Voici les péripéties poignantes et drôles de Junior, un jeune Indien Spokane, né dans une Réserve. Rien ne lui sera épargné - il a été le bébé qui a survécu par miracle, l'enfant dont on se moque et il est désormais l'adolescent qui subit en soupirant coups de poings et coups du sort. Jusqu'au jour où cet éternel optimiste réalise qu'un déplorable avenir l'attend s'il ne quitte pas la Réserve. Admis à Reardan, une école prestigieuse surtout fréquentée par les Blancs, Junior se sent devenir un Indien à temps partiel... Dans ce roman plein d'humour où se devine l'autobiographie, Sherman Alexie raconte à merveille tous les combats, petits et grands, contre soi-même et les autres, qui se gagnent de haute lutte, à condition de porter bien haut les armes de l'intelligence, de la lucidité et de l'humour.
Nos relations avec les autres ne seraient-elles en fin de compte que de petites guerres ? Pour se préserver, pour assumer ses responsabilités ou prendre des initiatives ?
Avec Sherman Alexie, tout est sujet d'inspiration : être parent, le divorce, la guerre des sexes, celle des races, l'alcool et la drogue, la société de consommation, le terrorisme et bien entendu la guerre...
Ses personnages sont des hommes ordinaires sur le point de connaître de grands changements, des artistes, des ouvriers, des pères, des amants, des maris ou des fils. Par leurs choix, simples et considérables à la fois, ils transforment radicalement leurs univers personnels.
Un écrivain célèbre doit s'occuper de son père alcoolique et diabétique, avec qui les relations n'ont jamais été évidentes, au moment même où on vient de lui diagnostiquer une tumeur au cerveau. Un homme, dont le mariage est un naufrage, s'éprend d'une femme rencontrée dans un aéroport. Le fils d'un homme politique en vue commet un crime homophobe. Un jeune garçon découvre sa propre valeur en rédigeant des notices nécrologiques... Un père de famille tue sans le vouloir un jeune cambrioleur, et découvre qu'il est noir...
Drôles, douces-amères ou émouvantes, ces nouvelles explorent la condition humaine avec davantage de force que bien des romans.
A Seattle, un assassin tue des Blancs, les scalpe et dépose deux plumes de hibou sur leur corps : terreur sur la ville, tourmente parmi la communauté indienne que ces crimes désignent à la vindicte générale.
Ainsi va naître la légende du " tueur indien ", justicier pour les uns, psychopathe pour les autres... Pendant ce temps, un jeune Indien adopté par un couple de Blancs sombre dans la folie...
Thriller ? Roman noir ? Indian Killer en a toutes les apparences et les qualités. Mais le roman de Sherman Alexie transcende les lois du genre. Livre sombre et fascinant, il met en accusation une société américaine minée par la discrimination et, au-delà, s'interroge sur la condition humaine, l'identité, la haine de l'Autre.
Avec ce mélange percutant de poésie, de colère et d'humour, qui lui est propre, Sherman Alexie signe un roman pessimiste et violent, écrit, comme le fut en son temps Un enfant du pays de Richard Wright, par un écrivain américain appartenant à une minorité, mais dont la voix est universelle.
Le narrateur est un jeune orphelin indien de quinze ans qui vit à Seattle. Il n'a jamais connu son père, a été trimballé de foyer en orphelinat, de famille d'accueil à la rue où il finit par vivre. C'est là qu'il lie son destin avec un adolescent blanc de son âge, qui dit s'appeler Justice... Pleins de colère et de ressentiment à l'égard du monde et de la société, ils décident de braquer une banque du centre ville. Mais les choses vont mal tourner et au moment de perdre la vie, le héros se retrouve projeté dans le temps pour refaire surface (tout d'abord) dans le corps d'un agent du FBI, dans les années 1970, au moment de l'agitation sur la réserve indienne de Red River...
Ce n'est que le premier arrêt d'un voyage à travers le passé violent de l'Amérique, qui entraîne le lecteur de la bataille de Little Big Horn aux attentats du 11 septembre. Un voyage qui aura aussi donné à ce jeune orphelin l'occasion de se mettre en quête de sa propre identité comme de celle de son père. A la fois brillant, violent et drôle, Michaël, appelez moi Michaël dresse un portrait politiquement incorrect des Etats-Unis, des fractures du passé comme celles du présent, de ce qui sépare les êtres, les familles, les sexes, les races et génère la haine, le fanatisme et le terrorisme.