Trente ans après la décentralisation du début des années 1980 et alors qu'est mise en oeuvre une nouvelle réforme territoriale, où en sont les politiques régionales en France ? Si les régions ont su se constituer au fil du temps de véritables capacités d'action, leur avenir apparaît aujourd'hui entouré d'incertitudes, que celles-ci concernent leurs ressources financières, l'étendue de leurs compétences, leurs rapports avec les autres collectivités locales ou avec leur propre espace.
S'appuyant sur des enquêtes de terrain approfondies, cet ouvrage propose d'entrer dans le Meccano des politiques régionales et d'en dresser une sociologie, en décryptant leurs modes de fabrication collectifs et leurs évolutions. Cette sociologie se veut particulièrement attentive à la manière dont ces politiques, où les conseils régionaux ne jouent parfois qu'un rôle mineur, sont formatées par des régulations sectorielles impulsées aux niveaux national et/ou européen et sont gérées de manière parfois extrêmement différenciée selon les domaines.
Elle prend également au sérieux l'influence de la compétition électorale et de la vie politique locale sur leur construction. Au final, loin du mythe désormais largement écorné d'une "Europe des régions", ce volume explore à travers le prisme de l'action publique la réalité de la régionalisation à la française.
L'émergence de la problématique des risques littoraux questionne les relations entretenues par la métropole montpelliéraine avec les territoires côtiers voisins. Dans quelle mesure ces risques contribuent-ils à une reconfiguration des rapports interterritoriaux? Cet ouvrage retrace une trajectoire de gouvernance et la montée en puissance de cet enjeu, en interrogeant le rôle de la variable politique, en décryptant les recompositions en cours de l'action publique et en recensant plusieurs grands défis pour l'avenir.Les cahiers POPSU rassemblent les connaissances produites au fil des travaux de recherche-action menés par la Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines (POPSU) dans le cadre du programme «Métropoles».
La gestion de l'eau se prête facilement aux indignations morales et politiques. Qu'à l'heure actuelle, 2,1 milliards d'êtres humains n'aient toujours pas accès à l'eau potable à leur domicile, ou que 3 millions d'enfants meurent chaque année de maladies liées à l'eau, soulève de lourds questionnements sur l'incapacité collective à gérer efficacement une ressource aussi vitale pour le plus grand nombre. De leur côté, les choix politiques en matière de répartition de la ressource, de tarification ou de qualité de l'eau s'accompagnent fréquemment d'une dénonciation du poids des lobbies et des grandes entreprises du secteur, auxquels les pouvoirs publics prêteraient une oreille plus attentive qu'à la « société civile ». Pourtant, de nouveaux discours publics n'ont cessé d'émerger sur les manières de mieux gouverner et gérer l'eau, qui prônent une approche plus « intégrée », plus environnementale, plus équitable ou plus démocratique. Quelles sont donc les logiques qui structurent, aujourd'hui, les politiques de l'eau ? Qui les définit véritablement ? Comment expliquer leurs évolutions au cours du temps et leurs si grandes différences selon les États et les territoires ? Quels sont les effets de ces politiques publiques sur le comportement des utilisateurs et les relations sociales ? Ce sont toutes ces questions institutionnelles et politiques qu'aborde ce livre en s'appuyant sur de nombreux exemples français et internationaux.
La politique dans les espaces ruraux est un objet de recherche relativement délaissé, alors que ces espaces regroupent l'immense majorité des communes. A travers une pluralité d'approches (politiques, géographiques, sociologiques) sont examinées les spécificités du pouvoir municipal à l'échelle du village et les évolutions en matière de gestion publique à l'oeuvre dans les zones rurales.