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Renaud Camus
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Ceci n'est pas un livre pornographique. Ni exploitation commerciale du sexe, ni tentative de titillation du lecteur : ratages et demi-fiascos, contingences et ridicules sont relatés au même titre que les plaisirs les plus heureusement partagés. Nulle prouesse. Ceci n'est pas un livre érotique. L'art du narrateur, si art il y a, ne consiste pas en un effort pour rendre plus poétique le récit, plus culturel, plus relevé ni, partant, plus acceptable socialement. Pas d'esthétisme. Ceci n'est pas un livre scientifique, certes, pas même un document sociologique. Les épisodes rapportés ne doivent leur agencement qu'au hasard, ou aux déterminations les plus subjectives. Ce livre essaie de dire la sexualité, en l'occurrence l'homosexualité comme si ce combat-là était déjà gagné, et résolus les problèmes que pose un tel projet : tranquillement.
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Le grand remplacement ; introduction au remplacisme global
Renaud Camus
- La Nouvelle Librairie
- Dans L'arene
- 29 Avril 2021
- 9782491446468
Le Grand Remplacement n'est ni une théorie ni un complot. C'est un état de fait observable dans la plupart des pays occidentaux. Tout le monde le voit, sauf les démographes. Tout le monde en parle, sauf les journalistes. Tout le monde s'en effraie, sauf les politiques. Les plus audacieux l'évoquent à demi-mots. Partout le déni, l'autocensure ou simplement la peur. Comme si le réel n'avait pas lieu. « Ils ont des yeux et ne voient pas. » Terrible cécité. Il y avait un peuple, il y en a un autre. C'est le même administrativement ; ce n'est plus le même historiquement, culturellement, ethniquement, religieusement. À travers une série d'interventions publiques, Le Grand Remplacement décrit ce phénomène inédit à l'échelle des temps historiques. L'expression a fait le tour du monde, elle est immédiatement intelligible dans tous les idiomes de la Terre. Or, l'ouvrage dont elle est tirée n'a été traduit dans aucune langue. C'est un livre fantôme, jusqu'ici édité à compte d'auteur. C'est dire l'ampleur du non-dit et le poids des censures invisibles. Voici donc porté à la connaissance du public l'un des plus grands textes de notre temps rédigé par l'une des plus grandes voix de notre temps. Après l'avoir lu, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas !
« Le Grand Remplacement n'est ni un fantasme ni un complot, c'est le drame historique de notre époque. » Éric Zemmour
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Demeures de l'esprit ; Italie du Nord
Renaud Camus
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 31 Octobre 2012
- 9782213663135
Le neuvième volume de la collection Demeures de l'esprit est le premier qui soit consacré à l'Italie, en l'occurrence à l'Italie du Nord, Lombardie, Vénétie, Frioul-Vénétie julienne, Ligurie, Émilie-Romagne, etc. Les compositeurs y sont fortement représentés, notamment Verdi, bien entendu, par sa maison natale, celle de son âge mûr et celle de son protecteur et beau-père Antonio Barezzi ; mais aussi Donizetti, Ponchielli, et, plus inattendu, Mahler, pour sa maison de vacances de Dobbiaco, dans les Dolomites - de son temps Toblach, alors en territoire autrichien. Les peintres sont quatre : Titien dans les Dolomites également ; Cima da Coneglianio dans la petite ville qui lui a donné son nom ; Mariano Fortuny dans son fameux palais de Venise ; et Giorgio Morandi dans ses deux résidences austères et quasiment cénobitiques, celle de Bologne et celle de Grizzana Morandi, dans les Apennins d'Émilie. On peut leur ajouter Canova, le sculpteur. Quant aux écrivains ils vont des plus illustres, tels Pétrarque, l'Arioste, Goldoni ou Manzoni aux moins connus hors d'Italie, et même peut-être en Italie, tels l'étrange Alfredo Oriani ou le crépusculaire poète Marino Moretti, sur les rivages de Romagne. Le plus excentrique et le plus fastueusement logé est certainement D'Annunzio, en son énorme Vittoriale, au-dessus du lac de Garde. Ajoutons à cette liste incomplète deux étrangers à la gloire assez différente : Alfred Nobel, le chimiste et fondateur de prix, déjà rencontré en Suède mais qui mourut dans sa riche maison de Gênes ; et Rainer Maria Rilke, qui écrivit à Duino, forteresse des La Tour et Taxis en surplomb de l'Adriatique, ses Élégies du même nom.
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L'étrangèreté
Renaud Camus, Emmanuel Carrère, Alain Finkielkraut
- Tricorne
- Repliques
- 26 Juin 2003
- 9782829302480
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Le grand remplacement ; quatrième édition, augmentée, introduction au remplacisme global
Renaud Camus
- Lulu
- 22 Mai 2017
- 9791091681414
Aux différents textes réunis dans les précédentes éditions de cet ouvrage on a ajouté ceux de plusieurs conférences et articles plus récents, dont la plupart tendent à dégager le "concept" de "remplacisme global" : c'est le nom que propose l'auteur pour
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Pour le dire un peu brutalement, et pour la rime, le Petit Remplacement c'est le changement de classe, le Grand Remplacement c'est le changement de race. Plus pre´cise´ment, le Petit Remplacement c'est le changement de classe de re´fe´rence culturelle (passage de la bourgeoisie a` la petite bourgeoi- sie), le Grand Remplacement c'est la substitution ethnique (passage des indige`nes aux alloge`nes). Le Petit Remplacement c'est le changement de culture. Le Grand Remplacement c'est le changement de civilisation. Le Petit Remplacement c'est le changement d'histoire. Le Grand Remplacement c'est le changement de peuple. Le Petit Remplacement c'est le changement de sens. Le Grand Remplacement c'est le change- ment de sang. Le Grand Remplacement n'est rendu possible que par le Petit. Toutefois il l'acce´le`re a` son tour. L'interaction est re´ciproque. Ils peuvent d'ailleurs se combiner a` merveille - dans la musique, en particulier, ou la danse (la Fe^te de la Musique a` l'E´lyse´e, par exemple, en 2018, c'e´tait a` la perfection les deux remplacements en un seul).
On a re´uni dans ce recueil six essais parus se´pare´ment depuis le de´but du sie`cle : La Dictature de la petite bourgeoisie (Privat, 2005, Chez l'auteur, 2016); La Grande De´culturation (Fayard, 2008, Chez l'auteur, 2018) ; De´civilisation (Fayard, 2011, Chez l'au- teur, 2018) ; Les Inhe´ritiers (Chez l'auteur, 2012 ; nouvelle e´dition, 2018) ; La Civilisation des pre´noms (Chez l'auteur, 2014 ; nouvelle e´dition, 2018) et Le Mot «musique» (Chez l'auteur, 2018). Ce volume-ci, on l'aura compris, est le livre fre`re du Grand Remplacement.
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La dépossession : ou du remplacisme global
Renaud Camus
- La Nouvelle Librairie
- Dans L'arene
- 30 Juin 2022
- 9782493898289
« Lorsqu'à l'été de 1882 mourut Dieu, dans une page de Nietzsche, Il fut remplacé par la Science comme instance suprême de la vérité. La nouvelle religion est aussi menacée d'impostures que la précédente, et pourrait bien durer moins, mais elle règne comme aucune avant elle. Elle remplace le regard, l'expérience sensible, le réel tel que l'ont éprouvé, aimé et subi les peuples durant des millénaires, et jusqu'au chagrin. Elle se substitue à tout, elle a réponse à tout, elle se charge de tout. C'est pour l'homme la dépossession suprême. Ses yeux, ses mots, son aptitude à tirer la moindre conclusion de ce qu'il observe ou subit, rien ne lui est plus de rien. Toute pertinence lui est ravie. Taylor comprend cela tout de suite et proclame le remplacement de l'homme par le Système, au nom du Management scientifique de ce qui sera bientôt le parc humain. Inspiré par les Abattoirs de Chicago, Ford ajoute à la doctrine la chaîne de montage et ouvre la voie à l'industrialisation totale de l'espèce, aux applaudissements rivaux du communisme et du nazisme. Vertueuse synthèse des grands totalitarismes modernes, le remplacisme global, du producteur devenu consommateur de la Terre, fait gratuitement un produit. Pour garantir son interchangeabilité, il procède à sa liquéfaction avant liquidation. Il n'y faut que sa dépossession : de la race (c'est fait), du sexe (c'est en cours), de la conscience (l'école, la culture et la drogue y pourvoient), de son pays (le Grand Remplacement l'assure). » Renaud Camus
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La destruction des Européens d'Europe
Renaud Camus
- La Nouvelle Librairie
- Dans L'arene
- 9 Octobre 2024
- 9782386080302
Les remplacements les plus cruels sont ceux qui ne changent pas les noms. Que reste-t-il d'européen chez les Européens ? Et surtout, l'Européen peut-il encore se revendiquer comme tel ? De moins en moins, répond Renaud Camus. Privé de sa substance comme de sa mémoire et de son esprit, le Vieux Continent s'achemine à grand pas vers le règne de la MHI : la matière humaine indifférenciée. Elle est le crime contre l'humanité du XXIe siècle, le moteur de la destruction des Européens d'Europe. À charge pour eux de l'enrayer en reconquérant leur héritage millénaire. Réflexions sur les sources intellectuelles et morales de notre continent, ce livre met à nu le moment où l'histoire bascule, avec force pistes, faisceaux de lumière et intuitions.
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«Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté..., comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette.»
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Comme à laccoutumée, ce nouveau tome du Journal de Renaud Camus nous fait partager de nouveaux émois, de nouvelles colères, dautres lumières et dautres visages, des corps et des gestes, des musiques et des silences. Dautres, les mêmes pourtant, sans cesse changés et repris. Circule ici, comme toujours et comme jamais cette 'avidité dêtre qui fait les heures toujours trop courtes, les jours trop rapides, les semaines trop peu nombreuses, le monde trop vaste pour la curiosité que jai de lui. [...] Cest une course avec la mort, et elle la gagnera fatalement. Mais cest une course qui loblige à courir un peu, elle aussi, au lieu dattendre paisiblement que dennui je tombe entre ses bras.'
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Onze sites mineurs pour des promenades d'arrière-saison en Lomagne
Renaud Camus
- P.O.L.
- Fiction
- 14 Juin 1999
- 9782867445699
Lire est de même se retirer du monde, peu ou prou, s'approcher de la fontaine, traiter de pair à compagnon avec la nuit.
" Je n'y suis pas ", dit l'homme qui lit : je suis sorti de moi par l'oeil, le souffle et la virgule, ce corps n'est celui de personne, respectez-le comme tel, vous avez raison d'avoir peur. Toute phrase est uns clef des champs. Mais les champs sont à leur tour autant d'incipit, les bois des guillemets, dans cette ferme abandonnée nous aurions tort de ne pas reconnaître une victime, encore une, de la concordance implacable des temps.
Je parle d'une source : c'est une source qui parle.
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Nightsound est un tableau de Josef Albers, un " Hommage au Carré " tardif et sombre, actuellement conservé au château de Plieux, dans le Gers.
Il donne son titre à cet essai sur l'artiste germano-américain (1888-1976), rapproché ici de la mystique rhénane et de la théologie négative, de l'exploration des modes de la Présence, et de la figuration (non-figurative) de Ce-qui-n'a-pas-de-Nom. Six Prayers est le chef-d'oeuvre d'Anni Albers (1899-1994). C'est un ensemble de six tapisseries, commande du Jewish Museum de New York à la mémoire des victimes des camps de concentration.
Le texte de Renaud Camus accompagnait l'exposition rétrospective du Musée des Arts décoratifs de Pairs, à l'occasion du centenaire de l'artiste.
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Les Journaux de Renaud Camus participent-ils d'une entreprise échevelée d'écriture de la vie et, de fait, la vie passe dans ces pages... Ils sont, en tout cas, le lieu du délectable échange des heures avec les mots, des ciels avec les points et les virgules, des plaisirs avec les guillemets, des mélancolies mêmes avec les paragraphes. Sans doute, s'écrire ainsi tout entier, c'est jouir au plus près d'une fusion, fébrilement fabriquée sous l'instance complice de la langue, entre l'individu et tout ce que ses yeux, ses attentes, ses nerfs, ses colères, ses désirs, ses passions sont capables d'offrir à sa vigilance : tableaux, adagios, actualités, jardins, Bosnies et voluptés.
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Corbeaux ; journal 9 avril-9 juillet 2000
Renaud Camus
- IMPRESSIONS NOUVELLES
- 13 Décembre 2000
- 9782906131255
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Demeures de l'esprit ; Grande-Bretagne Tome 2 ; Angleterre Nord, Ecosse et Irlande
Renaud Camus
- Fayard
- Littérature Française Fayard
- 10 Juin 2009
- 9782213637709
Ce volume est le troisième des Demeures de l'esprit, le deuxième (et le dernier) de ceux qui sont consacrés aux Iles britanniques : après le Sud et le Centre de l'Angleterre, plus le Pays de Galles, c'est cette fois le Nord de l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande que nous parcourons en compagnie de Renaud Camus, auteur et photographe. Le dramatis personnae n'a rien à envier à celui du livre frère puisqu'il va des soeurs Brontë à Joyce, de Laurence Sterne à Yeats, de Sir Walter Scott à George Bernard Shaw en passant par Synge, Carlyle ou Barrie, le père assez ambigu de Peter Pan. William Wordsworth n'a pas moins de trois maisons aujourd'hui ouvertes au public tandis que Robert Burns, le poète national de l'Ecosse, en a quatre !
Mais les écrivains ne sont pas seuls représentés, non plus que les figures illustres : occasions de savoureuses découvertes, peut-être, voici en leurs demeures le gentleman architect Sir Thomas Robinson ou le photographe Edward Chambré Hardman, le peintre écossais Edward Atkinson Hornel ou son confrère anglais d'Irlande Derek Hill, les inventeurs Samuel Crompton ou George Stephenson, le publiciste Hugh Miller ou bien le voyageur John Muir, précurseur de l'écologie.
Du jardin de Beatrix Potter on passe en quelques pages à la chambre natale de David Livingstone. Le pari est que les portes ouvrent sur les oeuvres, les fenêtres sur les destins, les paysages sur les phrases, sur les images, les convictions, les idées.
Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques -
Demeures de l'esprit ; France Tome 1 ; Sud-Ouest
Renaud Camus
- Fayard
- Littérature Française Fayard
- 13 Novembre 2008
- 9782213635842
Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées ; demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres.
Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa soeur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que Jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.
Table détaillée en fin de volume avec appréciations résumées et renseignements pratiques. -
Demeures de l'esprit ; France Tome 4 ; Sud-Est
Renaud Camus
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 1 Février 2012
- 9782213662046
Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc.
Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques -
Découvrez Septembre absolu - Journal 2011, le livre de Renaud Camus. Mercredi 21 septembre. J'ai beau me saouler de travail et ne sortir pratiquement pas de cette bibliothèque, je bois à grandes lampées l'élixir de septembre, qui d'ailleurs n'est nulle part si enivrant qu'entre ces pans de livres. Les Pyrénées complaisantes, pour la première fois de la saison, sont apparues dans le soleil au-dessus de la canopée, comme en hiver.Pourtant nous sommes encore en été, je crois bien. Le matin semblait le penser aussi, sans y tenir plus que cela. C'est cela, l'enchantement de septembre : il n'y tient pas. Creusé qu'il est du temps qui fut (weather aussi bien que time), il habite avec nonchalance le pays des morts.Je regrette de m?être laissé influencer une ou deux fois déjà, jadis et naguère, par mon entourage qui a poussé les hauts cris à l'idée d'un volume de ce journal qui se serait appelé Septembre absolu. C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit. Toute la journée s'est écoulée dans la splendeur discrète de ce mois détaché des choses, tranquillement revenu de tout, et qui n'en fait pas une affaire. Entré sans manières par les fenêtres, il prenait ses aises entre les rayonnages, dans les fauteuils, sur les tapis, jusqu'entre les dalles de notre carrelage décrié.Nous vivons sans doute les dernières heures de l'absolutisme. C'est aussi ce qui le rend irrésistible.
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Décilivilisation est le livre frère de La Grande Déculturation. Comme il faut espérer que tous les lecteurs du nouveau volume n'auront pas lu le précédent, il commence par le reprendre et le résumer, sous des angles nouveaux, avant de le prolonger, mais de le prolonger vers l'amont, si l'on peut dire, d'aller en deçà, de s'interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l'on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais. Si La Grande Déculturation se penchait sur les questions relatives à l'école, Décivilisation, dès sa première phrase, fait porter la réflexion sur un amont de l'école, sur l'éternelle distinction entre instruction et éducation, sur les obstacles à la transmission - des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société - tels qu'ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l'intérieur des familles, au sein d'une société où l'exigence d'égalité, s'étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d'expériences, entre ce qui surgit et ce qui est consacré par le temps (et du coup de l'est plus). Y a-t-il des limites à l'égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors-champ, et si oui lesquels : la famille, la culture, l'art, l'art de vivre ? et si non, quelle société nous est promise ?
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Les cahiers de l'in-nocence Tome 1
Renaud Camus, Michel Francesconi, Richard Millet, Xavier Raufer, Emmanuel Carrère, Robert Redeker
- DAVID REINHARC
- 20 Janvier 2012
- 9782358690348
Notre époque est marquée par un bouleversement radical qui affecte l'être profond de notre pays et, au-delà de lui, de notre aire de civilisation.
Jamais sans doute dans leur histoire il n'y eut de changement aussi profond, rapide et lourd de conséquences que celui que nous connaissons actuellement, que ce soit sur le plan démographique, le cadre institutionnel et politique, la civilité ou les valeurs culturelles.
Or ce qui advient, malgré ou sans doute plutôt à cause de son importance inouïe, est tantôt soigneusement gommé, voilé, nié, puis, brusquement, présenté comme nécessaire, souhaitable et inévitable par un complexe médiatico-politique qui n'a jamais été aussi monolithique, omniprésent, pesant et exclusivement tourné vers la justification idéologique.
Dans ce contexte, la seule voie qui reste à la différence, à la raison, à la liberté de dire non ou au moins de demander pourquoi ? est celle de la dissidence et chaque voix dissidente est précieuse.
Les cahiers de l'in-nocence sont une de ces voix rares, ténues, rendues presque inaudibles par le silence, quand elles ne sont pas clouées au pilori de l'infamie.
Renaud Camus, écrivain, est président du parti de l'In-nocence. Il vient de publier Décivilisation (Fayard) et Le Grand Remplacement (David Reinharc).
Emmanuel Carrère est écrivain. Il a publié récemment D'autres vies que la mienne (P.O.L.) et Limonov (P.O.L., prix Renaudot).
Michel Francesconi est écrivain. Il a notamment publié le roman La vitesse à laquelle nous oublions est stupéfiante (Éditions Ad libris).
Richard Millet est écrivain, membre du comité de lecture des Éditions Gallimard.
Il a publié récemment Arguments d'un désespoir contemporain (Hermann) et Fatigue du sens (Pierre-Guillaume de Roux).
Xavier Raufer, criminologue réputé, enseignant en France et en Chine, conseiller de diverses instances nationales et internationales, directeur de collection est l'auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier, Quelles guerres après Oussama ben Laden ?, vient de paraître chez Plon.
Robert Redeker est philosophe. Il a publié récemment Yes we can (slogan électoral) (Pleins Feux) et Egobody. La fabrique de l'homme nouveau (Fayard).
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Une des exclamations favorites de ma mère, après les heureuses journées de voyage ou d'excursion dont elle vient d'énumérer les mérites et les plaisirs, c'est : « et puis alors : une chance pour le temps ! »
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Fondé par Renaud Camus en 2002, le parti de l'Innocence s'organise autour des valeurs de civisme, de civilité, de civilisation, d'urbanité, de respect de la parole et d'in-nocence, c'est-à-dire de non-nocence, d'aspiration à la réduction des nuisances.
Fondateur, pour l'écrivain, le concept d'in-nocence lui paraît de nature à faire la liaison entre trois domaines qu'on aurait tout intérêt selon lui à envisager ensemble, à savoir le politique, l'écologique, et un troisième plus vaste et plus flou, ce qui concerne les moeurs, les manières, les comportements de la vie quotidienne, et qu'il propose plus ou moins sérieusement d'appeler le moeursal, puisque le terme de moral est déjà retenu ailleurs, pour le meilleur et pour le pire.
Il s'en explique dans son introduction à cette anthologie. Sont regroupés entre ces pages, par ordre alphabétique, les différents chapitres du programme du parti de l'In-nocence, nombre des communiqués publiés par lui presque quotidiennement depuis 2002, une sélection d'interventions d'internautes sur le site du parti (www.in-nocence.org), et des extraits des éditoriaux de Camus, dont certains ont déjà été publiés d'autre part : La Dictature de la petite bourgeoisie (Privat), Le Communisme du XXIe siècle (Xenia), La Grande Déculturation (Fayard).
Les thèmes les plus présents, outre nocence et innocence, sont ceux qui concernent l'éducation, l'école, la culture, la civilisation et son éventuelle substitution à l'occasion de ce que l'In-nocence appelle le Grand Remplacement, le changement de peuple, en lequel il voit le phénomène le plus important, et de très loin, de la situation actuelle, et sans doute de toute l'histoire de notre pays.
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« Pouvez-vous développer le concept de Grand Remplacement ? - Oh, c'est très simple : vous avez un peuple et presque d'un seul coup, en une génération, vous avez à sa place un ou plusieurs autres peuples.
C'est la mise en application dans la réalité de ce qui chez Brecht paraissait une boutade, changer de peuple. Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l'histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours ». Renaud Camus, entretien pour Le Nouvel Observateur. Ce livre réunit, outre le bref entretien cité ci-dessus, trois allocutions prononcées par Renaud Camus - la première, "Le Grand Remplacement", à Lunel le 26 novembre 2011 ; la deuxième, "La Nocence, instrument du Grand Remplacement", à Paris le 18 décembre suivant, lors des Assises sur l'islamisation ; la troisième à l'Assemblée nationale, salle Lamartine, le 6 janvier 2011, à l'occasion des États généraux de l'Indépendance : "Que peut être une pensée libre aujourd'hui ?".
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Demeures de l'esprit ; Suède
Renaud Camus
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 15 Juin 2011
- 9782213654812
Poursuivant son grand panorama européen des maisons d'artistes, de compositeurs, d'écrivains, de penseurs et de savants, considérées comme un moyen d'accéder à l'intimité des cultures, des peuples et des civilisations, Renaud Camus, après le Danemark et la Norvège, la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France, aborde la Suède, pays qui se distingue, malgré la vastitude géographique et les distances, par une grande homogénéité : presque tous les personnages de son panorama appartiennent grosso modo à la même époque, la deuxième moitié du XIXe et la première du XXe. Sauf exceptions princières ou bohèmes, ce ne sont ni de grands seigneurs dans des châteaux ni des artistes maudits dans des galetas. Ils habitent de plaisantes maisons de campagne, souvent très représentatives de leur art, et ils appartiennent à la même société. La plupart se sont étroitement connus, ce qui permet à l'auteur, selon un jeu de récurrences des noms et des figures, de brosser par le biais des habitations le tableau d'une littérature, d'une vie artistique et de l'esprit d'un peuple. En revanche, les différences sont grandes dans les degrés de célébrité internationale : si tout le monde connaît les noms de Strindberg, de Linné, d'Alfred Nobel ou de Selma Lagerlof, voire, prix Nobel aidant, ceux de Verner von Heidenstam ou d'Erik-Axel Karlfeldt, le public français aura plus vraisemblablement l'occasion de découvrir ou de redécouvrir ici, outre le grand poète Gustav Froding ou le mémorialiste thaumaturge Axel Munthe, un peu oublié malgré son succès mondial, des peintres comme Anders Zorn ou Bruno Liljefors, Bror Sahlstrom ou Carl Larsson, adoré dans son pays, des compositeurs tels qu'Alfvén ou Peterson-Berger, des sculpteurs, un médecin, un caricaturiste, des militantes féministes et même un fondateur de dénomination religieuse, le pittoresque Laestadius, père du laestadianisme, en sa lointaine Laponie.