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Rama Yade
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Les droits de l'Homme expliqués aux enfants de 7 à 77 ans
Rama Yade
- Seuil
- 24 Octobre 2008
- 9782020988292
On fêtera le 10 décembre le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de
l'homme. C'était l'occasion de demander à la Secrétaire d'État aux Droits de l'homme de se livrer
à l'exercice de la collection « Expliqué à... ». Tâche dont elle s'acquitte ici avec une grande
aisance, beaucoup de franchise et d'élégance. Fidèle à l'esprit pédagogique de la collection, elle
retrace les grandes étapes historiques de la conquête des droits de l'homme, esquisse les
principales problématiques auxquelles leur défense se trouve confrontée et affirme ses priorités :
droits de la femme, droits de l'enfant, liberté d'expression et justice internationale. Constamment
illustré par des exemples empruntés à l'actualité la plus récente, ce livre ne manquera pas de
séduire par sa liberté de ton et devrait devenir une référence pour les enseignants.
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Après des années à Washington au sein de la Banque mondiale et de l'influent think tank Atlantic Council, Rama Yade livre une analyse stimulante de cette époque où l'Amérique a basculé : assassinat de George Floyd, attaque du Capitole, remise en cause de l'avortement par la Cour suprême, guerre en Ukraine, controverses culturelles.
Aux premières loges de la présidence Biden et de la confrontation Trump-Harris, elle découvre une démocratie ébranlée, une société divisée mais une puissance à l'offensive, décidée à continuer à exercer son hégémonie sur le monde.
Ce témoignage unique s'inscrit dans la tradition si française des lettres d'Amérique. On y trouvera des enseignements utiles pour la France, vieille complice, parfois rivale, elle aussi aux prises avec des interrogations sur l'état de sa démocratie, son rapport aux minorités et son influence extérieure.
Rencontres avec les équipes de la Maison-Blanche, auditions au Congrès, entretiens avec les généraux, analyses sur CNN, Rama Yade saisit au vol une nation toujours expérimentale à la veille de célébrer le 250e anniversaire de son indépendance et dont la force continue de résider dans sa confiance absolue en elle-même. -
Si nous ne parvenons pas à changer l'enchaînement des événements, la France s'enfoncera dans le chaos de la détestation du monde comme d'elle-même.
Jamais je ne m'y résignerai : il nous faut résister. Résister, c'est espérer.
Je prends la mesure du défi qui nous attend et m'attend. J'en connais d'avance la charge et les périls. Mais j'y suis prête.
Cet engagement, je le dois à cette France périphérique d'où je viens. Celle des jeunes exclus. Celle des femmes encore discriminées. Celle des entrepreneurs - agriculteurs, artisans, créateurs de start-up. Celle des territoires malmenés, des quartiers populaires aux espaces ruraux en passant par les outre-mer.
À l'instant de basculer, c'est le moment de renouer avec le génie français à travers les principes qui l'ont fondé.
Il ne s'agit plus d'être frondeur : il s'agit d'être fondateur.
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25 % de chômeurs, 20 % de pauvres, 150000 jeunes qui sortent chaque année de l'école sans formation : la vie, depuis quinze ans, d'une partie de la jeunesse, est un drame silencieux. Cette jeunesse-là, qui n'a ni la télégénie de la jeunesse délinquante ni l'audience de celle qui occupe les facs, est invisible. L'ex-gauche festive a tourné la page. La droite est vue comme patrimoniale.Pour Rama Yade, c'est dans cette marginalisation des jeunes que se niche le pessimisme de notre pays qui, à défaut d'investir dans l'audance de sa jeunesse, s'ampute de son élan vital.
Convaincue qu'on ne construit pas le monde de demain avec des idées d'hier, elle appelle à une ambition durable qui donne confiance à cette génération courageuse. Sans la flatter, elle exhorte aussi les jeunes Français à déranger, être les acteurs du changement et être au rendez-vous de la France. Ils en sont désormais les dépositaires. Si la patrie était leur horizon ? -
Rama Yade a parcouru la France à la rencontre des professeurs et des élèves. Elle en rapporte une réflexion sur une Education nationale, de moins en moins éducative et de moins en moins nationale. Se livrant elle-même à travers sa propre formation scolaire, elle estime que la source profonde du mal éducatif français réside dans le renoncement assumé à toute instruction publique, à l'origine d'une génération diplômée mais illettrée et donc précarisée sur le marché du travail.
Pour elle, l'école républicaine ne saurait être démocratique et hypocritement axée sur le plaisir de l'enfant sans en saper les fondements, c'est-à-dire l'autorité et l'excellence. Et quand l'école faillit à sa mission, seuls les puissants, désireux d'échapper à la médiocrité générale, survivent. Parsemé de formules frappantes ("l'école s'est vue assigner un objectif utilitariste", "la discrimination positive pour solde de tout compte"...), aussi excitant pour l'esprit que provoquant envers les vieux dogmes usés, Plaidoyer pour une instruction publique dépasse le constat amer comme les clivages politiques pour en appeler à une école républicaine, celle de l'exigence et de la transmission des savoirs.