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GALLIMARD
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Gustave Caillebotte : Peindre les hommes
Paul Perrin
- Gallimard
- Découvertes Gallimard
- 3 Octobre 2024
- 9782073073044
Pour la première fois est abordée ici la prédilection du peintre impressionniste Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d'hommes, qui dominent son oeuvre. Tout autant qu'à ses cadrages audacieux ou à ses effets de perspective, la grande modernité des chefs-d'oeuvre de l'artiste tient à sa manière originale de dépeindre ses contemporains. Répondant à une ambition «réaliste», il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l'ouvrier urbain, le citadin au balcon, le sportif ou encore l'homme nu à sa toilette. Cette vision est aussi profondément personnelle et autobiographique, Caillebotte ne prenant ses sujets que dans son environnement le plus proche, faisant poser ses frères, ses amis du Cercle de la voile de Paris, les ouvriers travaillant pour sa famille ou les bourgeois croisés dans les rues aux alentours de son domicile. Dans le contexte du triomphe de la virilité militaire, du patriarcat bourgeois ou de la fraternité républicaine, ces images questionnent les normes de genre et les catégories sociales et témoignent d'une interrogation de l'artiste sur sa propre identité.
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Cahiers Paul Claudel Tome 13 ; lettres de Paul Claudel à Elisabeth Sainte-Marie Perrin et à Aydrey Parr
Paul Claudel, Elisabeth Sainte-marie perrin, Audrey Parr
- Gallimard
- Les Cahiers Gallimard
- 22 Mai 1990
- 9782070718504
Ces deux correspondances s'étendent sur une période de trente-cinq ans, de 1905 à 1940, et se font quasiment suite : la première, celle que Claudel échange avec Élisabeth Sainte-Marie Perrin, commencée en 1905, s'arrête à la mort de celle-ci, en 1926 ; la seconde, avec Audrey Parr, commencée en 1919, s'interrompt, elle aussi, avec la mort de la destinataire, en 1940.
Ici, on voit à quel point c'est le destinataire qui façonne l'épistolier et comment chez le même personnage peuvent se voiler ou scintiller différentes facettes qu'on pourrait penser contradictoires ? Non que l'une soit moins intéressante que l'autre, car elles sont complémentaires. La première révèle un Claudel peu connu, un homme affectueux qui entretient une correspondance d'ordre familial avec une belle-soeur qu'il «aime tendrement», qui l'admire, mais qui l'oblige à respecter une certaine atmosphère, celle d'une famille bourgeoise et surtout chrétienne. En revanche, les lettres à Audrey Parr, à la «fée» Margotine, nous présentent un Claudel jubilant et parfois déchaîné qui prend la plume pour exécuter un véritable feu d'artifice épistolaire où tous les genres et tous les tons sont mêlés : comme si tous deux, Paul et Margotine, avaient découvert le secret de se retrouver au royaume de l'art et de la fantaisie.
Deux Claudel, donc, dans ces deux correspondances. - Deux Claudel ? Il y en a mille, et l'on n'est pas prêt encore de cerner le phénomène !