"Second volume des Voyages en Italie, Promenades dans Rome vient compléter l'aventure artistique et culturelle commencée quelques années plus tôt avec Rome, Naples et Florence. Cette fois, Stendhal a été conquis par la Ville éternelle au point de se lancer dans la rédaction d'un guide de voyage, recueil de "sensations du moment". Il laisse le lecteur libre de le suivre dans ses innombrables digressions et descriptions, son seul but étant de susciter "une émotion de curiosité que rien ne peut arrêter", en évitant de défaillir face à tant de beauté - le célèbre syndrome stendhalien.
Une façon exceptionnelle de se plonger dans la vie romaine" - Diane De Selliers.
L'Italie était pour Stendhal le pays où son âme pouvait flamboyer librement et exprimer toutes les palettes de ses émotions, de ses sensations, de lui-même.
Les femmes milanaises, les premiers opéras de Rossini, Giuditta Pasta, le comte Alfieri, Canova, les vestiges de Pompéi et de Paestum, tous les personnages et les moments de vie captés dans l'instant trouvaient dans les rues de Milan, de Florence, de Bologne ou de Naples, dans les campagnes lombardes, à la lumière de l'Italie, leur pleine intensité. Cette lumière, cette intensité, cet élan de l'âme, nous avons voulu les traduire en accompagnant ce récit de voyages des peintures romantiques les plus fortes et les plus évocatrices du sentiment de la beauté suprême au coeur duquel Stendhal vibrait.
A travers les célèbres récits de voyages de l'écrivain, Rome, Naples et Florence et Promenades dans Rome, voici une fresque fascinante de 360 oeuvres originales et souvent méconnues d'une Italie qui explose de lumière, de couleurs, d'émotion. L'éditeur a rassemblé pas à pas et mot à mot les peintures les plus évocatrices et les plus vivantes de cette Italie qui a si fortement marqué la personnalité et l'inspiration de l'écrivain. Paysages, villes, monuments, personnages, scènes de rue, opéras..., prennent vie à l'endroit du texte où l'écrivain en parle. Les amateurs de beauté découvrent l'Italie éternelle, le coeur empli d'une "émotion de curiosité que rien ne peut arrêter", vivant "la possibilité d'un nouveau bonheur" au risque de succomber au syndrome stendhalien, face à tant de merveilles. Ces Voyages en Italie ressuscitent la rencontre profondément romantique entre Stendhal et les 120 peintres européens, contemporains de l'écrivain, présents dans l'ouvrage. Une cinquantaine de peintures antérieures au XIXe siècle aimées de Stendhal : celles de Michel-Ange, Raphaël, Corrège, Caravage, Guido Reni, Dominiquin... accompagnent également les Promenades dans Rome. Célébrant l'arte di godere (l'art -combien délicat- d'avoir du plaisir) cher à la quête de l'écrivain, ces images transportent le promeneur-lecteur dans la lumière et l'intensité d'une Italie mythique et idéale à travers Rome, Naples, Florence mais aussi Milan, Bologne, Parme, Piacenza, les lacs italiens... Elles animent également l'ambiance des salons, les soirées passées à l'opéra, le charme ardent des femmes italiennes... A la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, il est de bon ton d'aller en Italie faire le "Grand Tour", itinéraire touristique et culturel. Dans cette période charnière de l'histoire de la peinture -entre néoclassicisme et impressionnisme-, les artistes de l'Europe entière sillonnent le pays leur palette à la main, et découvrent une nouvelle façon de peindre, sur le vif, en extérieur, gestes qui préfigurent la modernité picturale. Stendhal est passionné par l'Italie et n'en finira jamais avec elle : "Je voudrais après avoir vu l'Italie, trouver à Naples l'eau du Léthé, tout oublier et recommencer le voyage, et passer mes jours ainsi." Oeuvres d'un connaisseur profond du coeur humain, d'un hyper sensible observateur de l'ambiance, Rome, Naples et Florence et Promenades dans Rome échappent à tout devoir d'admiration conventionnel. Elles doivent être comprises comme des "passeuses" d'élection de l'italianisme en France, des créatures vivantes et pas seulement comme un réservoir de souvenirs. Dans sa préface, Philippe Berthier, amateur d'art stendhalien et dix-neuviémiste parcourt l'ouvrage avec une acuité beyliste et invite au voyage dans cette Italie qui "n'a plus d'autre propos que de ressembler à ce que Stendhal en dit..." afin... "d'y quêter un parfum, une lumière qui, autant que d'elle, émane de lui". Ces Voyages en Italie sont empreints de l'enthousiasme et de la passion de Diane de Selliers qui révèle, de la façon la plus exhaustive, les liens romantiques des oeuvres littéraire et picturale qui ont marqué le voyage culturel dans cette Italie rayonnante du début du XIXe siècle.