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Sarga Moussa
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Le voyage en egypte - anthologie de voyageurs europeens de bonaparte a l'occupation anglaise
Sarga Moussa
- Bouquins
- 12 Novembre 2020
- 9782221251317
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Le canal de Suez au prisme de la littérature et de l'histoire : Une anthologie (1850-1975)
Collectif
- Uga Editions
- Vers L'orient
- 14 Novembre 2024
- 9782377474967
D'emblée, le canal de Suez s'enveloppe d'une aura mythique. Par ses origines pharaoniques d'abord, quand il reliait le Nil à la mer Rouge. Par la célébrité de Bonaparte ensuite, qui en fit établir le premier projet d'aménagement moderne. Par le prestige de Ferdinand de Lesseps et du Khédive Ismaïl enfin, qui s'engagèrent dans le chantier géant de sa construction. Inaugurée en 1869 par des fastes dignes des Mille et une Nuits, cette voie maritime séduisit les voyageurs tant par la révolution des transports qu'elle permit que par sa promesse d'un « mariage de l'Orient et de l'Occident ». Cette anthologie de textes relatifs à l'élaboration, à la construction et à l'exploitation du canal de Suez reflète ses multiples images et mémoires : sa légende dorée, ses drames, les conflits idéologiques et militaires qu'il provoqua. Fresque tout en contrastes, mêlant des extraits commentés dont beaucoup de textes traduits : leur réunion participe d'une volonté d'Histoire partagée.
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Le voyage dans les Balkans : L'invention d'un espace de la frontière (XIXe-XXIe siècles)
Sarga Moussa
- Uga Editions
- Vers L'orient
- 21 Novembre 2024
- 9782377474974
Les Balkans ont souvent fait l'objet d'un imaginaire négatif, lié à leur fragmentation et aux conflits identitaires. Pourtant, cette région a également constitué un espace à la fois physique et mental d'une possible hybridité culturelle, un espace-frontière, où de nouvelles identités ont pu être imaginées par les voyageurs, rompant ainsi avec la logique habituelle d'essentialisation, que celle-ci serve à stigmatiser une supposée infériorité « orientale » ou à faire l'éloge d'un exotisme folklorisant non moins suspect. À partir d'un corpus viatique cohérent, cet ouvrage part à la recherche de ce qui se joue, entre les xixe et xxie siècles, dans le regard que portent les voyageurs européens sur ces régions où Orient et Occident se côtoient et, parfois, se mélangent, en constituant un « tiers espace », c'est-à-dire un « lieu » privilégié où se recréent de nouvelles identités culturelles.
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" c'est grâce à l'expédition de bonaparte que l'egypte est devenue cette destination à la mode qui n'a cessé de faire rêver les voyageurs.
Français, anglais, allemands se sont précipités en grand nombre au pied des pyramides, aux chutes du nil, dans le désert du sinaï. tous ont été fascinés par les mystères d'une civilisation disparue qui, au gré des fouilles, émergeait peu à peu d'épaisses couches de sable. le déchiffrement des hiéroglyphes a permis de donner des noms aux personnages étranges - dieux, pharaons, hauts fonctionnaires - dont la ronde bariolée orne les parois des tombeaux.
Beaucoup de ces découvertes ont été banalisées par le tourisme de masse. mais celui qui veut retrouver l'émerveillement suscité par un monde qui est à mille lieux du nôtre se plongera avec délectation dans les textes laissés par les premiers voyageurs. il accompagnera xavier marmier au caire, vivant denon à aboukir, contemplera avec gobineau l'architecture mamelouke et se glissera à la suite de maspero dans le musée de boulaq, flaubert et loti l'entraîneront dans le sinaï ou dans le désert arabique.
Après avoir emprunté différents itinéraires, d'alexandrie au caire, de karnak à abou-simbel, voici que notre voyageur ira à la rencontre de populations d'origines ethnique et religieuse très différentes. il ne manquera pas de se pencher sur le sort des femmes, d'essayer, grâce à nerval ou à harriet martineau, de forcer la porte d'un harem. la peinture pittoresque du passé égyptien ne doit pas faire oublier la confrontation, souvent douloureuse jusqu'au départ des anglais, entre ce pays et ses envahisseurs européens.
Aussi le livre s'achève-t-il sur l'émergence de l'égypte moderne et le lent et difficile renouvellement de ses traditions. " robert kopp.
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Littérature et esclavage ; XVIII-XIX siècles
Sarga Moussa
- Desjonqueres
- L'esprit Des Lettres
- 18 Novembre 2010
- 9782843211294
Dès le début du XVIIIe siècle, la littérature met en scène et construit une figure de l'esclave qui dit, non sans ambiguïté, sa souffrance et sa révolte et qui prête sa voix à toutes sortes de revendications libertaires ultérieures. L'entrée des esclaves dans la fiction chez des auteurs comme Montesquieu, madame de Staël, Flaubert, Olympe de Gouges, Hugo etc. montre toute la richesse d'un thème qui traverse les siècles (de la fin du XVIIe au début du XXe) et les genres (roman, poésie, théâtre) et sera toujours utilisé pour dénoncer différentes formes d'oppression, de discrimination - de la femme, de l'ouvrier, du peuple.
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Revue des Sciences Humaines, n° 245/janvier-mars 1997 : Homo Viator
- Pu Du Septentrion
- Revue Des Sciences Humaines
- 1 Janvier 1997
- 9782363992321
La Revue des Sciences humaines est l'une des premières revues à introduire les méthodes de la «nouvelle critique» dans ses articles, qu'il s'agisse de poétique, de narratologie ou, plus largement, d'approches de la littérature...
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L'idée de race dans les sciences humaines et la littérature (XVIII et XIXe siècles)
Sarga Moussa
- L'HARMATTAN
- Histoire Des Sciences Humaines
- 1 Novembre 2003
- 9782747543507
Le corpus part du XVIIIe siècle, époque où émerge l'acception moderne du mot "race" au sens de type. Même si Buffon introduit déjà des hiérarchies entre les "races" humaines, son anthropologie reste de nature monogéniste (unité de l'espèce humaine). En revanche, le XIXe siècle opère un basculement vers une conception polygéniste (croyance à la multiplicité des souches originaires de l'homme), ouvrant la voie à une idéologie (le racisme). Ces deux siècles sont déterminants pour comprendre comment se constitue un discours raciologique dont la génèse complexe et les répercussions littéraires n'ont pas suffisamment été étudiées.
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Le voyage et la mémoire au XIX siècle
Sarga Moussa, Sylvain Venayre
- CREAPHIS
- Silex
- 12 Mai 2011
- 9782354280376
Les liens entre le voyage et la mémoire sont aussi anciens que l'histoire et la littérature, mais ils sont loin d'être toujours de même nature. Soit Homère : l'Odyssée qui propose d'emblée au roman occidental le paradigme d'un périple méditerranéen, repose sur l'idée de retour d'Ulysse dans sa patrie (...). Et pourtant, tout le roman d'Homère nous entretient de l'ailleurs. C'est sans doute l'une des spécificités de ce texte - et peut-être aussi du récit de voyage - que de s'inscrire dans une tension permanente entre ici et là-bas, entre le détachement de soi-même (sans quoi il n'y aurait pas d'aventure) et une forme de retour (sans quoi il n'y aurait pas de récit). Ici le parti-pris a pour objet les pratiques et les représentations du voyage, indépendamment de la question des destinations ou de la catégorie sociale des voyageurs, qui sous-tend trop souvent l'étude des récits de voyage. Réunissant à parts égales des spécialistes de la littérature de voyage et des historiens, l'étude a été centrée sur le XIXe siècle, car, par-delà toutes les ruptures qui le définissent (révolutions, explorations, colonisations, industrialisation), il constitue une séquence homogène dans l'histoire du voyage. Ont été abordées les pratiques et les représentations du voyage des hommes et des femmes du XIXe siècle à partir des différentes conceptions de la mémoire qui étaient les leurs.Sarga Moussa est directeur de recherches au CNRS, directeur de l'UMR LIRE, Lyon 2.Sylvain Venayre est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Paris 1.
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L'imaginaire raciologique en France et en Russie, XIXe-XXe siècles
Sarga Moussa, Serge Zenkine
- Pu De Lyon
- Litterature Et Ideologies
- 26 Avril 2018
- 9782729709327
Cet ouvrage analyse le devenir d'un "imaginaire raciologique", c'est-à-dire des représentations fondées sur l'idée de l'existence de "races" humaines - ces représentations qui se sont développées, dans le cadre d'une anthropologie classificatoire, au cours du XIXe siècle, selon une pensée de type polygéniste, avec les implications racistes qu'elle a pu véhiculer ou légitimer. Cet imaginaire raciologique n'est pas sans contradiction : il postule parfois aussi bien une fixité des "races" qu'une peur qu'elles ne se mélangent.
Mais dans un cas comme dans l'autre s'établissent des hiérarchies, mises au service de différents discours de domination et d'exclusion. La spécificité de l'approche comparatiste développée ici consiste à s'interroger sur la diffusion, en France, de ces discours raciologiques, mais aussi sur leurs réinterprétations (souvent mises au service d'un discours nationaliste), au XXe siècle, dans l'espace soviétique et russe, que ce soit dans la littérature ou dans des corpus de type anthropologique, sociologique, politique ou philosophique.
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Sociétés & Représentations n.48 : les imaginaires du canal de Suez : représentations littéraires et culturelles
Sarga Moussa, Sabry Randa
- Editions De La Sorbonne
- Societes & Representations
- 17 Octobre 2019
- 9791035103361
Le discours sur l'« union des deux mers », qui naît avec le chantier du canal de Suez, à la fin des années 1850, se cristallise assez vite en un mythe célébrant le triomphe de la modernité technologique et industrielle, dont le héros serait Ferdinand de Lesseps. Un point de vue « global » révèle que la France, dans ce contexte, a bel et bien contribué à développer le commerce - mais pas au profit de l'Égypte : en poussant le khédive Ismaïl à la ruine, elle a ouvert la voie à l'occupation du pays par l'Angleterre, en 1882. On voudrait, dans ce dossier réalisé conjointement par des chercheurs égyptiens et français, rappeler que derrière certains stéréotypes idéalisants, l'histoire du canal de Suez se construisit dans la douleur, même après la date symbolique de 1956, celle de la nationalisation de la Compagnie de Suez par Nasser. On voudrait également montrer que, dès la fin du XIXe siècle, des voix critiques s'élevèrent, des deux côtés de la Méditerranée. La littérature, mais aussi la caricature, la peinture, la photographie, le cinéma, peuvent rendre compte d'une pluralité de représentations dont les enjeux sont à la fois esthétiques, culturels, sociaux et idéologiques.
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Dialogues interculturels à l'époque coloniale et postcoloniale ; représentations littéraires et culturelles
Hans Jurgen Lusebrinck, Sarga Moussa
- Kime
- 15 Février 2019
- 9782841749195
L'objectif de cet ouvrage est d'étudier la façon dont les dialogues interculturels sont représentés, aussi bien dans des textes narratifs de fiction (romans et nouvelles à caractère exotique) que dans des ouvrages non fictionnels (récits de voyage, essais de type ethnographique) ainsi que dans d'autres médias (peinture, illustrations d'ouvrages, films) pendant une période allant de la conquête d'Alger à nos jours. Dans une perspective comparatiste, il s'agira de confronter des corpus en plusieurs langues européennes, principalement en français, en allemand et en anglais, tout en faisant une place à des textes en arabe et en langues africaines, ce qui permettrait d'examiner des regards croisés, dans la perspective d'une «histoire connectée» (S. Subrahmanyam). Cette méthode d'analyse invite, en effet, à mieux rendre compte de toute la complexité des relations interculturelles qui s'établirent entre l'Europe, l'Orient et l'Afrique, à l'époque coloniale - trois aires géographiques qu'on souhaite examiner conjointement, pour mieux en retracer les logiques d'interconnexion. Trois volets :
- premièrement un volet théorique, introduit par les deux organisateurs et comportant également des réflexions sur les notions de 'dialogue interculturel', d''interaction interculturelle', de 'culture coloniale' d''histoire croisée' et de 'post-colonialisme' ;
- deuxièmement un volet centré sur l'analyse de textes de l'époque coloniale, embrassant un éventail à la fois large et représentatif de cultures, de genres et de formes de représentations symboliques concernant, outre des textes littéraires narratifs (récits de voyage, romans, nouvelles), des films et des formes iconographiques (notamment des photographies, des illustrations de livres et des tableaux) ;
- troisièmement un volet d'analyse de textes de l'époque post-coloniale susceptible de mettre en lumière des formes de rupture, mais aussi de continuité avec l'époque coloniale et son héritage symbolique, formel et idéologique
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Revue de littérature comparée - N°2/2020 : Repenser l'histoire littéraire à partir de Raymond Schwab
Claire Gallien
- Klincksieck
- 22 Septembre 2020
- 9782252045046
Claire Gallien : Sur la préface d'Edward Said à la traduction anglaise de La Renaissance orientale (1984) de Raymond Schwab : De « l'humanisme intégral » à « l'humanisme démocratique »
Le présent article examine la réception de Schwab dans le domaine anglophone, d'après la préface qu'Edward Said publie pour la traduction anglaise de La Renaissance orientale en 1984. La lecture enthousiaste que fait Said, auteur d'une critique virulente de l'orientalisme, de Schwab, apologiste de la renaissance orientaliste, paraît paradoxale. Je défends l'hypothèse que le rapprochement entre Said et Schwab se joue moins au niveau de l'orientalisme qu'autour de l'enjeu de l'humanisme, « intégral » chez Schwab et « démocratique » chez Said. Si l'on tient compte du panorama académique qui est celui de Said dans les années 1970-1980, et de l'engagement de l'intellectuel pour la critique philologique, de la pensée de l'affiliation, et de la question de l'humanisme démocratique, le rapprochement paraît beaucoup moins incongru. Mon article propose une étude du lien qui unit Said à Schwab précisément au-delà de l'orientalisme.
Sarga Moussa : « Voyager c'est traduire. » Relire le Voyage en Orient de Lamartine à la lumière de Raymond Schwab
On voudrait ici proposer l'hypothèse selon laquelle le Voyage en Orient (1835) de Lamartine révèle la même fascination face à l'islam que celle décrite par Schwab dans La Renaissance orientale (1950) à propos de l'Inde. Le journal de voyage lamartinien contribue à instaurer une nouvelle relation à l'Orient, qui s'appuie sur des médiateurs dont le rôle est capital pour comprendre la démarche d'ouverture à l'autre de son auteur. On prend pour exemple de ces figures médiatrices le guide-interprète Mazoillier, l'agent consulaire Beaudin, enfin le portrait idéalisant du Turc en pieux philosophe auquel s'identifie le narrateur dans certaines de ses descriptions de Constantinople.
Guillaume Bridet : Yggdrasill (1936-1940) : une revue entre cosmopolitisme, impérialisme et universalisme poétiques
Les quarante-six livraisons de la revue Yggdrasill, qui paraissent entre avril 1936 et avril 1940 sous la direction entre autres de Raymond Schwab, témoignent d'une extraordinaire ouverture culturelle avec la présence de la poésie française, mais aussi de toute une série de poèmes venus d'ailleurs, et parfois de fort loin. La revue permet de saisir certaines des difficultés auxquelles confronte le changement d'échelle du national au mondial prôné aujourd'hui par certains chercheurs. En envisageant tour à tour trois figures de la mondialité (le cosmopolitisme, l'impérialisme et l'universalisme), on envisagera certaines de ces difficultés.
Chloé Chaudet : Raymond Schwab et la pensée occidentale de l'engagement : vers un renouveau transculturel de l'histoire littéraire
Cet article interroge la mise en sourdine de la politique qui caractérise La Renaissance orientale ainsi que des écrits plus littéraires de Raymond Schwab, et propose de l'interpréter comme la formulation d'un autre type d'engagement que celui qui domine la sphère européenne et nord-américaine au milieu du XXe siècle. Reconfigurant le concept dix-neuviémiste d'intellectuel en lui conférant une portée cosmopolite novatrice, l'engagement qui caractérise l'oeuvre de Schwab peut ainsi être conçu comme prémisse et prémice de certaines des approches transculturelles de l'histoire littéraire qui se multiplient depuis la deuxième partie du XXe siècle.
Ninon Chavoz : Fictions « d'innombrable » : la Renaissance romantique chez Raymond Schwab (1950) et Tristan Garcia (2019)
Cet article s'attache à la définition d'un « nouveau romantisme » contemporain dont le romancier et philosophe Tristan Garcia serait l'un des plus remarquables représentants. Son dernier roman en date, Âmes. Histoire de la souffrance (2019), présenté comme le premier volet d'une trilogie en devenir, met en place un modèle « ultra-narratif » que l'auteur associe lui-même à un modèle « venu du bouddhisme ou de l'hindouisme ». En se fondant systématiquement sur les hypothèses énoncées par Raymond Schwab, cet article propose une lecture d'Âmes comme une résurgence de l'épopée romantique, dans laquelle l'influence orientale serait autant thématique que formelle, manifeste dans une prédilection pour les romans de l'abondance et de « l'innombrable ».
Tristan Leperlier : Pour une histoire littéraire transnationale : La littérature algérienne entre « Intégral » et « Intégrisme »
Partant d'une réflexion critique sur La Renaissance orientale de Raymond Schwab, qui en appelle à un « humanisme intégral », cet article propose une méthode d'histoire littéraire transnationale réintroduisant le politique, et illustrée à partir du cas algérien. En particulier, à l'encontre d'une téléologie de l'intégration, ou encore d'un métissage universel, cette méthode permet de mettre en lumière les tensions permanentes et dialectiques au sein d'une littérature postcoloniale entre intégration à l'international, et construction parfois « intégriste » d'une spécificité nationale.
Michaël Ferrier : Japon : « l'interlocuteur invisible ». L'absence du Japon dans La Renaissance orientale de Raymond Schwab
Le Japon est pratiquement absent de La Renaissance orientale : l'archipel nippon n'y est jamais évoqué, représentant paradoxalement la silhouette fantomatique de cet « interlocuteur invisible » dont parle Schwab à propos de « l'Asie » dans la pensée de l'Europe, au moment même où il s'applique à la dissiper. Que nous apprend cette absence des circonstances historiques, de l'horizon épistémologique et des présupposés méthodologiques de La Renaissance orientale ? Plus profondément encore, que nous dit-elle de la construction, du développement et des limites de « l'humanisme intégral » ? -
Décentrer le cosmopolitisme ; enjeux politiques et sociaux dans la littérature
Guillaume Bridet, Xavier Garnier, Sarga Moussa, Laetitia Zecchini
- Pu De Dijon
- Écritures
- 21 Février 2019
- 9782364413047
Ce volume examine les voies ouvertes par la littérature depuis le XVIIIe siècle pour « décen- trer le cosmopolitisme » en dépassant la tradition élitiste et européenne dans laquelle on l'inscrit habituellement et en mettant l'accent sur sa dimension politique et sociale. On y trouvera donc des réflexions consacrées à des lieux, des oeuvres, et des pratiques qui ressaisissent la visée critique voire émancipatrice du cosmopolitisme, mais aussi à des écrivains, des essayistes, des journalistes et des voyageurs, venus d'espaces culturels divers, qui ne se sont pas limités à parcourir le monde pour dire qu'ils s'en sentaient les citoyens, mais qui se sont aussi intéressés à ses marges culturelles et sociales. Ce qui apparaît ici, c'est un cosmopolitisme pluriel et « d'en bas » que la littérature reconfi- gure, parfois en lui donnant des lettres de noblesse paradoxale.
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La Relation orientale : Enquête sur la communication dans les récits de voyages en Orient (1811-1861)
Sarga Moussa
- Klincksieck
- 1 Mai 1995
- 9782252030073
La relation orientale désigne à la fois l'apogée d'un genre (celui des récits de voyage en Orient) et le caractère spécifique de celui-ci à l'époque romantique : les Orientaux ne sont plus perçus par les voyageurs européens comme de simples « images », mais comme des sujets avec lesquels il est possible de communiquer. Ces derniers acquièrent peu à peu, dans les récits de voyage en Orient de la première moitié du XIXe siècle, un droit de regard sur le regard, qui modifie profondément les conditions de la rencontre et de la représentation.
Cet ouvrage, dans une perspective d'anthropologie littéraire, se veut une contribution à l'étude des relations interculturelles. À cet égard, le drogman (l'interprète levantin) constitue une figure centrale de la médiation. Tout en le représentant souvent de manière parodique, de nombreux écrivains-voyageurs, animés par un fantasme exotique, vont tenter de se substituer symboliquement à lui. D'où la place importante qui lui a été faite ici.
Sans vouloir banaliser le fait colonial, cette étude cherche à apporter une réponse différenciée à la question de la représentation littéraire de l'altérité orientale. De l'Itinéraire (1811) de Chateaubriand, qui hérite de l'imaginaire du « despotisme ottoman » issu des Lumières, à Contantinople (1853) de Gautier, qui rêve d'une Turquie « barbare » encore intouchée par les réformes à l'européenne, en passant par le Voyage en Orient de Lamartine (1835) et par celui de Nerval (1851), c'est tout un parcours fondé sur l'idée de rapprochement que nous donnent à lire les voyageurs français de la première moitié du XIXe siècle. La parution du Guide Joanne de l'Orient, en 1861, constitue une césure : elle annonce l'ère du tourisme de masse qui, paradoxalement, rend la rencontre de l'autre plus problématique. -
L'Esclavage oriental et africain au regard des littératures, des arts et de l'histoire
Daniel Lançon, Sarga Moussa
- Presses De La Sorbonne Nouvelle
- 17 Octobre 2019
- 9782379060250
Cet ouvrage a pour double originalité de mettre l'accent sur les représentations françaises et anglaises - mais aussi, parfois, orientales - de l'esclavage en Orient et en Afrique (alors que nombre de travaux ont jusqu'à présent privilégié l'aire culturelle américaine), d'autre part de prendre pour corpus des textes littéraires, fictionnels ou non (romans, pièces de théâtre, mais aussi articles de presse, récits de voyage, etc.), ainsi que des formes artistiques comme le dessin, la peinture et le cinéma. Il s'agit de faire toute sa place à un sujet longtemps marginalisé dans la recherche en France, bien qu'étant au coeur de notre modernité, en interrogeant tout à la fois l'imaginaire « orientaliste » de l'esclave (noir ou blanc, masculin ou féminin), et les grands débats d'idée, de l'abolitionnisme à la question coloniale, en passant par des témoignages de femmes ayant vécu dans des harems.
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Le mythe bédouin chez les voyageurs aux XVIIIe et XIXe siècles
Moussa Sarga
- Sorbonne Universite Presses
- Imago Mundi
- 12 Décembre 2016
- 9791023105469