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Paul Markidès
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14-18 ; les sacrifiés massacrés par l’armée française
Paul Markidès
- Le Temps Des Cerises
- Penser Le Monde
- 28 Décembre 2009
- 9782841098132
Ce livre, écrit à partir de témoignages et de documents historiques, raconte ce que fut le massacre de centaines de soldats, « fusillés pour l'exemple » par l'armée française au cours de la Première guerre mondiale.
« Adolescent, écrit l'auteur, j'avais tenté de faire parler mon père, d'échanger d'abord des informations avec lui, sur son pays natal, l'Île de Chypre, sur son travail, sur ses activités de jeune chrétien actif à l'époque dans les associations catholiques. À quelques détails près, ce fut pratiquement sans résultat. Nous sommes restés en bons termes, d'autant plus qu'il était très gentil de nature, mais ce fut tout jusqu'aux événements que je raconte dans ce livre.
Et lorsque je lui ai remis Le Feu d'Henri Barbusse, ouvrage écrit en plein conflit entre l'automne mille neuf cent quatorze et le printemps mille neuf cent seize, prix Goncourt mille neuf cent seize, je ne pensais pas que sa lecture le conduirait à engager un dialogue avec moi ou quelqu'un d'autre et que cet acte aurait aussi des conséquences sur moi-même. »
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Nous commémorons en cette période le centenaire de la guerre de 1914-1918. Nous étions quelques-uns à penser qu'Henri Barbusse, premier des écrivains-combattants de cette guerre, Prix Goncourt 1916 pour son livre Le Feu, attribué en plein conflit par conséquent, allait être mis en valeur. Cela s'est en effet produit pour Maurice Genevoix par exemple, dans des manifestations officielles organisées par la puissance publique, ou encore par les grands médias. Pour le pionnier Henri Barbusse, cela n'a pas été le cas !
Pourquoi Henri Barbusse, alors qu'il est le premier des écrivains-combattants de la guerre 1914-1918, reconnu comme tel depuis cent ans par la diffusion ininterrompue de son ouvrage Le Feu, Prix Goncourt 1916, et donc aussi apprécié sur le plan littéraire, pourquoi donc la puissance publique a-t-elle attendu jusqu'à ce 15 décembre 2016, ou omis de le prendre en considération pour révéler au grand public ses écrits et ses actions ?
De son vivant, il a pourtant marqué son époque. La preuve nous en est fournie par les nombreuses artères et édifices publics qui, après son décès, se sont vu attribuer son nom. C'est à donner les raisons de ces « oublis » que s'attache dans ce livre Paul Markidès.