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Sciences humaines & sociales
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Révolution, Consulat et Empire (1789-1815)
Michel Biard, Philippe Bourdin, Sylvia Marzagalli
- Belin
- Histoire De France
- 15 Octobre 2014
- 9782701191966
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
Les annexes : indispensables pour comprendre le travail de l'historien, elles reprennent les repères chronologiques, les notices biographiques, la bibliographie par chapitre, la table des références iconographiques, les sources des textes, cartes et graphiques et l'index.
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Révolution, Consulat, Empire (1789-1815)
Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli
- Belin
- 20 Octobre 2009
- 9782701133669
Ce volume aborde l'une des périodes clefs de l'Histoire de France, fondamentale à bien des titres pour l'élaboration de notre démocratie. Le plan retenu mêle une approche thématique et un récit des événements essentiels de ces années, au cours desquelles le poids de l'événementiel est décisif dans la compréhension des bouleversements en cours. La moitié des douze chapitres est donc ordonnée autour des grandes ruptures : l'année 1789 bien sûr qui marque en France la limite académique entre Histoire moderne et Histoire contemporaine, la naissance de la République en 1792 lors de ce que d'aucuns ont compris comme une « seconde révolution », les années du Directoire désormais mieux connues grâce à de nombreux travaux récents, puis celles du Consulat et de l'Empire aujourd'hui au centre de nouvelles recherches liées à la commémoration de leur bicentenaire. Les autres chapitres abordent les questions économiques et sociales, les religions, l'histoire culturelle, la Contre-Révolution et l'émigration, les relations internationales et les problèmes coloniaux, les questions militaires évidemment, si obsédantes à partir du printemps 1792, et qui ont largement contribué à façonner le destin de la Révolution. Chacun des chapitres propose une synthèse claire et fait la part belle aux travaux les plus récents, notamment à l'importante historiographie des vingt années écoulées depuis la célébration du bicentenaire de la Révolution française. Dans la partie de l'ouvrage réservée à « l'atelier de l'historien » sont évoqués différents thèmes ayant été renouvelés par des travaux récents et/ou suscitant toujours des questions, voire des controverses. Ainsi, un aperçu de l'historiographie de la période rappelle à quel point elle a été, deux siècles durant, un enjeu dans les querelles entre historiens tant que l'idée même de révolution continuait à être susceptible de déclencher des oppositions partisanes, aujourd'hui en grande partie apaisées. De même, l'évocation de certaines sources, comme les pamphlets ou les images, permettra aux lecteurs de se familiariser avec le travail de l'historien face à son matériau. Enfin, plusieurs approches sont proposées sur des questions ayant fait l'objet d'études récentes, telles l'importance des élections dans la période révolutionnaire, l'enjeu considérable de la vente des Biens nationaux, la première abolition de l'esclavage, la place et le rôle majeurs des femmes dans la Révolution, les interprétations historiographiques de la Terreur ou celles autour de la singularité de la Révolution française dans une « révolution atlantique » autrefois évoquée par R. Palmer et J. Godechot.
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Les derniers jours de la montagne 1794-1795 : vie et mort des premirs irréductibles de gauche
Michel Biard
- PUF
- Questions Republicaines
- 13 Septembre 2023
- 9782130833857
Après avoir cerné les contours de ce qui reste après le coup de force de Thermidor de la mouvance politique appelée la Montagne, l'auteur montre comment ces députés, stigmatisés sous le sobriquet de « Crêtois », ont tenté de résister aux nouvelles orientations politiques impulsées par les Thermidoriens. Vite transformés en cibles à abattre par tous ceux qui mènent alors campagne contre Jacobins et Crêtois, ces derniers Montagnards sont, pour les trois quarts d'entre eux, écartés de la Convention nationale au cours de plusieurs purges politiques successives. Emprisonnés, pour certains exécutés ou préférant se suicider, pour d'autres réduits à la fuite puis à la clandestinité, ils paient au prix fort leur fidélité aux idéaux démocratiques et égalitaires de l'an II. À art les six « martyrs de prairial » inscrits durablement dans la mémoire militante et dans l'historiographie, leur souvenir s'est estompé, alors qu'ils peuvent apparaître comme les premiers irréductibles de gauche en France.
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Un des changements opérés par la Révolution en matière de justice a été la fin des peines infamantes, celles où la condamnation d'un criminel pouvait rejaillir sur ses parents. Pourtant, en 1793-1795, des femmes sont arrêtées sur la seule accusation d'avoir été les compagnes d'hommes mis en accusation. Tel est le sort qui échoit à Élisabeth Duplay, l'une des filles du menuisier qui logea Robespierre entre 1791 et 1794, mais également épouse du Conventionnel Le Bas qui périt avec Robespierre. Emprisonnée avec son bébé puis libérée après quelques mois, elle rédige vers 1844 des Mémoires qui n'ont été publiés qu'en 1901. Ce texte, ici pour la première fois accompagné d'un appareil critique, permet de découvrir cette femme de révolutionnaire, mais aussi de pénétrer dans l'intimité domestique de Robespierre.
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Oeuvres de Gracchus Babeuf Tome 1 : Journaux 1790-1796
Gracchus Babeuf, Michel Biard, Laura Mason, Anne de Mathan, Ronan Chalmin
- Cths Edition
- Robespierristes
- 4 Décembre 2024
- 9782908327564
Inspirateur des doctrines communistes du 19e siècle et chef de file de la Conjuration des Égaux entreprise en 1796, Gracchus Babeuf doit sa renommée à ses journaux. Ce premier volume d'oeuvres complètes propose pour la première fois la collection intégrale des journaux
Inspirateur des doctrines communistes du 19e siècle et chef de file de la Conjuration des Égaux entreprise en 1796, Gracchus Babeuf doit sa renommée à ses journaux, en particulier le célèbre Tribun du peuple. C'est dans ces pages fiévreuses qu'il définit une nouvelle doctrine du « bien commun » et un républicanisme de l'égalité réelle, face à la réaction thermidorienne puis au Directoire, participant ainsi à la naissance du journalisme politique moderne. Ce premier volume d'oeuvres complètes propose pour la première fois la collection intégrale des journaux de Babeuf, depuis le Journal de la Confédération en 1790 jusqu'au dernier numéro du Tribun du peuple, paru peu de temps avant son arrestation au printemps 1796. -
Oeuvres de Gracchus Babeuf Tome 2 : Journaux 1790-1796
Gracchus Babeuf, Michel Biard, Laura Mason, Anne de Mathan, Ronan Chalmin
- Cths Edition
- Robespierristes
- 4 Décembre 2024
- 9782908327571
Inspirateur des doctrines communistes du 19e siècle et chef de file de la Conjuration des Égaux entreprise en 1796, Gracchus Babeuf doit sa renommée à ses journaux, en particulier le célèbre Tribun du peuple.
C'est dans ces pages fiévreuses qu'il définit une nouvelle doctrine du « bien commun » et un républicanisme de l'égalité réelle, face à la réaction thermidorienne puis au Directoire, participant ainsi à la naissance du journalisme politique moderne.
Ce premier volume d'oeuvres complètes propose pour la première fois la collection intégrale des journaux de Babeuf, depuis le Journal de la Confédération en 1790 jusqu'au dernier numéro du Tribun du peuple, paru peu de temps avant son arrestation au printemps 1796. -
Terreur ! la Révolution française face à ses démons
Michel Biard, Marisa Linton
- Armand Colin
- Mnemosya
- 5 Février 2020
- 9782200623517
Au coeur de la réflexion sur la Révolution française, la « terreur » constitue une véritable énigme.
Comment cette révolution, qui promeut les Droits de l'Homme, entend réformer la justice au nom des Lumières et convaincre ses opposants par la seule force de la Raison, en vient-elle à mettre en oeuvre une terrible répression contre ses adversaires ? La guillotine, initialement conçue pour être un symbole d'humanisation de la peine capitale, devient ainsi un redoutable instrument d'élimination politique et marque en profondeur l'image de la Révolution, mais aussi celle de la France dans le monde.
Fruit d'un prétendu « système » inventé par les vainqueurs de Robespierre, la Terreur est ici saisie dans toute sa complexité, notamment dans ses liens avec l'état d'exception et le Gouvernement révolutionnaire. Cet ouvrage a pour ambition de livrer des éléments factuels et des réflexions qui permettront de comprendre comment ce phénomène de la « terreur » a pu aussi durablement ternir l'image et le souvenir de la Révolution française.
Voilà un grand livre que quiconque ayant à coeur de mieux connaître ou de vouloir saisir le sens général de la Révolution française devra consulter de près.(...) Un livre à lire, assurément. L'Humanité -
La souffrance et la gloire ; culte des morts et du martyre de la Révolution à Verdun
Michel Biard, Claire Maingon
- Vendemiaire
- Chroniques
- 8 Novembre 2018
- 9782363583116
« La République nous appelle,/Sachons vaincre ou sachons périr ! » Ces paroles du « Chant du départ » révolutionnaire pourraient, un siècle plus tard, être reprises par les Poilus de 1914. Car les troupes qui se sont fait décimer dans les tranchées de Verdun avaient hérité de 1789 une profonde culture du sacrifice.
Agonisants encourageant leurs camarades à continuer le combat, enfants invités à devenir des héros... Une véritable propagande d'État, nourrie de récits légendaires, de cérémonies commémoratives et de toute une imagerie d'Epinal, a vu le jour dès les premiers combats de la République, en 1792. Elle a durablement façonné l'imaginaire national, dans un culte de la souffrance qui s'est perpétué en 1914-1918, et dont les monuments aux morts témoignent avec une force pathétique.
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études révolutionnaires Tome 21 : mourir en révolutionnaire (XVIIIe-XXe siècle)
Michel Biard, Jean-Numa Ducange, Jean-yves Frétigné, Collectif
- Comite Des Travaux Historiques Et Scientifiques
- Etudes Revolutionnaires
- 12 Janvier 2022
- 9782908327946
« Que le peuple soit sauvé, et je fais volontiers le sacrifice de ma vie ». Cette phrase de Dartigoeyte, représentant du peuple montagnard, insérée dans son Opinion (...) sur la défense de Louis Capet, présentée devant la Convention le 3 janvier 1793, combien d'autres révolutionnaires l'ont alors faite leur ? Deux semaines plus tard, l'assassinat de Le Peletier ouvrait une sinistre liste, celle des membres de cette Assemblée décédés d'une mort non naturelle, exécutés, suicidés, assassinés, morts en mission, morts en prison ou en déportation, tous tombés en raison de leurs engagements politiques.
Des révolutions de 1830, 1848 et 1871 aux révolutions du XXe siècle, l'idée qu'un révolutionnaire doit par avance accepter de tout sacrifier à son engagement militant, y compris sa vie s'il le faut, s'est largement diffusée et a été l'objet de mythes dont le corps de Che Guevara assassiné en Bolivie peut apparaître comme une icône planétaire, y compris via ses détournements commerciaux.
« Qu'eût valu une vie pour laquelle il n'eût pas accepté de mourir ? Il est facile de mourir quand on ne meurt pas seul », écrit André Malraux dans La Condition humaine. Cette autre phrase, de même combien de révolutionnaires l'auraient-ils reniée, dès lors qu'ils étaient justement imprégnés par toute une culture du sacrifice de soi au service d'une cause ?
Le présent ouvrage n'entend ni servir à une sorte de martyrologe, ni suivre un déroulement chronologique. Le centre de ses thématiques est consacré à l'importance de cette question dans les mythologies révolutionnaires et aux transferts entre révolutions par-delà les frontières.
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En finir avec Robespierre et ses amis ; juillet 1794 ; octobre 1795
Michel Biard
- Lemme Edit
- Illustoria
- 28 Janvier 2021
- 9782917575949
Cet ouvrage aborde la question clé du poids de Robespierre et de ses amis dans la Révolution française. Pourquoi, comment, l'"Incorruptible" se retrouve-t-il au coeur des débats politiques déclenchés à partir de l'été 1794, en pleine "sortie de la terreur" ? Des députés, des pamphlétaires et autres journalistes, ont-ils raison de stigmatiser la "queue de Robespierre" et les "terroristes", quitte à négliger leurs propres responsabilités dans les violences répressives des années 1793-1794 ? Comment dissimule-t-on des règlements de comptes politiques derrière un humour corrosif ?
Les réponses apportées dans cet ouvrage éclairant et accessible nous permettent de mieux cerner les enjeux d'une France en pleine mutation politique à la veille du Directoire.
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Vertu et politique ; les pratiques des législateurs (1789-2014)
Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers, Alain Tourret
- PU de Rennes
- Histoire
- 10 Septembre 2015
- 9782753541382
Depuis la Révolution française, c'est dans la vie parlementaire que s'est exprimée l'exigence de vertu publique. Comment concevoir et encadrer les actes d'un citoyen au service du Souverain ? Pour garantir sa vertu, faut-il limiter ses pouvoirs, le nombre ou la durée de ses mandats ? Jusqu'où la parole et le geste du député sont-ils libres, couverts par l'« inviolabilité » décrétée dès 1789 ? Quelques cas de députés corrompus peuvent-ils suffire à jeter le discrédit sur leurs collègues et à faire naître en France les premiers germes d'un antiparlementarisme ?
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Extrême ? identités partisanes et stigmatisation des gauches en europe (XVIII-XX siècle)
Michel Biard
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 7 Juin 2012
- 9782753517998
Cet ouvrage interroge la notion d'extrême depuis son apparition dans le débat révolutionnaire jusqu'à ses plus récentes manifestations, en France ou en Italie par exemple, où une gauche radicale a pu se manifester et continue d'exister sous différentes formes. Qu'en est-il des acteurs de cette radicalité de gauche ? Qu'en est-il des systèmes de représentations qui, depuis plus de deux cents ans, tentent de la marginaliser au nom d'une politique du bon sens ? Extrême devient alors un stigmate qui permet de ranger sous un même mot le terroriste, le partageux, la pétroleuse ou le militant syndical trop actif.
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Les représentations de l'"homme politique" en France
Michel Biard
- Pu De Rouen
- Cahiers Du Grhis
- 1 Décembre 2006
- 9782877754200
Dans ce numéro des Cahiers du GRHis est évoquée l'émergence, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, d'une notion appelée à un avenir durable : l'" homme politique ".
En s'appuyant sur le principe, issu de 1789, de la légitimation du pouvoir par l'acte de voter-élire, des protagonistes de la politique développent désormais de véritables carrières, cependant que d'autres vivent la politique intensément mais sans en faire leur principale occupation. Portraits au noir qui transforment certains en " monstres " à écarter de la Cité, tel Carrier, portraits embellis qui participent de la stratégie de carrière pour des hommes soucieux de s'agréger à une " classe politique " en formation, portraits des anonymes qui s'engagent au quotidien dans la vie politique, portraits des " citoyennes sans citoyenneté ", ce sont autant de représentations de l'" homme politique " qui sont ici proposées.
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Collot d'Herbois ; légendes noires et révolution
Michel Biard
- Pu De Lyon
- 1 Février 1995
- 9782729705121
Acteur copieusement conspué, auteur tout juste digne d'être élevé au rang de "Rousseau des ruisseaux", alcoolique notoire, terroriste sanguinaire, qui adule Robespierre avant de lâchement le trahir...
Telle est la vulgate communément admise à propos de Collot d'Herbois, après deux siècles d'écriture historique. Passé écrit, voire réécrit par les vainqueurs ? Sans doute, et Collot d'Herbois, au-delà de la vie, y a perdu son âme, L'opprobre qui pèse encore sur lui l'a banni de la mémoire collective des citoyens français, alors même qu'il fut l'un des personnages majeurs de l'an II. Pourtant, en dépit d'une légende noire tenace, les archives dispersées, oubliées, parfois délibérément passées sous silence, permettent aujourd'hui de tracer un portrait singulièrement différent de celui qui écrivait en l'an III, à l'heure de ses derniers combats politiques : "C'est à la fin de la Révolution, morts ou vivants, que nous serons tous jugés, et cette fin ce sera, malgré vous, la République démocratique : n'en doutez pas." Il est temps de comprendre le personnage, de lui redonner la place qui fut la sienne dans le "monde des ombres" du XVIIIe siècle comme dans l'instant révolutionnaire.
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Les lilliputiens de la centralisation
Michel Biard
- Champ Vallon
- La Chose Publique
- 14 Mars 2007
- 9782876734623
dans la comédie humaine, balzac pourfend à diverses reprises un modèle français incarné par ceux qui dans chaque département représentent le pouvoir central : les préfets.
a ses yeux, la nation tout entière serait comme prisonnière de " fils lilliputiens " maniés par les représentants d'un etat " centralisateur ". brocardés par toute une littérature au xixe siècle, ces mêmes préfets ont souvent été perçus, depuis tocqueville, comme les héritiers naturels des intendants. si cette idée d'une continuité entre les efforts " centralisateurs " de la monarchie dès l'ancien régime et l'influence du " jacobinisme " sur la france a été remise en cause par les historiens, force est de constater qu'elle imprègne aujourd'hui encore l'historiographie et le " grand public ".
il est vrai que certaines continuités existent entre les hommes que l'autorité centrale a tour à tour choisis comme représentants dans les provinces, car le contrôle et la connaissance du territoire national restent fondamentaux pour tout pouvoir. différents personnages se sont ainsi succédé au fil des temps et ont matérialisé en france la présence concrète d'un etat par nature abstrait. en supprimant les intendants en 1789, la révolution a pourtant voulu faire disparaître tout intermédiaire entre pouvoir central et pouvoirs locaux.
mais, face à ce vide, sitôt que le pays est entré dans une crise multiforme, elle a dû se résoudre à innover dans l'urgence. avec force hésitations, la recherche de solutions nouvelles a ainsi fait naître successivement les représentants du peuple en mission, les commissaires centraux du directoire, puis les préfets. tous ces personnages ont été l'objet d'appréciations sévères, voire de légendes noires pérennes, tant il est vrai que la critique de l'etat et de son poids est presque devenue une sorte de sport national.
alors que la france est entrée depuis 1982 dans une phase dite de " décentralisation " et que fleurit un discours capable de vanter les vertus du " global village " mondial autant que les mérites d'une politique de " proximité ", le présent ouvrage entend rappeler ce qu'ont été les hommes du pouvoir dans les provinces françaises du xviie siècle à 1800, avec leurs similitudes aussi bien qu'avec leurs profondes différences.
le lecteur y trouvera matière à réflexion sur notre modèle national de res publica, sur ses racines ainsi que sur nombre d'idées reçues.
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Collectionner la révolution française
Gilles Bertrand, Alain Chevalier, Michel Biard
- Cths Edition
- Robespierristes
- 9 Février 2017
- 9782908327953
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La France en révolution (1787-1799)
Michel Biard, Philippe Bourdin
- Belin
- 21 Septembre 2014
- 9782701190099
Période fondamentale pour comprendre la France d'aujourd'hui, la Révolution est aussi l'une des plus troublée de l'histoire. Les institutions, les grands textes législatifs, les principes de la démocratie reposent sur les innovations de la période révolutionnaire et du Directoire. Laboratoire politique, moment de liesses collectives mais aussi politique de la Terreur, cette période reste exceptionnelle.
En prenant en compte l'intégralité de la décennie 1789-1799, l'ouvrage montre comment la Révolution a tenté de fabriquer une société et un homme nouveaux, comment elle a redessiné une carte politique, administrative et religieuse du pays, comment aussi la guerre civile et extérieure fut une préoccupation majeure. Une part importante est également faite aux résistances et à la Contre-Révolution, au Directoire, qui fut une époque plus active qu'on l'imagine.
Cet ouvrage reprend les chapitres parus dans Révolution. Consulat. Empire, « Histoire de France », Belin, 2009.
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Les missionnaires de la République ; 1793-1795
Michel Biard
- Vendemiaire
- Revolutions
- 20 Août 2015
- 9782363581853
Dès le printemps 1793, des dizaines de membres de la Convention sont envoyés comme « représentants du peuple en mission » dans toute la France : en ces temps troublés, l'État entend renforcer son contrôle sur l'espace national. Jusqu'à l'automne 1795, des centaines de missionnaires de la République s'emploient donc à mobiliser leurs concitoyens dans un vaste e ort de guerre.
Véritables hommes-orchestre, ils furent aussi les agents d'une révolution culturelle, di usant activement idéaux, symboles et pratiques révolutionnaires. En cette période de Terreur, certains furent enfi n, à l'instar d'Albitte, Collot d'Herbois, Fouché et Laporte à Lyon, ou Carrier à Nantes, à endosser la responsabilité de sanglantes répressions de masse.
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Si l'image publique de Danton est incontestablement moins polémique que celles de Marat ou de Robespierre, elle n'en est pas moins complexe, et souvent contradictoire. Homme corrompu pour certains, défenseur malheureux d'une sortie précoce de la Terreur pour d'autres, il est également présenté comme un exceptionnel orateur de l'ardeur nationale (« de l'audace... »). Beaucoup ont tenté de restituer le parcours de l'homme, de l'avocat aux Conseils à la figure du courant « Indulgent ». Aucune étude, pourtant, n'a cherché à analyser les principaux aspects et moments de son existence, de manière à restituer l'homme dans toute sa complexité. C'est ce que propose ce portrait "croisé" de ce révolutionnaire légendaire, surtout connu par l'image construite au fil du temps par les historiens, les romanciers et les hommes politiques.
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Les premiers à comparaître au tribunal de Lucifer furent les corps décapités de juillet 1789. À partir de ce moment, et tout au long de la Révolution française, les enfers ne désempliront pas... C'est du moins ce que racontent les pamphlets, journaux et images de l'époque qui mirent en scène l'au-delà, sans discontinuer, jusqu'en 1795. Y apparaissent les rives du Tartare et les Champs Élysées, les rencontres de Mirabeau ou Robespierre avec Pluton, Belzébuth ou Cerbère, les galeries des supplices, les sarabandes de démons et autres créatures inquiétantes. Cet imaginaire apocalyptique, qui semble tout droit sorti d'un tableau de Jérôme Bosch, ce fut celui des Français durant ces années dominées par le spectre de la guillotine. C'était une façon d'accorder aux morts une seconde vie, mais aussi d'exorciser l'horreur par le rire. Et d'accéder, ce faisant, à une forme de résilience collective, face à cette violence terrible exercée tout à la fois contre des puissants et des anonymes. Les documents de l'époque en disent long sur les peurs et les traumatismes de ce temps, hanté par la fragilité de la destinée et la précarité des situations les mieux établies...
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Centralisation et fédéralisme : Les modèles et leur circulation dans l'espace européen francophone, germanophone et italophone
Michel Biard
- Pu De Rouen
- 5 Mars 2018
- 9791024008707
À l'aube du XXIe siècle, la question de l'organisation des pouvoirs et du fil conducteur entre ces pouvoirs possède toujours une grande acuité, certains pays européens ayant choisi des voies menant vers une organisation de type fédéral, d'autres ayant privilégié un modèle plus centralisé, sans pour autant que deux « modèles » s'opposent de manière manichéenne. Dans la plupart des cas, ces structures étatiques font encore l'objet de débats, voire de controverses, et la centralisation est souvent évoquée en association avec son antonyme, la décentralisation, voire avec le fédéralisme. Dans la République française, toujours intimement liée aux héritages de la Révolution, des querelles presque permanentes agitent le monde politique et médiatique autour de la question du poids de l'État, avec souvent des usages péjoratifs des termes « jacobin » et « jacobinisme » qui renvoient à l'omniprésence des héritages révolutionnaires. Au-delà des frontières françaises, système fédéral ou non, des débats agitent aussi l'Italie ou l'Allemagne autour du « poids » supposé de telles ou telles régions géographiques économiquement moins « dynamiques » et que le reste du pays serait contraint à traîner comme un « boulet ». Länder orientaux et Mezzogiorno fournissent ainsi nombre d'arguments à des mouvances politiques soucieuses de dénoncer un système qui leur apporterait des aides trop importantes, voire adeptes d'une scission territoriale supposée résoudre toutes les contradictions comme si les frontières pouvaient aujourd'hui encore être des « remparts » efficaces.
Ces questions ont été omniprésentes en Europe dès la Révolution française, avec en amont les échanges intellectuels autour des modèles politiques des XVIIe et XVIIIe siècles, et en aval l'influence révolutionnaire exportée en Europe par le biais là encore de transferts culturels, mais aussi à la force des baïonnettes. Le présent ouvrage propose une approche comparatiste entre les pays européens de langue française, allemande et italienne, les plus touchés par l'influence de la Révolution française, même si naturellement ils n'ont pas été les seuls à l'être. -
L'exception politique en révolution ; pensées et pratiques (1789-1917)
Michel Biard, Jean-Numa Ducange
- Pu De Rouen
- Changer D'epoque
- 29 Août 2019
- 9791024012971
A l'automne 1793, la Convention nationale décrète que le gouvernement de la République sera "révolutionnaire jusqu'à la paix", c'est-à-dire "extraordinaire". Alors que la République est assiégée de toutes parts, des institutions "révolutionnaires" lui permettent de triompher de ses adversaires. En Thermidor, la coalition qui a éliminé Robespierre invente l'idée d'un "système de terreur" ou d'une "politique de terreur" désormais caducs avec la mort du "tyran".
Elle assimile ainsi la notion de "terreur" à un mode de gouvernement, là où les mesures répressives n'étaient qu'un des leviers actionnés par le gouvernement révolutionnaire. L'historiographie devait faire le reste, avec cet usage d'un article défini et d'une majuscule pour évoquer la Terreur. Avec cet exemple, les révolutionnaires des XIXe et XXe siècles ont été amenés à réfléchir sur la notion de "salut public" et sur l'usage de la "dictature".
Ils ont dû eux aussi penser l'exception politique, prendre position sur le recours à la violence, inventer des politiques qui leur permettraient de faire triompher leurs idées. Ils ont également été conduits à réfléchir sur l'association entre révolution et guerre. L'exception politique a ensuite nourri de nombreuses réflexions fondées sur ces deux processus historiques, notamment depuis les années 1970, autour par exemple des théories du philosophe italien Giorgio Agamben.
Ce volume entend interroger les diverses manières par lesquelles les modèles révolutionnaires ont circulé entre la Révolution française et celle de 1917 en Russie. Il ne s'agit évidemment pas de juxtaposer des récits révolutionnaires, mais d'étudier comment des cas concrets ont donné à penser, mais aussi à mettre en pratique l'exception politique en révolution
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Visages de la Terreur ; l'exception politique de l'an II
Michel Biard, Hervé Leuwers
- Armand Colin
- 8 Octobre 2014
- 9782200600129
De toutes les années de la Révolution française, celles de la Terreur sont sans doute les plus complexes, tant la jeune république de l'an II doit se construire dans une période de divisions politiques, de tensions extrêmes, de guerre intérieure et extérieure.
Paradoxalement, les années 1793-1794 se cristallisent pourtant en des images brutales et univoques : la Vendée militaire, la guillotine, les suspects, Robespierre... Le décalage dit son impact mémoriel, son actualité toujours vive.
Pour comprendre les enjeux, les tensions et les contradictions de l'an II, une quinzaine de spécialistes livrent leurs analyses. Ensemble, ils brossent un tableau contrasté d'une Terreur qui ne ressemble pas toujours à celle que l'on imagine. -
Querelles dans le clocher : Tensions et conflits entre les autorités dans les chefs-lieux de département (1790-1795)
Michel Biard
- Pu De Rouen
- 22 Février 2014
- 9782877755894
En 1789-1790, l'Assemblée constituante décide d'un découpage de l'espace national qui fait naître, d'une part, des subdivisions territoriales nouvelles, d'autre part, des autorités locales chargées de les administrer et d'assurer le maintien d'un fil conducteur entre la capitale et les différents espaces ainsi créés. Plusieurs de ces subdivisions, communes et départements, subsistent encore dans notre actuelle démocratie. Les décrets successifs puis la constitution de 1791 précisent les pouvoirs, les responsabilités et le rôle de ces autorités locales, toutes légitimées par le vote des citoyens. Mais, au fil des années et au gré de la radicalisation des processus révolutionnaires, les chefs-lieux de département ont pu connaître des tensions, de natures diverses, liées à la proximité de plusieurs autorités dans une même ville: municipalité, district, département, sans oublier les institutions « révolutionnaires » de 1793-1795 (comités de surveillance, représentants du peuple en mission). Le présent volume entend proposer une réflexion sur ces «querelles dans le clocher», tant par des exemples concrets de tensions fortes que par des cas de fonctionnement au contraire en apparence harmonieux.