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Sylvie Ballestra puech
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Tout en faisant la synthèse des principales exégèses de La Jeune Parque, cet ouvrage se situe par rapport aux grandes orientations de la critique valéryenne et montre que le titre retenu par Valéry, loin d'être secondaire, comme on l'a souvent prétendu, éclaire de manière décisive la composition du poème. La figure de la Parque s'enracine à la fois dans un imaginaire personnel qui la transforme en Narcisse féminin. Il ne s'agit donc pas d'une simple référence, destinée à donner une coloration antique au poème, mais bien d'un mythe à part entière dans lequel Valéry projette son expérience de soi et du monde, dominée par le conflit entre l'esprit et le corps, entre l'intransigeance de la pensée et la fatalité des cycles cosmiques. Seule l'étude de ce travail d'appropriation et de réécriture permet de saisir la cohérence des images dans une oeuvre considérée à tort comme l'une des plus obscures de la langue française.
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Le trait Tome 1 ; de la lettre à la figure
Sylvie Ballestra-puech, Béatrice Bonhomme, Miceala Symington
- Éditions L'Harmattan
- 18 Avril 2007
- 9782296030213
Ce livre tisse un dialogue entre différentes disciplines littéraires et artistiques, entre le texte et l'image. La réflexion des auteurs porte sur les relations entre la création littéraire et les arts visuels (notamment la peinture), illustrées par la comparaison entre langue et paysage chez plusieurs poètes contemporains. Le trait est matière, signe, écriture et ligne.
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Le trait Tome 2 ; langue visage paysage
Sylvie Ballestra-puech, Béatrice Bonhomme, Micéala Symington
- Éditions L'Harmattan
- 18 Avril 2007
- 9782296030091
Trait ou tracé, les textes de création proposés dans cet ouvrage forment une ligne cohérente, une direction de sens qui s'élargit et se transforme en espace d'accueillance comme paysage scriptural, ou en ouverture vers le visage de l'autre dans un désir de partage et de beauté.
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Dans la toile d'Arachné ; contes d'amour, de folie et de mort
Sylvie Ballestra-puech, Evanghelia Stead
- MILLON
- Nomina
- 6 Juin 2019
- 9782841373611
Amour, folie et mort, telle est la triade qui règne sur les fictions arachnéennes réunies ici, des nouvelles fantastiques pour la plupart, accompagnées de quelques textes poétiques et discursifs. Le comportement de l'araignée, à l'instar de celui de la mante religieuse, permet toutes les variations fantasmatiques sur le cannibalisme : il se manifeste entre parents et enfants, mais surtout entre amante et amant. Cette composante imaginaire se trouve redoublée par une figure fatidique par excellence, la fileuse, la tisseuse, la brodeuse ou la couturière, dont le fil rappelle le fil du destin.
L'araignée a tissé ses toiles sous la coupe du diable et la forte influence de la Bible et de la littérature homilétique, dans le délire et la folie, et aussi dans l'art.
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Inspirations méditerranéennes
Sylvie Ballestra-puech, Brigitte Gautier, Isabelle Keller-Privat
- Atlande
- Clefs-Concours ; Littérature Comparée
- 13 Octobre 2015
- 9782350303420
Camus, Noces, suivi de L'Eté; Zbigniew Herbert, Le Labyrinthe au bord de la mer; Lawrence Durrell, L'Ombre infinie de César, Regards sur la Provence.
Tout pour réussir l'agrégation.
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Templa serena
Ballestra-Puech S.
- Droz
- Histoire Et Civilisation Du Livre
- 1 Décembre 2013
- 9782600017480
Relire Lucrèce avec Francis Ponge, qui affirme vouloir écrire « une sorte de De natura rerum», aide à comprendre comment le poète latin a relevé le défi de transmettre sous une forme poétique la philosophie épicurienne, dont la défiance envers la poésie était notoire. Lucrèce inaugure une poétique de l'immanence avec laquelle Ponge renoue après des siècles d'idéalisme. Une confrontation précise des textes révèle une très forte imprégnation lucrétienne chez l'auteur du Parti pris des choses mais aussi une lecture d'une étonnante modernité, qui n'a cessé de gagner en acuité, notamment sous deux impulsions décisives. En offrant à son ami le titre de l'humaniste Jérôme Cardan, De varietate rerum, Bernard Groethuysen conduit Ponge à approfondir sa réflexion sur la fabrique du divers, qui joue un rôle central dans l'oeuvre de Lucrèce comme dans la sienne. Ultérieurement la lecture de L'Anxiété de Lucrèce du docteur Logre le confronte à l'impérieuse nécessité d'arracher l'auteur du De natura rerum à l'abîme de la psychopathologie où le psychiatre l'avait précipité. Braque ou Un méditatif à l'oeuvre marque l'aboutissement de cette restauration: les oeuvres d'art y apparaissent comme autant de templa serena dans lesquels se rencontrent jouissance esthétique et sagesse épicurienne.
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Metamorphoses d'arachne : l'artiste en araignee dans la litterature occidentale
Ballestra-Puech Sylv
- Droz
- Histoire Et Civilisation Du Livre
- 25 Octobre 2006
- 9782600010610
Au début du livre VI des Métamorphoses, la jeune fille qui osa défier Minerve et la surpassa dans l'art du tissage voit son oeuvre détruite par la déesse et son corps métamorphosé en araignée. La tapisserie d'Arachné illustre les choix esthétiques d'Ovide, indissociables de ceux, philosophiques et politiques, dont l'exil fut le prix. C'est l'extraordinaire fécondité littéraire et artistique de ce récit qu'interroge l'essai de Sylvie Ballestra-Puech. Influencé par la tradition biblique et patristique, qui fait de l'araignée une image de la perfidie et de l'impiété, le Moyen Age ne peut voir en Arachné qu'une figure de l'orgueil diabolique. Mais avec Dante déjà, le récit ovidien retrouve sa grandeur tragique avant que Véronèse, Rubens et Velázquez ne rendent à Arachné son statut d'artiste, préludant à une rêverie arachnéenne sur la fraternité des arts. Le conflit de la déesse et de la mortelle se rejoue à l'occasion des débats esthétiques majeurs qui ponctuent l'histoire de la littérature européenne : polémique sous la plume de Swift, heuristique sous celle de Diderot, l'image de l'araignée tissant sa toile se révèle d'une étonnante plasticité. Si les métaphores arachnéennes de la création poétique ne cessent de se multiplier et de s'enrichir depuis le XIXe siècle, de Keats à Whitman, de Mallarmé à Francis Ponge, d'Emily Dickinson à Agnes Miegel, elles restent au service de cette poétique de l'immanence qui triomphait déjà sur la tapisserie ovidienne.