Filtrer
-
Une grande maison de vacances au bord d'un lac. Cet été-là, cette maison est le domaine de douze adolescents à la maturité étonnante et de leurs parents qui passent leurs journées dans une torpeur où se mêlent alcool, drogue et sexe. Lorsqu'une tempête s'abat sur la région et que le pays plonge dans le chaos, les enfants - dont Eve, la narratrice - décident de prendre les choses en main. Ils quittent la maison, emmenant les plus jeunes et laissant derrière eux ces parents apathiques qu'ils méprisent et dont l'inaction les exaspère autant qu'elle les effraie.
« Allégorie transparente de ce que nous traversons, ce roman se lit comme un livre d'aventures, mais tape aussi fort qu'un discours de Greta Thunberg. Un tour de force narratif et militant. » ELLE « Le propos de Lydia Millet est à la fois brillant, insolent et raisonné. » Les Echos « Lydia Millet décrit avec mordant la complaisance des adultes face à l'apocalypse et la juste colère des plus jeunes. » The New Yorker -
Sherlock Holmes. Tome II
Arthur Conan Doyle, Alain Morvan, Laurent Curelly, Mickael Popelard, Baudouin Millet
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 15 Mai 2025
- 9782073007179
Une adresse londonienne, 221B Baker Street, louée à une certaine Mrs. Hudson et dotée d'un bow-window par lequel observer la rue et méditer sur l'existence en attendant que frappe à la porte la nouvelle aventure ; un narrateur, le docteur Watson, colocataire du 221B et qui consacre ses loisirs à mettre en forme les notes qu'il a prises au moment où les enquêtes dont il était le témoin ou l'auxiliaire battaient leur plein ; un ennemi juré, le professeur Moriarty, véritable génie du mal, également appelé le «Napoléon du crime» (ce qui n'est pas peu dire, pour des Britanniques), qui ne l'emportera pas au paradis et dont la chute fera couler beaucoup d'encre ; et comme il se doit un héros, Sherlock Holmes, «détective consultant» de son état, alternativement muni d'une canne, d'une loupe, d'une pipe ou d'un violon, et équipé par ses illustrateurs d'une casquette de chasse qui deviendra son emblème. Non content de posséder une mémoire prodigieuse, Holmes a une autre particularité remarquable. Aux yeux de cet authentique sémiologue, la réalité est un réseau de signes qui ne demandent qu'à être déchiffrés. Dans d'autres circonstances, il eût reconstitué tout un dinosaure à partir d'un osselet. Dans les situations désespérées qu'il affronte, il se révèle l'ultime recours des victimes. Le chevalier Dupin de Poe ou l'inspecteur Lecoq de Gaboriau n'ont qu'à bien se tenir. Holmes a d'ailleurs peu d'estime pour ces collègues. Au reste, il n'est pas toujours commode, et c'est sans doute ce qui fait son charme, et une partie de celui des récits dont il est le protagoniste.
D'humeur variable, probablement bipolaire, phobique, mégalomane, parfois hautain, plus ou moins sociopathe, plutôt misogyne (il ne faudra pas moins qu'une Américaine, Irene Adler, pour lui faire manger son chapeau), il moque volontiers son ami Watson, dont le dévouement est pourtant sans faille et qui est pour lui ce que fut Boswell pour Samuel Johnson. C'est que Holmes est aussi troublé que troublant. Il eût été étonnant qu'il n'y eût pas un prix à payer pour détenir un talent tel que le sien. Mais lorsqu'il est sur une piste, on le suit où qu'il aille. Car sans rien abdiquer de son propre mystère, il fait du monde un espace intelligible.
Quatre romans, cinquante-six récits réunis en cinq recueils - le tout formant le canon holmésien -, sans oublier quatre histoires dites extracanoniques parce que leur auteur n'a pas souhaité les faire figurer au nombre de celles qu'il revendique, tel est le corpus intégralement retraduit pour cette édition en deux volumes. -
Ma maman a besoin de moi
Millet Claude
- Bayard Jeunesse
- Les Belles Histoires
- 7 Juin 2007
- 9782747023023
Chez simon, une petite soeur vient d'arriver.
Simon attend. il attend qu'elle se réveille. dans sa tête, une phrase revient en ritournelle, douce et pesante à la fois : "ma maman a besoin de moi". ce n'est qu'après avoir pris sa petite soeur dans ses bras et retrouvé, sur les genoux de sa maman, sa place bien à lui que simon repart allègrement.
-
À la suite d'une déception amoureuse, Gil quitte New York pour rejoindre l'Arizona à pied.
Gil, le solitaire, passe ses journées dans la contemplation de la nature jusqu'à l'arrivée d'une famille dans la maison d'en face. Tel un aquarium, la construction de verre qui surplombe le désert donne tout à voir. Petit à petit, le quotidien de Gil va s'entremêler à celui de ces inconnus dont il sait déjà tout.
Un roman sur la masculinité, la solitude et les communautés que l'on crée. -
" Prodigieux ! " New York Times " Un cocktail d'histoire et d'imagination à la fois complexe et réjouissant. Une réussite majeure ! " Washington Post Depuis son plus jeune âge, Thomas vénère le dieu Dollar, les mécanismes implacables et la beauté glaciale de la société capitaliste. Agent immobilier sans scrupules, il n'a d'autres horizons que l'enrichissement et l'accumulation. Jusqu'au jour où quelques événements successifs, une histoire d'amour avortée, un bouleversement familial, la mort d'un coyote vont provoquer chez lui une crise spirituelle sans précédent. Peu à peu, il se met à nourrir une étrange obsession pour les zoos, les espèces en captivité, celles en voie de disparition.Au coeur de ce roman, une réflexion sur le gain et la perte, ce qui vit et ce qui meurt dans une société toujours plus folle et inconsciente, que Lydia Millet capture et explicite avec une force inédite. Avec cette traversée des apparences, qui nous mène d'un monde artificiel, balisé, lumineux, illusoire, vers un monde réel à l'agonie, l'auteur aborde des sujets cruciaux, terriblement contemporains, comme la protection nécessaire de l'environnement, sans jamais tomber cependant dans un didactisme pesant et démonstratif. Laissant à la forme romanesque toute sa complexité et sa puissance d'évocation, portée par un style magistral, elle nous livre ainsi un ouvrage indispensable.
-
Ma vie, ma vie magnifique
Lydia Millet
- Autrement
- Autrement Litterature
- 17 Janvier 2008
- 9782746705951
Une histoire de vie, dense, terrible, tendue à la limite du supportable, mais racontée avec une telle poésie, une telle finesse de langue que la cruauté du récit se fond dans la beauté de la forme. Une oeuvre vraiment extra-ordinaire, lumineuse, généreuse, rédemptrice.
Le troisième roman de Millet, triste et merveilleusement touchant, est justement une de ces oeuvres rares.
Courte et d'une désarmante sincérité, cette histoire est dépeinte à travers les yeux étonnamment souriants d'une femme meurtrie, abandonnée et solitaire, cloîtrée dans la cellule aveugle d'une maison de fous. Tout ce qu'elle possède se réduit à quelques objets détraqués qu'elle emporte partout avec elle et qui témoignent de la « vie de bonheur » qu'elle a connue. Malgré les terribles cicatrices que porte la narratrice, victime de la négligence et des mauvais traitements de son entourage, elle est restée naïve dans l'âme, disposée à pardonner la rudesse des hommes, invoquant l'incapacité des gens à « connaître leur force. » Millet, par touches subtiles et émouvantes, n'en a pas moins doté sa narratrice de charme et même d'humour. Les détails
de cette vie fabuleuse et torturée sont précis et déroutants : l'auteur laisse l'héroïne relater son histoire avec ses propres mots d'enfant, conférant ainsi une saisissante ironie à ce roman une réussite audacieuse et mémorable.
-
16 juillet 1945 : cette date marque un tournant dans l'histoire de notre planète. C'est en effet ce jour là que la première bombe atomique est testée à Los Alamos, au Nouveau Mexique. Et c'est au moment précis de l'explosion que trois des principaux scientifiques responsables du projet, Robert Oppenheimer, Leo Szilard, et Enrico Fermi sont mystérieusement " transportés " en 2006, à Santa Fe.
Recueillis par Ann, une bibliothécaire, et son mari Ben, les trois savant déboussolés vont devoir s'adapter tant bien que mal à leur nouvelle vie, à ce monde que leurs actes ont radicalement changé. Après avoir appris l'horreur engendrée par leur création (Hiroshima...), et les funestes conséquences de celle-ci, ils ne tarderont pas à entreprendre, des États-Unis au Japon, une croisade pacifiste visant au désarmement total. Entre l'armée et les scientifiques qui voit leur " apparition " d'un mauvais oeil, les groupes religieux qui assimilent leur présence à une prophétie biblique, et une société médiatique qu'il faut apprendre à manipuler, nos trois larrons vont avoir fort à faire.
À partir de cette hypothèse surréaliste, Lydia Millet nous livre avec ce roman désopilant et d'une imagination réjouissante une remarquable analyse des liens qu'entretiennent science, politique et religion dans l'Amérique d'aujourd'hui, et l'effort permanent de ces trois domaines pour diriger nos vie. En reine des dialogues et des situations absurdes, l'auteur, à l'instar d'un Richard Powers, sait combiner vertige de la science et subtilité de l'intrigue comme peu d'autres écrivains. On pense à Murakami et à Don DeLillo, autant qu'à Twain et Vonnegut.
-
Le phoque blanc
Rudyard Kipling, Séverin Millet
- Gallimard Jeunesse
- Voyage En Page
- 31 Janvier 2008
- 9782070615599
Kotick, le phoque blanc, est né sur une île de la mer de Behring. Il y passe une enfance merveilleuse. Très vite, il découvre ce que les hommes font à ses semblables. Horrifié, il tente en vain de les convaincre d'émigrer vers une terre plus sûre. Dans cette magnifique nouvelle, Rudyard Kipling aborde avec justesse et poésie la condition d'espèces sauvages, aujourd'hui menacées, et qu'il faut sauvegarder.
-
1994, Californie du sud. Hal Lindley, modeste fonctionnaire, sent que sa vie lui échappe. Sa vie conjugale, en particulier. Sa femme, Susan, pourra-t-elle se contenter longtemps d'un homme comme lui, sans horizons ni matériel ni spirituel ? Ne va-t-elle pas bientôt lui préférer son collègue de bureau, Robert, un jeune loup aux dents longues ? Dans une tentative désespérée de changer la donne, Hal prend le pari fou de quitter un temps son existence désespérément normale pour partir à la recherche de T., le patron de Susan, mystérieusement disparu dans la jungle du Belize. Mais à vouloir ainsi dépasser ses propres limites pour regagner son respect et celui des autres, Hal ne réalise pas encore à quel point, en quittant la civilisation, il se met en danger.
Après Comment rêvent les morts, Lydia Millet se demande quelles ressources nous possédons encore pour dépasser nos vies conventionnelles, paralysées, en quête de sens. À la fois satire sociale, comédie noire et drame psychologique, ce voyage au coeur des ténèbres d'un américain moyen du début de ce siècle en pleine recherche existentielle, qui évoque J.M. Coetzee et Paul Auster, a été salué, lors de sa sortie aux États-Unis, par une critique unanime.
-
Peu de temps après la perte de son mari, Susan hérite de la maison d'un oncle qu'elle connaissait peu. En visitant la demeure, elle découvre la passion de celui-ci pour la taxidermie. Chaque pièce, chaque chambre est remplie d'animaux empaillés, certains dans des décors artificiels. Dans cette immense maison, Susan évolue et se perd au milieu des animaux, des souvenirs et des fantômes. Mais, bientôt, sa solitude est rompue. Jim, un homme marié qu'elle fréquente, la rejoint, ainsi qu'un groupe de vieilles femmes. En même temps que la paix, Susan cherche l'entrée d'un sous-sol figurant sur les plans de la maison mais dont l'accès demeure introuvable.
Dans la veine de Comment rêvent les morts et Lumières fantômes, Lydia Millet interroge la manière dont nous affrontons la perte, que ce soient la mort, la séparation ou l'extinction. Peut-on vivre avec ses peurs et ses fantômes ? Sont ici décortiqués, avec un talent et une précision hors pair, les ressorts de l'anéantissement et de la réinvention, de la parentalité et de l'acceptation.