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Philippe Jaroussault
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Dans le présent opus de la suite romanesque Marilem, il s'agit de mettre certaines thématiques en surimpression, sur le modèle des plages aux brises dormantes, qui toujours font route avec les amants, vidimant le feu alchimique de leur destinée. Un rite d'initiation, un voyage initiatique. Une pause sur image, dans ses composantes inédites, ses inflexions de sens, ses contours esthétiques. Les personnages tous délestés de leurs atavismes de pensée et de langage. Il leur reste ainsi, rien de moins que leur pleine ontologie à préhensiler. Décrire la première réalité ne fait que brouiller des évidences. Circonscrire plutôt tous les recoupements et les arrimances du sort, bien au-delà de leurs points vernaux. Philippe Jaroussault délinéamente le matériau fictionnel d'une mythologie personnelle, en s'attachant à la structure interne d'une amativité pérenne, à ses arguments narratifs, aux muthos logos. Un seul moment entre amoureux, ne suffit-il pas amplement, à défier l'échelle universelle de l'éternité ?
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Les Montréales de ma psyché
Philippe Jaroussault
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 27 Novembre 2013
- 9782924312261
Le mythe est à la racine de la culture des peuples. Il fait se rejoindre l'Histoire, l'univers des symboles, et les préoccupations courantes de l'individu. Les déficiences cruelles de la réalité souvent, nous font la proie de notre propre iconographie, de nos rêves et fantasmes, nous faisant déborder sur une mythologie tout à fait personnelle. Marila accueille dans sa mythologie propre, sa fine recherche de repaisance, sa seule expérience véritable. Elle tend l'oreille au psaltérion dans l'antre de sa psyché, parvenant à cette rencontre du réel et de l'imaginaire, vers ce lieu des villes habité par d'autres femmes, d'autres hommes, qui marchent en main constante, et qui jouent d'instinct au gré des origines. Cette musique des dieux et déesses, la ville la déverse dans sa conscience, telles les nostalgies fécondes, telles les lunaisons pourvoyeuses d'ivresses, comme le sont ces montréales indivises, ces esprits des lieux, qui accompagnent au plus rapproché, chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Sans prise sur son destin, refusant la mutilation de son être profond, évoquant des ombres et son engagement à leur échapper, Marila a voulu conférer à sa vie une sorte de dimension qui prend ancrage au plus concertant de son être. C'est sous une pareille candeur et euphorie que s'est inscrite dans sa psyché, le mythe des montréales.
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Fille des pures consciences
Philippe Jaroussault
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 9 Septembre 2011
- 9782748367515
La passion amoureuse prolifère sans guides ni remparts, rien ne peut endiguer pareille émotion. L'amour c'est comme le feu aux poudres, mais par le geste volontaire du sentiment. Ce que femme veut, l'amante Marilem le veut aussi, et en persuade son amant. L'humour n'est convenable qu'à celui qui croit avoir pleine mainmise sur sa destinée. Le plaisir n'est légitime que par la bonne conscience. Voilà bien des défis qui s'érigent sur la joue des deux amants, aguerris par leur discernement et par la fièvre en distribution libre.
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Diaule des amants musiciens ; dialogues tirés de l'Ineffable
Philippe Jaroussault
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 7 Juillet 2014
- 9782924312438
Si tu ne m'as pas oublié tout au long de mes années d'exil, est-ce dire que toujours, tu as regretté mon départ et que tu as espéré mon retour ? Si tu as consenti à me revoir après un tel éloignement l'un de l'autre, est-ce dire que tu estimes comme Didon, que jadis je t'ai abandonné ? Si tu t'es considérée alors trahie par moi, est-ce dire que tu m'aimes ? Faire âme d'une telle rêverie et d'ivresses si cajoleuses entre nous-deux, c'est la racine nourricière de tout un système instinctuel, un archégone pour faire se régénérer la loba, cet archétype de la Femme Primitive en chacun de nous, ce monde entre les mondes, recomposant des fonctions psychiques perdues. Ces émotions même désordonnées, même brutes, forme démultipliée de lumière, bourrée d'énergie, des anlagen comme le potentiel au coeur de la cellule, c'est la trace retrouvée de gestes fondateurs. À l'heure où toutes les sociétés brouillent empreintes et repères de l'attachement et du coeur, il est impérieux de préserver ce corpus culturel que nous avons constitué, qui est la trame secrète de nos dires, gestes, états, et qui ne regardent que la fécondité des amants.
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En prononçant ton nom sur mes lèvres, comme on appelle l'ineffable, je n'ai fait que chérir l'absolu d'un désir, celui de m'assigner dans un préhensile, en me présentant au carrefour de l'Être. Sans l'assentiment en soi d'aucun totem exploréen. Balayant toutes les trames scientifiques et métaphysiques, ne tenant à préserver que le seul mystère. Telle l'effigie des îles Marquises, celle-là même de toutes les puissances mythiques, qui reconnaît en nous deux, les stigmates et hiéroglyphes d'une vie commise aux sources de l'enfance et des ancêtres. C'est l'horizon que nous voulons faire voyager avec nous et formuler ensemble, sans opposer d'alibi. Par l'ivresse des sens, par la démesure des rêves juvéniles qu'on immortalise, rejetant toutes les pruderies, toutes les prudences de l'adulte. Nous serons alors ces deux-là des mystères d'Éleusis, et ses rites initiatiques, dont la finalité est d'assurer aux mystes, la renaissance dans l'au-delà.
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Ce livre me secourt d'un réconfort particulier. Je ne pourrais guère soustraire grand-chose à ces maximes, exergues et préceptes, ces leviers d'une âme à l'affut de trop d'allées et retours, en proche périphérie de certitudes. On n'en aurait jamais fini avec le désordre, sans un assouvissement par les bamboches et bamboulas de l'écriture. Les archives écrites me font insatiable, surtout en conjurant le mauvais sort, qui fait route toujours avec les sémaphores toutes faites des conformismes du langage. D'où cette impériosité de préciser, ou même d'inverser le cours des évidences. La saveur qui surgit de ces millésimes personnels, risquent de vous apporter peu de choses, si votre quête ne s'invective que des tambours admis par tous, ou si vous n'appréciez rien d'autre que ce que vous avez vous-mêmes découvert, choisi ou vécu.
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Le Dasein de Máire aux îles Dixie et Dorval
Philippe Jaroussault
- Connaissances Et Savoirs
- 9 Février 2022
- 9782342361124
Le présent ouvrage fait le pari de délinéer une part de l'anthropologie de ces deux villes voisines que sont Dixie et Dorval et leur île respective. Un road movie à travers les yeux de Màire, une jeune femme un jour en exil d'elle-même, parce qu'elle n'a guère choisi le lieu de sa présence au monde. Même si elle met le cap sur l'entier bénéfice d'une bonne fortune, qu'elle sait prélever à la pointe de son Dasein, dans chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Le Dasein de Màire, comme une méthode, un sauf-conduit qui la met au défi de composer cette légitimité, qui n'est rien d'autre qu'un alibi et ses ancrages dans la psyché, condition de toute expression de soi, de toute vanité, de toute repaisance. Ces villes de Dixie et Dorval lui donnent carte blanche en géopoésie, pour une lecture de palimpsestes, dédouanés de leurs gangues des siècles et de leurs schémas ataviques. Màire pourra saisir ainsi les motifs du fleuve Saint-Laurent de venir s'épancher tout au long de son sentier. Pendant que s'embusquent les meilleurs assouvissements de sa pensée intime, le vent tourne sur toute l'étendue du lac Saint-Louis. Tout en haut des rivages, les oiseaux de mer dessinent le nuage de leurs ailes apprivoisées. Leurs chorégraphies viennent toucher la voile des planchistes que l'oeil des promeneurs insouciants inscrit aussitôt dans l'expérience. Les éléments convoqués, et les sens. L'esprit des lieux est sylphide, nymphe et fée, des écoliers fureteurs dans l'herbe des pistes les débusquent en courant et les font s'élever dans la rumeur.
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Le sens féminin est associé à un sixième sens. Il n'est préhensile qu'à l'instrumentiste qui en sait jouer. Pour savoir mesurer hors de toute hésitation sa valeur, il faut se demander de quels stéréotypes du langage ou de la pensée il nous débarrasse. Cette méthode est infaillible.
Comme la respiration, comme la parole, certaines transcendances sont incommensurablement féminines et ne semblent pas être traduisibles en masculin. Comme vouloir remédier aux graves blessures de l'instinct. Ou comme s'employer à renouveler les sources de l'émotion. Puis réorienter l'anima est aussi un processus essentiellement féminin, comme l'initiation d'Éleusis, qui consiste à reprendre ivresse d'une mignardise ou d'une cajolerie oubliée.