer, et que capte, en une suite de superbes photographies, l'objectif de François Halard.
Recueil d'objets extravagants et de fragments d'histoire, ce livre essaie finalement de répondre à une question : la reine fut-elle l'arbitre, la créatrice d'un style ou la simple expression, certes parmi les plus hautes, de l'art de vivre d'une époque ?
Symbole de vie et de connaissance, comme de faute et de rédemption, l'arbre est un des grands mythes fondateurs de notre imaginaire. Habité de puissances magiques, dispensateur de bienfaits, il est l'image même des forces génésiques de la nature. Mais il devient aussi bien, à partir du XVIe siècle, oeuvre d'art comme telle, sculptée, taillée et géométrisée en topiaires ou en espaliers.
Trait d'union entre le ciel et la terre, l'art et la nature, le mythe et la réalité, l'arbre est d'abord et surtout un organisme vivant, vieux parfois de cinq mille ans.
Avec cet ouvrage, Marie-France Boyer nous entraîne aux quatre coins du monde, dans un voyage à travers l'histoire, les cultures, les données botaniques, la magie et les rituels, pour nous faire partager sa passion pour ces végétaux magiques qui sont aussi la mémoire du monde.
À mesure que se transforme le monde rural et que se dépeuplent les campagnes, l'intérêt se fait plus vif pour un mode de vie que nous aurons vu disparaître. Ces paysans qui savaient tailler la pierre, cuire le pain ou reprendre le tissu d'une contrepointe ne cessent de nous fasciner. Seules quelques personnes très âgées, dans des endroits reculés de l'Auvergne, des Landes ou de la Savoie, perpétuent aujourd'hui cet art de vivre immémorial. L'arrivée de l'électricité, des matières plastiques et de la télévision a bouleversé les décors, les rapprochant de l'ordinaire urbain.
C'est à recueillir les dernières images de ce monde d'hier que s'emploie Marie-France Boyer dans cet ouvrage. Il en résulte un panorama unique et fascinant du décor des campagnes, et plus encore d'un mode de vie, d'une intimité, dans ce qu'elle peut avoir de plus simple, d'essentiel et d'admirable aux yeux du citadin prisonnier du carcan de la consommation.
La Macarena de Séville, la Guadalupe de Mexico, Notre-Dame de Lourdes... Innombrables sont les incarnations, ou plutôt les figures, de la Vierge un peu partout dans le monde. Costumée, parée, couverte d'or et de bijoux, celle-ci, dans toute sa diversité, est avant tout le support et le reflet d'une piété populaire aux expressions toujours extrêmes. Cela tient sans doute à ce qu'elle représente d'abord une figure maternelle, objet de tous les espoirs et de toutes les projections.
Échappant souvent aux strictes contraintes de l'Église, cette icône rutilante fait l'objet d'un rituel éblouissant dont la splendeur visuelle est restée jusqu'à présent relativement méconnue, et que ce livre cherche pour la première fois à restituer, à travers une iconographie somptueuse et baroque. Révélant de nombreux documents inédits, Marie-France Boyer montre comment, de la Sicile à la Russie, de la France à l'Andalousie, de la Pologne au Pérou, le monde de la piété mariale échappe au seul domaine du religieux pour englober tant les cultures traditionnelles que certaines formes de l'art contemporain.
Du cri des mouettes à la corne de brume, de la couleur bleue d'un filet de pêche au rose vif d'un flotteur en plastique, des casiers frétillants de poissons que les pêcheurs débarquent le soir à la criée aux cabanes en bois construites à même la grève, chacun porte au fond de soi des souvenirs liés au monde de la mer.
Marie-France Boyer nous convie avec cet ouvrage à un nouveau voyage au coeur de notre mémoire collective en s'attachant à recueillir les traces de ce monde à part qui s'étend des deux côtés de l'Atlantique et de la Manche, et tout au long de la mer du Nord, à la recherche des objets qui en constituent le paysage à la fois familier et poétique. Filins, casiers, bouées, fanions, ancres et flotteurs de Boulogne à Biarritz, de Fécamp à Ouessant, de l'Etat du Maine aux Etats-Unis jusqu'au Norfolk en Angleterre subsiste un répertoire ancestral, une imagerie visuelle d'une grande richesse décorative et poétique qui donne à cet univers toute sa force et sa singularité.
Traversé de passions et de deuils, toujours à la merci de la violence des éléments, ce monde est aujourd'hui menacé à bien des égards. La pêche en mer a subi depuis cinquante ans de multiples transformations et, bouleversée par l'industrialisation croissante de la grande pêche au large, la petite pêche côtière est aujourd'hui sur le déclin. Un grand nombre de rites ancestraux - cérémonies funéraires, carnavals, fêtes de la mer - se perpétuent cependant, contribuant à leur manière à façonner les contours du littoral.
A travers plus de 140 photographies, inédites pour la plupart, qui restituent dans tous ses aspects, même les plus ordinaires et les plus prosaïques, un tableau fidèle du monde de la mer, ce livre rend hommage à l'univers âpre et singulier des pêcheurs et à tous ces objets utilitaires qui, ponctuant comme autant de leitmotiv le paysage portuaire, sont empreints de la poésie du quotidien.
Ce livre retrace pour la première fois de manière aussi intime la vie de Matisse à Vence entre 1943 et 1948.
Le peintre, qui vivait à Nice, avait quitté cette ville qui menaçait d'être bombardée. Mme Matisse et leur fille étaient à Paris où il allait de temps à autre. Sa femme et sa fille travaillaient pour la Résistance, et, en 1944, tandis que Matisse se trouvait à Nice, elles furent arrêtées et heureusement bientôt relâchées. Agé de plus de soixante-dix ans, angoissé et en mauvaise santé, il vivait avec Lydia Delectorskaya, qui avait quarante ans de moins que lui.
Elle avait été son modèle dès 1935, son assistante, sa garde-malade et sa muse. Elle assurait la bonne marche de la maisonnée. C'est grâce à la complicité de l'objectif d'Hélène Adant, une cousine de Lydia Delectorskaya, que nous pénétrons dans l'univers de la Villa le Rêve. S'y rendant souvent, elle put s'imprégner de l'atmosphère de la maison. Ses photographies représentent la mémoire de ces années de guerre passées là.
Hélène Adant sut capter non seulement l'ambiance de la vie quotidienne mais aussi tout ce qui faisait l'univers du peintre. Matisse avait emporté à Vence sa collection d'objets sans lesquels il ne pouvait créer : jarres, vases, tables et chaises, coquillages, tapis, textiles etc que l'on retrouve dans ses peinture et dans ses dessins. Un charmant désordre régnait dans la villa enfouie dans une nature odoriférante et entourée de palmiers.
C'est là qu'il peignit entre autres Grand intérieur rouge (1946) et Intérieur jaune et bleu (1948). Différents modèles allaient et venaient, tout comme les amis du Maître : Louis Aragon, Françoise Gillot et Picasso, Cartier-Bresson, Brassaï, ou André Rouveyre avec qui Matisse correspondait presque chaque jour, bien qu'ils fussent voisins. Un privilège donc que ce livre, d'autant que c'est la première fois que cet ensemble de photographies est présenté dans sa totalité.
De nombreuses oeuvres de Matisse contemporaines aux photos complètent ce livre-album des années du Rêve.
The Virgin Mary is a dazzling icon, frequently escaping from the Church's strict constraints. She is a symbol of faith and hope, as well as one of beauty and celebration. This book explores the many faces of the Virgin Mary around the world and the rites and ceremonies associated with her.
