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Martin Buber
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Martin Buber (1878-1965) est essentiellement le philosophe de la réciprocité. Il est en effet à l'origine de l'attention toute particulière accordée à la problématique de l'autre dans les philosophies existentielles du XXe siècle. Publié à Heidelberg en 1923, le Je et tu (Ich und Du) suscita, influença ou accompagna les réflexions de Husserl sur la coexistence des intentionnalités, celles de Scheler sur la «sympathie», celles de Jaspers sur la «communication», de Heidegger sur le «mit sein», de Sartre sur le «pour-autrui» et de Lacan sur «l'autre». Si tous n'ont pas forcément lu ou médité Martin Buber, chacun au moins, par son cheminement autonome, exprime l'importance primordiale de la réflexion sur l'autre. Notamment Levinas, chez qui la philosophie du visage comme signe divin fait écho à la doctrine bubérienne du Face-à-Face. Gaston Bachelard exprime le centre incandescent de l'oeuvre de Buber, dans sa Préface au Je et tu : «Il faut avoir rencontré Martin Buber pour comprendre dans le temps d'un regard la philosophie de la rencontre, cette synthèse de l'événement et de l'éternité. Alors on sait d'un seul coup que les convictions sont des flammes et que la sympathie est la connaissance directe des âmes. C'est ici qu'intervient la catégorie bubérienne la plus précieuse : la réciprocité».
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Le chemin de l'homme ; le problème de l'homme ; fragments autobiographiques
Martin Buber
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 22 Septembre 2015
- 9782251200538
- Le Chemin de l'homme - « Commencer par soi, mais non finir par soi; se prendre pour point de départ, mais non pour but; se connaître, mais non se préoccuper de soi. » La doctrine hassidique enseigne que l'on atteint la sagesse non en se détachant du monde, mais en s'en imprégnant profondément pour mieux le comprendre. Rendant accessible une pensée profonde et complexe, Martin Buber pose dans Chemin de l'homme les fondements de cette doctrine, apparue au milieu du XVIIIe siècle. Considéré par Hermann Hesse comme un « présent précieux et inépuisable », Le Chemin de l'homme décrit le parcours spirituel que chacun effectue vers les autres et vers Dieu.
- Le Problème de l'homme - « Martin Buber distingue des périodes de sécurité, où l'homme voit clairement sa place dans le monde, dans la société et devant Dieu : alors s'esquissent les grandes synthèses d'Aristote, de S. Thomas ou de Hegel. Et des périodes d'incertitude, où tout est remis en question ; S. Augustin, Pascal, Kant, Nietzsche, comme tant de nos contemporains, se posent à ces moments la question primordiale :
« Qu'est-ce que l'homme ? ». » Paul Decerf, recension dans la Revue Philosophique de Louvain, 1964.
- Fragments autobiographiques - Martin Buber (1878-1965) est le plus grand philosophe juif de notre époque.
À l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, en 1985, furent publiés ces remarquables Fragments autobiographiques qu'il a écrits vers la fin de sa vie en 1958-1959. Il s'agit bien de fragments, d'impressions, de moments de vie, de rencontres, de souvenirs agencés à la manière d'une mosaïque. La rencontre avec Herzl, en 1898, est pour lui décisive. Déjà tourné vers une carrière universitaire, Martin Buber s'engage simultanément dans les mouvements sionistes. Mais c'est surtout l'étude du hassidisme qui va l'ancrer dans l'approfondissement de la mystique juive et marquera pour lui un véritable retour aux sources. Maître à penser de toute une génération en Allemagne, puis à Jérusalem, il entretient également avec la France une relation privilégiée comme en témoignent ici ses lettres à Camus, Claudel et bien d'autres.
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"la légende des hassidim [ .
] a grandi dans d'étroites ruelles et de sombres réduits, passant de lèvres malhabiles dans des oreilles anxieusement attentives; c'est en bégayant qu'elle est née et s'est propagée de génération en génération.
Des livres populaires, des cahiers et des feuilles volantes me l'ont transmise, mais je l'ai entendue aussi de lèvres vivantes, de ces lèvres qui en avaient elles-mêmes reçu le bégayant message.
[ . ] je porte en moi le sang et l'esprit de ceux qui l'ont créée et c'est par l'esprit et le sang qu'elle est née à nouveau en moi. je ne suis qu'un maillon dans la chaîne des narrateurs, un anneau entre les anneaux, je répète à mon tour la vieille histoire, et si elle sonne neuf, c'est que le neuf était en elle quand elle fut dite la première fois. " martin buber.
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La souveraineté invisible : perspectives sur une humanite qui vient
Martin Buber
- Eclat
- Eclats
- 1 Octobre 2021
- 9782841625437
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Gog et Magog ; chronique de l'époque napoléonienne
Martin Buber
- Folio
- Folio Essais
- 10 Avril 2015
- 9782070464388
Gog et Magog? C'est, évoquée par Ézéchiel dans la Bible, la figure mystérieuse à la tête de la coalisation des peuples qui visent à détruire Israël et le peuple juif.
Une chronique? C'est celle reconstituée à partir des contes, récits et anecdotes des communautés hassidiques de l'Europe centrale, au milieu desquelles vécut Buber (1878-1965) dans son adolescence : des juifs mystiques, qui pratiquent une religion faite de spiritualité à vif, avec sa part de superstition et d'interprétation des signes, dans l'attente du Messie.
L'époque napoléonienne? Elle marque durablement par ses bouleversements en Europe ces communautés, qui, devant l'émancipation des Juifs par la Révolution dont Napoléon se veut l'héritier, croient, les uns, à l'avènement proche du Messie, les autres, à l'oeuvre du Diable qui veut faire oublier que le salut passe par la bonne pratique individuelle de la foi.
Ces contes et paroles de sagesse, où le monde est «la bouche de Dieu», parurent d'abord en hébreu et en feuilleton à Jérusalem du 10 janvier au 21 octobre 1941, alors que les camps de la mort tournaient à plein et que les chars de Rommel se rapprochaient de la Palestine.
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Le message hassidique : le message de Martin Buber
Emmanuel Levinas
- Albin Michel
- 12 Janvier 2022
- 9782226465191
Au sein de l'oeuvre prolifique du penseur juif viennois Martin Buber (1878-1965), la spiritualité hassidique constitue une sorte de fil rouge, depuis les Contes de Rabbi Nahman (1906) jusqu'à ce Message hassidique paru en 1952 et totalement inédit en français. Ce dernier constitue avec les célèbres Récits hassidiques une seule oeuvre, comme l'expose Buber lui-même. Écrit au soir de sa vie, il propose une magistrale synthèse où l'on retrouve l'apport des travaux de Gershom Scholem sur la kabbale et le messianisme, sa propre philosophie du dialogue (Je et Tu), ou encore ses recherches sur les religions comparées. Fidèle à son intuition, il montre comment le message hassidique n'est pas à chercher dans les textes, mais dans la vie concrète de la communauté et du maître (tsaddik). Car ce message ne consiste en rien d'autre qu'à accueillir Dieu dans la vie quotidienne et à sanctifier l'intégralité du réel, même dans ses aspects les plus profanes.Comme l'écrit Emmanuel Levinas, Buber «fut un grand seigneur du verbe. Avoir su parler en Juif du judaïsme comme il a parlé est, sans conteste, la grande merveille de cette vie et... le miracle de l'histoire intellectuelle juive de ces cent dernières années.»
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Martin Buber a développé tout au long de sa vie une pensée de la relation "face à face", notamment dans Je et Tu (Aubier, 1969), préfacé par Gaston Bachelard, dont les implications philosophiques et politiques sont immenses. Ce dialogue s'inscrit toutefois dans une réflexion menée autour de la notion de « communauté », quand il fréquente les cercles anarchistes de son ami Landauer qui furent à l'origine des premières communautés agricoles libertaires et qui jetèrent les bases de ce qui deviendra le mouvement des kibboutz. Nous avons rassemblé dans ce volume, présenté par Dominique Bourel, cinq essais inédits en français de Buber sur l'idée de Communauté, où l'on verra surgir bien des questions qui aujourd'hui taraudent notre société contemporaine.
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« Si nous voulons apprendre de première main qui était Moïse et quelle a été sa vie, il nous faut recourir à la lecture du récit biblique. Les autres sources n'entrent pas sérieusement en ligne de compte. Nous ne disposons pas ici du moyen le plus important en d'autres circonstances pour obtenir la vérité historique :
La possibilité de comparer les récits. Ce qui est préservé de la tradition d'Israël concernant les débuts de son histoire est contenu dans ce livre unique ; des peuples avec lesquels Israël est entré en contact au cours de l'exode d'Égypte en Canaan que ce livre relate, aucun fragment d'une chronique remontant à cette époque n'a été conservé, et dans la littérature ancienne de l'Égypte on ne peut trouver aucune allusion à ces événements. Mais le récit biblique lui-même diffère essentiellement dans son caractère de tout ce que nous sommes portés à considérer comme une source historique utilisable ; les événements qu'il rapporte ne peuvent pas s'être passés, tels qu'ils sont rapportés, dans le monde humain avec lequel l'histoire nous a familiarisés. La catégorie littéraire dans laquelle notre pensée historique doit les ranger, c'est la légende, et quand on parle de celle-ci, on admet généralement qu'elle est incapable d'engendrer en nous la représentation d'une succession de faits. » Martin Buber
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Un récit de la tradition juive affirme que les soixante-dix nations de la terre ont chacune un ange appelé auusi Prince qui les représente devant le trône divin. Seuls les enfants d'Israël auraient réclamé d'être placés directement sous l'autorité de Dieu.Martin Buber rapporte cette légende pour mettre en garde son peuple, au moment même où il retourne vers la Terre promise, contre la tentation de se doter d'un Prince et de s'adorer à travers lui. Militant infatigable de la renaissance juive, il pourchasse la complaisance; ardent sioniste, il dénonce l'idolâtrie inhérente à tout nationalisme; homme profondément religieux, il rejette aussi bien l'assimilation que le formalisme de l'orthodoxie. Autant de paradoxes qui font de ce recueil de conférences prononcées entre 1909 et 1951 l'un des textes essentiels du judaïsme contemporain.
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" la tradition est la plus noble des libertés pour la génération qui l'assume avec la conscience claire de sa signification, mais elle est aussi l'esclavage le plus misérable pour celui qui en recueille l'héritage par simple paresse d'esprit.
" à travers ces textes, dont la publication s'échelonne entre 1909 et 1952, martin buber s'efforce de penser le judaïsme et, plus précisément, " le processus spirituel du judaïsme qui s'accomplit dans l'histoire comme un effort vers la réalisation toujours plus parfaite de trois idées connexes: l'idée d'unité, l'idée d'action, l'idée d'avenir " ; l'idée n'étant pas entendue comme concept abstrait, mais comme force de manifestation de l'être au monde.
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Dans cet ouvrage publié sept ans après la Shoah, Martin Buber se propose de sonder le phénomène du mal, ses origines, sa nature, comment il en vient à se produire dans la vie de l'être humain et le chemin possible pour le dompter. Pour ce faire, il s'appuie sur les mythes biblique et zoroastrien de l'origine du mal qu'il interprète pour ensuite les confronter à notre expérience concrète du mal.
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En s'appuyant sur le Livre des Juges et ses exégèses, M. Buber se propose de repenser l'idée de théocratie. Elle ne se sépare pas, dit-il, de la puissance prophétique. Ainsi procède son argument, à la fois théologique et politique, qui déchiffre avec la plus grande attention le récit de la naissance du Dieu juif.
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Dialogue, tradition, traduction : Choix de lettres : 1919-1929
Franz Rosenzweig
- Hermann
- 20 Août 2015
- 9782705690731
Ce choix de lettres retrace l'amitié exceptionnelle qui lia Martin Buber et Franz Rosenzweig, deux penseurs qui incarnent la richesse de la culture judéo-allemande avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Leur amitié voit le jour en 1921, dans le cadre de la Maison d'études juives de Francfort, et s'intensifie progressivement. La nouvelle traduction de la Bible, que les deux hommes entreprennent en 1925, vient d'une certaine manière sceller cette affection. C'est ce projet qui fera entrer leur amitié dans la postérité, même si Buber est contraint de le mener seul à son terme, après le décès de Rosenzweig en 1929. Mais au-delà de ce projet majeur, ces lettres rendent comptent de toute une réflexion culturelle et théologique sur le judaïsme, la manière de l'enseigner et de lui redonner une signification vivante pour la population assimilée de l'Allemagne de l'entre-deux guerres.
Traduit de l'allemand et préfacé par Sonia Goldblum
Franz Rosenzweig (1886-1929) est un philosophe et théologien juif allemand. Son oeuvre maîtresse, L'Étoile de la rédemption (Der Stern der Erlosung), dont la rédaction commença dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, fut publiée en 1921. -
Sur une nouvelle transposition en allemand de l'écriture
Martin Buber
- Hermann
- 25 Janvier 2012
- 9782705682293
Traduit de l'allemand et préfacé par Marc de Launay
Ce texte est la longue présentation que Buber rédigea en 1954 lorsqu'il acheva la traduction de la Bible en allemand qu'il avait commencée en 1924 avec Franz Rosenzweig. Le travail fut commun jusqu'à la mort de Rosenzweig en 1929. Buber poursuivit seul l'entreprise, interrompue par l'exil et la guerre. Cette présentation est plus qu'un simple avant-propos, c'est un document devenu, par la force des choses, une histoire des idées, ainsi qu'une introduction à l'univers biblique juif. Buber y retrace la situation de l'Allemagne des années 1920, celle de la réception de la Bible à l'époque, marquée, notamment, par les conflits avec le courant de la « critique biblique », et il entreprend une justification de leurs choix de traducteurs qui, bien évidemment, fait apparaître toute la profondeur de leurs analyses d'interprètes et d'exégètes du texte biblique et de l'univers hébraïque. Pour le lecteur d'aujourd'hui, cette présentation ne manquera pas d'apparaître comme une leçon d'herméneutique, de même qu'elle reste une introduction exemplaire aux enjeux de la traduction de la Bible : Henri Meschonnic y a puisé les linéaments de sa théorie du rythme. -
Le juste et l'injuste ; interprétation de quelques psaumes
Martin Buber
- Hermann
- Panim Et Panim
- 12 Avril 2012
- 9782705682453
Traduction de Marc de Launay
« Un interprète tardif des psaumes tel que moi ne parvient pas à s'arranger d'une simple bipartition d'Israël, pas plus qu'il ne s'arrangerait d'une bipartition du monde des hommes. Pour lui, la coupure sépare celui qui fait violence et celui qui est violenté, celui qui est fidèle à Dieu et celui qui s'en détourne ; elle ne parcourt pas seulement chaque peuple, mais aussi chaque partie du peuple, voire toute âme. C'est durant les grandes périodes de crise, uniquement, que se révèle la déchirure intime d'un peuple. »
Martin Buber -
La relation, âme de l'éducation
Martin Buber
- Parole Et Silence
- Cahiers De L'ecole Cathedrale
- 12 Décembre 2001
- 9782845731035
Mystère d'une nouveauté prête à jaillir, l'enfant apparaît comme un commencement inouï et puissant, fragile et innocent.
Qui n'a été émerveillé de l'unicité de son visage et de sa grâce ? Chacun a son regard, son sourire, chacun est irrépétable.
Témoin de cet émerveillement, Martin Buber nous le partage : " Qu'on le veuille ou non, en cette heure-ci comme en toute autre, l'inédit fait irruption dans l'épaisseur de ce qui existe déjà, il prend dix mille visages dont aucun, jusqu'alors, n'avait été envisagé, dix mille âmes non encore advenues mais prêtes au devenir, événement de création s'il en est, innovation manifestée, puissance originelle prête à jaillir.
On a beau la gaspiller, cette possibilité à l'intarissable flux c'est la réalité de l'enfant ".
Devant ces dix mille visages nouveaux, l'interrogation jaillit sous sa plume : " Y a-t-il souci plus grand qui puisse nous préoccuper, sujet plus grave dont nous puissions débattre : trouver un remède pour que cette grâce ne soit désormais plus gaspillée, pour que le pouvoir de l'innovation soit sauvegardé en vue du renouveau ? ".
Tel est l'enjeu de toute éducation. Celle-ci n'est pas un luxe, elle est comme la matrice de tout avenir, pour chaque vie humaine.
Aujourd'hui, les questions sur l'éducation sont nombreuses, voire cruciales. Ce texte de Martin BUBER apporte sa pierre à l'édifice éducatif qu'il est urgent de construire. Parents et éducateurs sauront méditer ces si belles pages, y trouveront un nouvel élan pour la merveilleuse aventure de l'éducation.
Le texte de Martin Buber est présenté par Guy Coq, agrégé de philosophie, collaborateur de la revue Esprit et Président de l'association Amis d'Emmanuel Mounier.
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