Une mère demande à son fils, Jacques, de se rendre au marché pour vendre leur dernier bien, une vache. Mais, en chemin, Jack rencontre un vieil homme qui lui propose d'échanger sa vache contre une poignée de haricots magiques.
En hiver, une petite souris transie s'est blottie dans une moufle égarée. Quand arrive une grenouille grelottante, elle l'invite à la rejoindre. Mais voilà qu'un lapin gelé pointe son nez. Un conte de la tradition russe qui traite des thèmes de la politesse et de l'honnêteté.
Un épisode du «Roman de Renart» adapté pour les plus jeunes. Renart et sa famille ont faim. L'animal fait donc le mort à l'approche d'une carriole remplie de poissons frais. Le croyant mort, les marchands le jettent sur les paniers de poissons.
En allant cueillir des baies avec ses amies, Macha se perd dans la forêt. Elle arrive devant la maison d'un ours qui en pro?te pour la garder prisonnière. Mais la petite?lle est maligne et va inventer un stratagème pour retourner chez elle sans que l'ours ne s'en rende compte... Il est parfois facile de berner un ours crédule!
D'après un conte traditionnel. Nouvelle édition
Tout le monde se moque d'un petit lapin qui se met à trembler au moindre bruit. Jusqu'au jour où il annonce:Désormais, je suis un lapin courageux, je n'ai plus peur des écureuils, des... Il n'a pas fini de parler qu'un loup surgit dans la clairière. Tous se sauvent en hurlant, mais le petit lapin, pris de panique, ne peut plus avancer.
Giraud vous raconte des histoires sur le ton d'une simple conversation, exactement comme si vous étiez avec lui au comptoir devant un bon beaujolais Chez Fraysse ou bien Chez Paulo qui verse l'Algérie dans des demis. (...) En traînant la savate sur les quais, en reniflant l'odeur de céleri des Halles, en perdant ses nuits dans les bistrots de Maubert, Giraud peut vous raconter un Paris que vous ne pouvez pas connaître. Mais ne vous y trompez pas, Giraud n'est pas un montreur de monstres. L'essentiel, le merveilleux de ce livre, c'est que des acteurs écorchés par la nuit jouent sur des motifs vieux comme le beau monde : l'amour, l'argent, l'honneur. Il y a là-dedans un monde fou qui rêve tout haut ; et savez-vous que tout cela est vrai ? Un personnage principal : le vin qui coule dans tous les figurants et surtout, sérum de vérité, qui délie les langues. Robert Doisneau, dédicataire du Vin des rues, évoque ainsi son complice dans la préface à ce livre. Ensemble ces deux-là, baptisés « la paire de Robert » par des esprits facétieux, ont exploré ce Paris inconnu et aujourd'hui disparu. Nul mieux que Doisneau ne pouvait présenter ce fleuron de la littérature parisienne des souvenirs et de l'amitié. Le Vin des rues a paru pour la première fois en 1955 aux éditions Denoël, amputé du chapitre Carrefour Buci (publié par Le Dilettante en 1987), qui retrouve sa place légitime dans la présente édition.
Précédé de : Robert Doisneau
Un conte traditionnel qui raconte comment, un 6 décembre, le bon saint Nicolas, guidé par son âne, retrouva trois garçons qui avaient disparu en forêt, enfermés dans le saloir d'un boucher.
Un jeune lièvre peureux est réveillé de sa sieste par un bruit. Affolé, il se met à courir en criant Sauve qui peut! Le ciel nous tombe sur la tête! Et il entraîne dans sa fuite tous les animaux qu'il rencontre:daims, tigres, sangliers, et même les éléphants. Jusqu'à ce qu'un lion s'en mêle et découvre l'origine du bruit!
Explore l'ensemble des confessions pratiquées en France (judaïsme, religions chrétiennes, religion musulmane, bouddhisme) ainsi que l'incroyance. Avec un lexique présenté dans des rabats et des jeux.
Pour un pas d'inconduite, emboîtons le gosier à Robert Giraud, lui sait. Maître es panamophilies, docteur biberonis causa, de tout lieu où l'on trinque, taste-bitume comme il n'en est plus guère, il a, sa vie durant, caboté de rade en rade, le ballon de rouge n'étant pas captif, et vous a fignolé un parcours sur mesure.
Ils seront donc cinq ! Comme les jeudis de LA semaine ou les heures de la Marquise, cinq qui tiennent comme grains en grappe à leur poisseuse table de La Bonne Treille, une rade de la montagne Sainte-Geneviève, qui leur sert de rocher à moules, de quartier général et d'abreuvoir. Alors, j'énumère : lui, c'est Bouboule, le cogito de la bande, le cérébré du quintette, l'autre c'est la Tenaille, fringante jeunesse, voilà en trois la Douleur, camionneur, suit le Manchot, comme son ombre l'indique, on clôt avec Robert dit Robert. Un bel équipage qui fait honneur à l'établissement, des zigues affûtés, hauts en truandaille et madrés en diable. À l'issue d'un coup d'élite en bordure de Seine, de quoi se voir retraité, Robert se fait poisser, panique chez les messeigneurs-la-pince qui s'égaillent d'autant que Pierrot a marié une goualeuse et la Douleur joue les obligés du volant avec les gens des puces. Qui a fait quoi ? Qui doit payer ? Une histoire d'hommes, sombre à souhait, où il n'y a pas que les rues qui soient en pente. Paru chez Denoël l'année 1961, deuxième roman du Limougeaud Robert Giraud, cette Petite Gamberge vaut moins pour l'intrigue qui là sert d'espalier, que pour la flamboyante vigne vierge poétique qui se déploie dans le livre, un lierre de mots qui enserre au plus près le mystère de Paris ; avec Giraud, Paris se hume, se scrute, se savoure, se lampe à longs traits, lumières, parfums, cadences, silhouettes, tout fait brin dans cet herbier urbain proche des dérades d'un Yonnet, d'un Fargue ou d'un Calet. Alors, chaussez solide, le paysan de Paris a la foulée ample et la rêverie au long cours. Pour ceux qui ont besoin d'un guide, Olivier Bailly, impeccable préfacier, a fléché le parcours et sous-titré les plaques de rues, donc pas d'excuse !
Un coq et une poule sont partis en forêt manger des noisettes. Perché dans l'arbre, le coq commence à se régaler, tandis que la poule le supplie de partager. Elle reçoit enfin une noisette mais en plein dans l'oeil. La poule blessée est en pleurs et le fermier veut connaître les raisons de la maladresse du coq. Interrogeant les témoins, il finit par oublier le coq et la poule. Conte russe.
Vous ne trouverez ni fée ni baguette magique dans ces contes de la Russie des tsars.
Ils sont le règne des pommes rajeunissantes, du preux Ivan, de la ravissante Vassilissa, de l'eau vivifiante et surtout... de l'affreuse Baba-Yaga !
Nom : Giraud, prénom : Robert (la maison accepte également Bob, avec le rond de serviette d'un « O » moelleux à souhait), profession : flâneur virtuose, flânocheur émérite, maître-rôdeur, promeneur comme on a l'oeil bleu et le menton pointu. Une vie à laisser la trace de ses coudes sur tous les zincs panaméens, à empreindre le bitume de la sculpture de ses chausses. Grand du comptoir comme d'autres d'Espagne. Une rue parisienne où l'on ne croise pas Giraud n'est qu'une voie publique ; les zincs qu'il n'honore pas, de simples débits. Son oeil fait tout, sa capacité à humer les ambiances, papiller l'arôme d'un comptoir, nous le livre tout fumant. Dont acte avec ces chroniques : on s'y heurte à Vincent Scotto ou Doisneau (le jumeau stellaire), on y serre les mains fragiles de Fréhel, on y croise des gitans en route pour inhumer en une sépulture secrète un parent conservé dans du sel, on écoute Jojo le Verdurier, on s'égare aux puces de Clignancourt (« cet Angkor de la brocante »), voilà Nénette faite au Mercurochrome, tant d'autres ... « Choses bues » jusqu'à la dernière goutte du terroir parisien dont cet ingénieux des Vins et Trottoir nous parle avec des finesses de braconnier. Laissez-vous prendre.
Où l'on verra comment Renart réussit à sortir du puits dans lequel il s'est retrouvé prisonnier. Le loup trop confiant, une fois de plus berné par le malin goupil, en réchappera non sans mal. Le regard moderne d'un illustrateur de talent sur un classique de notre patrimoine.
Le 3e titre des aventures de Renart.
Du 8 octobre au 3 décembre 1956, semaine après semaine, l'hebdomadaire "Qui ? Détective" publie "La vie secrète des clochards de Paris", neuf articles signés Robert Giraud, envoyé spécial au royaume de la cloche. Cette exploration de la Ville lumière côté ombre est aussi une chronique du petit peuple des rues, un hommage à ceux "qui paient d'une incommensurable misère une liberté toute relative". Quand paraît cette "pittoresque enquête" ? ainsi est-elle présentée au lecteur, son livre ?, "Le vin des rues", publié il y a tout juste un an, lui confère une réputation, pourtant non revendiquée, d'expert ès "gens bizarres" : tatoués, putes, clochards, mais aussi mythomanes, illuminés et excentriques. Ce sont les derniers représentants d'un Paris véritablement insolite. À la manière de leurs lointains ancêtres de la légendaire cour des Miracles. Est-il utile de le préciser, Bob travaille dans la finesse. Il ne s'intéresse pas au tout-venant. Non pas qu'il soit snob, mais il aime le particulier, l'histoire singulière dont il pourra régaler les copains. C'est son moteur, cette quête d'insolite, de fantastique social.
Le vocabulaire de l'amour est riche d'une histoire orale et écrite, sans cesse alimentée au vagabondage de la vie. L'érotisme, ses rites, ses fantasmes, ses emportements et ses abandons suscitent une inventivité débridée qui, de la métaphore au détournement, use d'infinies subtilités pour que les mots libèrent tout leur pouvoir de suggestion. Tendre, insolite, coquin ou franchement paillard, L'argot d'Éros ne se lasse pas d'offrir au lecteur les chemins buissonniers du langage. Robert Giraud dresse pour notre bonheur l'inventaire de ce libertinage verbal.
Un conte russe.
Pour Emile Zola, l'état d'ébriété avancé se dit " rond comme une balle " et, chez Marcel Aymé, " rond comme une soucoupe ".
Sur les " zincs " - dont Robert Giraud note au passage que le nom est impropre, puisqu'ils sont revêtus d'étain depuis les années 1820 -, plus l'alcool coule, plus les images fleurissent. On prend " un petit déjeuner de déménageur ", on " remplit son gazomètre " ou on " s'allume la crête ", et on finit " jeté ", selon Henry Miller, ou " raide comme l'obélisque ", d'après Aristide Bruant. Au fil des pages de L'Argot du bistrot, il est en effet rare de s'accouder au comptoir sans consommer : autrement dit, de " faire flanelle "...
Flâneur méthodique, Robert Giraud peaufine son errance. Il passe Paris à gué, zinc après zinc, dans tous les sens. Par instants, dans le gris flux du propos courant, il entend scintiller l'eau d'un mot exquisément verdoyant. Des échantillons ? Pour la Faune, voici l'arche : l'abeille, l'ablette, l'anchois, l'âne, l'anguille... D'autres encore volent ou rampent, marchent ou sautent et renvoient au secret des dames, à l'ardeur des messieurs, aux manigances de tout le monde. Pour la Flore, c'est un herbier verbal : l'acajou, l'ail, l'amande, l'asperge, etc., de quoi s'entre-jardiner jusqu'au soir, et pour les mêmes raisons.
La découverte de ces constructions et du peuple qui les a construites.