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Pierre Zarka
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Révolution, les impensés d'un héritage
Denis Berger, Roger Martelli, Michèle Riot-Sarcey, Francis Sitel, Pierre Zarka
- La Dispute
- 25 Juin 2009
- 9782843031748
Ce livre est à voix multiples.
En lui même il est déjà une rencontre. Nos parcours et conceptions diffèrent. Venant d'horizons à la fois proches et lointains - trotskisme. communisme. les uns plus ou moins libertaires. les autres plus ou moins attachés à une organisation : les uns universitaires. les autres davantage insérés dans le milieu militant -. nos singularités auraient pu empêcher cette rencontre. Elles nous ont au contraire stimulés et elles ont poussé chacun (e) à dépasser le stade initial de ses réflexions.
Non seulement ces différences n'ont pas fait obstacle à un dialogue constructif. mais nous sommes parvenus à réfléchir ensemble. à percevoir la situation actuelle avec des cratères sinon identiques du moins extrêmement proches. Et même davantage : réfléchir à la refondation de l'action critique par la mise en question des voies empruntées jusqu'alors par les courants minoritaires traditionnellement anticapitalistes.
Cela nécessitait un bilan sans concession des combats passés pour analyser l'échec historique subi par le mouvement ouvrier. Travail nécessaire. sans les leçons duquel il est impossible d'affronter les défis du présent.
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Les nouveaux miroirs aux alouettes
Pierre Zarka
- Syllepse
- Des Paroles En Actes
- 15 Août 2006
- 9782849501030
Ce livre cherche à dépasser la dénonciation des atteintes à la déontologie ou au pluralisme politique faites par les médias. L'interpénétration entre le politique et le médiatique est aussi l'objet de son approche, qui ne se limite pas à la France. Il s'agit de considérer le système informatif comme reflétant et animant des rapports sociaux inégalitaires, ancrés dans des pratiques de dépossessions. Qui est à l'origine de nos représentations et imaginaire collectif est une question trop rarement posée par les forces militantes. Elle est pourtant au coeur de la question démocratique. Or une demande croissante d'appropriation et de rapports fondés sur une participation active de chacun, même si elle n'est pas toujours intellectualisée, vient heurter les pratiques traditionnelles. Cette distorsion est à la source d'une crise de l'information et de la politique. Comme dans la sphère du politique, des recherches de nouvelles pratiques commencent à émerger et portent la demandent de conceptions émancipatrices. Chaque moment de tension sociale ou politique entraîne de sérieuses récriminations à l'encontre des médias ; mais cette fois, le déroulement du référendum sur le projet constitutionnel européen aura donné lieu à l'accaparement des moyens d'information le plus criant et certainement le plus scandaleux. La période était déjà marquée par une profonde transformation du paysage informatif et par sa conquête par les puissances industrielle et financière. Tout comme elle est marquée après le référendum par une distance accrue entre une part de plus en plus considérable de la population et l'ensemble de l'appareillage institutionnel. Peut-être y a-t-il entre ces deux remarques un lien étroit. La désormais célèbre déclaration de Patrick Lelay, représentant de Bouygues à la tête de TF1, précisant que son « métier » consistait à aider Coca-Cola à vendre en lui apportant « du temps de cerveau humain disponible » ; celles de Serge Dassault déclarant que la rédaction du Figaro entretenait parfois des « illusions » quant à la possibilité de concevoir le monde autrement qu'à travers le libéralisme, qu'il fallait « faire passer des idées saines » ; la « participation » de Rothschild au capital de Libération ; le partage de la quasitotalité des maisons d'éditions et circuits de distributions entre le groupe Lagardère et le baron Sellière : tout cela représente autant de pointes émergées d'un iceberg redoutable. Ces processus se font avec trop peu de bruit et de résistance au regard des enjeux démocratiques que cela représente. Sans oublier La mainmise de Silvio Berlusconi sur le paysage audiovisuel italien, tentant de réduire par tous les moyens les espaces démocratiques dévolus à la société civile. Comment expliquer qu'il y ait si peu de réactions collectives, alors qu'il est bien rare que lors de conversations individuelles ou de petites réunions de syndicalistes ou d'organisations de gauche, la question des médias ne vienne pas sur le tapis ?
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Pistes pour en finir avec le capitalisme
Pierre Zarka
- Syllepse
- Observatoire Des Mouvements De La Societe
- 20 Avril 2012
- 9782849503386
À l'heure où le système capitaliste connaît la plus grave crise de son histoire, ce qui frappe le plus c'est l'absence de projet d'organisation sociale alternative.
L'écrasante cacophonie médiatique en reste aux patrons voyous, à la voracité des actionnaires et aux goldens boys irresponsables au profit de propositions d'aménagements susceptibles de « relancer la machine ».
Pourtant, l'opposition au système tente de s'organiser (mouvements de libération, les Indignés, etc.). Des expériences se développent pour explorer d'autres voies s'émancipant des rapports de domination capitalistes (les sansterre, les expériences de coopérations diverses, etc.) Parallèlement, de nombreux travaux sont disponibles pour alimenter réflexion et action rechercher et expérimenter des voies pour un nouveau type de développement de l'humanité.
Les pistes suggérées pour échafauder des propositions nouvelles s'enracinent dans la critique des concepts et des pratiques dominantes, de leur nocivité pour la vie, celle des hommes et de leur environnement.
À la veille de la présidentielle de 2012, les réflexions présentées ici se proposent d'aider à l'édification de cohérences pour suggérer de nouveaux modes de développement.
Elles prennent radicalement le parti de s'appuyer sur des expériences et la réflexion, les capacités de décision et d'action des millions d'acteurs qui constituent les peuples pour imposer des rapports sociaux de coopération en substitutions aux actuels rapports de domination.
Cette contribution, pour modeste qu'elle soit, vu la limite du nombre de sujets abordés, n'en est pas moins ambitieuse et prétend à une certaine originalité.
Elle s'efforce de poser la question des pouvoirs de décisions en relation avec la propriété.
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Pour qui aspire à une société plus juste, les dernières décennies ont été marquées par une succession d'échecs historiques et de déceptions. Mais n'est-ce pas aussi grâce à l'échec que l'on est conduit à remettre en cause nos certitudes ? Ainsi, pour Pierre Zarka, il est urgent de s'arracher à nos propres modes de pensée pour en dégager de nouveaux, urgent de prendre le temps de la déconstruction pour laisser l'espace nécessaire à de nouvelles tentatives.La première condition à ce travail de refondation et de redéfinition est le passage du Moi au Nous, qui participe aussi d'une redéfinition du mot « révolution ». Car il ne s'agit pas ici de révolution de classes, comme en 1789, mais d'émancipation individuelle. Au nombre des obstacles à surmonter, l'auteur pointe la place exacerbée de l'Etat dans les esprits. « Le peuple n'a pas d'existence politique propre, rapporte-t-il, hors de sa représentation parlementaire ». Le peuple serait ainsi « subordonné » jusque dans son combat d'émancipation.Pierre Zarka nous emmène, au fil de ses réflexions, à reconsidérer notre place dans le monde. De même, sur la base d'une pensée en mouvement, débarrassée de ce que l'on considère comme étant la « normalité », il nous invite à repenser la place du soi, de l'individuel, et de ses responsabilités au sein du collectif.